Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Romain(https://regardfc.1fr1.net/t681p200-de-l-image-dans-votre-radio#35442) a écrit:Vu sur le site de France Culture cette photo illustrant un reportage des Pieds Sur Terre sur la vie de Jeanne,  enfant vivant sous le seuil de pauvreté. (...)

La photo dans le tweet faisant la promotion de cette rediffusion :


Les réactions au tweet la signalant ont été virulentes...

Mais pourquoi donc rediffuser ce numéro de 2012 ? Réponse la plus plausible : pour ajouter du misérabilisme au misérabilisme constant de la station.

La photo d'illustration est légendée "Jeanne fait face à la pauvreté", mais la pseudo Jeanne (en réalité modèle posant pour la société de stock-images étatsunienne  Getty), semble surtout faire face à la pauvreté de l'éthique journalistique des rédacteurs de franceculture.fr.

Description : Portrait of the young girl standing at the window in the old house.
Photo vendue "24,00 € for this image, 8,50 € with a 1-month subscription"

Depuis plusieurs années, la plupart des rédactions de France ont adopté des règles déontologiques consistant à indiquer "image d'illustration" quand la photo publiée ne correspond pas directement à la réalité évoquée. Pas à France Culture où non seulement cette mention est systématiquement inexistante, mais où la légende, comme ici, s'avère parfaitement mensongère.

C'est une pratique courante à France Culture, mais que la station saura justifier ("le lecteur est assez intelligent pour voir que blablabla"). La photo n'a pas pour but d'illustrer un sujet, mais d'attirer l’œil et le clic.

La photo faisait partie de la catégorie "Orphelinat" dans le stock Getty  : orphanage stock photo ("Browse 7,455 orphanage stock photos and images available or search for orphans or orphanage children to find more great stock photos and pictures.").

Que nous "disent ces méthodes de France Culture" comme on dit sur France Culture ? Les choix esthétiques correspondent sans doute à une volonté de la chaîne de coller à l'univers mental de l'auditorat cible (les djeunes): le style instagram. Par contre la confusion volontaire entre la vraie Jeanne et son avatar d'outre -atlantique relève à mon sens de la psychologie individuelle du rédacteur.trice, sans doute très djeune lui.elle aussi, vivant dans la culture du fake et du mème, où vrai et faux ont même valeur.

La directrice de la station n'est pas très jeune (57 ans) et autorise en conscience la répétition de cette illustration dans la communication de la chaîne, image choisie par Sonia Kronlund (on en connait l'honnêteté éditoriale...) alors que S. Treiner était adjointe d'Olivier Poivre d'Arvor.

D'ailleurs , que sait-on de ces rédacteurs-web ? Ont-ils un statut de journaliste, sont-ils salariés de Radio-France ou d'un sous-traitant ?

Le pluriel n'est sans doute pas de mise. Vu la psychologie derrière le fil Twitter de FC, on peut imaginer une (jeune, en effet) collaboratrice d'émission chargée de rendre visible le programme quotidien, sans aucune supervision, comme on a pu le remarquer avec les multiples dérapages idéologiques et éthiques.


Récapitulatif hebdomadaire : 46 contributions du lundi 27 avril au dimanche 3 mai 2020 (semaine 18)

La cause est entendue, on ne se demande plus si France Culture se moque des auditeurs, la réponse est "non". L'ignorance et l'imbécillité sont le substrat de la majeure partie des émissions et des textes rédigés. Personne ne semble s'en rendre compte en interne, ou, comme on l'a suggéré, peut-être que si, mais en l'assumant pour coller le plus près possible à ce que la direction croit être le niveau de ceux qui sont attirés par l'étiquette "France Culture".

Plusieurs billets récents du fil "La vie des idées" se sont fait l'écho d'une interview  de deux "analystes de l'image". On n'arrive pas à dire que c'est risible tant c'est consternant.

L'analyse de l'image à France Culture, c'est le même niveau que les légendes de photos sous un oiseau se résumant à "Un oiseau".  Par exemple chez l'homme dont les qualités sur Twitter se résument à la chemise et  la moustache, hautes qualifications pour faire une émission scientifique à la radio comme chacun sait : "Un oiseau"...

Merci pour la conservation dans ce forum des analyses d'anthologie...

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t893p360-la-vie-des-idees#35557) a écrit:... 11 mai : 11 photographies du confinement analysées par deux sociologues de l'image                                                                                                                                        
...Gianni Haver, est professeur de sociologie de l'image et d'histoire sociale des médias à l'Université de Lausanne (Suisse)
...François Cardi, est professeur de sociologie de l'éducation et de la formation, et en sociologie de l'art (photographie) à l'Université d'Évry  (...)

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Voici une belle photo d'illustration de L'Atelier fiction comme faite pour figurer dans le fil La vie des idées...


Tout à fait en phase avec le descriptif : "Arrivant à sa cabane d’écriture, en pleine forêt intérieure, l’homme brûlé, auteur, la cinquantaine, s’y rencontre lui-même, à 80 ans et à 9 ans. "

Une photo tout à fait adaptée au lecteur français :



Une analyse iconographique seule ou en rapport avec le sujet, "Le bonheur, une nouvelle dictature ?", serait amusante (un peu plus que la quotidienne des spécialistes auto-désignés), mais on n'est pas là pour ça.

On retrouve cette photo sur le site de la compagnie Orange sous ce titre Trois idées pour occuper les enfants dans le calme en voiture (chacun aura remarqué qu'il n'y a pas que deux enfants à l'arrière,  mais aussi deux adultes et oublions les ceintures de sécurité, la voiture doit être une sorte d'auto-tamponneuse grand format).



Getty/Stock Adobe, même catalogue. Pour des photos illustrant une famille (intéressante composition quand même) partant en excursion, c'est par ici Family in car together, taking road trip

Quant à l'intitulé de la conférence promue, "Pour trouver le bonheur, il faut risquer le malheur. Si vous voulez être heureux, il ne faut pas chercher à fuir le malheur à tout prix. ", on se demande pourquoi Cyrulnik ne prend pas un peu de repos, lui qui s'est souvent déclaré ultra-fatigué par le rythme des conférences et des interviews à donner, des promotions de livres à assurer.

L'homme à France Culture :






La femme à France Culture :

Un commentaire drôle d'un twittonaute sous les photos d'invités annoncés aux "Philochemins" de cette semaine : "On voit de suite que cette activité rend heureux, pas du tout agressif, épanoui".



Ce commentateur n'a-t-il donc point vu ze neck (plus ultra) de la star de la philosophie sur France Culture ? La célébrité de la semaine pour le livre de l'année chez le plus grand éditeur du monde ? Ses followers bêlent bêlent bêlent... "Qu'elle est belle !"... comme l'amour (cloclo forever !) :




Récapitulatif hebdomadaire : 37 contributions du lundi 1 au dimanche 7 juin 2020 (semaine 23)

Il suffit de voir les thèmes et les termes choisis avec leurs illustrations pour poser un diagnostic sur l'esprit projeté par la chaîne via sa communication :



et



La radio culturelle de service public a-t-elle pour vocation de diffuser les douleurs de l'existence de ses employées à la place de sujets d'intérêt public ? De poser des affirmations sentencieuses comme des vérités établies ?

La dépression du petit cercle d'employées parisiennes n'intéresse pas la frange de la population française et internationale qui croit encore à la possibilité d'une radio culturelle de qualité !

Traversons la Manche :



et le Rhin :

Notre attention est attirée sur cette photo par le post ci-dessus Le Festival du Cinéma américain de Deauville en image



Effectivement, une illustration puissante du cinéma...

"France Culture s’installe à l’Hôtel Barrière le Normandy à Deauville". On espère que tout le beau monde de France Culture (vous savez, les révolutionnaires vouant aux gémonies le capitalisme et le luxe à longueur d'émissions) aura été invité à y dormir sans (trop de) frais, maintenant ou plus tard.

Bêtement, on croyait que la leçon de l'exposition, sur la page de l'émission "Ping Pong", de Mathilde Serrell en photo toutes dents dehors sautant en l'air (exemples ici et là) avait été tirée, mais non. Arnaud Laporte, jusque-là discret, reprend le flambeau



Quel intérêt ont ces portraits (comme également ici) ? De radiophonique, aucun. De la photo d'accroche publicitaire de magazines de mode, peu en phase avec les sermons anticapitalistes assénés quotidiennement par la station.

Mais aucun étonnement, particulièrement pour France Culture : il est normal d'afficher des conceptions révolutionnaires tout en adoptant pour son confort et son intérêt les codes de la société à abattre, en rêve et en discours.

France Culture n'est pas contre le monde de l'entreprise... la preuve, sa directrice relaie l'annonce d'une maison commerciale :



Comme quoi il n'y a pas que Gallimard que l'on flatte à FC...

Sous les trois lignes du tweet, une photo mesurant trois étages avec ladite employée et l'auteur.

Seul commentaire, à la teneur radiophonique et culturelle puissante :



Robert Bober en faire-valoir de l'invité (comme il y a encore peu, chacun des invités d'Elsa Boublil sur FrMus) est associé à ce jugement, pour ne pas le mettre dans l'ombre de l'employée à qui est destiné le compliment. La photo flatteuse pour occulter les lacunes sur le fond et attirer les suffrages des internautes, un classique.

Quel média ne cherche pas désormais à faire des statistiques de vues avec des photos flatteuses de femmes de 20 à 30-35 ans, comme dans les journaux de mode, et ce, quelles que soient leurs compétences au poste qu'elles occupent ?