Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

France Culture n'est pas contre le monde de l'entreprise... la preuve, sa directrice relaie l'annonce d'une maison commerciale :



Comme quoi il n'y a pas que Gallimard que l'on flatte à FC...

Sous les trois lignes du tweet, une photo mesurant trois étages avec ladite employée et l'auteur.

Seul commentaire, à la teneur radiophonique et culturelle puissante :



Robert Bober en faire-valoir de l'invité (comme il y a encore peu, chacun des invités d'Elsa Boublil sur FrMus) est associé à ce jugement, pour ne pas le mettre dans l'ombre de l'employée à qui est destiné le compliment. La photo flatteuse pour occulter les lacunes sur le fond et attirer les suffrages des internautes, un classique.

Quel média ne cherche pas désormais à faire des statistiques de vues avec des photos flatteuses de femmes de 20 à 30-35 ans, comme dans les journaux de mode, et ce, quelles que soient leurs compétences au poste qu'elles occupent ?

Sur la page d'Affaires à suivre du 6 novembre, Les conseils culturels de Françoise Pétrovitch , un court-métrage très (trop) sobrement, et surtout mal, présenté :

Les sculptures présentes dans l'espace public français installent, de manière discrète et homogène, la statue dans le paysage culturel du pays. Ainsi, on peut penser au film d'Alain Resnais et de Chris Marker intitulé Les statues meurent aussi, un court-métrage documentaire réalisé en 1953, à regarder ci-dessous

Texte liminaire dit par Jean Négroni : "Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l'histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l'art. Cette botanique de la mort, c’est ce que nous appelons la culture".  



Présentation du court-métrage sur YouTube :
Les statues meurent aussi est un documentaire-court métrage français réalisé par Chris Marker et Alain Resnais sorti en 1953. Il fut commandité par la revue Présence africaine. Partant de la question « Pourquoi l'art nègre se trouve-t-il au musée de l'Homme alors que l'art grec ou égyptien se trouve au Louvre ? »1, les deux réalisateurs dénoncent le manque de considération pour l'art africain dans un contexte de colonisation. Le film est censuré en France pendant huit ans en raison de son point de vue anti-colonialiste. « Quant à eux, ils savaient tout ce qui se passait en Afrique et nous étions même très gentils de ne pas avoir évoqué les villages brûlés, les choses comme ça ; ils étaient tout à fait d'accord avec le sens du film, seulement (c'est là où ça devient intéressant), ces choses-là, on pouvait les dire dans une revue ou un quotidien, mais au cinéma, bien que les faits soient exacts, on n'avait pas le droit de le faire. Ils appelaient ça du "viol de foule". L'interdiction eut des conséquences très graves pour le producteur. Quant à nous - est-ce un hasard ? - ni Chris Marker ni moi ne reçûmes de propositions de travail pendant trois ans. » Alain Resnais, sur son entretien avec deux des représentants de la commission de censure.

Illustration et choix de légende : tellement France Culture/Télérama années 2015-2020. La femme de 30 ans comme icône ; la chanson de variété comme summum de l'expression culturelle ; l’incertitude (à cultiver) comme cadre mental.



Yael Naim : "J'ai envie de cultiver l'incertitude" L'Invité(e) culture [28-11-2020] par Chloë Cambreling, qui remplace Caroline appelée auprès de Sandrine.

La chanteuse Yael Naim fait paraître un nouvel EP. Pour les ignorants : "Un extended play, abrégé en EP, est un format musical plus long que celui du single".

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t282p130-france-culture-communique#36477) a écrit:Chic, un nouveau communiqué !
(...)
Le titre « Programmation spéciale Noël ».
Mais mais mais… Noël est une fête religieuse nom de Dieu !
Après nous avoir tartiné plusieurs couches de laïcité pendant des semaines, c’est franchement décevant. Ce n’est plus France Cutlure, c’est Radio Notre-Dame. Ils passent même la messe !
(...)

Une illustration qui fout la pêche. Et en plus, 100% de la population représentée sur la bêêlle image est : blanche, jeune et hétérosexuelle. Une HONTE !!!!

Il y a les paroles et l'inconscient ou l'imaginaire ou encore la tentation publicitaire.

Voyons cette illustration qui est la page de couverture du magazine "Papiers" de France Culture.

Position : homme collé derrière femme
Yeux : clos pour madame, ouverts et vifs pour monsieur (cyclopéen, ici)
Têtes :  inclinée / droite
Cheveux : blonds /bruns (la blondeur, un fantasme attribué aux seuls hommes, sujet à revoir)
Main : soutenant la tête. Céphalée ? Faiblesse ?
Masques : homme dessus, femme dessous
Couleurs : femme rouge,  homme vert olive ; femme colorée, homme sombre
Àge :  25 ans. Au-delà, l'amour ne concerne personne. Rappelle Marie Richeux (autour de 35 ans), incarnation de la permanente nostalgie d'être une petite fille, qui publiait récemment une photo d'elle d'il y a environ 10 ans devant Beaubourg avec un commentaire attendri.

S'il n'y a pas ici tous les clichés de l'illustration d'une norme publicitaire honnie par France Culture ! Et pourtant elle trône là, comme un message paradoxal adressé aux lecteurs qui sont surtout des lectrices : voilà la jeunesse idéale (idéalisée), le milieu et les rôles dont vous rêvez, mais cultivez en même temps l'attitude exprimée par cette photo de brune (ou rousse, symbole de la lutte) qui incidemment rappelle l'imagerie de la propagande des régimes communistes :

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t681p220-de-l-image-dans-votre-radio#37179) a écrit:Quand les emballeurs des programmes de France Culture n’ont aucune notion de la signification des images.

En exemple, ce gros délire autour du culte de la personnalité qui fait office de Ligne Générale de la grille. (...)

Oui, cette illustration ne gagne pas le lot du meilleur choix iconographique :



Mais celle-ci non plus qui "orne" un descriptif on ne peut plus déstructuré et quasiment incompréhensible :



À France Culture, il faut que ça saigne ou que la photo d'agence soit une idylle.

Les portraits du fil dit "culture" du dimanche 19 septembre 2021 illustrent le combat de la Direction de France Culture qui a fait de la "sororité" son mantra :

On appréciera le rapport de proportion entre l'image et le texte dans Par les temps qui courent du 23/09/2021. Un énième ajout à la collection de portraits féminins posés (de personnes de 30 à 40 ans maximum), spécialité de France Culture qui, sur ce terrain, fait jeu égal avec son partenaire, Esprit , Elle .

France Culture a réussi à trouver une photo d'homme en premier plan pour illustrer un sujet qui se présente comme négatif.



Quand on sait que la majorité des crédules, dont ceux de France Culture qui ne jurent que par la cabane et le jardinet bio en auto-suffisance comme mode de vie alternatif, appartient à la gente féminine...

Une photo fabriquée pour Getty comme moyen d'incruster dans l'esprit des lecteurs les incarnations du bien et du mal selon France Culture : le quotidien de la station dirigée par une féministe revendiquée.

La même photo pour promouvoir la méditation chez les hommes, traduction : "La relaxation comme régulateur de la testostérone. Plus de sérénité, plus de succès : pourquoi la méditation fait des merveilles, en particulier chez les hommes" Entspannung als Testosteronausgleich :



ou bien encore :



Le yoga: une pratique qui possède de multiples bienfaits RTBF 03/07/2018.

L'illustration de la beauté et du mystère des enfants selon France Culture, station qui cultive comme chacun sait un univers esthétique raffiné :



Portrait (interchangeable de femme de plus ou moins 30 ans, idéal et âge des employées de la station) où l'on sent une forte propension à l'humour (la denrée la plus rare à l'antenne) :



PS. Que vient faire un homme dans cette équipe ? L'émission devrait prendre exemple sur La Série documentaire où l'ensemble du personnel est féminin.

L'équipe
Production
Mathilde Wagman, Marie Richeux
Production déléguée
Jeanne Aléos, Lou Quevauvillers
Avec la collaboration de
Marianne Chassort, Shehrazad Siraj
Réalisation
Félix Levacher

La variété, la pluralité, la différence, la non-discrimination, la parité, selon France Culture-Sororité sur sa page du 19/11/2021 :