Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

A cheval sur le Cygne d’étang du 15, T. Samoyault soulignait – elle souligne beaucoup sur France Cu en tant que multi-invitée – la haine qui se dégage des écrits de Céline.
Elle a raison de combattre la haine, et elle devrait continuer en s’attaquant au site de France Cu.

Le 16, Entendez-vous l’éco ?
Le rôle des femmes dans la recherche en économie a été en grande partie effacé par l’histoire de la discipline... Quels sont ces mécanismes d'invisibilisation à l'œuvre ? Quels sont les apports réels de leurs travaux ?

La photo envoie un message d’apaisement tout à fait clair.

                                                            

Photo Sipa/Martin CHANG
Le 19 novembre, à l'appel de l'organisation Noustoutes, des marches ont eu lieu dans toute la France contre les violences sexuelles et sexistes.


 

Comment le violet est devenu la couleur des luttes féministes Le Télégramme 22 novembre 2022.

        


Le violet était présent sur les pancartes des manifestants, samedi 19 novembre, à Rennes, lors de la marche contre les violences sexistes et sexuelles lancée par le collectif Nous Toutes (Photo Le Télégramme/Erwan Miloux)

"Arboré par les suffragettes au début du XXe siècle, le violet est aujourd’hui omniprésent dans les manifestations féministes. Retour sur l’histoire d’une couleur devenue symbole.

Vendredi 25 novembre, à l’occasion de la journée internationale pour l‘élimination des violences faites aux femmes, comme lors de toutes les manifestations féministes en France et ailleurs dans le monde, un raz de marée violet devrait déferler dans les rues. Arborée en banderoles, drapeaux, sur des pancartes ou en peintures de guerre, la couleur violette est aujourd’hui devenue indissociable du mouvement féministe. De nombreux mouvements de défense des droits des femmes l’intègrent par ailleurs à leurs logos, à l’image de Nous Toutes, collectif qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles, fondé en 2018."

       

Héritage des suffragettes
Symbole de « demi-deuil » au Moyen Âge, ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle, avec le mouvement des suffragettes au Royaume-Uni, qu’elle est associée à la cause féministe. Les militantes de la Women’s Social and Political Union, qui réclament le droit de vote des femmes, choisissent d’associer le violet, le vert de l’espérance et le blanc de la pureté. Une des membres de l’organisation, Emmeline Pethick-Lawrence, explique alors ce choix : « Le violet en couleur dominante symbolise le sang royal, qui coule dans les veines de chaque femme luttant pour le droit de vote, la conscience de la liberté et de la dignité ; le blanc symbolise l’honorabilité dans la sphère privée et politique ; enfin, le vert, l’espoir d’un nouveau commencement ».
Il devait s’agir de couleurs qui renvoyaient à la vie de tous les jours, tout en appartenant sans ambiguïté à la sphère féminine
La sociologue allemande Eva Heller explique par ailleurs, dans son ouvrage « La Psychologie de la couleur » (1989), que le choix du violet est un choix pratique : « Le choix devait se porter sur des couleurs que toutes les femmes avaient dans leurs armoires et qui n’impliquaient aucune acquisition coûteuse. Enfin, il devait s’agir de couleurs qui renvoyaient à la vie de tous les jours, tout en appartenant sans ambiguïté à la sphère féminine ».

        

Se défaire des stéréotypes
Au-delà de cet héritage historique, une raison assez simple est parfois également avancée pour expliquer le choix de cette couleur : le violet est en effet le mélange du rose et du bleu, deux couleurs associées selon les stéréotypes sexistes aux genres féminins et masculins. Choisir cette couleur comme étendard, c’est aussi se défaire de ces stéréotypes.

Le violet est aujourd’hui associé aux violences faites aux femmes aussi parce que, phonétiquement, il se rapproche des mots « viol », « violence »
D’après Annie Mollard-Desfour, spécialiste du lexique des couleurs en France, « le violet est aujourd’hui associé aux violences faites aux femmes aussi parce que, phonétiquement, il se rapproche des mots « viol », « violence »… Il illustre aussi la couleur des ecchymoses, des coups ». En 2012, l’association Ni putes ni soumises choisira d’ailleurs de faire de cette association le cœur de sa campagne pour la journée de lutte contre les violences faites aux femmes : les affiches, qui présentent toutes une ecchymose de teinte différente, sont affublées d’un slogan correspondant (« Violet de viol », « Rouge de rage », « Vert de nerfs », « Brun de poing »).

        

D’Angèle à Kamala Harris
Aujourd’hui, au-delà des banderoles des manifestations, le violet s’affiche partout, pour revendiquer son appartenance ou son soutien au mouvement féministe. La chanteuse belge Angèle en fait la couleur dominante du clip « Balance ton quoi » en 2019, dans lequel elle proteste contre les violences sexistes et fait référence au mouvement #BalanceTonPorc. Outre-Atlantique, autre symbole : le 20 janvier 2021, Kamala Harris, première femme de couleur vice-présidente des États-Unis, arbore une tenue violette pour son investiture.

Le 25 novembre, le orange viendra se mêler au violet dans les marches organisées partout dans le monde, à l’occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes. Depuis 2014, cette couleur est devenue la couleur officielle de la campagne. Elle symbolise un avenir meilleur et un monde plus juste, « exempt de violence à l’égard des femmes et des filles », explique le site de l’ONU dédié.

        

France Cu se lance on ze Twitch. C'est-y quoi donc que Twitch ?
Une réinvention de la radio 2-2main alliée à l'interactivité niveau café du commerce avec blaguounettes à trois balles et grosse propension à produire du vide. Des caméras filment l'émission de radio qui n'est qu'une discussion d'actu en studio enrichie de com'  plus ou moins creux mais hyper fun dans une fenêtre à côté, où toi l'auditeur de vide et/ou le spectateur de grand spectacle tu vas te prendre une claque dans la gueule tellement ça déchire.
Non seulement il n'y a rien à voir à part un zig et ses invités qui parlent face cam', ce qui fait qu'on se demande à quoi que sert l'image si ce n'est remplir la curiosité des twitcheurs. Trop cool y'a une image. D'accord il ne se passe RIEN, mais n'oubliez pas que nous baignons dans la société de l'image et blablabla et kcétéra. Alors faites pas d'chichis : il faut une image.
Le tout, c'est qu'il y en ait une, et que les twitcheurs tiennent le coup parce qu'ils sont hyper enthousiastes de pouvoir ramener leur fraise même pour ne rien dire, mais avec des mots (Rien dire mais avec des mots résume le projet culturel de France Cu, la radio dézidédedeumain).

                        

Durée du faut-il avoir peur (toute découverte est soumise au test de la peur, un test sain pour l'audimat, très sensible à la Sainte Trouille) : 2h40, super vachement bien structurées.
8mn environ : écran avec "Pas d'panique les loulous on arrive dans quelques instants" nappé d'une muzik de chiotte niveau J-M Jarre qui rappelle les années 80 dans ce qu'elles avaient de meilleur. Les bugs techniques qui suivent créent quelques moments de surprise qui seront hélas les seuls de ce tunnel de 2h40.
De la 34ème mn à la 94ème mn, l'émission, bascule en direct sur France Cudézidé devenant le fabuleux podcast que chacun peut écouter à sa guise mais sans les images et les commentaires passionnants. Bonne surprise d'entendre que le générique est le même que celui des anciennes "Discussions du soir" : le Requiem pour un con, une musique qui fait pop mais dont le titre est peut-être un  message envoyé aux auditeurs.

A côté de l'écran où il n'y a rien à voir et si peu à entendre, les twitchés font tranquilos leur émission parallèle avec des bidules du genre :

                        

                        

                                                                                            

Les invités sont dans le ton France Cu : pour deux mots prononcés, un euh offert.
Après ce débat passionnant, à partir de la 94ème mn jusqu'à la fin, après quelques bandes-annonces France Cudedeumain, il est temps de twitcher hors antenne. Une différence notable : le producteur parle tout seul, commentant chacune des ses manip' personnelles sur Twitch, ce dont on se fout complétement. Du simple vide nous passons au vide au cube. Est-ce que les twitchés sont toujours là ?

                                                                            

Cool. Oui oui on est là, nous aussi. Remerciements et débriefing de l'émission. Le producteur a un moment de doute que nous saluons bien bas parce que traduisant un grand moment de lucidité : "Est-ce que regarder de la radio c'était quand même intéressant ? Le fait qu'il n'y a pas eu des masses d'interactivité durant l'antenne, ça ne vous a pas dérangé ?" Meuh non, puisque les twitchos ont fait leur émission en parallèle au niveau du fil de com'. L'arrivée dans la discussion de l'illustre Modiiie, la twitcheuse star invitée au festival dézidédedeumain créée une émulation, qui brasse toujours du vide, certes, mais une émulation quand même, faites pas chier.

                                                                                             

La dernière heure répond aux questions des twitcheurs, dans la bonne humeur et les fous rires, décontractos quoi.
Un exemple de moment puissant : les modérateurs du oueb, exposés à des contenus "borderline" qui sont, je vous le donne en mille, traumatisés. Regarder des horreurs est traumatisant. Merci France Cu qui peut en tartiner une dizaine de minutes. Ça me rappelle cette théorie très connue qui explique que l'eau ça mouille et le feu ça brûle, mais revenons à notre sujet.
1h54mn : l'invité est brutalement coupé dans sa tartine par la muzik de Jarre et par le "On revient dans quelques minutes, out to lunch"
Lorsqu'on revient, l'invité est encore à expliquer que dans les pays non démocratiques on peut couper internet, voire le censurer. Ça me rappelle une autre théorie qui explique, je ne sais pas si vous la connaissez mais elle est très connue, que les méchants ne sont pas gentils, alors que les gentils ne sont pas méchants.
De temps en temps, le producteur montre ses grandes capacités de lecture orale en lisant les messages les plus sirupeux postés dans la fenêtre de droite sur notre écran pour montrer que c'est interactif. Bien pensé, non ?
Rendons hommage au meilleur twitcheur d'entre tous qui a ozé pozé le message du siècle cinq minutes avant la fin. Un parfait indicateur de l'excellllllence de France Cu et de l'exigence de ses auditeurs  :

                                                                                            

La morale de la fin : "Il faut être plus humain, valoriser l'art et les artistes."  Ah la vache, que d'émotion.

France Cu, son horizon, son but ultime, est de dépasser à l'audimatomètre une radio privée. Great.

                                        

Et pour ce faire, les moyens les plus bas sont bons, parce que le contenu, on se le fout sous le tapis, on tasse bien, et on racle un max le fond du fond pour doubler une radio privée, privée aussi un peu d'auditeurs, mais baste, au royaume des aveugles, vous savez ce que sont les borgnes.

L'imagerie de France Cu (image et contenu) repose sur le culte de la personnalité, alors que paradoxalement, elle bassine dans ses programmes celui du vivant sous toutes ses formes. Mais vous savez, le vivant étant incarné à lui tout seul par Saint Bruno de Latourette, le paradoxe est résolu, fin de l'histoire.

Pour racoler au mieux, France Cu pompe chez les meilleurs, ce qui fait le plus de chiffre, pour attirer de nouveaux auditeurs vers des programmes toujours plus creux. Vendre du vide en faisant croire que c'est du plein, c'est le meilleur moyen de doubler les radios privées.

Les têtes de gondoles de l'été :

                                                            

La source d'inspiration :