Avant toute chose, merci aux deux dernières contributions d’Antoine Arnoux, (post 24 de ce fil) et 180 de cet autre :
https://regardfc.1fr1.net/t34p170-michel-onfray-qu-as-tu-fait-de-ta-promesse#19239C’est, entre autres, exactement ce que j’attends des lectures du forum RFC.
Pour faire suite aux remarques initiées plus haut donc, je me permets d’ajouter les éléments suivants :
Une émission consacrée à Peter Saville réussit dès son titre à écorcher le patronyme du designer/graphiste : Saville est écrit avec 3 L.
Après les yeux, ce sont les oreilles qui souffrent, où pas une reprise (au micro) n’est exempte de sorties de route multiples (hésitations, savonnages, déglutitions, et mots incompréhensibles syndrome patate chaude). Le texte a l’air d’être littéralement découvert (on appréciera les phrases sans point).
A 5’11’’, à propos des Buzzcocks, prononcé « Buzzcoque », on apprend que les membres fondateurs sont Howard Devoto et Steve Shelley. Par curiosité, je m’en vais voir le premier référencement gougle, et, surprise, le sieur Steve Shelley n’existe pas, mais est une combinaison de Pete Shelley (guitare) et (probablement) de Steve Diggle (basse). Un détail après tout. (j’ai arrêté par la suite ce genre de curiosité mal placée au sujet des groupes qui me sont inconnus)
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/08/s32/NET_FC_da7fb246-f207-4dc9-9f81-2d564cf8caa1.mp3" debut="05:06" fin="05:16"]
16’07’’ :
Ian Curtis chante comme si la fin du monde était proche, une voix sépulcrale aux cordes vocales sombres et torturées, exprimant mille ans de malheur intense. - Des cordes vocales peuvent-elles être sombres et torturées ?
-
exprimant mille ans de malheur intense. Pourquoi pas deux-mille ?
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/08/s32/NET_FC_da7fb246-f207-4dc9-9f81-2d564cf8caa1.mp3" debut="16:07" fin="16:15"]
Il est vrai que le nom provient de la division de la joie qu’était le nom des prostituées qui donnaient du plaisir aux nazis dans les camps de concentration. C’est vrai que c’est pas forcément touchant, mais ça montre aussi certaines ambiances dans cette Angleterre mancunienne (…). [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/08/s32/NET_FC_da7fb246-f207-4dc9-9f81-2d564cf8caa1.mp3" debut="16:15" fin="16:32"]
Ce producteur ne fait-il donc pas relire son texte ? Que doit-on entendre par :
C’est vrai que c’est pas forcément touchant ? Un enfant a t-il écrit ces mots ? Pour avoir une idée exacte des motivations présidant au choix du nom du groupe, il suffit de jeter un œil au documentaire consacré aux survivants de Joy Division. 30 secondes suffisent (à partir de 10’20’’) :
https://youtu.be/d_1l-cEgMio?t=10m20s16’45’’ :
Cette pochette (album Unknown pleasures)
emblématique montre la transcription du signal d’une étoile qui se transforme en nova et qui synthétise parfaitement le caractère viscéral, théâtral et émotionnel de cet album. Cette pochette peut aussi être lue comme le chant du cygne des chaînes de filature et des usines de textiles de Manchester qui commencent à dépérir en cette fin des années 70.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/08/s32/NET_FC_da7fb246-f207-4dc9-9f81-2d564cf8caa1.mp3" debut="16:40" fin="17:03"]
Et pas une seule allusion à l’épilepsie de Ian Curtis (seulement évoquée à 35’13’’ voir ci-dessous), ou à la musique considérée comme des ondes électroniques (rapport aux nouvelles machines-instruments de ces années) ?
Retrouvez les usines de textiles de Manchester par ici :
https://www.youtube.com/watch?v=V3Ioohi9aqE35’19’’ :
Sur scène, Ian Curtis mime un insecte agonisant, ce qui n’est autre que le reflet des crises d’épilepsie dont il souffre par ailleurs. [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/08/s32/NET_FC_da7fb246-f207-4dc9-9f81-2d564cf8caa1.mp3" debut="35:13" fin="35:20"]
Il ne faut avoir jamais vu une seule vidéo de Joy Division en concert pour prononcer pareille ineptie. Ian Curtis est littéralement dévoré par la musique, entrant à chaque chanson dans une transe incontrôlable (voir les mouvements rotatifs de ses bras).
Si, à la rigueur, il peut avoir l’air, pour ce producteur, d’un insecte agonisant (une bien belle comparaison), il n’est pas encore un cousin du mime Marceau.
Une petite perle à 36’10’’ :
suite au décès de Ian Curtis suite à sa disparition, les membres restants décident de former un nouveau groupe. D'accord, on peut imaginer qu'il y a eu une virgule entre décès et disparition...
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/08/s32/NET_FC_da7fb246-f207-4dc9-9f81-2d564cf8caa1.mp3" debut="36:07" fin="36:13"]
Une autre à 41’57’’ :
New Order se sent pousser des ailes, de même que le label Factory, et c’est ainsi que Peter Saville va sans doute réaliser l’une des pochettes les plus emblématiques de l’histoire du rock, en utilisant le fameux tableau "Panier de roses" de Georges Fantin-Latour comme pochette de l’album de New Order : "Power Corruption and Lies".
Recette : Prenez Georges de La Tour et Henri Fantin-Latour, mélangez bien fort et vous aurez : Georges Fantin-Latour.
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/08/s32/NET_FC_da7fb246-f207-4dc9-9f81-2d564cf8caa1.mp3" debut="41:59" fin="42:14"]
Sinon, j'ai bien aimé la playlist.