C'est affreux. Votre constat est on ne peut plus juste. Quand va-t-on faire appel à des personnes formées pour parler derrière un micro ? Cette séquence est à comparer avec le diptyque d'Alain Gerber sur le même sujet, diffusé à l'été 1998 sur France Musique : parfaite narration et texte de qualité.Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t644p170-les-programmes-d-ete-sur-france-culture#18818) a écrit:En ce moment même (16h15 au beffroi) si vous vouliez être médusés, il fallait écouter France Culture. Vous auriez pu entendre ceci : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2014/07/s28/NET_FC_2bdc836a-223d-4614-8db0-f696ebf0de8c.mp3" debut="10:40" fin="12:15"] [« Continent musique », Brésil, un portrait en musique (2/5) 08/07/2014].
(...)
Mais surtout, c'est affreusement mal lu et mal dit. Dans l'extrait mis ci-dessus en pastille d'écoute, on remarque outre une sur-interprétation digne d'un débutant, un gentil massacre des noms étrangers (Maille Sdévisse, Jean Jilberto, Djerry Mullingan), et une floraison de silences parasitaires. Voila un bel exemple d'élocution erratique, d'ailleurs comment en faire reproche : lire ou improviser un texte à voix haute devant un micro, c'est un métier. Si ce métier n'est pas celui de la personne qui officie, on ne s'étonne plus des fautes ni de ces silences récurrents qui signalent on ne sait trop quoi : on cherche un truc à piocher dans le feuille parsemée de notes, ou alors en lisant une belle formule préparée on rencontre un méchant saut de ligne (véritable obstacle pour les néo-lecteurs), ou bien un nom étranger aperçu de l'oeil droit pendant que la langue fourche sur le début de ligne, ou alors plus simplement, la lectrice bute sur un mot difficile. Oui chers forumeurs là je sais que ça va être difficile à avaler.
Alors voici : à France Culture radio d'élite, un mot difficile c'est soit un mot de plus de 12 lettres, soit un mot de plus de 4 syllabes : tel est le plafond de difficulté sur lequel viennent se fracasser les animateurs, producteurs, et même certains comédiens-lecteurs.
Il y a 50 ans, l'école primaire formait des personnes capables de lire à voix haute sans buter, sans ânonner, sans hésiter, y compris quand on tombait sur un mot inconnu. Aujourd'hui, l'enseignement supérieur produit des adultes qui n'en sont pas toujours capables, et c'est à ces personnes qu'on donne l'accès au micro. Cherchons l'erreur. (...)
Dernière édition par Philaunet le Sam 16 Oct 2021, 21:58, édité 1 fois (Raison : Réactivation de la pastille sonore)