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Les programmes d'été sur France Culture    Page 20 sur 40

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Nessie 


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Misère de la radio et déception de l'auditeur 2 - Jeu 31 Juil 2014, 13:44

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En deuxième partie de cette Grande Traversée réduite à 2heures en 2014, alors là c'est vraiment affreux ce qu'on entend. On est subitement renvoyé aux heures les plus sombres de l'ère Laure Adler, du temps où le samedi, "Cinéma l'après-midi" nous offrait un dialogue débraillé, ponctué de rires cons et essentiellement composé de propos erratiques, incomplets, inachevés mais surtout parsemés de chaipas, de 'fin, de voila et de koi. Nathalie Richard a des choses à dire, certes (enfin quelques unes) le dommage est qu'elle a du mal à faire plus que lâcher un bout d'idée (par exemple : un comédien c'est un corps, un corps puissant) elle ne sait plus que le délayer au fil de 3 ou 4 répétitions et d'exemples qui font sourire ("Julien Carette, c'est un corps" atassion les amis, ne pas rire). Résultat : on ne posera pas un orteil plus loin dans l'analyse. Quand l'atmosphère devient vraiment trop étouffante autour de la table, parce que ça tourne en rond et que ça ne dit rien, un des intervenants se dévoue et lâche un trait d'esprit qui permet à la tension de se libérer comme dans une percée d'orage en l'occurrence éclate un grand rire collectif qui rappelle l'ambiance de la télé dans ces émissions qui se voudraient bidonnantes mais qui sont surtout à moitié bidonnées à force d'être montées-charcutées. Ces émissions fidèles au modèle Ruquier où personne n'a rien à dire et ou tous les invités rigolent comme des veaux devant un public d'amis invités se divertit fort sous l'oeil consterné du téléspectateur qui attend l'une ou l'autre séquence, l'un ou l'autre invité, et se demande combien de temps il peut tenir le coup.

Ainsi l'on perçoit une fois de plus la désastreuse influence qu'exerce sur France Culture l'ambiance des émission de plateau à la télé. Alors qu'on devrait parler cinéma, on rigole en groupe surtout quand rien n'a été dit. Le résultat est désastreux : l'auditeur cherche en vain la justification du titre de l'émission, et aussi du drapeau de la chaîne : où est la culture dans ces rires gras de l'entre-soi ?

C'est d'autant plus affreux et dommage, en premier lieu parce que ça n'est pas du direct mais du direct enregistré, puisqu'on en a entendu des extraits en début de matinale. Ca veut dire que l'émission a été réécoutée, peut-être un peu raccourcie ou légèrement nettoyée, et qu'en fin de compte la chose a été jugée diffusable. Eh bien voila qui en dit long sur le niveau d'exigence du côté de la production, hein. Ensuite parce que sur les 3 invités+le producteur, il y avait tout de même deux personnes qui pouvaient s'exprimer autrement que comme des ados attardés. Le mystère étant d'ailleurs que ce soit la comédienne qui se montre incapable de produire une seule phrase complète. Avec un effort de maintien, avec une préparation je sais pas moi peut-être quelques consignes avant le top départ ou bien avec un temps d'échauffement, il y avait là le potentiel permettant de produire pour à peine plus cher un débat passionnant et de meilleur maintien : l'acteur chez Resnais. D'ailleurs il n'y a pas que la préparation collective : on se demande quelle préparation individuelle a permis ce brouillon radiophonique. Du côté de Charles Tesson, il n'y a pas de doute que le sujet était bien maîtrisé. Du côté Guillot, pas de doute non plus qu'il y avait un pré-bâti sous forme de fiche carton à moins que ce ne soit 3 items sous forme de mots-clés griffonnés sur un ticket de cinéma .

A mon sens, s'il fallait désigner un coupable à une imaginaire vindicte d'auditeurs, le fautif idéal et parfait c'est ici le producteur. J'ai bien dit le producteur et non le comptable. Car ça n'aurait pas couté plus cher de produire 2h de radio réussie. En première partie la rediffusion d'un entretien, c'est de bonne guerre dans un programme d'été. On n'avait pas besoin de la parsemer du condiment qu'était ce rappel Guillot, qui cassait l'écoute et faisait tache sur l'ensemble. Ensuite il y a la deuxième partie et là le même Guillot est peut-être déjà intoxiqué par la télé, comme le sont Laporte et Goumarre. L'ambiance de son débat colle à l'ambiance-type de la télé . Et c'est ainsi que de la télé de merdre, on passe naturellement à la radio de merdre.

France Culture ou "Comment saboter les meilleurs sujets" : il suffit d'imiter la télé.

Nessie 

Nessie

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De la culture avant toute chose - Stefan Zweig & Anton Debek - Ven 15 Aoû 2014, 23:53

8 semaines de programmes d'été. Comme on l'a dit ici ou plutôt là-bas, tout ça sent la maison fauch'man. Et si c'était une chance ?

Voici deux séries, indéniablement culturelles, qui méritent l'archivage. Elles sont bien sûr disponibles à la réécoute et au podcast. On peut les recommander aux auditeurs qui mettent en conserve le programme culturel. On en signalera quelques autres dans les jours à venir, car les 6 premières semaines n'ont pas été si avares que ça en culture, malgré la multidiffusion de jour comme de nuit, procédé appliqué cette année plus intensément que jamais. Et il reste encore 2 semaines.

- Un été de lecture : il y avait une semaine Stefan Zweig. Elle vient de s'achever : 5 fois 60' lues impeccablement par Nicolas Raccah. Emission de Blandine Masson et Caroline Ouzana, dans une réalisation d'Etienne Vallès (grande signature maison). Le programme détaillé est disponible ici

- Marcher, une histoire des chemins. Par Antoine de Baecque, en 8 épisodes de 30' diffusés le dimanche à midi.

Dans ces deux programmes le dispositif est minimal. Une lecture, un peu de musique, une annonce et une désannonce précise. Pas de frime. Et pas de miracle radiophonique non plus, hein. Mais comment expliquer alors que ce soit meilleur que n'importe quel numéro de La Dispute ou presque ? Qu'une bonne partie des numéros de La grande table non pas tous mais presque ? Que la quasi-totalité des numéros du rENdEZ-vOUS (sans exception) ? Oui, comment ... ?

Nessie 

Nessie

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La grille d'été 2014 ou ''Comment saloper la culture'' - Dim 17 Aoû 2014, 20:36

Saluons ici une occasion manquée : les séries matinales  de Tewfik Hakem avaient été signalées dans ce fil comme la bonne surprise de l'année écoulée. Or que voit-on : ces séries d'entretiens sont réunies en émissions uniques pour la grille d'été et là elles en constituent une des plus mauvaises surprises. Comment est-ce possible ?

Suivez-moi bien :

1) Depuis le mois de janvier 2014, Hakem reçoit chaque matin pendant une semaine soit 5 fois 15 à 20 minutes un spécialiste qui traite d'un sujet. Et autant le sujet est culturel, autant le spécialiste est bien choisi. Il y a là comme une re-création certes cheap des Chemins de la connaissance (les vrais). C'est inégal certes, mais enfin l'auditeur ne boude pas son plaisir. Jusqu'ici tout va bien.

2) En ces temps de platebourses Olivier Poivre d'Arvor commande à "ses équipes" de jouer la carte de l'économie. On allège les 'Grandes traversées' du volet 'Documentaire'. Et on rediffuse à fond la caisse, car dans un programme de vacances c'est de bonne guerre : ainsi les entretiens de Tewfik Hakem seront recyclés dans la grille d'été. Mais comment faire puisque les originaux sont insérés dans "Un autre jour est possible"  ? Simple : il suffit de les extraire de la quotidienne et de les rabouter pour fournir.... 60 minutes de radio. Oui vous avez bien lu 60 minutes, saperlipopette mais où qu'on se place entre 5x15 et 5x20 ça fait toujours bien plus que 60 ! En gros, pour produire 60 minutes, on en a sabré une bonne quinzaine.

Et lesquelles ? Eh bien justement, et c'est l'objet de ce post de récrimination, le choix n'est pas des plus heureux. Par exemple dans la série Delacroix

Les programmes d'été sur France Culture  - Page 20 Scree639

on remarquera que le premier numéro est intégralement conservé dans le remontage final. La première coupure apparaît à la fin du deuxième épisode.
- Voici d'abord la transition telle qu'on l'entend dans le montage livré le 9 août : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2014/08/s32/RF_156B4F1E-4C2C-4412-AF2C-04E629C06DB5_GENE_0.MP3" debut="31:25" fin="32:24"]
Jusque là, rien à redire : c'est du travail propre, n'est-ce pas ?
Certes. Écoutons maintenant la diffusion originale :  
- Tout d'abord, la fin du deuxième épisode  [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2014/04/s17/RF_5B398EF2-86AC-4C6B-B086-AAF8C55EEB54_GENE.MP3" debut="16:32" fin="18:40"]. Puis le début du 3 [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2014/04/s17/RF_2089CBC4-73E1-4DDC-AE8F-B615751B8A32_GENE.MP3" debut="00:51" fin="01:30"]

Vous avez bien entendu : le riche développement sur la lumière a été sacqué au montage. On sait bien que le montage précisément ça consiste à ne pas tout garder. Mais ici on appauvrit l'émission en l'allégeant de ces considérations sur la couleur et la lumière, tout à fait (!) éclairantes. On peut vérifier qu'elles ne réapparaîtront pas dans le montage final, qui d'ailleurs n'est pas un montage mais une réduction. C'est d'ailleurs un développement de même inspiration qui sera retiré de l'épisode 4, environ 10' plus loin dans la livraison finale.

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Dernière édition par Nessie le Lun 18 Aoû 2014, 10:11, édité 4 fois

Nessie 

Nessie

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Re: Les programmes d'été sur France Culture - Dim 17 Aoû 2014, 20:45

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Notez bien que l'auditeur parvient à ce résultat sans excès d'investigation : il suffit d'écouter parallèlement et dans la continuité, d'un côté le remontage intégral (travail à la portée de l'amateur, qui avait déjà archivé sa série depuis des mois) et de l'autre la réduction présentée le 9 août. Et du côté du montage, il n'y a pas non plus d'excès, je veux dire pas d'excès de finesse dans la sélection :
Le premier entretien est intégralement conservé.
Le deuxième est amputé de ses deux dernières minutes.
Le troisième est simplement abrégé après la 6e minute.
Les entretiens 4 et 5 ont été allégés de 3 ou 4 minutes environ, pris dans le milieu et là encore on pourrait discuter le choix.

On ne me fera pas croire que le premier entretien était intégralement indispensable, non plus que le 3e était sans intérêt après la 6e minute. En fait, cette livraison sent l'urgence, pour ne pas dire le travail bâclé. Cela dit, on n'imagine pas trop quelles contraintes ont été imposées à la personne chargée du travail. D'ailleurs de façon générale on ne sait pas vraiment et même pas du tout dans quelles conditions travaillent les producteurs, les monteurs, les techniciens de France Culture. Il faut reconnaitre qu'un montage affiné aurait demandé quelques heures de travail, de l'écoute, de l'expérience, du discernement. Notamment de ne pas retirer les considérations fondamentales sur la lumière qui ont disparu des épisodes 2 et 4. Et en fin de compte (offon) j'aurais tendance à contester moins le choix dans l'assemblage, que la décision de réduire l'ensemble à 60 minutes : le mieux aurait sans douté été de ne pas charcuter ces entretiens originaux qui sont passionnants de bout en bout. Qui voudrait s'en persuader n'aurait qu'à les réécouter sur le site de France Culture à la page de "Un autre jour est possible".

Donc il eût été préférable de tout conserver. Ainsi en ajoutant un peu de transition musicale à ces séries dont le raboutage fluctue entre 70 et 85 minutes, on obtiendra 90' d'antenne pour un résultat de meilleure qualité que ce 60' bancal et qui ne respectait pas les entretiens d'origine. 90' qu'on pourra scinder en 2 parties séparées par un entracte (une pub pour quelque 'spectacle France Culture') si l'on juge le brave con d'auditeur incapable de tenir plus d'une heure à l'écoute d'un sujet culturel. Mais c'est là pure supposition de ma part : rien ne nous prouve que sous la perruque en peau de couille d'Olivier Poivre d'Arvor il y ait de la place pour seulement une vague idée de ce qu'est un auditeur. Pour lui si l'auditeur existe c'est en tant qu'unité statistique et rien de plus.

Nessie 

Nessie

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Le cru 2014 de Continent musiques - Jeu 21 Aoû 2014, 14:30

Comme chaque année, la série d'été Continents musique aura été inégale. Inégale selon les gouts et les intérêts des uns et des autres. Inégale aussi selon la tolérance de l'auditeur pour la qualité du travail radiophonique ou plutôt l'absence totale de qualité, et là il faut reconnaître qu'avec l'affreuse semaine d'ouverture par Véronique Mortaigne, les plus sévères d'entre nous et les plus désireux d'écrire des vacheries avaient été gâtés. Vinrent ensuite Amaury Chardeau et Jérôme Sandlarz qui peut-être au prix d'efforts considérables n'ont pas tout à fait réussi à bourrer de lieux communs  la complète totalité de leurs 10 numéros sur le jazz nord-américain et sur la musique des blacks du même district. Pour les moins indulgents et les moins patients de nos lecteurs, signalons les quelques numéros qui échappent au naufrage global de ces deux séries dont la barque fut surchargée de clichés : Monk, Yvan Amar sauve le numéro sur Mingus, et Sandlarz ne réussit pas à rater son Michael Jackson. On passera avec indulgence sur les titres pas bien finauds de ces deux séries, avec la palme à Let them swing (rien n'est moins swinguant que Monk ou Art Pepper).

Enfin vient l'éclaircie du mois d'août, a contrario du traitement climatique qui nous fut infligé par les Cieux. J'ai archivé avec une satisfaction inattendue la série de Virginie Bloch-Lainé sur les Beatles, inattendue parce que le sujet m'apparaissait d'avance archi-usé, or par son traitement toute la semaine m'a semblé assez neuve, originale il faut dire que je ne suis pas beetlemaniaque. Le meilleur de cet été reste pour moi la série Africa City, 5 travellings musicaux (1/5) : Cotonou diffusée dans la première semaine d'août.

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Nessie 

Nessie

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Le sprint final de la fin août - Jeu 21 Aoû 2014, 14:33

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Et puis dans la semaine en cours, avec les musiques dites du Ghetto et des bas-fonds il y avait encore de la bonne surprise du moins pour qui chérit avant tout l'ordre et la discipline et c'est bien mon cas, comme on sait. Cette série de Simon Rico n'est pas encore achevée mais au moins certains de ses épisodes très réussis sont bien partis pour rejoindre Africa City, malgré un titre d'ensemble pas bien malin et franchement bien mal choisi : qu'on vienne me dire en quoi le rébétiko en Grèce ou le molam de Thaïlande seraient de la musique de bas-fonds ? Il faut vraiment tout mélanger, confondre les quartier populaires avec le slum et à part Thierry Paquot je ne sais pas qui ferait un tel amalgame. Le molam ceux d'entre vous qui ont la télé savent que c'est la musique populaire moderne de tout le nord-est du pays une sorte de cocktail électro-traditionnel en région agricole pauvre donc là encore pas tellement une musique de ghetto car dans ce coin enfin un sacré grand coin qui fait un bon tiers du pays dans ce coin dis-je on trouvera plutôt les rednecks de là-bas c'est une sorte de Limousin qui résonne d'un accent lao à couper au couteau que ça vous fend le coeur et les oreilles des classes cultivées et pareil pour les universitaires de Bangkok qui n'entendent que la sur-nasalisation et une sérieuse réduction du groupe consonantique c'est vrai qu'on peut préférer le globish qui se cause dans le bordel à ciel ouvert sur la côte sud du pays enfin chacun ses goûts hein moi je préfèrerais certainement glander sur les plateaux quand bien même toute la région est dévastée par la déforestation du moins c'est ce que nous dit Ruth Stégassy ou Marie-Hélène Fraïssé je sais plus en passant elle nous rapporte aussi que selon une légende locale et immémoriale de ce peupleupreumié si on jette à cet endroit-là une édition originale de Marguerite Duras dans la Mun River (non Voinchet non c'est pas celle de Sinatra) le bouquin arrivera entier à l'embouchure du Mékong avec les pages même pas découpées car la faune du fleuve a autre chose à faire que lire des conneries mais je ne sais pas si le guide ne lui aurait pas raconté des craques à Marie-Hélène là kamême car à mon avis c'est plutôt Marguerite Duras elle-même qu'on a une furieuse envie de balancer dans le fleuve sur un fond musical de molam.

Bon à part ça il reste quand même de la ponctuation dans mon rucksack étant donné que je l'ai sérieusement économisée dans le paragraphe précédent. Je peux donc signaler qu'il nous reste à attendre pour la dernière semaine un road-trip USA par Elodie maillot, productrice confirmée. On a confiance. Et ça confirme que malgré la deuxième semaine de Juillet à Montpellier qui détonnait en servant honteusement la musique bourgeoise, c'est bien le mois d'août qui aura été le meilleur de cet été pour les auditeurs de Continent Musiques.

Nessie 

Nessie

197
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Nos histoires de famille - 5 documentaires de 110 minutes signés Caroline Eliacheff - Mar 26 Aoû 2014, 16:07

La Grande Traversée de Caroline Eliacheff intitulée "Nos histoires de familles" est une des bonnes surprises de ce mois d'août. Finalement, dans ces Grandes Traversées de cette année, il n'y aura eu qu'Antoine Guillot pour reprendre dans sa semaine Alain Resnais le principe de la division en 2 volets Archive + Débat . Comme la plupart des producteurs de nos matins d'août, Eliacheff nous propose donc une série de documentaires de 110 minutes. Leur facture est tout à fait classique pour les auditeurs habitués au style typique de la chaine. On y trouvera insérés outre les échanges avec l'invité principal de chaque émission, du reportage de terrain (ce matin dans une classe de collège) et une bonne quantité d'archives qui semblent plutôt bien choisies, notamment dans le France Inter des années 70 : extraits de consultations téléphoniques à l'antenne, par François Dolto.

Cela dit, tout n'est pas du meilleur choix, notamment la psychanalyste-productrice donne beaucoup trop de place aux pontes de notre temps. J'aurais préféré l'entendre davantage Eliacheff, et un peu moins les pontifiants comme hier Maurice Godelier, ou Jean-Pierre Winter aujourd'hui. Ce dernier, bien carré dans le fauteuil de plusieurs dizaines d'années de pratique, a l'épaisseur nécessaire pour se poser en défenseur de l'orthodoxie psychanalytique. Il ne s'en fait pas faute hélas quand il défend "Totem et tabou", un des textes les moins défendables de Freud. Et ça se fait toujours avec cette effarante grille d'interprétation qui, à bien des moments, tient à la fois de la paire d'oeillères et du moule à gaufre interprétatif : quelle que soit la pâte humaine qu'on y met, le moule à gaufre Winter en sortira toujours une gaufre analytique. Pourtant, à l'écouter on retrouve quelque confiance dans sa discipline, et on a un temps envie de lever le pied pour relâcher un peu la pédale de l'éreintement contre la psychanalyse. Hélas on peut aussi douter de sa sincérité quand on entend cette ânerie vers 10h10. Enfin ça ne suffit pas à disqualifier  son intervention, vu sa grande expérience de la consultation analytique, et donc de la souffrance dans les familles. Et ça disqualifie encore moins l'ensemble de ces 110 minutes. Car aussi présent y soit-il, c'est seulement comme témoin principal, comme référence institutionnelle, et heureusement ça n'affaiblit pas l'intérêt de l'émission.

D'ailleurs on peut espérer que les deux suivantes seront moins déséquilibrées, avec des invités moins écrasants ; par contre pour celle de vendredi, on peut redouter le pire.

2 numéros pour le moment, à cette page du site de France Culture :
- Hier, avec Maurice Godelier : Qu'est-ce qu'une famille
- Ce matin 2e partie : Les névroses familiales. Avec Jean-Pierre Winter.

A venir :
- Mercredi : La famille en chiffres. Avec Laurent Toumelon, démographe ;
Marie-Laure Susini, psychanalyste; Emma la clown ; Catherine Dolto,
- Jeudi : La famille et la loi. Avec une flopée de juristes, magistrats, avocats
- Vendredi : Désirs de famille. Avec l'inévitable Irène Théry en robe de catéchiste pour l'homoparentalité. Avec ce cinquième épisode, on s'attend hélas à trouver une justification de toute la série sous forme de commande passée par Terra Nova. J'aimerais bien me tromper, mais quand on voit (par Le grain à moudre, par La matinale) que l'étau TerraNovien ne s'est guère desserré cet été sur le programme, on ne voit aucune raison d'être optimiste.



Dernière édition par Nessie le Dim 21 Sep 2014, 19:21, édité 1 fois

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

198
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1950 et 1953, à défaut de 2014 - Dim 21 Sep 2014, 12:04

Cet été, en juillet, dans le cadre de la série Grands écrivains, grandes conférences, deux conférences de Marcel Achard ont été diffusées : Les Arts et les Artistes (2/5) : La Belle Hélène de Jacques Offenbach.

Qui est le Marcel Achard de 2014 ?  Les conférences de 1950 et 1953 sont amusantes, instructives et malgré une élocution parfois cahotante, Marcel Achard (inflexions à la Fernandel) nous donne envie de le suivre rappelant le contexte historique et littéraire de La Belle Hélène.

Sur la page descriptive, cette citation comme sous-titre :  « Profitons des beaux jours, ils ne seront pas immortels ». Aussi écoutons Marcel Achard pendant qu'en ce moment France Culture bavarde sur le sujet du siècle : Le vote de confiance et la conférence de presse du président de la République ; etc. À ce propos quelques internautes s'exprimant sur le site de FC n'ont pas vraiment apprécié le blabla de l'entre-soi journalistique dans ceci : François Hollande face à la presse.

France Culture, automne 2014, morne plaine.

Nessie 

Nessie

199
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Re: Les programmes d'été sur France Culture - Mer 01 Oct 2014, 20:38

Cette rentrée de septembre est décidément des plus ternes. Est-ce une bonne raison pour tenter de retrouver quelque bon moment dans le programme d'été ? Eh bien ça n'est même pas sûr, car la grille d'été elle-même n'était guère flambante. Cela dit, le contrat prévoyant 1000 jours de mise à disposition sauf pour les cours de Philosophie de Michel Onfray (déjà retirés) et les archives offertes par Philippe Garbit pendant la journée (délai de 100 jours ou 3 mois je ne sais plus) on peut toujours essayer.

Encore faut-il pouvoir : les liens ayant disparu des menus sur le site de France Culture,  on les trouvera en intégralité sur notre forum, à cette page

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

200
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Van Gogh n'aurait pas écouté la GrandeTable - Mer 01 Oct 2014, 23:24

Nessie a écrit:Cette rentrée de septembre est décidément des plus ternes. Est-ce une bonne raison pour tenter de retrouver quelque bon moment dans le programme d'été ? Eh bien ça n'est même pas sûr, car la grille d'été elle-même n'était guère flambante. Cela dit, le contrat prévoyant 1000 jours de mise à disposition sauf pour les cours de Philosophie de Michel Onfray (déjà retirés) et les archives offertes par Philippe Garbit pendant la journée (délai de 100 jours ou 3 mois je ne sais plus) on peut toujours essayer.

Encore faut-il pouvoir : les liens ayant disparu des menus sur le site de France Culture,  on les trouvera en intégralité sur notre forum, à cette page

Merci de nouveau pour les liens vers les émissions estivales, ils sont bien utiles.

Si l'on aime le genre de la déclamation publique pour exposer savamment la vie d'un artiste, on pourra faire son profit de la conférence donnée en 1953 par René Huyghe : Van Gogh et la recherche de l'Absolu.

Franchement, ça vous change des Broué-Mercier* dopés à on ne sait quoi, et dont on sait que leurs grandes et petites tables ne seront pas au menu des émissions d'été dans 50 ans.

* C'est nouveau ce concept de faire dire les intertitres du journal de midi par Caroline Broué et d'avoir en réponse un développement (ne donnons trop de valeur à ce mot ici) d'Antoine Mercier ? Jusqu'aux informations, il faut qu'il y ait du sacro-saint échange, du dialogue, du changement de voix de part et d'autre de la table, comme on joue au ping-pong. Les Français sont-ils si endormis, qu'ils ne pourraient pas écouter une seule voix exposer intelligemment un sujet ? Ce qui se croit du dynamisme est du vain saut de puce et de la confusion.

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

201
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René Huyghe - Jeu 02 Oct 2014, 11:39

Quelle conférence mes aïeux ! Van Gogh et la recherche de l'Absolu. René Huyghe est un conteur déchaîné en 1953 devant le public de l'Université des Annales. Biographie savante et analyse de la personnalité de Van Gogh au regard de son inscription familiale et personnelle dans le protestantisme, étude psychologique. En passant, il est question de la lithographie intitulée « Sorrow ». On apprend aussi que le français était sa troisième langue (on admire d'autant plus sa correspondance dans cette langue). Ébouriffant et instructif. Bonne table des matières initiale de Philippe Garbit.

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Re: Les programmes d'été sur France Culture -

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