3 avril sur X, France Cu publie, puis supprime, le message suivant.
Oui, la promotion sans aucun recul critique de l’activiste s’est un petit peu vue. La supprimer a pu passer pour une maladresse de la part du C.M. de la chaîne.
Problème : le Midi Didine & Nico (cf billet de Philaunet) qui a reçu « le gourou » n’a rien effacé.
L’entretien cire-pompe d’usage avec promo intégrée, lui, n’a pas bougé d’un iota, avec cette intro signée non pas de l’invité, mais de France Cu :
« Et si Lénine était celui qui nous permettait le mieux de penser la lutte climatique ? Et si l'urgence était telle qu'il devenait désormais nécessaire de recourir au sabotage pour forcer les politiques à changer la donne ? On en discute avec Andreas Malm, maître de conférences en géographie humaine.
Avec
• Andreas Malm Auteur »
L’invité n’est nullement militant aux yeux de France Cu, il est « un auteur & maître de conférences ».
La divine pensée d'Andreas Malm a son rond de serviette depuis quelques temps sur la chaîne, et bénéficie d’un accueil chaleureux.
Sur Arte aussi, en 2022 (la directrice actuelle de France Cu y était alors directrice des programmes), il a eu son spot pub de 10mn sans aucun contradictoire ni introduction critique. Voici notre héros devenu « historien », alors que ce titre n'apparaît nulle part sur son cv.
Et pis sur Inter aussi, avec ce spot de pub de 2021 :
dans lequel se pose la question cruciale
que l’on pourrait résumer par l’injonction : « Sors les pépettes et achète le livre. »
La fiche Wiki le présente ainsi : « auteur suédois, maître de conférences en géographie humaine à l'université de Lund et militant classé à l’extrême gauche engagé en particulier dans l'activisme pro palestinien puis dans la lutte contre le changement climatique. »
Sur France Cu, et de manière générale sur les chaînes de Radio France, le « militant classé à l’extrême gauche etc... » est passé sous silence.
Il est, selon les besoins du moment, « chercheur », « théoricien », « auteur »…
Sauf pour une émission, ou le terme « activiste » est employé (extrême gauche = normalité, donc inutile de le préciser) car il s’agit alors de faire « un retour critique sur la pensée (…) d’Andreas Malm.»
La politiste invitée dans ces mamates estivales effectue un retour cricritre prenant un immense recul pour balancer :
« C’est un petit ouvrage, peut-être léger du point théorique, mais qui nourrit les défis contemporains d’une réflexion fine sur les questions de mobilisation écologiste. »
« Lorsqu’il parle de sabotage, qui peut, certes, être vu comme une forme de violence, il explique malgré tout que la violence est un recours de dernière nécessité. Dans le film Sabotage, on voit que les militants se posent des questions d’ordre moral. Un certain nombre d’entre eux acceptent d’être poursuivis et arrêtés. »
« Le terrorisme entraîne de toutes autres modalités d’actions. Pour ce type de mobilisation, on parle plutôt de désobéissance civile. Les mouvements radicaux américains appellent au désarmement, c’est à dire que face à un état de nécessité, la seule manière de réagir est de saboter. »
Autant dire que l’expression « retour critique » est jetée en pâture aux auditeurs pour la déco.
Autres émissions qui promeuvent sans complexe la pensée de l’activiste :
- Même mamate estivale avec un autre invité, « réalisateur, scénariste et producteur américain » venant faire la promo d’un film « inspiré de la pensée d'Andreas Malm »
- « Culture môôônde » du 7 novembre 22, « Europe : réinventer la désobéissance civile »
Le chercheur-auteur-historien est cité comme point de repère, bitte sur laquelle s’accrochent les soulèvements de la terre.
Trois chercheurs invités sont finement choisis parmi les adeptes du soulèvement, livres en promo à l’appui.
Les livres des invités : « Désobéir pour la Terre », « Désobéir en démocratie », « Désobéir en masse pour la justice climatique »
- « Les Nougats dans le Pastis » (les nazes l’appellent encore « Les pieds sur terre ») du 13 novembre 23.
Open bar pour deux activistes qui discutent le bout d’gras. L’un, non violent, mais adepte du blocage, et l’autre, qui veut tout péter avant que tout pète.
Oui, la promotion sans aucun recul critique de l’activiste s’est un petit peu vue. La supprimer a pu passer pour une maladresse de la part du C.M. de la chaîne.
Problème : le Midi Didine & Nico (cf billet de Philaunet) qui a reçu « le gourou » n’a rien effacé.
L’entretien cire-pompe d’usage avec promo intégrée, lui, n’a pas bougé d’un iota, avec cette intro signée non pas de l’invité, mais de France Cu :
« Et si Lénine était celui qui nous permettait le mieux de penser la lutte climatique ? Et si l'urgence était telle qu'il devenait désormais nécessaire de recourir au sabotage pour forcer les politiques à changer la donne ? On en discute avec Andreas Malm, maître de conférences en géographie humaine.
Avec
• Andreas Malm Auteur »
L’invité n’est nullement militant aux yeux de France Cu, il est « un auteur & maître de conférences ».
La divine pensée d'Andreas Malm a son rond de serviette depuis quelques temps sur la chaîne, et bénéficie d’un accueil chaleureux.
Sur Arte aussi, en 2022 (la directrice actuelle de France Cu y était alors directrice des programmes), il a eu son spot pub de 10mn sans aucun contradictoire ni introduction critique. Voici notre héros devenu « historien », alors que ce titre n'apparaît nulle part sur son cv.
Et pis sur Inter aussi, avec ce spot de pub de 2021 :
dans lequel se pose la question cruciale
que l’on pourrait résumer par l’injonction : « Sors les pépettes et achète le livre. »
La fiche Wiki le présente ainsi : « auteur suédois, maître de conférences en géographie humaine à l'université de Lund et militant classé à l’extrême gauche engagé en particulier dans l'activisme pro palestinien puis dans la lutte contre le changement climatique. »
Sur France Cu, et de manière générale sur les chaînes de Radio France, le « militant classé à l’extrême gauche etc... » est passé sous silence.
Il est, selon les besoins du moment, « chercheur », « théoricien », « auteur »…
Sauf pour une émission, ou le terme « activiste » est employé (extrême gauche = normalité, donc inutile de le préciser) car il s’agit alors de faire « un retour critique sur la pensée (…) d’Andreas Malm.»
La politiste invitée dans ces mamates estivales effectue un retour cricritre prenant un immense recul pour balancer :
« C’est un petit ouvrage, peut-être léger du point théorique, mais qui nourrit les défis contemporains d’une réflexion fine sur les questions de mobilisation écologiste. »
« Lorsqu’il parle de sabotage, qui peut, certes, être vu comme une forme de violence, il explique malgré tout que la violence est un recours de dernière nécessité. Dans le film Sabotage, on voit que les militants se posent des questions d’ordre moral. Un certain nombre d’entre eux acceptent d’être poursuivis et arrêtés. »
« Le terrorisme entraîne de toutes autres modalités d’actions. Pour ce type de mobilisation, on parle plutôt de désobéissance civile. Les mouvements radicaux américains appellent au désarmement, c’est à dire que face à un état de nécessité, la seule manière de réagir est de saboter. »
Autant dire que l’expression « retour critique » est jetée en pâture aux auditeurs pour la déco.
Autres émissions qui promeuvent sans complexe la pensée de l’activiste :
- Même mamate estivale avec un autre invité, « réalisateur, scénariste et producteur américain » venant faire la promo d’un film « inspiré de la pensée d'Andreas Malm »
- « Culture môôônde » du 7 novembre 22, « Europe : réinventer la désobéissance civile »
Le chercheur-auteur-historien est cité comme point de repère, bitte sur laquelle s’accrochent les soulèvements de la terre.
Trois chercheurs invités sont finement choisis parmi les adeptes du soulèvement, livres en promo à l’appui.
Les livres des invités : « Désobéir pour la Terre », « Désobéir en démocratie », « Désobéir en masse pour la justice climatique »
- « Les Nougats dans le Pastis » (les nazes l’appellent encore « Les pieds sur terre ») du 13 novembre 23.
Open bar pour deux activistes qui discutent le bout d’gras. L’un, non violent, mais adepte du blocage, et l’autre, qui veut tout péter avant que tout pète.