Un "psychanalyste et philosophe" vient donc dire que l'angoisse n'est pas suffisante, il faut lui substituer "l'effroi". On est prié de ne pas rire... "L'angoisse paralyse et les effets de résignation qui en découlent son [sic] répandus. Comme on a beaucoup essayé l'angoisse, j'ai proposé d'essayer l'effroi. On va finir par avoir tellement peur que l'on va se réveiller".
On peut donc entendre ou lire une banalité que l'on entend depuis au moins 50 ans chez les prophètes de malheur à succès (éditorial) : "Cette destruction de la nature est liée aux injustices de notre système contemporain et à la production de choses qui ont des valeurs pour nous : notre civilisation porte sa fin".
Honnêtement, je préfère entendre le volcanologue Clive Oppenheimer parler en scientifique des phénomènes naturels et de l'adaptation de l'homme au monde qui change plutôt qu'un psychanalyste français récitant le mantra collapsiste...
En tous les cas on peut compter sur Erner pour adopter la seule attitude qui vaille à France Culture, la feinte désolation et la joyeuse attente de l'apocalyspe (cela permet de gagner sa vie et de renouveler son contrat de travail) : "Finalement, être proche de la fin du monde, est-ce vraiment grave, et après tout, comment finir en beauté ?", s'enquiert l'hédoniste matinalier.
Finir l'année en beauté, ce serait apprendre que France Culture en 2019 ne sera plus lestée par ses histrions et ses prédicateurs (h et particulièrement f). On peut toujours espérer. Comme me le répétait Mme D., grande auditrice de France Culture, décédée cette année à l'âge de 98 ans, "No hay mal que dure cien años".
RAPPEL : RUBRIQUES récapitulatives des contributions passées (2018) : la semaine 52.