Qui n'a pas envie d'écouter cette émission peut en lire la transcription partielle dans le numéro du 30 décembre du journal Le Temps (l'éditeur n'a pas mal fait les choses...) sous le titre provocateur : Michel Serres: « L’espèce humaine est constituée de braves gens ». On retrouve mot pour mot des paroles prononcées lors de l'émission et sans doute ailleurs quand il présente son livre.Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t337p260-la-grande-table-tirons-la-nappe#29693) a écrit:Le grand âge autorise à dire ce que l'on pense. Michel Serres n'a rien à perdre en critiquant Olivia Gesbert et Antoine Mercier à la fin du numéro Contre le déclinisme avec Michel Serres pour La Grande table (2ème partie) 20/12/2017 (cf. post 269 ci-dessus) : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-20.12.2017-ITEMA_21529933-1.mp3" debut="33:39" fin="34:10"]
Michel Serres n'aime pas le mot "résilience" et se fait fort de le dire : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-20.12.2017-ITEMA_21529933-1.mp3" debut="13:12" fin="13:37"]
Comme on l'a noté plus haut, le résumé et les citations de la page ne reflètent pas le contenu de l'émission, notamment les beaux passages sur la guerre et la mémoire.
Pas présents dans l'émission les propos en conclusion de l'article :
"Des personnes peu connues aujourd’hui seront peut-être les personnages historiques de demain. Nous avons d’ailleurs déjà sous les yeux des enterrements grandioses.
Vous parlez de Johnny Hallyday?
Moi qui ne regarde jamais la télé, j’ai passé trois heures devant. Bergson disait qu’une société est naturellement une machine à fabriquer des dieux. Et là, nous y étions, avec une véritable analyse sociologique de la religion. Les romains appelaient cela le processus d’apothéose: la transformation d’un homme en dieu. Nous avons assisté à une cérémonie polythéiste où l’on a transformé un homme en dieu. Et les invités autour étaient également des idoles du cinéma, de la télé, de la politique, c’est-à-dire des gens en attente d’apothéose, demi-dieux devant un vrai dieu. Et dans cette grande église, le monothéisme chrétien reculait devant une marée polythéiste. C’était prodigieux. J’en ai tiré l’idée que croire en Dieu est une affaire individuelle, mais que le collectif continue de produire du polythéisme."