Comme vous, j'ai écouté Hazan. Pourquoi ne pas apprendre ce qu'un utopiste communiste-mais-qui-n'en-est pas-un peut avoir à nous dire. Atterrant. Il veut faire l'histoire et ne connait rien au passé. Sa présentation de la Révolution française comme un feu de poudre après la prise de la Bastille fait sourire. Sa vision d'une journée de mai 68 et de la "plus grande grève de l'histoire de France" est pour le moins partielle. Sa non-prise en compte de la violence que son insurrection déclenchera immanquablement est alarmante. Dans quel monde vit-il? Ne sait-il pas que la Grande révolution a finalement été remportée par la bourgeoisie et s'est terminée après une crise économique profonde et des injustices sanglantes, par une dictature? Et l'après 1917? Et la révolution chinoise? Et la prise du pouvoir par les Khmers rouges? Non, grâce à lui et à ses amis à pseudonymes bien intentionnés, tout se passera en douceur puisque l'homme est bon et que leur objectif c'est notre bonheur. Bref le doux Hazan nous prend pour des imbéciles ou en est un.
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La Grande table - Tirons la nappe ! Page 9 sur 47
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82Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Mer 11 Déc 2013, 13:13
N'ayant pas entendu le nom de l'intervenant, j'entends pendant dix minutes avec effarement des propos intelligents, géniaux sur la langue, sur l'enseignement.Et voilà, c'est Heinz Wissman.
Evidemment!
&vincent
Invité
83remettons le couvert! - Mer 18 Déc 2013, 14:54
J'aime bien, et de plus en plus, Caroline Broué et la Grande Table. Je précise, à l'intention des spécialistes des âneries, que j'ai assez rarement l'occasion de l'écouter. Mais, un picorage bimestriel sur deux ou trois ans est aussi valable que n'importe quel sondage; c'est une opinion toute subjective, je vous l'accorde. Là, je l'ai écoutée deux fois (la 2ème partie veux-je dire, j'écoute encore plus rarement avant le journal): avant-hier, le 16, on parlait de l'effondrement des Etats africains, et aujourd'hui c'était une discussion avec un philosophe auteur d'un essai sur la discrétion.
C'est bien sûr la qualité des invités qui fait la qualité de l'émission, mais ce serait très injuste de ne pas faire crédit à Caroline Broué de tout ce qui permet la bonne transmission de ces bonnes paroles jusqu'à mes petites oreilles attentives. En particulier, cette formule de faire questionner l'invité par un spécialiste sans se priver d'intervenir elle-même et de faire intervenir le journaliste qui vient de présenter les infos ou, aussi bien, comme aujourd'hui, un invité du journal qui a envie de prendre la parole. Cela donne une discussion à la fois bien structurée par une problématique unique et variée, avec des voix et des points de vue divers. Il y a d'ailleurs le souci de renouveler le journal en l'intégrant à cette émission plus large et en donnant la part belle à la discussion et pas seulement à l'information et à l'analyse journalistique. Tout cela porte bien la signature de France Culture!
C'est bien sûr la qualité des invités qui fait la qualité de l'émission, mais ce serait très injuste de ne pas faire crédit à Caroline Broué de tout ce qui permet la bonne transmission de ces bonnes paroles jusqu'à mes petites oreilles attentives. En particulier, cette formule de faire questionner l'invité par un spécialiste sans se priver d'intervenir elle-même et de faire intervenir le journaliste qui vient de présenter les infos ou, aussi bien, comme aujourd'hui, un invité du journal qui a envie de prendre la parole. Cela donne une discussion à la fois bien structurée par une problématique unique et variée, avec des voix et des points de vue divers. Il y a d'ailleurs le souci de renouveler le journal en l'intégrant à cette émission plus large et en donnant la part belle à la discussion et pas seulement à l'information et à l'analyse journalistique. Tout cela porte bien la signature de France Culture!
munstead
84Eric Fassin et la discrétion - Mer 18 Déc 2013, 15:28
Juste remarque ! Et comme Caroline Broué ne prenait pas la peine d'annoncer l'intervenant et comme les voix de ceux-ci se ressemblaient, on ne savait plus qui était pour, contre ou â côté (de la plaque). Heureusement Pierre Zaoui, l'auteur, souvent invité, était reconnaissable à ses vigoureux "Hun" qui parsèment ses interventions. Il a bien reçu l'incontournable Eric Fassin (rond de serviette à la Grande table) par un "Merci pour cette questions à étages qui demande une heure et demie pour répondre" oubliant qu'Eric Fassin n'est pas là pour poser des questions mais pour dire ce qu'Eric Fassin pense du sujet. D'ailleurs il a commenté le livre comme l'aurait fait un membre de jury de thèse coopté. Il n'aurait d'ailleurs pas écrit le même livre, ce dont on se fiche éperdument. Caroline Broué s'est fait remarquer par "On attend avec impatience la réponse à la question: quelle politique de la discrétion?" à cette question interloquante et interpellante, l'auteur a eu le mauvais goût de répondre en la renvoyant dans ses cordes. Puis en conclusion après une élégante chanson de Renaud dont le lien avec la discrétion ne m'a pas frappé (pouffiasse, nibards, tu pues…), quelqu'un est venu nous donner une leçon de morale assez confuse sur l'intégration qui n'est plus à la mode, puisque c'est l'inclusion qui est le dernier cri (mais là, sans garantie, j'étais au volant et engagé dans une manœuvre délicate, n'écoutais plus que d'une oreille). Eric Fassin a repris la parole et a manifesté son mépris pour tous ceux qui en voudraient au musulman dans un syllogisme implacable et assez terrifiant.
Sans rapport immédiat: Caroline Broué est la fille de Michel Broué, un des fondateurs et toujours piliers de Médiapart. Le monde est petit!
Sans rapport immédiat: Caroline Broué est la fille de Michel Broué, un des fondateurs et toujours piliers de Médiapart. Le monde est petit!
Nessie
85Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Mer 18 Déc 2013, 15:45
Tout cela porte aneffet la signature de France Culture (2013)
Tudieu, on a VRAIMENT posé la question : "Quelle politique de la discrétion ?"
Mais c'est génial, ça ! Et pourquoi pas "Quelle politique de la vulgarité ?" ou "Quelle politique de l'hygiène personnelle" ou même "Quelle politique de la sexualité" ah non je déconne, ça c'est fait.
Tudieu, on a VRAIMENT posé la question : "Quelle politique de la discrétion ?"
Mais c'est génial, ça ! Et pourquoi pas "Quelle politique de la vulgarité ?" ou "Quelle politique de l'hygiène personnelle" ou même "Quelle politique de la sexualité" ah non je déconne, ça c'est fait.
vincent.
Invité
86je vais reprendre un peu de dessert - Mer 18 Déc 2013, 22:21
Ah! Bon... Il est clair que Munstead et moi avons écouté la même émission, mais que nos tempéraments, nos compétences culturelles, voire nos connaissances mondaines, et vraisemblablement nos sensibilités politiques ou peut-être même ce que nous avons mangé ce midi, tout cela a modifié les signaux et finalement ça n'a plus rien à voir. Nessie, lui, devait faire la sieste mais on devine qu'il a quelques pré-réglages en commun avec Munstead.
Sans vouloir débattre longtemps là-dessus, je dirai quand même deux mots de ce que j'ai trouvé intéressant. Je ne reviens pas sur l'émission sur l'Afrique, qui m'a semblé apporter un éclairage assez nouveau par rapport à ce qu'on entend ces temps-ci à propos des interventions militaires françaises. Sur la discrétion, j'ai apprécié le positionnement de l'auteur, en premier lieu par rapport aux remarques d'Eric Fassin qui estimait que faire l'éloge de la discrétion pouvait être une façon typiquement conservatrice de s'opposer aux divers mouvements qui réclament, parfois bruyamment, d'être reconnus. L'auteur, Pierre Zaoui donc (dont, personnellement, je n'avais jamais entendu parler), a retracé de jolie manière, en se référant à Norbert Elias, la généalogie de ce comportement (qui prône la discrétion), à l'origine aristocratique. Comportement qui a vite pris une nuance méprisante vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas les codes de la bonne conduite. Or, contrairement à ce que Eric Fassin avait pu laisser supposer, ce n'est pas cette discrétion-là qui intéresse Zaoui, mais plutôt celle qui consiste à se débrancher du débat, à ne pas essayer d'avoir toujours raison, pour pouvoir goûter un peu à ce qui n'est pas nous. Je résume et simplifie sans doute. Je ne sais plus de qui est cette citation qu'il a dit beaucoup apprécier: dans le combat entre toi et le monde, seconde le monde (pas sûr de citer littéralement...).
Bref, c'était intéressant...
A la prochaine!
Sans vouloir débattre longtemps là-dessus, je dirai quand même deux mots de ce que j'ai trouvé intéressant. Je ne reviens pas sur l'émission sur l'Afrique, qui m'a semblé apporter un éclairage assez nouveau par rapport à ce qu'on entend ces temps-ci à propos des interventions militaires françaises. Sur la discrétion, j'ai apprécié le positionnement de l'auteur, en premier lieu par rapport aux remarques d'Eric Fassin qui estimait que faire l'éloge de la discrétion pouvait être une façon typiquement conservatrice de s'opposer aux divers mouvements qui réclament, parfois bruyamment, d'être reconnus. L'auteur, Pierre Zaoui donc (dont, personnellement, je n'avais jamais entendu parler), a retracé de jolie manière, en se référant à Norbert Elias, la généalogie de ce comportement (qui prône la discrétion), à l'origine aristocratique. Comportement qui a vite pris une nuance méprisante vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas les codes de la bonne conduite. Or, contrairement à ce que Eric Fassin avait pu laisser supposer, ce n'est pas cette discrétion-là qui intéresse Zaoui, mais plutôt celle qui consiste à se débrancher du débat, à ne pas essayer d'avoir toujours raison, pour pouvoir goûter un peu à ce qui n'est pas nous. Je résume et simplifie sans doute. Je ne sais plus de qui est cette citation qu'il a dit beaucoup apprécier: dans le combat entre toi et le monde, seconde le monde (pas sûr de citer littéralement...).
Bref, c'était intéressant...
A la prochaine!
munstead
87Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Mer 18 Déc 2013, 22:35
C'était de Kafka. Bien sûr que l'émission était intéressante, grâce à l'auteur. Elle aurait pu l'être bien davantage si on l'avait laissé présenter son essai plutôt que d'essayer comme l'immodeste Fassin de le mettre en porte-à-faux. Et là, on peut penser que la présentatrice n'a pas fait son travail de "passeuse".
Philaunet
Admin
88Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Mer 18 Déc 2013, 23:05
&vincent a écrit:J'aime bien, et de plus en plus, Caroline Broué et la Grande Table. Je précise, à l'intention des spécialistes des âneries, que j'ai assez rarement l'occasion de l'écouter. Mais, un picorage bimestriel sur deux ou trois ans est aussi valable que n'importe quel sondage; c'est une opinion toute subjective, je vous l'accorde. Là, je l'ai écoutée deux fois (la 2ème partie veux-je dire, j'écoute encore plus rarement avant le journal): avant-hier, le 16, on parlait de l'effondrement des Etats africains, et aujourd'hui c'était une discussion avec un philosophe auteur d'un essai sur la discrétion. (...)
Vos deux contributions intéressantes suscitent la curiosité, merci. C'est parti pour un podcastage de La discrétion comme acte de résistance (et on supprime le babillage de bibiyotek pour faire de la place).
Petite remarque amicale : comme vous avez écouté l'émission avant-hier et aujourd'hui et que vous signalez un « picorage bimestriel », ne reviendrez-vous dans ce fil nous parler de nouvelles émissions que mi-février ?
Et transmis au directeur de France Culture, cet extrait du descriptif :
« Se faire discret, c'est créer, c'est donner, c'est aimer. »
Avec "La Discrétion ou l'Art de disparaître", Pierre Zaoui fait l'éloge de la mise en retrait, d'un effacement qui permet de s'ouvrir à l'autre par l'écoute et de résister à une société qui valorise le paraître et la mise en scène de l'existence.
Il ne s'agit donc pas de considérer la discrétion comme un trait de caractère, ici, la disparition devient un geste, une philosophie de l'existence.
Nessie
89Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Jeu 19 Déc 2013, 15:57
vincent. a écrit:[...]Sur la discrétion, j'ai apprécié le positionnement de l'auteur, en premier lieu par rapport aux remarques d'Eric Fassin qui estimait que faire l'éloge de la discrétion pouvait être une façon typiquement conservatrice de s'opposer aux divers mouvements qui réclament, parfois bruyamment, d'être reconnus. L'auteur, Pierre Zaoui donc (dont, personnellement, je n'avais jamais entendu parler), a retracé de jolie manière, en se référant à Norbert Elias, la généalogie de ce comportement (qui prône la discrétion), à l'origine aristocratique. Comportement qui a vite pris une nuance méprisante vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas les codes de la bonne conduite. Or, contrairement à ce que Eric Fassin avait pu laisser supposer, ce n'est pas cette discrétion-là qui intéresse Zaoui, mais plutôt celle qui consiste à se débrancher du débat, à ne pas essayer d'avoir toujours raison, pour pouvoir goûter un peu à ce qui n'est pas nous. Je résume et simplifie sans doute. [...]
Par principe j'évite Zaoui, et Didier Fassin, deux personnes abusant du heu-heutement et incapables de parler directement et clairement. Par chance cette fois c'était Eric Fassin dont les idées sont similaires à celles du frangin, mais dont la parole est plus fluide alors vais-je me décider ? Anattendant, je viens de me farcir la première partie sur Poulenc, insipide. Et j'y entends distinctement Caroline Broué annoncer la 2eme en des termes très différents de ce que nous laisse deviner le résumé de Vincent : telle qu'elle annonce l'émission et le sujet, il s'agit bien de la discrétion au sens classiquement moral du terme, c'est à dire le fait de demeurer en retrait là où l'exhibition de soi devient la règle.
J'en déduis que soit Vincent, soit Caroline, a compris de travers la pensée de Zaoui. Et comme Vincent voulait faire l'éloge de Broué, alors il est probable qu'il a sur-estimé soit la capacité de ladite à comprendre son propre sujet d'émission, soit sa propre capacité à lui. Laissons-lui ce choix délicat, même si je parierais que par discrétion il choisira la seconde option.
En tous cas, la discrétion ça n'est certainement pas le fait de prendre congé dans une conversation pour mieux écouter l'autre. Ca c'est l'écoute. C'est vrai qu'on écoute mieux quand on se tait, mieux quand on est discret plutôt que tonitruant, et il est vrai que quand on est discret par effacement, eh bien on se tait aussi. Rapprocher les deux est un sophisme comparable à "L'homme qui dort ne fait pas de bruit. Celui qui est mort non plus. Donc être mort c'est dormir". En tous cas dans les discussions de forum, on écoute et on entend toujours mieux l'autre quand on suscite ses réactions. C'est intéressant tout ça comme sujet de réflexion, mais ça n'a rien à voir avec la discrétion. Quant au chantage et à l'intimidation pour faire taire les autres par exemple en les brocardant sur leur trop de présence polémique rebaptisée manque de discrétion, en forum ça n'a aucun sens car c'est toujours ce qui est écrit de plus intelligent qui reste, et non ce qui est écrit en dernier. Vincent qui ne tolère pas qu'on réponde, ne sait pas qu'un forum vit quand il y a des réponses, et qu'il meurt quand personne ne répond plus à personne. Par contre il sait que rien ne ressemble autant à de la discrétion que la bouderie ou la démission, et qu'il est toujours temps de faire passer le silence de ces deux dernières pour la preuve d'une qualité morale.
En clair, à lire les résumés ci-dessus plus les citations de Zaoui sur la page de l'émission, je crois discerner une tendance à confondre la discrétion au sens usuel,qui résulte d'un souci d'effacement de soi, avec une autre forme, active celle-là, motivée par un désir de coopération et de progrès (en accord avec la précepte de Kafka). Il y aurait une discrétion sociofuge et une discrétion sociophile. A mon sens la deuxième est essentiellement tactique, et la première seule mérite l'étiquette de discrétion. Suis-je assez chaud maintenant pour écouter la 2eme partie de la grande table ? Certainement, car 16h se rapproche et en même temps l'heure pour moi de couper ma radio avant que Marie Richeux ne s'introduise avec toute la clarté et la finesse d'un polaroïd non développé.
vincent.
Invité
90Pour Nessie - Jeu 19 Déc 2013, 17:05
Je vais essayer d'aller juste à l'essentiel, sans entrer dans la polémique. L'essentiel de ce que je veux dire, s'entend. Si je ne viens pas plus souvent sur ce forum, ce n'est pas pour me la jouer "discret" (cet aspect de la discrétion comme stratégie de séduction est d'ailleurs abordé dans l'émission...), c'est tout simplement et réellement par manque de temps. Il me semble qu'on a quand même échangé assez de messages vous et moi pour que vous arrêtiez de répéter que je me défile constamment... Je fais le donneur de leçon? Vraiment, ceux qui ici ne le font pas sont une très infime minorité, bravo à eux! Mais, même si j'éprouve un certain plaisir à vous mettre parfois en boîte (gentiment j'espère), soyez persuadé que ce n'est pas ma motivation principale. En fait, ce qui me motive depuis les premiers temps de nos échanges, et même avant de discuter avec vous (c'était avec Yann ou avec EZ), c'est que très souvent je trouve injustes ces discours critiques sur des émissions que j'écoute souvent avec plaisir, faites par des gens que je trouve honnêtes et passionnés (à l'époque, c'était en particulier Jean Lebrun et Emmanuel Laurentin). Donc, je n'ai rien de personnel contre vous: j'ai souvent ri en vous lisant et j'ai apprécié vos invitations à discuter. Parfois, je vous trouve imbuvable mais c'est sans doute le revers de vos qualités....
A une prochaine fois, si vous voulez bien.
A une prochaine fois, si vous voulez bien.
Nessie
91Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Jeu 19 Déc 2013, 17:23
C'est toujours un plaisir de vous lire et de vous répondre, Vincent, puis de lire vos réponses. De ma part c'est fait sans acrimonie aucune. Je regrette infiniment que vous soyez aussi susceptible.
Concernant les gens qui font les émissions de notre chaine préférée, nous sommes peut-être injustes mais non je ne le crois pas : nous sommes sévères quand nous donnons des leçons à des professionnels et cela parait déplacé aux gens soucieux de bienséance. Pour autant, je crois ces leçons parfaitement légitimes parce que sur un plan au moins nous sommes plus aguerris qu'eux, et de très loin : sur le plan de l'écoute radio, précisément. S'ils étaient moins surchargés de travail pour les uns, et moins vaniteux pour les autres (je n'incriminerai pas les anxieux qui ne supportent pas leur propre voix), alors ils prendraient le soin de se réécouter régulièrement et corrigeraient certains de leurs défauts qui à nous sont devenus intolérables : le rire de convenance de Caroline Broué (ou de François Treussard), le rire con d'Hélène Hazéra, les affreux accents d'attaques de Vincent Charpentier et pire encore, de Finkie ou sommet du pire ceux de Sylvain Kahn. Les répétitifs 'awé', 'offon', 'voila' qui tapissent la matinale. D'ailleurs certains d'entre eux se corrigent : Jacques Munier qui se râclait la gorge au moins une fois par chronique parfois deux, le fait maintenant même pas une fois par semaine.
Pour tout cela et aussi pour les fautes de langue systématiques par exemple chez Laure Adler (je ne parle pas des accidents isolés chez Michel Ciment), je crois indispensable de redonner vie dans Radio-France à un service de réécoute. Ce genre d'outil, vous le savez certainement, fut longtemps aussi présent dans les radio que l'étaient jadis les services de relectures et correction dans la presse écrite. Au point où en est France Culture, il manque cruellement.
Concernant les gens qui font les émissions de notre chaine préférée, nous sommes peut-être injustes mais non je ne le crois pas : nous sommes sévères quand nous donnons des leçons à des professionnels et cela parait déplacé aux gens soucieux de bienséance. Pour autant, je crois ces leçons parfaitement légitimes parce que sur un plan au moins nous sommes plus aguerris qu'eux, et de très loin : sur le plan de l'écoute radio, précisément. S'ils étaient moins surchargés de travail pour les uns, et moins vaniteux pour les autres (je n'incriminerai pas les anxieux qui ne supportent pas leur propre voix), alors ils prendraient le soin de se réécouter régulièrement et corrigeraient certains de leurs défauts qui à nous sont devenus intolérables : le rire de convenance de Caroline Broué (ou de François Treussard), le rire con d'Hélène Hazéra, les affreux accents d'attaques de Vincent Charpentier et pire encore, de Finkie ou sommet du pire ceux de Sylvain Kahn. Les répétitifs 'awé', 'offon', 'voila' qui tapissent la matinale. D'ailleurs certains d'entre eux se corrigent : Jacques Munier qui se râclait la gorge au moins une fois par chronique parfois deux, le fait maintenant même pas une fois par semaine.
Pour tout cela et aussi pour les fautes de langue systématiques par exemple chez Laure Adler (je ne parle pas des accidents isolés chez Michel Ciment), je crois indispensable de redonner vie dans Radio-France à un service de réécoute. Ce genre d'outil, vous le savez certainement, fut longtemps aussi présent dans les radio que l'étaient jadis les services de relectures et correction dans la presse écrite. Au point où en est France Culture, il manque cruellement.
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