un invité qui n'a pas toujours du respect mais peut en feindre, a écrit:Soyons donc positifs, et voyons là de la pluralité !
Pour moi, le sujet "Roms" (respect pour les êtres humains que cette appellation recouvre), à nouveau, correspond à une "proposition" que l'actualité propose à l'exploration continuelle des sujets culturels.
le même ayant comme à son habitude changé de masque pour ajouter une couche, a écrit: la proposition proposée d'une exploration culturelle des sujets continuels manifeste au contraire l'ambitieuse pluralité positive et plurielle de France Culture (respect pour elle).
Pluralité, a-t-on bien lu ? Et ambitieuse, encore ? Mais êtes-vous sérieux ? Encore faudrait-il qu'elle soit culturelle, la pluralité... Encore faudrait-il qu'elle soit originale, l'ambition ... Car l'exploitation systématique du fait divers, des alarmismes, des mini-petites-phrases du politique et des polémiques récurrentes et médiatisées gonflées en pseudo-débats où l'on n'apprend rien sinon le camp politique de ceux qui nous les fourguent, la pluralité des faits sociaux ressassés partout et ici recrutés pour un bourrage de crâne idéologique, la pluralité qui ne dépasse pas la conjoncture/conjecture de l'épidémie ou de la crise ou de la misère du monde, qu'on me dise en quoi elle est culturelle cette pluralité. C'est plutôt le bouillon de culture des virus de l'info.
Plutôt que "ambitieuse pluralité", le mot juste est : "facilité". C'est ce qui se passe quand on fait confiance à l'actu pour modeler le programme. Et quant au France Culture qui renonce à sa vocation culturelle, là est son principal défaut : la facilité. En clair : on ne va pas chercher les sujets dans la culture (car ça demanderait d'abord d'en avoir, de la culture, et ensuite de faire un sacré effort), mais non, les sujets on les laisse venir au programme par l'actu. Exploiter l'actu de façon systématique, c'est le signe soit de la paresse, soit de la pauvreté : l'actu est le pourvoyeur des inspirations misérables.
Il y a deux choses dans un programme : le thème, et le traitement. J'ai dit ci-dessus pourquoi, à mon avis, le thème était fort peu culturel. Parlons du traitement, ci-dessous.
Alors certes, on pourrait imaginer, dans un opportunisme un peu artificiel mais de bonne volonté, que le thème d'actu soit traité de façon culturelle. Le problème, c'est que le thème d'actu il est traité comme un thème d'actu dans un média moyen-moyen, point final : du sensationnel, des larmes, de la misère humaine, une niaise ethnophilie typique de l'idéologie pseudo-humaniste qu'on répand comme de la bonne conscience (ou de la fausse monnaie), et si en plus on est sur un media d'opinion, comme c'est le cas avec France Culture, on y mettra de la culpabilisation et de la prise de position politique. En clair : une manipulation idéologique.
Reprenons votre exemple : le monde tzigane ou rom ou comme on voudra l'appeler, il y a de quoi en faire des tas de documentaires d'ethnologie, d'ethnomusicologie, d'histoire, de linguistique, de littérature, de cinéma, et des fictions, et des témoignages pffouuu. Et même aller exploiter le filon des génocides, grande spécialité d'Arte et de France Culture depuis les 90's, avec pour la seconde un passage à la surmultipliée depuis septembre 99. On voit bien qu'hormis une rediff de reportage social dans Sur les docks (fausse monnaie qui se fait passer pour du documentaire), ça n'est manifestement pas le choix de la station, et d'ailleurs un tel choix aurait un fort relent d'artifice, comme dit plus haut.
Alors quand même, puisque le post de 21h38 propose l'argument de la pluralité, voici une question : que devient la pluralité quand une chaine qui avait longtemps proposé une programmation originale, aligne maintenant son programme sur le contenu des autres médias ? Réponse : l'offre radio perd en pluralité.
La culture est diversité et variété.
En alignant le programme sur l'actu, on réduit variété, diversité, pluralité, et culture.