Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

On me souffle l'existence de ceci : Bilan de la saison radiophonique sur France Culture 27/06/2019.

Comment qualifiez-vous la saison qui vient de s’écouler ?
Sandrine Treiner : "Une saison profonde et réjouissante et historique".

C'est bien la première fois cette année que j'entends une nouvelle qui n'est pas apocalyptique. Ni crise, ni fracture ? Rien à remettre en cause, personne à incriminer, dénoncer, accuser ? Sandrine Treiner fait des progrès, même si, en l'occurrence, elle parle d'elle-même.

Quelle a été pour vous la plus grande surprise de l’année ?
Sandrine Treiner : "en décembre au moment de la crise des gilets jaunes, se rendre compte que tout le monde ne s'est pas tourné vers BFM  pour chercher de l'information immédiate, mais au contraire se tournait vers France Culture" (...)

On (n')ose dire que la frontière entre BFM Info et La rédaction de France Culture est mince. Normal, France Culture est pour l'abolition de toutes les frontières.

Combien d’auditeurs écoutent chaque jour France Culture ?
Sandrine Treiner : "1, 5 million, presque 30 % de plus que l'an dernier, deux fois plus qu'il y a dix ans, pour un ancien média, c'est historique" (...)

Quels auditeurs écoutent quoi, comment, pourquoi, combien de temps ? Silence radio.

Les parcs Walt Disney ont aussi connu une belle progression en visiteurs

Quelles tranches de la grille en particulier ?
Sandrine Treiner : "Notamment la tranche de l'émission ''la Grande Table'', la matinale, +25% , par ailleurs toute l'antenne a augmenté, par exemple une émission comme celle de Marie Richeux ''par les temps qui court a eu des résultats magnifiques".

"par les temps qui court",  bien sûr... sus à la grammaire sur France Culture.

"Par les temps qui courent" : un baromètre de la station... C'est l'émission la plus niaise de la grille, faite par une personne qui n'a ni intelligence, ni savoir, ni métier radiophonique. Mme Treiner, qui n'est pas stupide, le sait. Mais l'essentiel, c'est d'attraper la Seine-Saint-Denis des 15 à 20 ans sur ce créneau. Qui veut des millions (d'auditeurs) pour conserver sa place (au soleil) ?

Comment expliquez-vous ce succès ?
Sandrine Treiner : "Un travail de fond sur les grandes questions qui nous interrogent tous collectivement : la démocratie, le peuple, le vrai, le faux. L'exigence des citoyens rencontre la nôtre."

Et non les putaclics sur le sexe, la violence, les séries télé, les scandales people, la promotion de produits commerciaux, etc.

Quand quelqu'un écrit un courrier à Radio France, ce n'est pas pour faire des observations de fond sur le fonctionnement et l'esprit d'une des stations du groupe, non, c'est "pour dire [son] humeur du moment" « La voix des auditeurs », votre espace d’expression. Ben tiens... L'espace d'expression : des messages sélectionnés (ou créés en interne) pour flatter la maison ou choisis parmi les critiques les plus maladroits pour mieux les tancer.

Et comme il vaut mieux pour Radio France détourner le regard critique, la médiatrice (quel terme inapproprié !) propose "un autre sujet d’écriture : vous"*

Sinon, le dictionnaire des synonymes est en surchauffe sur le site d'auto-congratulation de Radio France et sur son fil Twitter : tout y est fabuleux, prodigieux, hallucinant, etc.

Enfin, R2D24 trouvera une piste de solution à son brouillage dans ce tweet : utilisez "ATHÉNA", "Vous avez un problème de diffusion hertzienne ou numérique, une recherche de titre musical diffusé sur nos antennes : utilisez ''ATHÉNA'' directement accessible sur le site de la @ mediatriceRF"

* Chères auditrices, chers auditeurs, vous nous écrivez, un peu, beaucoup, souvent avec passion, pour dire votre humeur du moment à l’écoute de votre station.
Nous vous proposons cet été un autre sujet d’écriture : vous. Racontez-nous quelle auditrice, quel auditeur vous êtes, comment la radio accompagne votre journée, votre soirée, quelles voix comptent pour vous, parlez-nous de votre station. Le calme de l’été est propice aux exercices d’écriture…

"Chères auditrices, chers auditeurs" : et les personnes qui se considèrent comme ni hommes, ni femmes, elles n'ont droit à aucune appellation ? Et puis pourquoi mettre systématiquement "auditrices" en premier ? On pourrait imaginer un ordre tournant, selon les jours pairs et impairs : "auditrices" en 1er jours impairs/ "auditeurs" en 2nd jours pairs (et inversement pour le mois suivant en vue de ne pas discriminer, car "impair" pourrait être considéré comme négatif par certains...).

Je serais le service du courrier, appelé "La Médiatrice commenter, réagir, questionner", j'aurais quelques scrupules à publier le texte ci-dessous et, à la réflexion, je me demanderais si cette prose n'est pas de commande ou une sacrée blague (car elle n'est pas une seconde crédible pour qui connaît l'antenne). Bref, je la rangerais au rayon des curiosités intrigantes. Mais le service de Mme Daviet s'amuse, alors amusons-nous avec lui et faisons-lui plaisir, puisqu'il nous lit : voici reproduit le texte. Attention, Dieu n'a rien fait de plus beau que le France Culture de 2019 et les "travailleuses et travailleurs" de la station sont ses envoyés sur Terre...

Félicitations 02/09/2019 15:36 - France Culture
"Madame la médiatrice bonjour,

J’avoue - tout penaud - n’avoir aucune critique à formuler à l’encontre de France-Culture. Ce qui, pour une médiatrice, est du travail en moins. Peut-être pourrais-je employer le vocabulaire sportif quand la France gagne pour désigner ma radio : formidable, incroyable, démentielle, gigantesque, ahurissante... ? Je viens de le faire. L’auditeur que je suis se permet tout. Même de dire « ma radio » en me l’appropriant tel un vulgaire petit capitaliste de base. Mais c’est bien ma radio. Comprenez qu’elle ne parle qu’à moi au travers de mon poste
J’écoute FC dès que je le peux ; je passe mon temps à dire que c’est génial. Mes jours et mes nuits – formidables en passant - sont précieusement couvertes par le programme de FC. Jamais seul, toujours avec France Culture.
« Jamais seuls » devrais-je dire. Mon amoureuse et moi sommes liés par vos ondes ensemble quand nous ne sommes pas ensemble.
Et grâce à FC – on s’envoie des SMS en disant FC d’où cet acronyme qui vous propulse dans un Football Club culturel – ma vie amoureuse est encore plus géante. Quand je ne suis pas avec elle, je le suis quand même en écoutant France Culture en même temps qu’elle. Magie des ondes.
Vous me direz, y’a des trucs modernes pour se voir en direct. Oui, mais écouter la radio tout en étant distant l’un de l’autre, c’est autre chose. C’est prodigieusement bien plus rapprochant qu’une image simultanée. C’est une connexion intellectuelle qui nous permet de débattre par la suite, de se disputer, de se rapprocher, de se questionner.
Ma radio – achetée en 1996 – est toujours debout – 23 ans de bons et loyaux services. Plus grand-chose ne fonctionne, horloge, écran, sauf la réception. Une radio de cuisine à la base : vous imaginez les dégâts. Couverte de 23 ans de petits plats. Mais elle garde un son fabuleux. C’est aussi ça la radio pour moi : un bon son. Et quand le son est « intelligent – c'est-à-dire qu’il m’oblige à sortir mon dictionnaire ou mes atlas – papiers ou internet – ça me plaît beaucoup.
Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps d’allumer ma radio m’éveillait. Piqué à qui vous savez.
Toutes mon admiration pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs de France Culture.
Vous enchantez ma vie sonore.
Frédéric"

"Frédéric", le 5e pseudo de l'admirateur inconditionnel venu vanter tous azimuts la station sur ce forum (et en passant se féliciter d'un meurtre commis contre quelqu'un qui ne partage pas ses convictions) ? Ou bien un proche de la direction ou du personnel qui, tel un des détenteurs de comptes Twitter chinois ou russes, inonde les médias de sa propagande ? Car il faut aussi poursuivre hors antenne l'auto-satisfaction et l'endoctrinement à outrance !

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t893p30-la-vie-des-idees#33974) a écrit: (...)
Le p'tit coin coin de la médiatrice :

« l’émission « Le Cours de l’histoire ». Les avis sont partagés de manière assez équilibrée entre ceux qui apprécient et ceux qui émettent quelques petites réserves. » (...)

Et quelles étaient ces réserves ? Le choix des sujets ? Leur angle de traitement ? Les choix musicaux ? La gestion de la discussion  par M. Mauduit (le portrait du producteur en ex-auditeur de Supernana et de Skyrock ici) ? Non rien de tout ça ! La critique visant l'émission : trop d'hommes. Celle-là, elle ne s'invente pas ! Comment choisir une "critique" pour défendre l'idéologie féministe de la station. Qu'il y ait trois hommes ou trois femmes, qui s'en soucie pourvu qu'ils ou elles offrent une prestation radiophonique de qualité ? Au lieu de cela on a la commissaire au contrôle de conformité qui assure : "vérification faite, lors des dernières émissions la parité a été régulièrement assurée".

C'était Mme Treiner qui prenait la parole  et qui ajoutait dans une 2e phrase :

« Pendant la semaine consacrée à l'environnement, il y a en effet eu en plus d'hommes que de femmes, mais c'est un milieu dans lequel ils sont plus présents que les femmes. »

Cela répondait à cette question reproduite avec attention sur le site de la Médiatrice : "Accordez une vigilance particulière à cet équilibre Sandrine treiner ? "

Roger Bolton : "There is a real sense among our listeners that the younger listeners, well, the potential younger listener is being privileged over the older listener".

Suit la citation d'un auditeur : "Clearly the older listener is no longer valued - and despite the fact that its demographic in his age range has expanded (...)" (6'50 et 11' de BBC 4 Feedback 11-10-2019).

Le développeur, "audiblement" fort jeune et branché, vient alors défendre la nouvelle application "Sounds" critiquée  par nombre d'auditeurs. Mais le "médiateur" ne le lâche pas et pose les questions qui dérangent : pourquoi avoir lancé une application insatisfaisante et quand les problèmes seront-ils résolus ?

Franchement, je vois mal un tel dialogue au service des auditeurs à France Culture où la représentante du bureau "médiateur" fait des risettes à Olivia Gesbert et Sandrine Treiner dans la séquence d'auto-justification de la chaîne.

Qui osera poser en effet la question de la discrimination des auditeurs d'une certaine catégorie d'âge au profit d'un potentiel public de jeunes auditeurs, ce que fait FC tous les jours avec pour résultat de détruire l'identité et la spécificité d'une station ?

À mettre au rendez-vous du service de la "médiation" :  la promotion, dans le billet d'hier d'Hervé Gardette, d'une revue en ligne créée par un actuel producteur de France Culture et dont le rédacteur en chef est un autre producteur de la station.  Circuit fermé et soutien d'une radio de service public à une entreprise privée : un modèle de déontologie journalistique...



Oui, plutôt ce problème déontologique au rdv de "médiatrice" que les courriers sur son site faisant de FC une nouvelle merveille du monde : remerciements  ("France culture , tous programmes compris , représente le mieux que l'on puisse faire (…)"

Ça sent le courrier hebdomadaire dithyrambique envoyé par l'ex-troll de ce forum, ici déguisé sous un style bizarre et improbable qui contraste avec le contenu des "remerciements". Mais le service du courrier relaie cela. On n'est jamais si bien servi que par soi-même.

Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t241p330-rendez-vous-du-mediateur-et-courrier-des-auditeurs#34055) a écrit: (...)

Citons aussi ce magnifique exemple entendu dans la matinale d'hier. Guillaume Erner recevait les commissaires de l'expo blockbuster sur Léonard au Grand Palais  (...) un troisième invité, producteur à France Culture et auteur de quelques livres... Charles Dantzig. Pour l'auditeur, à quoi cela sert-il ? Mais à rien du tout. Mais pour le producteur-auteur, c'est un peu plus utile. C'est lui qui aura la parole en premier, mais non sans que Guillaume Erner ait d'abord mentionné son Dictionnaire amoureux de la littérature mondiale à l'antenne. Cela permet aussi de présenter ses livres sur la page internet de l'émission, de le citer à l'égal des autres invités. Bref, c'est un petit moment transactionnel d'autopromotion interne sans aucun rapport avec l'entretien, l'émission et la station...

Dantzig avait eu aussi le droit à une émission entière de promotion avec sa collègue Gesbert dans un numéro au titre bien stupide comme à l'accoutumée La littérature raconte-t-elle toujours le monde ? le 10/10/2019.
Une émission lourdissime que Mme Gesbert n'avait apparemment pas préparée, comptant sur l'annonce du Nobel de littérature en direct et la faconde auto-promotionnelle de son collègue pour combler la demi-heure.

Pire, c'est lui qui nous dit, dans un moment très "paradigme France Culture" que Léonard a été persécuté pour son homosexualité, qu'il a failli être emprisonné, ce à quoi un des conservateurs répond qu'il faut arrêter avec cette histoire, que c'est un mythe etc. La substance de l'entretien sera donnée par les conservateurs, mais quid de Charles Dantzig ? On a déjà oublié.

Quand l'intérêt privé passe pour une cause publique, ce n'est pas seulement le business éditorial qui est défendu, mais l'orientation sexuelle. Dantzig affiche la sienne et oriente ses émissions sur le sujet. D'ailleurs, un de ses derniers invités a, pour lui faire plaisir, suggéré une possible homosexualité de Jaroslav Hasek, l'auteur des  "Aventures du brave soldat Švejk", à l'écoute de quoi Dantzig a proféré un "ah" surpris et intéressé. Sur cette émission, à suivre.

Ce sont des petits moments comme ceux-là qui vous montrent que France Culture ne roule pas pour vous, si vous étiez assez naïfs pour le croire : il faut faire la promotion obligatoire d'un évènement blockbuster parce que ça attire plus qu'un sujet plus confidentiel, et on profite de la présence des auditeurs pour commercialiser la réputation d'un de ses producteurs.

Avec la bénédiction de la directrice qui justifie dans une vidéo l'invitation de producteurs pour leurs livres, vu , n'est-ce pas, que ce sont des personnalités influentes de la culture (?) et qu'il serait injuste de ne pas leur donner la parole sur leurs œuvres ("œuvres" ?). Chez Dantzig, Treiner doit choisir entre le côté élitiste arrogant et l'appartenance à une "minorité" revendicative. Elle a choisi sans surprise de soutenir la seconde, d'autant que Dantzig a récemment donné des gages de bien-pensance radiophonique (il connaît ses intérêts et la valeur de sa présence comme producteur à la radio dans la diffusion de  ses livres, idem pour nombre d'employés, comme Bourmeau et sa revue, Weitzmannn, etc : FC est une plate-forme d'auto-promotion directe ou indirecte : "X de France Culture" dans le CV, la présentation d'une conférence ou d'une revue, etc, fait toujours impression sur les naïfs).

Pour une station aussi férocement anticapitaliste, aussi farouchement anti-libérale, force est de constater que le profit personnel a du bon... On a compris l'intérêt de penser de façon transactionnelle. Ce sont ces petits moments qui vous montrent que Guillaume "attendez il faut expliquer aux auditeurs" Erner prend son public pour de gentils idiots, et que sa direction n'a même pas le courage de mettre en pratique les leçons de refondation et d'insoumission anticapitaliste qui saturent l'antenne du matin au soir.

CQFD. Oui, il serait temps de refonder France Culture sur la base du service public pour tous, sans discrimination envers les personnes qui n'entrent pas dans le profil politique (cf. dernier RDV du médiateur "Diversité idéologique à France culture"), dans le niveau culturel et dans la classe d'âge requis par la direction pour être un "bon" auditeur de la station.

Quant à l'anticapitalisme de la station, ce n'est qu'une posture "disruptive" rebelle pour épater la galerie et faire jeune et branché (ah ces sexagénaires habillé/es en ado, cf. Laure Adler !), comme si la jeunesse (15-30 ans ?) était une valeur en soi. La critique du capitalisme de FC me rappelle ce couple, la cinquantaine, vu sur un banc de jardin hier ayant toute l'apparence vestimentaire et capillaire d'écologistes engagés, mais qui tapotait sur des smartphones. Compost urbain oui, Gafa non, enfin... si.

Ou encore le très commercial glamour Tesson/Gallimard invité chez Gesbert ce midi pour nous parler de son voyage au Tibet où il a rencontré une panthère "véritable expérience de l’Altérité » (ce qui lui permet aussi de questionner « le mode de vie de nos sociétés développées »).

Évidemment, il ne pouvait pas vivre ça (et le vendre) en observant un écureuil dans la forêt de Fontainebleau...

Est-il déplacé de faire remarquer que la station promeut les livres de ses employés en invitant ces derniers dans des émissions de leurs collègues, émissions dont le sujet est apparemment choisi (ôtez-moi d'un doute) pour coller à leur activité éditoriale ?

Plus haut on a évoqué le cas récent de Charles Dantzig, mais il est loin d'être isolé, et pourquoi le serait-il puisque la direction cautionne la procédure (voir entre autres le cas Marc Weitzmann) ?

La promotion des amis sur une chaîne publique doit être une facette de l'exception culturelle française. Je ne vois pas d'équivalent sur les stations publiques, à vocation culturelle, anglaise et allemande.

Remarquons donc seulement que l'un des M. Apocalypse de la station, autrefois reçu chez Raphaël Enthoven (actuellement dans une mauvaise période, si en témoignent ses virulentes interventions qui l'ont amené à supprimer de sa propre initiative un fil de discussion Twitter) et devenu depuis producteur des Matières de 22h10, Frédéric Worms, était hier matin chez Alain Finkielkraut pour débattre avec Sylviane Agacinski. L'occasion pour le premier de voir son livre cité et mis sur le site, et pour la seconde de faire connaître son opuscule chez G. dans la collection "Tracts" (3,90 euros).

Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t241p330-rendez-vous-du-mediateur-et-courrier-des-auditeurs#34055) a écrit: (...) Ce sont des petits moments comme ceux-là qui vous montrent que France Culture ne roule pas pour vous, si vous étiez assez naïfs pour le croire : il faut faire la promotion obligatoire d'un évènement blockbuster parce que ça attire plus qu'un sujet plus confidentiel, et on profite de la présence des auditeurs pour commercialiser la réputation d'un de ses producteurs. Pour une station aussi férocement anticapitaliste, aussi farouchement anti-libérale, force est de constater que le profit personnel a du bon... (...)

Sélectionné par le bureau de la Médiatrice : le 31/10/2019, "France Culture est la seule radio que j’écoute".

Eh bien, vous avez tort.  Si vous écoutiez d'autres radios, étrangères notamment, vous n'écririez pas ceci : "BRAVO tout d'abord pour les programmes de France Culture, qui nous sont enviés dans tous les pays du monde; car on se cultive vraiment avec cette radio".

"enviés dans tous les pays du monde" : ça sent l'information fiable… ou le troll.

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t19p920-les-matins-de-france-culture#34153) a écrit:Aujourd’hui Guillaume-fatchedeu-il-est-quelle-heure-je-vais-rater-mon-bus-Erner est...

                                                                             ...Super Popo !!!

- Il invite un dingo du nucléaire dont il est sûr que ça va déballer de la pouascaille qui pue sur toute l’antenne de France Popo. (...)
- Résultat n°2 : pile le jour de la médiatrice qui médiane là où il faut bien caresser dans le sens du poil (Super Popo a le poil doux, mais doux ! ... car c’est Super Popo !).
Et tout le monde dit bravissimo, bien envoyé Super Popo ! (...)

Donc, le résultat des courses dans le studio de Mme Gesbert, avec Vincent Lemerre en juge (le nombre de juges à FC, c'est étonnant) et la lectrice du courrier : "Beaucoup de messages nous parviennent sur le site de la médiatrice au sujet de l’invité ce matin de Guillaume Erner, Jean Marc Jancovissi ingénieur et consultant interviewé sur la transition énergétique. Les messages vont très majoritairement dans le même sens. Anne écrit : « j’ai été choquée par l’attitude de Jean-Marc Jancovissi : quelle arrogance, quelle impolitesse, quel mépris, quelle partialité, quels renversement d’arguments. Bravo à Guillaume Erner qui a su garder son calme. » Pierre ajoute : « Je ne comprends pas l’intérêt d’inviter ce genre de personne agressive et dénué de toute impartialité »."

Évidemment, on n'allait pas entendre parler des auditeurs qui auraient pu apprécier la prestation de JMJ qui a rendu Erner ridicule. Non, il fallait lire et entendre le seul message ouvertement critique de l'invité et ensuite la défense du protégé de la station par Lemerre avec langue de bois obligée à la fin : "Vincent Lemerre : ce qui fait réagir nos auditeurs, c’est la question du nucléaire. Cela génère des débats très profond [sic]. D’autres se félicitent du choix de l’invité de Guillaume Erner, d’inviter Jean-Marc Jancovissi [sic]. Le ton de l’émission était tendu, ton arrogant de l’invité et mordant de Guillaume Erner. Le débat sur le nucléaire s’est enfin réouvert dans nos pays. C’est une bonne chose pour le débat démocratique."

Ton mordant de G.E ? On n'a pas dû écouter la même émission. Le pauvre sociologue en train de parler de couvercles d'EPR, sans rien connaître à quoi que ce soit, lisant  une question (sur un problème informatique dans une centrale en Inde) qui cherche à piéger l'invité, lequel à plusieurs reprises dit  "Je ne sais pas", un résonnant "je ne sais pas" ridiculisant les insinuations et les propos généraux d'Erner, le "je sais tout de FC" (secondes navrantes quand il tente de glisser qu'il a fait un "superfèle" - un super-fiel ? - sur tel sujet, une référence, quoi...).

Au final, une scène qui révèle encore une fois la nature profonde des généralistes de FC interviewant des spécialistes : l'incompétence crasse et, pour la masquer, la répétition d'une dépêche de l'AFP ou d'un communiqué d'une ONG.

Au fait, la moindre des choses serait d'orthographier un nom correctement quand on écrit au nom de France Culture. L'ingénieur s'appelle Jean-Marc Jancovici et non "Jancovissi".