Deux manières d'établir un lien avec les auditeurs, deux réponses de la direction. Les différences entre les deux : ce n'est pas la même direction, et la forme, écrite, construite pour l'une, improvisée et confuse pour l'autre. Il y a d'autres différences, mais vous allez les voir par vous-mêmes.
Le point de départ à chaque fois, un incident.
France Inter, matinale du 28 avril.
Alors qu’il était interrogé sur le résultat de Jean-Luc Mélenchon, lors de la présidentielle, François Ruffin a déclaré : « ... on a eu cinq ans de Hollande, et (...) son héritier, son fils ou son bâtard, Emmanuel Macron, est présenté comme étant la continuité (...) ».
L'absence de réaction des deux matinaliers (un "oh" de surprise se fait entendre, mais c'est tout) a provoqué une indignation certaine.
La Grande Tablinette de France Cu du 21 avril.
"la journaliste Laetitia Strauch-Bonart (...) a publié en février (...) [un] Ouvrage dans lequel elle consacre deux pages à « La Grande Table » avec des propos à charge sur le manque de pluralisme de l’émission. Hier, à la fin de votre émission, Olivier Gesbert, vous lui avez dit ce que vous pensiez de ces deux pages et les auditeurs ont qualifié votre prise de parole, de règlement de comptes et de droit de réponse à sens unique.»
L'intervention classieuse de la tablineuse, il en a déjà été question. Pour rappel, [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-20.04.2022-ITEMA_23001194-2022C19327S0110-21.mp3 " debut="31:33" fin="33:15"]
Question à la direction de France Cu : « Comprenez-vous les réactions de vos auditeurs ? » La réponse sera orale, mais dactylographiée sur la page de la médiatrice.
Pour France Inter nous avons une lettre : « Laurence Bloch, directrice de France Inter, vous répond »
France Inter
France Cu
France Inter
France Cu
France Inter
France Cu
France Inter
France Cu
France Inter
France Cu
Le point de départ à chaque fois, un incident.
France Inter, matinale du 28 avril.
Alors qu’il était interrogé sur le résultat de Jean-Luc Mélenchon, lors de la présidentielle, François Ruffin a déclaré : « ... on a eu cinq ans de Hollande, et (...) son héritier, son fils ou son bâtard, Emmanuel Macron, est présenté comme étant la continuité (...) ».
L'absence de réaction des deux matinaliers (un "oh" de surprise se fait entendre, mais c'est tout) a provoqué une indignation certaine.
La Grande Tablinette de France Cu du 21 avril.
"la journaliste Laetitia Strauch-Bonart (...) a publié en février (...) [un] Ouvrage dans lequel elle consacre deux pages à « La Grande Table » avec des propos à charge sur le manque de pluralisme de l’émission. Hier, à la fin de votre émission, Olivier Gesbert, vous lui avez dit ce que vous pensiez de ces deux pages et les auditeurs ont qualifié votre prise de parole, de règlement de comptes et de droit de réponse à sens unique.»
L'intervention classieuse de la tablineuse, il en a déjà été question. Pour rappel, [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-20.04.2022-ITEMA_23001194-2022C19327S0110-21.mp3 " debut="31:33" fin="33:15"]
Question à la direction de France Cu : « Comprenez-vous les réactions de vos auditeurs ? » La réponse sera orale, mais dactylographiée sur la page de la médiatrice.
Pour France Inter nous avons une lettre : « Laurence Bloch, directrice de France Inter, vous répond »
France Inter
« Chers auditeurs,
Chères auditrices,
Vous avez manifesté votre indignation à l’écoute de l’interview de François Ruffin dans le 7/9 de France Inter jeudi dernier et je ne peux que partager votre sentiment sur le fait que l’injure en politique dessert non seulement ses auteurs mais abîme la démocratie et le sens du dialogue. »
France Cu
« Moi, je comprends toujours les réactions de mes auditeurs, mais je ne les partage pas forcément ou totalement. »
France Inter
« La réaction de Léa Salamé à l’insulte dégainée par Francois Ruffin à l’encontre du président de la République a sans doute été trop faible mais à sa décharge le direct vous prend parfois au dépourvu »
France Cu
« Je voudrais d’ailleurs, à ce titre, rappeler que nous avons aussi également reçu beaucoup de courriers dans l’autre sens (…) au risque de vous décevoir, j’ai tout de même envie de rebondir sur ce que disait l’invité à l’instant d’Olivia Gesbert sur les livres et leur rôle sacré dans ce pays. (Suivent cinq lignes sur le fait que France Cu rend service aux éditeurs toute la journée dans des publi-émissions nombreuses et peu variées) le livre en France se porterait moins bien si France Culture n’était pas là (…)
(Puis réponse sans appel, couvrant la tablineuse et dézinguant ces malappris d’auditeurs qui ne savent pas écouter correctement) c’est de bonne guerre et après tout, la liberté d’expression commande la possibilité de pouvoir reprocher à tel ou tel, un manque de pluralisme. Je ne crois pas que ce soit le cas. »
France Inter
La direction excuse les matinaliers, sans nier le fait : « ce genre d’incident est heureusement extrêmement rare (…) Je pense que la fatigue accumulée pendant ces dernières semaines d’actualité politique et géopolitique forte et violente ont eu raison de la vigilance pourtant constante et de la rigueur professionnelle de notre journaliste. »
France Cu
Après avoir nié l'évidence, la direction fait du hors-sujet, envoyant définitivement bouler les auditeurs qui ont osé mal pensé ce qu'ils avaient pourtant bien entendu :
« je voudrais dire dans ce jour où, par ailleurs, vous m’autoriserez à venir parler avec d’autant plus de sourire que nous avons ce matin, eu l’annonce d’audiences tout à fait historiques et exceptionnelles »
France Inter
« Soyez sûrs en tout cas que les consignes que je relaie sans cesse auprès des équipes sont de préserver à tout prix les échanges à l’antenne de toute agression verbale, de toute insulte et de toute violence. »
France Cu
Termine son intervention par une explication qui ne satisfait pas l’auditeur, mais qui balaie définitivement toute critique : « Ensuite, dans le détail, dans le travail de la productrice, par ailleurs, je peux en témoigner, totalement respectueuse du pluralisme. Il y a la question de la gestion du temps d’antenne et parfois, ce temps d’antenne dérape un peu et je crois que c’est tout simplement ce qui est arrivé hier. »
La violence verbale est du côté de la productrice, mais son existence est niée. C’est juste un problème de gestion du temps. Les auditeurs sont hors-jeu, ils n’ont rien compris.
France Inter
Conclusion : « Vous remerciant infiniment de votre exigence et de votre fidélité je vous adresse mes sentiments les plus cordiaux et vous adresse tous mes regrets pour cet incident qui ne grandit personne.
Laurence Bloch »
France Cu
«
»