Qui est Stéphane Bonnefoi ? On ne le sait, mais tout le monde a entendu parler de William Christie. Le premier interviewe le second ici :
William Christie (1/5)Bon, Nessie, si dans
La nuit des morts-vivants vous avez trouvé, il y a peu, Albane Penaranda assez terne lors de ses entretiens pour la
Nuit rêvée de Nicole Garcia , vous ne devriez pas vous relever de la lecture initiale et des questions de Stéphane Bonnefoi dans ce premier numéro d'
A voix nue avec le maestro Christie, grand interviewé devant l'Éternel.
Une fois ceci posé, je me pose une question : n'est-ce pas très paradoxalement bien joué de mettre un/e timide, une jeune personne sans expérience et non formée, naïve, incapable de relancer l'entretien, devant une personne aguerrie d'un certain âge n'ayant plus rien à prouver ?
William Christie a été interviewé dans plusieurs langues sur toutes les chaînes de radio et de télé du monde et le voici, pour France Culture, face à un « petit nouveau ». Au lieu de penser trop vite qu'on se moque de nous, on peut imaginer que peut-être l'interviewé blasé sera plus à l'aise, plus frais, plus généreux en confidences et moins sur ses gardes avec un débutant souriant et de bonne volonté qu'avec un intervieweur rompu aux ficelles du métier dont il se méfiera. Qui sait ?
De fait, William Christie déroule très tranquillement ici (chez lui, vu l'ambiance sonore) son parcours de vie et, pour l'avoir entendu parler à France Musique chez Lionel Esparza, on peut dire qu'il n'endosse pas le rôle convenu de vedette qu'on lui connaît.
Je me demande donc si la candeur et l'admiration muette portée au vis-à-vis ne peuvent pas être des atouts face à un vieux routier. Il en irait bien sûr différemment avec une personnalité moins "faite", moins revenue de tout et devant encore se battre pour être reconnue.
Albane, Stéphane, pas des idiots, mais des débutants, qui font sourire par leur naïveté, laquelle crée cependant moins de tension que l'expérience usante d'une Laure Adler, par exemple (soyons économes en noms).
Suite peut-être au deuxième numéro...