Une petite nouvelle, Perrine Kervran, interroge la cinéaste de sa petite voix, que certains trouveront mignonne, sur un ton légèrement péremptoire dû à un excès de confiance en soi et à un manque de lucidité sur la stature de l'invitée :
"Et pourquoi est-ce que vous pensez que c'est le cinéma qui vous a tellement plu ? Est-ce qu'à ce moment-là en découvrant le cinéma, vous vous êtes dit "Ah, c'est ça que je veux faire" ? Est-ce que c'est à ce moment là ? (émission n° 2 à 20'50)
http://www.franceculture.fr/emission-a-voix-nue-margarethe-von-trotta-25-2013-04-23
Ce n'est pas l'anglais qui menace la langue française (selon les termes du poncif habituel, car la langue française n'est nullement menacée, elle est "seulement" employée pauvrement et incorrectement), c'est la syntaxe relâchée et la paresse intellectuelle qui, par exemple, fait utiliser un style direct infantile au lieu d'un style indirect (qui aurait requis une concordance des temps à l'imparfait, exercice intellectuel périlleux !).
On imagine bien Perrine Kervran sur une station "djeune" de Radio France, elle y aurait toute sa place, pétulante, gentille, sans complexe, sans savoir.
Elle est malheureusement ( ?) sur France Culture, face à quelqu'un qui ne va certainement pas dire quoi que ce soit de nouveau ou d'original, vu qu'aucune question intelligente ne lui est posée. Margarethe von Trotta enchaîne donc les anecdotes... anecdotiques qu'elle a dû raconter 100 fois. C'est sans intérêt, mais ça plaît à notre jeune intervieweuse, contente d'elle-même.
C'est (très) dommage, car un "À voix nue" peut se concevoir comme une sorte de mémoire testamentaire de l'invité. Il ne faut pas rater l'occasion d'approfondir le propos en apportant de la réflexion, de la contradiction, du savoir issu du domaine de l'invité, l'occasion ne se représentant généralement plus.
À noter le texte de présentation de l'émission n° 1, sans aucun mot de cette sale engeance d'anglais (cf. fil "Médias" du jour), mais avec plusieurs fautes de français (what else !) :
"Elisabeth Von Trotta, sa mère, est d'une famille d'aristocrates russes qui ont fuit la Russie bolchévique."
Pardon ? Qui a fui la Russie bolchevique ?...
Ici, pour les curieux, précisions intéressantes sur l'emploi de l'adjectif : http://www.cnrtl.fr/definition/bolchevique
"Et pourquoi est-ce que vous pensez que c'est le cinéma qui vous a tellement plu ? Est-ce qu'à ce moment-là en découvrant le cinéma, vous vous êtes dit "Ah, c'est ça que je veux faire" ? Est-ce que c'est à ce moment là ? (émission n° 2 à 20'50)
http://www.franceculture.fr/emission-a-voix-nue-margarethe-von-trotta-25-2013-04-23
Ce n'est pas l'anglais qui menace la langue française (selon les termes du poncif habituel, car la langue française n'est nullement menacée, elle est "seulement" employée pauvrement et incorrectement), c'est la syntaxe relâchée et la paresse intellectuelle qui, par exemple, fait utiliser un style direct infantile au lieu d'un style indirect (qui aurait requis une concordance des temps à l'imparfait, exercice intellectuel périlleux !).
On imagine bien Perrine Kervran sur une station "djeune" de Radio France, elle y aurait toute sa place, pétulante, gentille, sans complexe, sans savoir.
Elle est malheureusement ( ?) sur France Culture, face à quelqu'un qui ne va certainement pas dire quoi que ce soit de nouveau ou d'original, vu qu'aucune question intelligente ne lui est posée. Margarethe von Trotta enchaîne donc les anecdotes... anecdotiques qu'elle a dû raconter 100 fois. C'est sans intérêt, mais ça plaît à notre jeune intervieweuse, contente d'elle-même.
C'est (très) dommage, car un "À voix nue" peut se concevoir comme une sorte de mémoire testamentaire de l'invité. Il ne faut pas rater l'occasion d'approfondir le propos en apportant de la réflexion, de la contradiction, du savoir issu du domaine de l'invité, l'occasion ne se représentant généralement plus.
À noter le texte de présentation de l'émission n° 1, sans aucun mot de cette sale engeance d'anglais (cf. fil "Médias" du jour), mais avec plusieurs fautes de français (what else !) :
"Elisabeth Von Trotta, sa mère, est d'une famille d'aristocrates russes qui ont fuit la Russie bolchévique."
Pardon ? Qui a fui la Russie bolchevique ?...
Ici, pour les curieux, précisions intéressantes sur l'emploi de l'adjectif : http://www.cnrtl.fr/definition/bolchevique