Maurice Garrel cette semaine dans A voix nue.
Le comédien arrive lentement à sa 90eme année. Un visage à la Roger Vailland vous me direz qu’à la radio ça ne se voit pas. Mais on l’a vu au cinéma chez Desplechins et avant ça : chez Chéreau, Rivette, Chabrol (un beau rôle dans Nada), Truffaut, Carné. Et si on ne l’a pas vu dans les films de son fils Philippe Garrel c’est pas parce qu’il en était absent bien au contraire, mais parce que ce sont des films qui ne passent jamais nulle part (remarquez, il suffit d’en voir un pour comprendre).
Alors, de 1923 à 2010, de l’entre-deux guerres où l’on croise Boutang, à la IVeme puis la Veme république en passant chez Dullin et Tania Balachova, ce qu’on entend c’est la parole d’un témoin. Par là, cette série d’interviews s’annonce proche, au moins dans l’esprit, de ce que nous donnait une émission disparue : "Mémoires du siècle". En 5 épisodes, 5 x 25 minutes.
Dans le premier épisode : les premières années, dans la décennie de l’après-guerre. Souvenirs du père déglingué par la guerre, puis malade. Ensuite, les années d’enfance au Maroc. Souvenirs de Pierre Boutang. Au passage on voit que Maurice Garrel sait faire la part des choses.
Interviewer pas trop présent, donc pas un de ces pénibles qui s’interposent entre l’invité et le public. Bref ça s’écoute très bien.
Dernière édition par Nessie le Dim 09 Déc 2012, 11:43, édité 1 fois