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À voix nue    Page 11 sur 11

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Philaunet 


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Logique de traviole - Mar 29 Nov 2022, 07:21

Coup de sonde, en dépit ou en raison du nom de l'intervieweuse : Série « Pierre Vimont, l’homme des missions compliquées »
Pierre Vimont se livre dans ce premier épisode comme rarement les diplomates le font, en parlant de son père qui lui a appris le sens de la mesure et de l’écoute.

L'équipe : Caroline Broué Production ;  Daphné Abgrall Collaboration ; Florian Delorme Coordination.

[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10351-20.11.2022-ITEMA_23202018-2022C3500E0191-21.mp3" debut="00:04" fin="00:36"]

Merci pour ces 30 secondes, France Culture.

Langue française assez peu écorchée dans les 5 descriptifs étoffés : "cette génération qui connu la mise en place (...)" ; "Au final, qu’a-t-il appris" ; "Pierre Vimont partage cette assertion" ; "Y-a-t-il une"; "Pierre Vimont qui a embrassé « la grande tradition des eurocrates », en se spécialisant sur les questions européennes, sans pour autant s'éloigner des postes à l'étranger" ; "[P.V.] détaille de quelle nature sont ces rapports".

Si l'on veut lire des banalités sur le métier de diplomate (il faut être à l'écoute, etc.) et se voir infliger la vision géopolitique de France Culture (le 5e épisode), on peut feuilleter les cinq descriptifs, dont le dernier se conclut en apothéose (ah, les "grands de ce monde" !).

À voix nue - Page 11 Scree286

Curly 

Curly

102
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François Cavanna (1994) - Mer 31 Jan 2024, 16:57

À voix nueFrançois Cavanna (17 au 21 janvier 1994)
par Ludovic Sellier, réalisation Christine Robert
L. Sellier fit partie, entre 1991 et 97 des « producteurs tournants », qui passaient donc d’une émission à l’autre en fonction des sujets.
Outre les entretiens (Geneviève Anthonioz de Gaulle, la grande série avec Madeleine Riffaud…) il passa du « Pays d’ici » aux « Carnets de voyage », en passant par « L’échappée belle », « Le bon plaisir », « Lieux de mémoire », « Les nuits magnétiques »…
Dans cet entretien, sa voix calme, posée, va s’opposer à celle, tonitruante, de Cavanna. Pas de passage en revue des évènements marquants de sa vie. Ces deux heures dix (sans les génériques) ne sont pas de tout repos.
L’écrivain enchaîne les considérations sur la société, la politique, l’état du monde, son évolution. Son caractère colérique fait de lui un sacré personnage (l’adjectif lui aurait arraché quelque gueulante).
L’entretien se découpe comme suit :
1- l’architecture, les tags 2- l’écologie, la souffrance animale 3- la guerre, l’immigration 4- l’Europe, la guerre en Yougoslavie 5- l’écriture, la religion, la mort.
Ludovic Sellier se fait reprendre dès la première question, sur « le besoin de mémoire ». Il se voit obliger de corriger cette expression insupportable. Et ce n’est que le début. À plusieurs moments, il va, sans trop forcer, mais avec malice, plonger Cavanna dans ses contradictions. Il lui renverra la pareille lorsque qu’il sera question des malades du SIDA, que Cavanna souhaite appeler « sidateux » et non « sidéens ». Cette fois-ci, lui sera signalée l’incongruité de cette dénomination.
Il y a d’autres accrocs. Outre sur le dépistage du SIDA, le producteur fait monter la tension avec le discours sur le pacifisme. Concernant le conflit en Yougoslavie, il coince sans problème Cavanna en lui demandant ce que doit faire la population, à part se défendre et prendre les armes pour ne pas périr.
Sur la souffrance animale aussi : Cavanna condamne toute souffrance, quelle qu’elle soit. Mais il refuse de comparer la souffrance de bêtes partant à l’abattoir avec les camps de concentration nazis. Quelques minutes plus tard, la comparaison avec Auschwitz arrive avec fracas.
Le producteur ne verse jamais dans l’hagiographie, loin de là, il reprend Cavanna à plusieurs reprises, indique discrètement sa désapprobation.
Ce côté rugueux de l’écrivain donne tout son sel à l'émission.

Extrait de la cinquième partie, ce passage que le France Cu actuel appréciera.
« Je suis extrêmement élitiste, bien qu’il n’y paraisse peut-être pas. Mon élitisme porte sur la qualité. Je veux qu’on fasse de son mieux, qu’on donne… écoutez, un maçon qui travaille il n’a pas deux façons de travailler. Il construit un mur. Un mur ne peut pas être à peu près droit, pas tout à fait droit. Non, il ne peut être que absolument droit, sinon il se casse la gueule. Quand on écrit ou qu’on fait quoi que ce soit, c’est pareil. On ne peut que viser la perfection. »

Philaunet 

Philaunet
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Cavanna - Mer 31 Jan 2024, 18:40

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t218p100-a-voix-nue#39336) a écrit:À voix nueFrançois Cavanna (17 au 21 janvier 1994)
par Ludovic Sellier, réalisation Christine Robert (...)

Le producteur ne verse jamais dans l’hagiographie, loin de là, il reprend Cavanna à plusieurs reprises, indique discrètement sa désapprobation.
Ce côté rugueux de l’écrivain donne tout son sel à l'émission.

Extrait de la cinquième partie, ce passage que le France Cu actuel appréciera.
« Je suis extrêmement élitiste, bien qu’il n’y paraisse peut-être pas. Mon élitisme porte sur la qualité. Je veux qu’on fasse de son mieux, qu’on donne… écoutez, un maçon qui travaille il n’a pas deux façons de travailler. Il construit un mur. Un mur ne peut pas être à peu près droit, pas tout à fait droit. Non, il ne peut être que absolument droit, sinon il se casse la gueule. Quand on écrit ou qu’on fait quoi que ce soit, c’est pareil. On ne peut que viser la perfection. »
Souvenir ébloui de ces entretiens lors de leur diffusion initiale. L'énergie de l'écrivain est contagieuse. Il y a dans un des numéros une apologie de l'apprentissage des langues. Cette série m'avait incité à lire "Les Ritals".

À voix nue - Page 11 Scre1009

Sur France Culture, le 2e numéro n'a pas de page spécifique, l'entretien ne s'écoute qu'avec la pastille dans la présentation globale. Autre possibilité d'écoute sur le site YT Le sémaphore, début à 0'45'' 2/5 François Cavanna : À voix nue (1994 / France Culture).

Curly 

Curly

104
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L'âge vivant - Mer 27 Mar 2024, 18:07

Un « À voix nue » sur une « icône » de la station d’culture :

    À voix nue - Page 11 Oper2449

Partie à la retraite en tant que productrice, mais non en tant qu’invitée. Comme les entretiens avec l’ancienne directrice de la chaîne sont légion, l’impression qui domine est celle du déjà entendu (et/ou lu, on ne sait plus trop).
Pour ce qui concerne France Cu, direction entretien n°3.

    À voix nue - Page 11 Oper2450

Le titre de la série est purement publicitaire, à la gloire de cette personne divinisée démesurément par les producteurs actuels de la chaîne, en tout cas à l’antenne et dans les entretiens qu’ils donnent.
Le titre : « Laure Adler : un seul âge, vivant ». Or, dans la partie qui nous intéresse, l’une des choses que notre invitée met en avant, c’est son âge, mais pas celui annoncé dans le titre, non, le vrai.

Pour la partie France Cu, rendez-vous à la 16ème minute, pas avant. Avant c’était la partie Mitterrand.
La nomination par Jean-Marie Cavada.
Laure Adler ne le connaissait pas, mais l’avait rencontré lors « d’un déjeuner qui avait été très émouvant ».
Voilà le genre d’anecdotes offert par cet indispensable « À voix nue ». Oui, parce que je n’ai pas résumé, j’ai vraiment tout dit. Dans l’entretien, il n’y a rien de plus.
Nous sommes donc en 1999. Laure Adler explique qu’ « à cette époque il dirigeait France Ô », chaîne où L. Adler a « travaillé pendant des décennies ».  D’abord, en 1999, France Ô n’existait pas. La chaîne fut créée en 2005, mais avant elle s’appelait RFO Sat. Une rapide recherche INA indique que la présence de notre productrice sur France Ô s’étale bien sur de nombreuses décennies, de l'an 2007 à l'an 2014.

Puis, suite de la saga, J-M Cavada lui propose lors d’un autre repas émouvant la direction de France Cu. Une contradiction : la raison de sa nomination n’est pas la compétence (c’est dans l’entretien, je n’invente rien), mais le fait qu’elle, et non il (suivez, bon sang) était une femme. Or, le poste avait été proposé aussi au mari de notre héroïne, producteur à France Cu. Si le poste avait été proposé au mari, pourquoi affirmer à L. Adler qu’il fallait une femme à la direction de la chaîne tuturelle ?

Bref, on continue, c’est pas fini, ça promet. La productrice qui te fout les invités à voix nue veut revenir sur les violences subies durant ces six années de direction. Les violences subies par la directrice, pas par les auditeurs, ça on s’en tape, ce n'est pas à l’ordre du jour.
La citation à graver : « aujourd’hui la violence a beaucoup baissé à Radio France ». Un rappel salutaire alors que la direction de France Cu 2015-2023 a démissionné pour cause de « management brutal ».
L. Adler a sûrement oublié. La violence diminue toujours fortement quand on ne la subit plus…
Les violences sexistes sont rappelées. Mais rien sur la grille défoncée, sur le détricotage de tout ce que fit J-M Borzeix, dont certains producteurs rappellent, au moment de sa disparition (quel télescopage que cet entretien et cette disparition) la qualité des grilles de programmes qu’il mit en place.
Pour L. Adler, rien, il n’est question que d’âge, encore et toujours. Le titre des entretiens, il est là pour la déco, en réalité, il y a plusieurs âges : deux. Les jeunes, les vieux.
Maintenant que L. Adler n’a plus qu’ « un âge, vivante », elle admet regretter d'avoir lourdé aussi violemment certains producteurs. De la violence aussi… Un bien beau bilan.
La cireuse qui fout la parole à poil souhaite quand même le faire : « vous savez, la phrase qui a circulé après votre départ ça a été ''Laure Adler elle a fait beaucoup à la chaîneuh en changeant énormément d’choses en insufflant une grande modernité en renouv’lant beaucoup d’choses, et beaucoup d’mal aux gens'' ».
Les directions précédentes apprécieraient… Quant à ceux qui ont pensé et prononcé cette phrase qui, ma foi, a bien de la gueule, mon petit doigt me dit que ce sont les producteurs installés par la directrice entre 1999 à 2005.
« Je m’excuse, des fois on fait du mal sans le savoir... »

Comme il reste de la place dans l’entretien, la cireuse qui te met à voix nue souhaite terminer par une affaire d'ampleur internationale. En février 2016, L. Adler refusa la poste de ministre de la culture.  
Nous sommes confrontés à deux versions.
Celle de l’entretien, déjà donnée au moins cinquante milliards de fois dans d’autres entretiens. Pour l'obtenir à nouveau, la cireuse qui met la parole à poil tend une perche grosse comme ça (j’ai pas la place je vous laisse imaginer).
Ce qui donne :
- la ministre à remplacer était trop top niveau, c’était pas possible, « j’aime pas remplacer des gens qu’j’aime bien »
- l’élection prochaine était pour 2017, franchement, ministre pour quelques mois, non merci, pas de bouche-trou
- c’était le souk dans la majorité présidentielle, alors re-non merci ça va au-revoir
- « le président voulait engager le monde intellectuel pour son deuxième mandat  (monde intellectuel = L. Adler). Alors là j’ai dit alors là au moins c’est clair, il y a UNE seule personne qui peut le faire, c’est Christiane Taubira (…) j’ai répondu ‘’c’est elle qui devrait être ministre de la culture, voilà''. »

Seconde version, celle du « Canard enchaîné », qui n’est, pour de mystérieuses raisons, pas mise toute nue par l’experte de la voix à poil :

                                                          À voix nue - Page 11 Oper2448

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Re: À voix nue -

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