Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Olivier Poivre d'Arvor mélangerait-t-il sa vie privée et ses fonctions ? Se servirait-il de ces dernières ? Non !

N'empêche, on est en droit de s'interroger sur cette soudaine passion pour le public africain, réservoir potentiel d'auditeurs de France Culture.

Quand on lit que « [les experts locaux] ont autant de pertinence voir plus [sic] que certains spécialistes français qui ne sont jamais allés dans ces pays », on ne peut s'empêcher de penser à Jean-Sébastien Bach qui, au début du XVIIIe siècle, sans avoir jamais quitté les territoires germaniques, connaissait parfaitement toute la musique italienne de son temps et l'avait intégrée à son art.

OPDA poursuit gravement l'erreur contemporaine qui consiste à croire que c'est dans le feu de l'action que l'on peut le mieux en rendre compte et que les premiers concernés, de par leur proximité géographique, sont les mieux à même d'analyser une situation. Enfin, le mépris qu'OPDA montre à l'égard de  « certains experts français » est méprisable.

La culture, c'est le détachement et le recul, pas le nez dans le guidon de l'actualité. Évidemment, l'étude et la pensée ne sont pas aussi glamour que les voyages en Afrique, ce continent qui lui est cher pour des raisons privées.

Vous avez raison, Yann Sancatorze, il faut proposer OPDA comme Secrétaire général de la Francophonie en remplacement d'Abdou Diouf.

Problème : les Africains ne vont-ils pas se moquer de la maîtrise tout au plus élémentaire de la langue française de ce candidat ?

Dans le fil les matins de France Culture le 06 janvier 2014

munstead a écrit:(...) En clair, FC va faire une énorme super-méga-émission géante en direct de Haïti à l'occasion de l'anniversaire du séisme du 12 janvier 2010… le 9 janvier 2013. Tout le monde y va, Voinchet, ses copains et la Grande table toute entière. Il n'y a donc pas de problèmes d'argent à FC, nous sommes heureux de l'apprendre. En revanche, pour être plus sérieux, une autre solution était possible : envoyer un bon journaliste et un technicien pendant 15 jours ou un mois sur l'île et faire un travail en profondeur plutôt que d'inviter les stars médiatiques locales à raconter leurs petites histoires déjà entendues pendant trois minutes devant un Voinchet compatissant. Mais c'était moins … médiatique justement.

« Il n'y a donc pas de problèmes d'argent à FC » : mais on ne cesse de le répéter ! L'Afrique du sud, Haïti, avec troupes, armes et bagages, et bientôt où ? Question maintes fois posée : quel est le budget de ces sorties pour quelles productions culturelles durables de la chaîne ? M'est avis que ces excursions à l'autre bout du monde (comme à Villes-Mondes où l'on a envoyé les plus minables « journalistes » faire le tour de telle université américaine pour s'extasier devant des jardins) sont  des moyens de se gagner la fidélité des permanents qui y sont conviés et des récompenses.  L'auditeur, lui, n'en a rien à battre et rien à gagner. Mais l'argent coule à flots à France Culture, pourquoi ne pas le dilapider ?

Pendant ce temps-là, la radio culturelle britannique BBC 3 crée un solide et intelligent programme sur la période de la première guerre mondiale dont le lien est dans ce post Music on the brink.

À France Culture,  comme on le sait, la culture musicale ne vole pas haut. C'est, par exemple, Laure Adler qui demande d'un ton revêche au musicologue André Tubeuf, spécialiste du Lied, pour s'étonner de sa réponse négative : « et le rock, la pop, l'électro, vous écoutez ? ».

Aussi un papier de Chaverou (sans faute, il faut le claironner sur tous les blogs, remarquez vu le peu de mots employés...) sur un duo « électro » ayant gagné on ne sait quelle récompense internationale s'imposait-il en grosses lettres sur le site de FC...

Pendant ce temps-là, l'enseignement de la musique à l'école bat terriblement de l'aile, et l'on n'a jamais entendu Finkielkraut, le héraut de l'école traditionnelle, en parler tout occupé qu'il est à nous rabâcher ses marottes depuis 25 ans.

Si vous aviez, ce lundi soir vers 20h30, un trop plein de gaieté, des bouffées de joie à réprimer, la Fiction suivante était là pour vous : La Fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement de Svetlana Alexievitch. Cette Biélorusse est désormais un auteur de choix dans la programmation du Feuilleton.

Déjà La Supplication sur les victimes de Tchernobyl nous avait secoué, mais voilà qu’au programme de la semaine nous avons « Guerre, camps, prison, alcoolisme, suicide, meurtre ». Le premier épisode commence d'ailleurs avec une immolation par le feu.

Après, La Dispute, pardi (page de présentation vide à cette heure, n’en demandons pas trop, surtout) ! Une sorte d’appropriation de l’antenne par quelques personnes qui bavardent de tout et (surtout) de rien et passent un bon moment à rire ensemble.  Généreuse France Culture qui paie le tout-venant pour aller voir ceci ou écouter cela et ensuite le raconter à ses copains de studio devant un micro. Les auditeurs ? Ah, la radio, c’est fait pour des auditeurs ?

Et toute cette bile noire à cause de Masterkey (where are you, msk ?) qui prône l’écoute en flux pour le plaisir de se faire surprendre. Masterkey, l’écoute en flux, c’est fini pour la station culturelle, voyez tous ceux qui se bousculent aux portes de la fonction Téléchargement de RegFC en rade depuis quelque temps.

On l'écrivait hier, France Culture est devenue une agence de publicité pour guides, magazines, destinations touristiques (et antonia l'a noté, pour d'autres produits, chez Lenoir, par exemple) et ici pour un « club d'échangisme à Paris ». Sans doute pour contrebalancer les effets de la Conférence de Carême du frère Éric Macé qui remplace l'émission du faux-frère Raphaël Enthoven...

Sous couvert d'information et de partenariat, la chaîne se met aux services d'entreprises commerciales. Quels sont donc les termes de l'échange (isme), comme on dit en économie ? Les sept péchés capitaux vus par un psychiatre

Ne pas manquer cette vidéo d'anthologie où l'on voit le directeur de France Culture tenter de rester dans le champ de la caméra et montrer toutes sortes de grimaces, un peu comme ces enfants qui font des coucous à leurs amis dans les reportages télévisés. On peut aussi faire un arrêt sur image à 1'46" pour admirer le clown.

Quelle belle image de dignité et de culture est donnée là !

Jean-Marc Ayrault rend visite à France Culture sur le stand de Radio France.

On notera que le « journaliste » du médiocre service Pixel*, Frédéric Says, empêche à deux reprises le premier ministre de s'extirper de la cohue. L'entretien dans ces conditions était d'une nécessité absolue comme on l'a entendu...

* On a adoré cette formule dans le dernier webreportage  de Frédéric Says sur la DCRI : « Dans le jugement rendu mardi 18 mars, que France Culture s'est procuré, (...) ». La grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf !