Olivier Poivre d'Arvor mélangerait-t-il sa vie privée et ses fonctions ? Se servirait-il de ces dernières ? Non !
N'empêche, on est en droit de s'interroger sur cette soudaine passion pour le public africain, réservoir potentiel d'auditeurs de France Culture.
Quand on lit que «
[les experts locaux] ont autant de pertinence voir plus [sic] que certains spécialistes français qui ne sont jamais allés dans ces pays », on ne peut s'empêcher de penser à Jean-Sébastien Bach qui, au début du XVIIIe siècle, sans avoir jamais quitté les territoires germaniques, connaissait parfaitement toute la musique italienne de son temps et l'avait intégrée à son art.
OPDA poursuit gravement l'erreur contemporaine qui consiste à croire que c'est dans le feu de l'action que l'on peut le mieux en rendre compte et que les premiers concernés, de par leur proximité géographique, sont les mieux à même d'analyser une situation. Enfin, le mépris qu'OPDA montre à l'égard de « certains experts français » est méprisable.
La culture, c'est le détachement et le recul, pas le nez dans le guidon de l'actualité. Évidemment, l'étude et la pensée ne sont pas aussi glamour que les voyages en Afrique, ce continent qui lui est cher pour des raisons privées.
Vous avez raison, Yann Sancatorze, il faut proposer OPDA comme Secrétaire général de la Francophonie en remplacement d'Abdou Diouf.
Problème : les Africains ne vont-ils pas se moquer de la maîtrise tout au plus élémentaire de la langue française de ce candidat ?