Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Fontaine a écrit:Ce genre d'émission est recevable encore heureux que Lebrun n'est pas causé comme la poissonnière de France Culture, un point pour lui.
Etre technicienne de surface (autrefois on appelait ces dames des boniches) ou technicien de surface (passeur de serpillère) ne signifie pas qu'on a
rien à dire il est tellement de bonimenteurs sur FC et même des boniches menteuses, tous ceux de la culture de surface,  les voilà les techniciens de surface.
De quoi faire le ménage dans la baraque.

J'allais (presque) le dire. La différence entre il y a 20 ans et maintenant, c'est que désormais les personnels de ménage parlent mieux français que les journalistes qui les interviewent, voir Chaverou and co.

Bien vu votre " la culture de la surface". Et merci pour la musique en filigrane ailleurs.

http://www.franceculture.fr/emission-repliques-la-revolution-la-republique-la-france-2015-05-16

Pour les ignares en histoire voici un très bon débat dans Répliques, sur l'héritage de la Révolution à partir de deux figures qui l'ont traversée, toutes deux venues d'ailleurs : Burke et Paine.

Paine a sa statue dans le parc Montsouris, et signée Gutzon Borglum s'il vous plait, ne me dites pas que vous ne connaissez pas Borglum ! Allons, tout le monde a en mémoire la belle pochette qu'il a signée pour Deep Purple (in rock !) l'année où Alfred Hitchkock avait souhaité commander au groupe la musique de North by northwest (titre français : "La culture aux trousses" à moins que je ne confonde avec son remake "Le cauchemar d'Olivier Poivre d'Arvor").

Trève de billevesées, dans ce Répliques le dialogue met non pas aux prises mais en phase Mona Ozouf et Patrice Gueniffey. C'est le programme de ce qui devait être l'émission pour fêter les 30 ans. L'anniversaire a été annulé par la grève à Radio France mais il aura bien lieu toutd e même à la rentrée. Du coup on apprend aussi que Finkielkraut ne sera pas écarté de l'antenne à la rentrée de septembre. Bonne nouvelle vraiment, car on connait le style Fouquier-Tinvillesque d'Olivier Poivre d'Arvor qui adore virer de cette chaine les gens de gauche qui ne sont pas assez à la botte du PS. Finkielkraut ayant déclaré dans son interview à un hebdomadaire qu'il ne voulait plus se reconnaitre dans ce qu'était devenu le PS, on pouvait légitimement craindre pour le maintien de Répliques. Il semble assuré de faire une année supplémentaire. Si Poivre saute d'ici là, on devrait pouvoir conserver Finkie quelques années encore.

http://www.franceculture.fr/emission-repliques-la-revolution-la-republique-la-france-2015-05-16

Ca se passait dans un autre fil :

Nessie réagissant dans le fil sur la supposée islamophobie de France Culture a écrit:

Pollux a écrit: [...] M. Finkelkraut vient de se prendre une leçon de journalisme et d'humanisme, autour encore une fois, de questions relatives à l'islam en France etc... mais c'est bien lui qui choisit le thème de ces émissions.
Il faut reconnaître à M. Finkelkraut qu'il a encaissé avec fair-play.
Cela change des émissions entre-soi qu'il organise généralement, soporifiques, comme avec Mona Ozouf, éternelle invitée pontifiante.

Je propose de commenter dans le fil consacré à Répliques la prestation quelque peu immonde de Schneidermann dans le rôle du dispensateur de moraline. Finkielkraut n'a pas ouvert les hostilités mais il a rendu coup pour coup à celui qui fut journaliste, puis analyste de la production d'information, et qui est maintenant un petit soldat de Joffrin venu poser quelque mine dans Répliques.

C'était moins une leçon de journalisme qu'une leçon de morale. En citant approximativement : Moi j'ai vacillé et même basculé car sous le coup d'un tel événement pour le moins on doit basculer, je n'apprécie pas ces gens chez qui ça n'a rien changé / Ah bon et qui ça / Eh bien vous par exemple Alain Finkielkraut / Mais moi j'avais changé de point de vue depuis longtemps, depuis Copernic, depuis Nemmouche.

Et là, la leçon de journalisme devrait arriver normalement dans les dents de Schneidermann puisqu'il ne parlera pas de Nemmouche mais va se centrer sur le faux-pas qu'était la mention de l'attentat Copernic. Erreur dans l'entretien qui est consacré non pas à chercher la vérité mais à coincer l'autre. Super la leçon de journalisme, il est vrai qu'il était ici non en position de journaliste mais de polémiste. La malhonnêteté polémique de Schneidermann n'est pas neuve et on en aura d'autres exemples dans le dialogue : "J'aimerais bien comme vous avoir des certitudes" et autres crasses du niveau d'un Frédéric Martel enfin je dis crasses mais ce sont des savonnettes balancées sous les pieds, des insinuations foireuses qui situent Schneidermann quelque part entre Pech et Plenel.

Comme par hasard, en discutant parallèlement j'apprends que Schneidermann est réconcilié avec Plenel, et qu'Arrets-sur-image roule à la fois avec Libération et avec Mediapart. Je parie d'avance que l'écoute détaillée de l'émission va donner un bon petit inventaire des vannes rhétoriques de Schneid'.

A côté de ça, la présence de Lindon était une fois de plus sans contenu sérieux puisque son occupation principale est de jouer la comédie des intellectuels de sa catégorie : dire ce qui leur passe par la tête pourvu que ce soit conforme au paradigme idéologique de leur club, sans jamais vraiment se casser à douter ou vérifier ou étayer. Bref c'est ce qu'on appelle des propos de Bistrot-Libé. Ce Lindon-là est un bon exemple du low-middle intellectuel de réseau, parigo-bobo adoubé depuis longtemps par les titres de gloire logés dans son passé : amant officiel de Michel Foucaut, héroïnomane, et autres aventures palpitantes qu'il a complaisamment racontées à plusieurs reprises au micro d'Alain Veinstein mais à part ça il ne dit jamais rien de bien solide. Bref un type sans intérêt, sans originalité, mais les colonnes de nos journaux, les plateaux de la télé et hélas les couloirs de France Culture en sont pleins. La palme en revient au collège des invités d'Adèle Van Reeth, tous philosophes patentés mais 90% d'entre eux raisonnent comme des savates sur la société, sans méthodologie et sans même douter un instant du bien fondé de leur inspiration mais c'est un autre sujet....

Je suis reconnaissant à M. Finkelkraut (FKT pour simplifier ici) de m'avoir aidé à apprécier Péguy, Alain, Woolf et d'autres encore.
Mais l'émission est vraiment à bout de souffle. Ses 3 derniers numéros :

- le 16/05 : sur la Révolution. L'émission se traîne, FKT est obligé de ranimer Mme Ozouf, qui se réveille et pontifie avec autorité comme d'habitude ; dans les premières minutes, on apprend que "si les français avaient été anglais, la Révolution n'aurait pas eu lieu". Un peu plus tard, un invité annonce qu'il va citer une Très-Belle-Phrase ; FKT, qui adore cela, et qui justement connaît celle-ci et tient à le faire savoir, en bon élève un peu "fayot", la dit en même temps : résultat inaudible, mais FKT exprime sa satisfaction pour cette Très-Belle-Phrase.

- le 23/05 : la shoah. C'est le premier thème de prédilection de FC, toutes émissions confondues... largement devant l'Islam très récent. Il ne se passe pas de semaine sans que ce thème soit abordé 1 ou 2 fois. Il le sait, et explique en début d'émission qu'il a lui-même déjà largement traité cette question mais qu'il s'en fiche, simplement cela lui fait plaisir. L'émission, totalement inutile, n'apporte strictement rien de nouveau, et parle beaucoup de lui-même. Il se fait simplement tancer en fin d'émission : son invitée ne le trouve pas assez sioniste... un comble.

- aujourd'hui, FKT propose un thème tout aussi inédit : retour sur les événements de janvier. Heureusement les invités animent l'émission en lui donnant une leçon de journalisme.

FKT n'a pas digéré qu'une grève ait gâché son 30° anniversaire (celui de son émission). Mais il est temps pour lui de raccrocher.

Philaunet a écrit:Un sacré culot ou alors un humour stratosphérique.

Ou il y croit.
Pour l'avoir écouté régulièrement, je n'y crois pas du tout. Ses prises de position me semblent bien tranchées et peu sujettes à d'éventuelles évolutions.
Son introduction était "touchante" mais peu crédible. C'était plus une description de ce qu'il voudrait être (à l'écoute de l'autre) que ce qu'il est.
Je crains que cela ne s'applique à beaucoup, y compris votre serviteur.

Supprimé par l'auteur.

Page 16 (sur 42) de ce fil, post 151 Arbitrages - le Jeu 01 Mar 2012

Philaunet a écrit:(...) J'écoute "Répliques" depuis longtemps, enfin, j'ai longtemps écouté "Répliques". Je dois à Alain Finkielkraut la découverte de Jan Zabrana et du journal de ce dernier édité sous le titre "Toute une vie" (éd. Allia)  Demain est une autre nuit: la vie et l'oeuvre de Jan Zabrana (2006)
J'ai partagé l'enthousiasme superlatif de Finkielkraut à la lecture de ce mince ouvrage qui est vraiment à recommander. (...)

La suite du commentaire donnait un point de vue sur les obsessions d'Alain Finkielkraut. Mais je recommande surtout le post qui suit, le n°152 qui cernait bien le style du producteur et la nature de son émission, cela vaut encore pour aujourd'hui. Toujours à la suite, des auditeurs-contributeurs témoignaient de leur enthousiasme pour un numéro de Répliques sur Camus.

Aussi me semble faire partie de la même reconnaissance ce que Pollux écrit ce 08 juin dans le fil L'ânerie du jour, tout en jugeant que le numéro cité relève plutôt de l'exception :

Pollux a écrit: (...)- FKT - Répliques : l'émission avec Lucchini sur La Fontaine (il y a quelques années) : FKT essaie d'abord de faire jeu égal avec Lucchini, y renonce rapidement, l'écoute et le relance pour montrer qu'il suit... Lucchini ne commente pas les fables, il se contente de mettre la poésie en exposition.

On peut être agacé parfois par Lucchini (...)  mais (...) l'animateur met en valeur ce que l'invité a d'original à offrir, très stimulant, sublime (au sens du Classicisme) ou surprenant.

« Il y a quelques années », c'était en 2011, ici : Les Fables de la Fontaine