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L'art de l'entretien radiophonique    Page 18 sur 19

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munstead 


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Master class (sic) - Jeu 25 Juin 2020, 07:39

Depuis un an la mode, à FC, est à la master class. C'est un abus total de langage, mais on en n'est pas à ça près sur cette antenne. Une master class est, comme son nom l'indique en anglais, un cours donné à des étudiants ou amateurs sérieux qui viennent écouter un maître (compositeur, interprète) diriger, conseiller, un ou plusieurs élèves, ou s'attacher à expliquer l'interprétation d'une œuvre que le maître exécute ou fait exécuter. Sur France Culture c'est un entretien classique avec un auteur, baptisé d'un qualificatif à la mode emprunté à l'univers de la musique.

Bref. Mardi après-midi, master class donc de John Irving présentée par Christophe Ono-dit-Biot. Peu d'intérêt en général , sauf sur la fin. Irving se présente comme un story teller. Ce qu'il aime c'est raconter une histoire, pas faire de la théorie littéraire. Quand il commence un roman, il connaît déjà parfaitement son déroulé, de la première à la dernière page. COdB  lui objecte alors "Mais vous êtes démodé, vous ne vous sentez pas démodé ?" Irving (78 ans) répond qu'il n'en a rien à faire, que l'opinion de certains littérateurs lui est indifférente qu'il ne dit pas aux autres écrivains comment et sur quoi ils doivent écrire. COdB revient quatre fois à la charge sur cette notion stupide de "démodé".

Il est toujours amusant de voir un critique parisien dont les livres qu'il défend se vendent au mieux à 3000 exemplaires dire à un auteur qui a vendu des millions de ses ouvrages qu'il est démodé (même s'il est moins "à la mode" ce qui n'est pas pareil). C'est le public qui a tort sans doute. Aucune approche sérieuse de la littérature anglo-saxonne contemporaine qui est en très grande partie bâtie sur un story telling efficace, parfois magnifié par le style personnel des auteurs, parfois moins, comme dans le cas de John Irving d'ailleurs, auteur cependant de deux très grands livres. Mais pour COdB, Irving est démodé, dépassé et COdB est très ennuyé, il vient de recevoir un auteur démodé, un type qui raconte des histoires, pfff…, alors, dans un accès de générosité, il informe le public que Le monde selon Garp est en cours de tournage pour une série sur Netflix : "Donc vous n'êtes pas démodé, John Irving, vous êtes même d'avant-garde!". La master class est sauvée ! Au prix de se moquer de l'invité.

Philaunet 

Philaunet
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172
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Ah, à Vichyyyyyyy ??? - Mer 04 Nov 2020, 13:45

Tout auditeur un peu expérimenté a vite compris le ton de cet entretien et sa direction... [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10351-01.11.2020-ITEMA_22453371-2020C3500E0101.mp3" debut="00:18" fin="01:38"]

Inimaginable à la BBC ou sur ARD.

Recadrage immédiat : "Alors, moi je n'utilise pas beaucoup de très grands mots" [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10351-01.11.2020-ITEMA_22453371-2020C3500E0101.mp3" debut="01:37" fin="01:55"]

Michel Virlogeux, le bâtisseur de ponts À voix nue [02-11-2020].

Et la cerise sur le gâteau, déjà à la 3e minute d'un entretien qui en comporte 125...  Le silence, l'absence de concentration, la Wikipédia, le cri ! [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10351-01.11.2020-ITEMA_22453371-2020C3500E0101.mp3" debut="02:43" fin="03:15"]

À suivre, peut-être.

Finalement non, on oscille entre le ricanement gêné et la franche indignation. Comment France Culture a-t-elle pu laisser faire ça ?

Philaunet 

Philaunet
Admin

173
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Comment peut-on ? - Mar 23 Fév 2021, 20:17

Quelle est l'émission qui peut commencer par un long tunnel du présentateur qui réduit l'invité à un objet écoutant avec une patience forcée sa notice biographique ? Terrible. Et les justifications fallacieuses d'Arnaud Laporte ne changeront rien au sentiment qu'a l'auditeur d'une grande impolitesse faite au vis-à-vis en studio et à la personne pour qui cette émission est, normalement, produite, l'auditeur (h/f) :  (le son commence après 9 secondes) [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/21583-17.02.2021-ITEMA_22577056-2021C41226S0048.mp3" debut="01:01" fin="05:20"]

Ah, ah, ah, je ris, je glousse, enfin, "allez-y".

Affaires culturelles, Marcel Cohen 17/02/2021.

Philaunet 

Philaunet
Admin

174
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''Prendre de la hauteur'' - Jeu 21 Avr 2022, 22:10

On savait que Xavier Mauduit n'était pas un professionnel  de la radio apte à diriger des émissions, et ce passage sans tact de l'émission du 13 octobre 2021, Pogroms en Russie, le confirme. Parler à la 3e personne d'un intervenant en sa présence, même téléphonique, et juste après son intervention annoncer deux fois que l'on va "prendre de la hauteur" (au lieu d'"élargissement géographique" peut-être ?), comment l'apprécier sinon comme de l'incompétence ?  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10076-13.10.2021-ITEMA_22805052-2021C36128S0286-21.mp3" debut="09:07" fin="10:05"]

Comment peut-on être à ce point maladroit au micro quand on anime une émission depuis des années, enfin "anime"... Mauduit paraphrase ce qui est dit et fait des transitions laborieuses, quand ce n'est pas par son silence, dû à l'absence de présence d'esprit, qu'il "répond" à un interlocuteur.

Mais voilà, Sandrine Treiner l'a starisé, et il reste, malgré son inaptitude à la fonction.

Curly 

Curly

175
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Godard sur France Culture - Mer 14 Sep 2022, 15:13

France Culture a remis en ligne deux séries de "A voix nue" (1989 & 1998) et en avant une grande tablinette de 2019.
Il est difficile – soyons humains – d'adhérer à tout ce que raconte le cinéaste, les propos partent dans tous les sens, et parfois on se demande s'il ne fait pas exprès de faire le faux prophète pour se foutre de nous, ou s'il se prend vraiment au sérieux.
La grande tablinette de 2019 est laborieuse. Le cinéaste semble fatigué. Il est en roue libre, sur l'organisation des festivals, la politique, et les DVD dont la disparition entrainera, selon lui, celle de l'histoire du cinéma. La dématérialisation des films l'effraie.
L'entretien évite de parler de cinéma en profondeur, patine sur une surface lisse, parce que la tablineuse n'a manifestement pas les capacités pour dialoguer avec Godard sur des sujets qui le feraient sortir d'un sentier ultra balisé. Sans doute apparaît-il ici (il ne s'est pas déplacé, l'émission a été enregistrée chez lui) pour satisfaire les besoins d'une promo pour son dernier film.
Les deux "A voix nue" sont d'une autre trempe. L'interlocuteur est Noël Simsolo, qui connaît bien, et le cinéaste, et l'histoire du cinéma. Ce n'est pas véritablement un entretien, mais plutôt un dialogue, où chacun rebondit sur les propos de l'autre. Encore une fois, les propos parfois semblent à l'emporte pièce, mais il s'agit avant tout d'une discussion sur le cinéma, son histoire. La première série (10 émissions) et la seconde (5 émissions) ont d'ailleurs pour sujet "Histoire(s) du cinéma" (1988-1998).
Là aussi, malgré les grandes qualités de Noël Simsolo, nous pouvons, suivant l'humeur, être fatigués par l'abondance des sentences définitives et des citations, ou passionnés par des échanges qui balaient la totalité de l'histoire du cinéma.

L'écoute de la grande tablinette de 2019 (écoute partielle, parce qu'en intégralité, il faut être courageux, ou ne pas être trop attentif), et des deux "A voix nue" (1989 & 1998) permet à l'auditeur de mesurer qu'en l'espace de 20 ans, toute ambition un tant soit peu culturelle a bien mis les bouts à France Culture. De la culture, seul le vernis reste. Pas question de discuter longuement de sujets trop pointus, car la chaîne considère ses auditeurs comme des demeurés, et la tablineuse en chef ne semble pas – sans doute est-ce pour cette raison qu'elle est tablineuse en chef – en capacité de soutenir une conversation autre que celle convenue sur ses fiches. Les quelques minutes passées à évoquer le conflit entre  Godard et le dirigeant du Festival de Cannes au sujet d'une Palme d'or spéciale semblent passionner la tablineuse (Clash ! Buzz !). Elle est bien la seule.

En conclusion, une exclusivité (breaking news !), un vrai film de Godard est caché dans les cinq premières minutes de ce Monty Python's Flying Circus (23ème épisode)

                                                                                                                   

Curly 

Curly

176
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Le temps est long - Sam 17 Sep 2022, 12:10

Le billet précédent renvoyait à deux séries de "A voix nue" avec J-L Godard. Les qualités de l'interlocuteur, Noël Simsolo, y étaient pour beaucoup dans l'intérêt que l'on pouvait porter à ces entretiens, car la clarté de ses interventions, sa capacité à rebondir, permettait à l'auditeur de suivre quand même les propos d'un cinéaste au langage elliptique, parfois confus, truffé d'hésitations et de tics de langage. Les phrases sont souvent laissées en plan, à nous d'en reconstituer la fin.
Mais rien à voir avec "A voix nue", version 2022.
Semaine du 12 au 16, Agnès Jaoui. En fait, ce pourrait être n'importe qui, là n'est pas le problème.
Comment mener un entretien ? Sur quel sujet faire parler son interlocutrice ? That is the noeud du problème, car, - cf Noël Simsolo – un bon entretien dépend beaucoup de celui qui le mène. Un invité peut avoir une foule de choses susceptibles d'intéresser les auditeurs sans que jamais le producteur ne pense à les lui faire dire.

Donc, Agnès Jaoui. Le CV de la productrice : études de sociologie à New York, journalisme, et réalisation de documentaires pour la tévé. Le CV se conclut ainsi : "elle adore faire de la radio". La radio, c'est un peu comme jouer dans un bac à sable, ce n'est pas un vrai métier, c'est un truc qu'on fait comme ça, pour le fun, entre deux autres trucs plus sérieux.
Voilà comment on peut comprendre "elle adore faire de la radio".

Est-ce que l'on peut appeler cela un entretien ? Un entretien est une conversation. Est-ce qu'on peut considérer comme une conversation ce que l'on entend ? Car pour résumer l'ensemble dans ses grandes lignes, la productrice lit ses questions, laisse A. Jaoui dévider sa réponse en roue libre dans le vide intégral, et quand le cours de parole est à sec, enchaîne avec la lecture de la question suivante. Les réponses en roue libre contiennent donc beaucoup de remplissage avec une bonne dose de vide. Jamais la productrice ne se démonte. Elle balance son machin écrit sur sa fiche, et c'est tout. Elle pourrait partir se faire un mojito pendant la réponse, ce serait pareil. Elle revient, prend une nouvelle fiche, et lit la question suivante.

Exemple interminable avec un extrait de la cinquième émission, à partir de la onzième minute.
Présentation sur le site : "Pendant que nous enregistrons dans le salon d’Agnès Jaoui, sa fille revient du lycée et surgit soudain dans la pièce. Comment vivre sa notoriété dans son intimité ? Que faire avec ce pouvoir que confère la célébrité ?"

"- ... je pense que l'être humain, c'est pareil que dans une cour d'école, ils se mettent en groupe, avec ceux qui sont populaires, les pas populaires, les qui ont le bon k-way, le bon jean ou la bon bref voilà, chacun, y'a ce besoin de créer des dieux des idoles, des modes supérieures etc... et c'est créé par les hommes eux-mêmes, et les femmes elles-mêmes, et donc c'est encore une fois sociologiquement observer comment c'est fait, ça me passionne.
- Vous êtes battu [sic] pour les intermittents du spectacle Agnès Jaoui. On trouve souvent dans vos films des personnages qui ont à voir de près ou de loin avec le spectacle, le théâtre, dans « Le goût des autres » on voit Clara, une comédienne, qui donne aussi des cours d'anglais, une jeune fille débute sur la scène qu'on vient de voir jouer et dont on se moque, dans « Au bout du conte » il y a Laura qui donne des cours de théâtre à des enfants, dans « Comme une image », Lolita veut chanter et monter sur scène, et dans « Parlez-moi de la pluie », Jamel Debbouze joue le rôle d'un réalisateur de documentaire et Bacri un chef opérateur à côté de la plaque. Ce sont des personnages en marge du succès, qui ont du mal à être intégrés dans la famille des professionnels. Que représentent pour vous les gens du théâtre, du cinéma, pour qui il faut se battre ?
[silence, rire ] - L'essence de la vie, à moi c'est essentiel, je veux dire que quand je vais mal, aller voir de la peinture...ou écouter de la musique...voir un grand film, ça me... lire...un beau livre, ça me...ça m'aide à survivre...sans ça je ne pourrais pas vivre..donc euh...ils sont...essentiels euh...pour moi...ces gens-là, et c'est vrai que le fait que...certains ne peuvent...n'arrivent pas à vivre de leur métier...certains...ont certainement des difficultés...financières etc...enfin euh...et... depuis le temps que je fais ce métier...depuis le cours de théâtre, les cours de théâtre, les premiers, au cours Florent, où déjà j'avais écrit derrière le nom de chaque acteur qui je pensais qui allait réussir et qui je pensais qu'il allait pas réussir, j'ai toujours bien aimé faire ça et j'ai fait la même chose sur mes...sur mes...les photos de classe du Lycée Henri IV, il a des descriptions enfin...voilà, des uns et des autres et de quel destin. Pareil avec les enfants de mes amis, parce que je trouve fascinant les destins et les ce qu'on croit et justement les vedettes de cours il ne reste que les vedettes de cours ou les enfin voilà et puis que le temps est long...plus long qu'on ne croit...et donc...j'ai toujours été et je reste...fascinée par le fait que...très souvent les gens qui réussissent c'est pas du tout forcément ceux qui ont du talent...ceux qui ont le plus de talent en tout cas. C'est ceux qui savent persévérer...et qui ne peuvent pas s'empêcher de persévérer...que ce soit un peintre avec une couleur bleue....que ce soit ...tel comique...qui est plutôt moins drôle que le cousin de province à la fin d'un mariage...mais il y va, et il continue, et...et il croit et il peut pas s'empêcher quoi voilà et c'est ça...ça me...ça m'interpelle...ça me...ça me fait écrire...je suis étonnée, j'ai vu des chanteurs et même des musiciens, parce qu'il faut...non seulement être...un grand musicien mais il faut avoir aussi beaucoup de sang froid par exemple pour jouer ou pour chanter sur une scène et des fois il m'est apparu que j'ai été plus bouleversée par tel ou tel chanteur dans une classe de conservatoire ou par tel professeur de piano mais qui perdait ses moyens sur une scène...mais qui avait une sensibilité...incroyable donc de toute façon heureusement maintenant je sais que le succès c'est pas ça qui rend heureux. Ce qui rend heureux c'est de faire, et c'est de faire avec les gens qu'on aime, c'est d'être dans la répétition, dans le travail, dans la représentation, enfin c'est de... Donc le succès ce qu'il vous donne c'est que bin vous avez la chance, plus ou moins de chance faire une autre représentation derrière ou un autre film derrière, donc bin oui c'est joyeux, mais ce qui est le plus joyeux, ça du coup c'est donné à tous même ceux qui ont plus ou moins de succès, c'est de créer, c'est d'être dans la création, c'est d'être dans l'inspiration c'est d'être dans le travail...
- A un certain moment on vous a présentée comme la gauchiste de service du cinéma français, puis ce rôle vous a collé à la peau..."

Et c'est reparti avec la question lue qui relance la machine qui va tourner à vide pendant cinq minutes, car la réponse que vous venez de lire, si vous avez réussi à tenir jusqu'au bout, durait la bagatelle de cinq minutes. A lire, c'est déjà long, alors à écouter...

Philaunet 

Philaunet
Admin

177
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Re: L'art de l'entretien radiophonique - Sam 17 Sep 2022, 18:30

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t155p170-l-art-de-l-entretien-radiophonique#38179) a écrit:Le billet précédent renvoyait à deux séries de "A voix nue" avec J-L Godard. (...) Mais rien à voir avec "A voix nue", version 2022. Semaine du 12 au 16, Agnès Jaoui. En fait, ce pourrait être n'importe qui, là n'est pas le problème.
Comment mener un entretien ? Sur quel sujet faire parler son interlocutrice ? That is the noeud du problème, car, - cf Noël Simsolo – un bon entretien dépend beaucoup de celui qui le mène. Un invité peut avoir une foule de choses susceptibles d'intéresser les auditeurs sans que jamais le producteur ne pense à les lui faire dire.

Donc, Agnès Jaoui. Le CV de la productrice : études de sociologie à New York, journalisme, et réalisation de documentaires pour la tévé. Le CV se conclut ainsi : "elle adore faire de la radio". La radio, c'est un peu comme jouer dans un bac à sable, ce n'est pas un vrai métier, c'est un truc qu'on fait comme ça, pour le fun, entre deux autres trucs plus sérieux.
Voilà comment on peut comprendre "elle adore faire de la radio".

Est-ce que l'on peut appeler cela un entretien ? Un entretien est une conversation. Est-ce qu'on peut considérer comme une conversation ce que l'on entend ? Car pour résumer l'ensemble dans ses grandes lignes, la productrice lit ses questions, laisse A. Jaoui dévider sa réponse en roue libre dans le vide intégral, et quand le cours de parole est à sec, enchaîne avec la lecture de la question suivante. Les réponses en roue libre contiennent donc beaucoup de remplissage avec une bonne dose de vide. Jamais la productrice ne se démonte. Elle balance son machin écrit sur sa fiche, et c'est tout. Elle pourrait partir se faire un mojito pendant la réponse, ce serait pareil. Elle revient, prend une nouvelle fiche, et lit la question suivante. (...)
Le CV de la chargée d'entretien est le rêve de la directrice de France Culture :

L'art de l'entretien radiophonique - Page 18 Scree150

D'emblée on entend que l'employée intermittente n'a pas la langue française comme langue maternelle. Enfin, aurait-on envie de dire ! En effet, l'absence de diversité en matière de voix à France Culture est un de ces signes de l'entre-soi parisien habituel. Mais voilà, I.N. est-elle assez sûre d'elle, linguistiquement et intellectuellement, pour conduire un entretien sans lire un papier ? Son CV semblerait plaider pour une réponse affirmative, alors que s'est-il passé ? Suit-elle une école particulière de journalisme, ici inadaptée, en matière de conduite d'entretien ? Ou bien est-elle uniquement apte à faire la voix off de documentaires télévisuels ?

Quoi qu'il en soit, qui d'autre pouvait être en face d'Agnès Jaoui, sinon une femme (très important d'être une femme, à France Culture, avec une photo flatteuse si possible) qui a signé un documentaire engagé cher au cœur de la directrice :  "Gisèle Halimi, la fauteuse de troubles" et pour Arte "Joséphine Baker - Première icône noire"  (France Culture/Arte/Télérama = même maison), une ex-étudiante en sociologie (la base de la base à FC) qui "adore faire de la radio" (ce n'est pas un vice), cet art mineur, n'est-ce pas, comparé à l'art majeur qu'est la télévision (Arte et FT).

Le titre de gloire d'I.N. à France Culture et qui lui vaut sans doute, en plus d'autres raisons mystérieuses, d'être face à Jaoui ? Se trouver dans l'interminable liste (pas très paritaire...) de noms du personnel des Pieds sur Terre. Une référence, non ?

Curly 

Curly

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A voix nue - Serge Daney (1992) - Mer 28 Sep 2022, 16:13

A voix nue -  Jean-Luc Godard, par Noël Simsolo (1989 & 1998)
Complément des billets du 14 & 17 septembre.
La réécoute des deux entretiens à la file est instructive. Celui de 1998, deux fois plus court, est truffé de redites, ce qui montre une certaine cohérence dans le discours, mais Godard est plus teigneux. Il fait le point sur l’actualité cinématographique et il ne mâche pas ses mots.
Claude Chabrol : du sous Julien Duvivier, et encore.
Alain Resnais : le cinéma ne l’aime plus, « qu’il aille se faire pendre ». « On connaît la chanson » passe un sale quart d’heure.
On peut l’interpréter comme de l’amertume, de la jalousie envers des cinéastes dont il fut proche et qui, contrairement à lui, ont réussi à obtenir un succès public. Godard sait que son personnage médiatique est son seul atout, que presque personne ne va voir ses films. Il transforme cette faiblesse en atout : les bons films sont nécessairement oubliés du public, et un bon cinéaste est un cinéaste maudit. C’est la pensée qui transparaît clairement dans cet entretien.
Ne pas croire que c’est du grand n’importe quoi. Il y a aussi là-dedans un point de vue esthétique : ce qu’aime le public, c’est le confort, c’est avoir des repères dans un cinéma classique, être bercé par le ronron de lieux communs, de structures narratives sans surprises (Godard ne sait pas raconter une histoire, il l’a dit lui-même à plusieurs reprises). Il est possible de nuancer, de trouver injuste les jugements lapidaires sur Chabrol et Resnais, de trouver le cinéma de Godard erratique, truffé de trous d’air, et de trouver que « Le mépris » est une purge. Dans un entretien tévé, Raoul Coutard, son chef opérateur dans les années 60, expliquait comment Godard remplissait ses films pour qu’ils durent au moins 1h20, notamment en insérant des scènes avec des personnages lisant à voix haute des articles de journaux.

Plus convaincant, bien que défendant un point de vue très proche,

A voix nue - Serge Daney (1992)
Partie 1 et 2 (11 et 12/05)
Partie 3 à 5 (13 au 15/05)
par Noël Simsolo
réalisation Marie-Andrée Armynot

Serge Daney fut critique aux Cahiers du cinéma (années 60 de manière occasionnelle, rédacteur en chef dans les années 70), puis chroniqueur dans Libération dans les années 80, avant de fonder la revue Trafic en 1991.
Le cinéma n'est pas pris à la légère, c'est une religion. Une vision du cinéma d'une grande exigence. Un critique qui parle d'art, de plans, de cadrages, de temps.
Étrange à entendre, alors qu'aujoud'hui la critique culturelle a été conquise par la sociologie. Plus facile de parler de problèmes sociétaux que d'art, plus facile car aucune culture artistique personnelle n'est nécessaire. Exactement ce que dit Daney à propos des critiques de Positif dans les années 60 (c'est un peu exagéré quand on consulte de vieux numéros), qui défendaient n'importe quel film dans la mesure où ils étaient conformes à leurs idéaux politiques.

Malade au moment de l’enregistrement de ces entretiens, Serge Daney devait décéder en juin, un mois après la diffusion de cette série. Il connaît très bien Noël Simsolo. Les deux hommes font l’effort de se vouvoyer, mais lorsque l’entretien s’emballe, le tutoiement revient.
Serge Daney sait donc que dans cet entretien il doit mettre au clair sa biographie, et sa pensée. A la fin de la première partie, il conclut en récapitulant avec méthode et application ce qu’il faut retenir de ses années d’enfance. La suite est moins rigoureuse, et l’entretien prend vraiment de l’ampleur.
Concernant la sexualité, Serge Daney parle sans problème de son homosexualité (il passe sous silence le Sida, malgré, à la fin du dernier entretien, une tentative discrète de N. Simsolo de le lancer sur le sujet, qui va être détournée), qu’il justifie par sa situation familiale et par son lien avec le cinéma et certains critiques (surtout Jean Douchet).
Lorsque la discussion va porter sur la manière de filmer le tennis à la télévision, l’image de S. Daney spectateur/voyeur se trouvant un petit côté pédophile est quelque peu gênante.

Le parcours politique de Serge Daney donne matière à réflexions. Sans conscience politique, il va suivre sans trop réfléchir les Mac-Mahoniens, des cinéphiles purs et durs, avant de se rendre compte que cela le mène du côté de l’extrême droite.
Puis, à la fin des années 60, il bascule maoïste, pour suivre le mouvement dit-il, ce qui fait réagir Noël Simsolo, qui, lui, ne garde pas la même image du critique Cahiers du cinéma version Mao. Serge Daney ne pouvait suivre mollement, juste pour être dans le courant, alors qu’il était l’un des rédacteurs principaux de la revue.
En tout cas, il y a trouvé de quoi être par la suite un anti-communiste convaincu.
Son discours sur le cinéma est proche de celui de Godard, mais plus cohérent, plus structuré. Le cinéma est pour lui devenu adulte dans les années 60, et à partir d’une date précise, 1975, il ne peut plus qu’exister dans la marge, pour un public restreint.
L’évocation des années 80 et du début des années 90 vont donner lieu au meilleur de l’entretien (le reste est déjà très bon). Du cinéma, Serge Daney va passer à la télévision, qu’il va analyser avec la plus grande lucidité. Aujourd’hui encore, même si l’on trouve des choses datées dans ses propos, l’essentiel demeure. Il ne pouvait deviner les évolutions des médias dans les trente années qui ont suivi. Il va, sur ce sujet, se réclamer de Marshall McLuhan, alors même que de son propre aveu il ne l'a pas lu, ou à peine.
La télévision, c’est avant tout la vulgarité, l’inconscience des journalistes, l’absence d’éthique des techniciens, qui, concentrés sur leur cadrage, ne se rendent pas compte de ce qui doit être dans le cadre et ce qui ne doit pas y être (pour exemple, un débat avec le FN sur La Cinq).
Il ne cache pas sa crainte du retour du nazisme. Et la télévision n’y est pas pour rien.
Il a comparé la guerre du Golfe (1991) telle que montrée à la télévision, à un jeu vidéo. Il ne croyait pas si bien dire.
Trente ans plus tard, la télévision a évolué, la guerre est devenue une série télé. Les journalistes utilisent le vocabulaire, les ressorts narratifs des séries.
La radio reste intouchable. Il est fier de dire que jamais, vraiment jamais, « A voix nue » ne pourra recevoir un journaliste télé (« Tu crois que dans trente ans les gens de télévision vont faire « A voix nue » ? Ils sont dans l’abjection totale »).
Or, la radio, y compris France Culture, a suivi le mouvement amorcé par la télé, avec quelques décennies de retard, mais c’est fait. La confusion entre télé et radio est totale, entretenue : les émissions de radio sont filmées pour être reprises à la télé ou sur les réseaux sociaux, les émissions télé sont la plupart du temps de la radio filmée, et « A voix nue » accueille des gens de télé.
L’analyse de l’audiovisuel telle qu’amorcée par Serge Daney, contrairement aux apparences, n’existe quasiment plus : les médias ont multiplié les émissions sur les médias, tout le monde décrypte tout le monde. Mais ce ne sont en fait que paraphrases de ce que chacun avait déjà compris.
Quant à ses propos sur le retour du nazisme, on peut dire que trente ans plus tard ils restent en deçà de la réalité : les extrêmes, toutes les extrêmes, barbotent confortablement dans les médias, et la différenciation des « races » n’est plus seulement l’apanage de l’extrême droite.
Dans le dernier entretien, Serge Daney, homme de gauche, a quand même un doute : il se dit progressiste, mais admet tenir à certaines valeurs. Que dirait de lui le consortium Téléram’/Le Monde/Libé s’il tenait de tels propos aujourd’hui ? Nous ne le saurons jamais. Tant mieux.

Philaunet 

Philaunet
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179
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Je m'esclaffe, je ricane, je fais de la radio djeune - Dim 02 Oct 2022, 21:37

Question, mais pas à Arnaud Laporte, qui ne supporte pas qu'on ne l'admire pas inconditionnellement et qui l'a fait savoir sur Twitter : pourquoi Laporte s'esclaffe-t-il toutes les trois minutes et ricane-t-il à tout bout de champ dans les entretiens ? Exemple dans Affaires culturelles, Sabine Devieilhe. Une émission indiquée comme du "Vendredi 30 septembre 2022" alors que l'employé indique qu'elle date de "décembre dernier", soit de 2021. Pensez-vous que cela pourrait être signalé sur le site ? Mais non. Il faut faire croire à l’actualité la plus brûlante, une rediffusion étant une vieillerie qui ne peut intéresser per se les djeunes, cible de la station.

Considérations annexes : Sabine Devielhe semble la seule chanteuse digne d'intérêt pour France Culture, tête de gondole oblige. Elle est déjà partout sur France Musique, son mari Raphaël Pichon également. Quoi qu'il en soit, si l'on réussit à ne pas faire attention aux paroles de Laporte qui s'écoute parler, on peut goûter les propos de la soprano sur son art.

Curly 

Curly

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Voilà les pros du micro - Mer 05 Oct 2022, 18:40

Une vidéo publiée par la médiatrice de Radio France répond aux remarques concernant les tics de langage. Aujourd’hui c’était le « bin voilà » qui était à l’honneur. Des auditeurs s’agacent de la répétition de ce « voilà » qui vient ponctuer les phrases des gens qui causent dans le micro.
La linguiste interrogée termine son intervention par ces mots :
« Ne pas tolérer ces marques de stress [remarque : comme si ce ne pouvait pas être un tic de langage correspondant à un milieu social bien défini ; mais là d’un coup, y’a plus de sociologue pour s’auto-sociologiser] revient à dire qu’on préfère des émissions qui n’invitent que des professionnels de la parole, au risque de réduire considérablement la diversité des invités. »
Pour qui jette une oreille sur la grille fermée à double tour de France Culture, cette conclusion, car c’était la conclusion, est comme une montgolfière : gonflée à l’hélium.
Les invités de France Cu sont pour la quasi totalité des universitaires, donc des personnes censées, dans l’exercice de leur métier, s’exprimer correctement devant un public. Donc pour la diversité des invités, regardez, prenez, fumez.

En plus, parce qu’il y a un « en plus », sans ça ce ne serait pas encore assez gonflé, ces invités, pour une majorité, et malgré, pour certains, des passages multiples à l'antenne, se foutent complètement de s’exprimer convenablement. Les tics de langage se ramassent à la pelle (les « voilà » peuvent aller se rhabiller), les bégaiements se suivent et se ressemblent tous. Y’a-t-il un sociologue, et même un linguiste, pour analyser ces accidents sonores, pour en déduire qu’ils font partie de la batterie de cuisine des invités qui trouvent que se prendre la tête dans les mains (c’est une image), bégayer à qui mieux mieux, farcir les phrases de tics, et pas seulement « voilà », ça fait super intello ?
Non, y’en a pas, parce que c’est tout à fait normal de parler ainsi dans le micro à France Tuture la radiodézidé.

Et encore en plus (parce qu’un seul « en plus », ça ne faisait pas assez, et parce que les « en plus », ça peut marcher par paires comme des chaussures), ces rodomontades cataclysmiques qui se fracassent tous les trois mots contre un mur de bégaiements et de tics ne concernent pas seulement les invités. Oh que non pas.
Les professionnels du micro, que certaines personnes bien informées appellent « producteurs » sont atteints aussi. Et là, inutile de sortir le grand jeu de la linguiste invitée par la médiatrice, ce n’est pas la peine.

« Sanz Auzé leu deux mandet » du 5. Pas la peine d’aller très loin, direction les pros du micros.
Je vous précise parce que ce n’est pas évident à la lecture du dialogue qui va suivre, que « 100 ozet lœu 2 mander »  est une émission de savoirzédeconnaissances.
A la 54ème seconde de la 29ème minute, la pro du micro & ductrice prononce ces paroles inspirées, à la suite d’une grand tirade de l’invitée qui se terminait par :
«  - Après ce qui est peut-être plus difficile à mesurer il y a il nous voilà il nous faudrait la Susan Faludi d’aujourd’hui pour essayer d’mesurer culturellemeeent euuh que quelle est la figuuuureuh euuuuuuuuh…
- Bin on peut essayer ! Donc euuuuuuh ce ce s’rait qui la ce s’rait quelle figure aujourd’hui qui pourrait être effectiv’ment bin euuh euh à côté de laaaaaaaaaa…de la de la femme qui est décrite par c’que c’que décrit Susan Faludi c’est la construction d’un mythe d’une femme seule…
- Mmm...
- En fait ce n’est plus la femme indépendaaaante qui… est... qui a… qui qui qui a d’l’argent par elle-même, qui est liiiiibre, c’est une femme qui du coup est liiiibre, indépendante mais donc seuuule et triste et donc c’est vraiment la la la la la la femme acariâtre, avant on pouvait avoir la vieille fille peut-être ? Euuuuuuuuh y’a quand même cetteuuh preugnance de la figure de la sorcière qui ressurgit, on va pas rerentrer dans le débat des sorcières parce que c’est un vaste sujet euh historique parfois mal récupéré euuuuuuuh mais on pourrait dire par exemple qu’uneuh féministe comme Sandrine Rousseau pourrait incarner ça. »


Continuons, c'est passionnant de voir comment l'invitée réussit à tricoter du rien à partir de la relance de la pro ductrice & du micro.
- Alors c’est vrai que c’est assez frappant de voir à quel point Sandrine Rousseau euuuh cristalliseuh, euh, euh, lééééééé...en fait les reproches, lééééé les attaques qu’on peut faire aux féministes. Alors si on prend un peu de recul par rapport à ça euh sans zé sans rentrer soi-même dans dans le débat, les controverses autour de de Sandrine Rousseau , c’que l’on voit c’est que elle incarne euh euuh tout c’queuuh, tout c’que la la la la le féminisme euh euuuh ‘fin tout c’qu’on rejette dans le féminisme, c’t’à direuh le côté euh euuu extrêmement radicaaaaaleuh euh leeeeeeuuuh et d’ailleurs elle en joue, elle elle essaye de retourner l’stygmate en disant qu’elle a effectivement elle elle est prête à brûler le patriarcat donc elle joue de ces stygmates-là. Mais euh voilà c’est c’est une figure qui dépasse les limites qui va trop loin et c’est souvent c’quon reproche aux féministes, d’aller trop loin, deuh de de de, de pas s’arrêter à temps, de, de de, de de vouloir final’ment euh euuuuuuh bin détruire les structures sociaaaales et et et moi c’qui c’qui me semble un peu euh euuuuuuuh c'qui peut symboliser cette cette figure repoussoir au féministe aujourd’hui c’est c’est pas la femme libre, seule qui travaille mais c’est cette figure de euh féministe quiii euuuuuh par ses revendications identitaires est un danger pour la République, est un danger pour la démocratie aussi par cette idée de voilà de non respect de la présomption d’innocence donc on on voit plutôt une figure du d’une d’une du d’une femme qui euh euh euuuuuuuuh bin encore une fois serait euh am’née à à menacer euh les structures socialeuh euh dans le leur entier’té euh et et euh à aaaa, et donc effectiv’ment ces ces c’est un thème intéressant... »

On ajoutera aux tics de langage et aux bégaiements (on sent que l’émission a été préparée (?) à l’arrache), cette propension à broder du vide à l’infini autour d’un bout d’idée voilà quoi euh.

                                                                                                                        [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-05.10.2022-ITEMA_23156265-2022C45516S0278-21.mp3 " debut="29:34" fin="32:27"]

Philaunet 

Philaunet
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''On l'a bien compris'' - Lun 06 Mar 2023, 13:05

De la précipitation dans l'émission abordée déjà trois fois dans ce forum, (1, 2 & 3), À la vie à la mort avec André Comte-Sponville et Claude Grange [Jeudi 2 mars 2023]. Ça se sent au bégaiement du présentateur : il pense déjà à envoyer la chronique de Charles Dantzig, vite, vite ! [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23875-02.03.2023-ITEMA_23304175-2023C49162S0061-21.mp3" debut="33:37" fin="34:23"]
L'échange a-t-il été "très fort" ? Qu'est-ce que cela signifie ? Pas grand-chose. Les deux invités ont pu exprimer leurs thèses et leurs expériences, malgré les interruptions intempestives de "Notes vocales" publicitaires.

Quel impact a, sur la parole des présents et sur celle de l'animateur, le fait d'être filmé durant toute l'émission ? Positif ? Négatif ? Et la disposition des intervenants dans le studio ? Voir la vidéo en fin de page. À quel public est-elle destinée ?
Entre décembre 2022 et mars 2023 se tient la Convention Citoyenne sur la fin de vie, l'occasion d'une réflexion sur les conditions actuelles des soins donnés aux personnes mourantes et sur les enjeux de l'arrêt du parcours thérapeutique. Claude Grange et André Comte-Sponville se sont tous les deux intéressés ces questions par le prisme de leur discipline : la médecine et la philosophie.

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