Depuis un an la mode, à FC, est à la master class. C'est un abus total de langage, mais on en n'est pas à ça près sur cette antenne. Une master class est, comme son nom l'indique en anglais, un cours donné à des étudiants ou amateurs sérieux qui viennent écouter un maître (compositeur, interprète) diriger, conseiller, un ou plusieurs élèves, ou s'attacher à expliquer l'interprétation d'une œuvre que le maître exécute ou fait exécuter. Sur France Culture c'est un entretien classique avec un auteur, baptisé d'un qualificatif à la mode emprunté à l'univers de la musique.
Bref. Mardi après-midi, master class donc de John Irving présentée par Christophe Ono-dit-Biot. Peu d'intérêt en général , sauf sur la fin. Irving se présente comme un story teller. Ce qu'il aime c'est raconter une histoire, pas faire de la théorie littéraire. Quand il commence un roman, il connaît déjà parfaitement son déroulé, de la première à la dernière page. COdB lui objecte alors "Mais vous êtes démodé, vous ne vous sentez pas démodé ?" Irving (78 ans) répond qu'il n'en a rien à faire, que l'opinion de certains littérateurs lui est indifférente qu'il ne dit pas aux autres écrivains comment et sur quoi ils doivent écrire. COdB revient quatre fois à la charge sur cette notion stupide de "démodé".
Il est toujours amusant de voir un critique parisien dont les livres qu'il défend se vendent au mieux à 3000 exemplaires dire à un auteur qui a vendu des millions de ses ouvrages qu'il est démodé (même s'il est moins "à la mode" ce qui n'est pas pareil). C'est le public qui a tort sans doute. Aucune approche sérieuse de la littérature anglo-saxonne contemporaine qui est en très grande partie bâtie sur un story telling efficace, parfois magnifié par le style personnel des auteurs, parfois moins, comme dans le cas de John Irving d'ailleurs, auteur cependant de deux très grands livres. Mais pour COdB, Irving est démodé, dépassé et COdB est très ennuyé, il vient de recevoir un auteur démodé, un type qui raconte des histoires, pfff…, alors, dans un accès de générosité, il informe le public que Le monde selon Garp est en cours de tournage pour une série sur Netflix : "Donc vous n'êtes pas démodé, John Irving, vous êtes même d'avant-garde!". La master class est sauvée ! Au prix de se moquer de l'invité.
Bref. Mardi après-midi, master class donc de John Irving présentée par Christophe Ono-dit-Biot. Peu d'intérêt en général , sauf sur la fin. Irving se présente comme un story teller. Ce qu'il aime c'est raconter une histoire, pas faire de la théorie littéraire. Quand il commence un roman, il connaît déjà parfaitement son déroulé, de la première à la dernière page. COdB lui objecte alors "Mais vous êtes démodé, vous ne vous sentez pas démodé ?" Irving (78 ans) répond qu'il n'en a rien à faire, que l'opinion de certains littérateurs lui est indifférente qu'il ne dit pas aux autres écrivains comment et sur quoi ils doivent écrire. COdB revient quatre fois à la charge sur cette notion stupide de "démodé".
Il est toujours amusant de voir un critique parisien dont les livres qu'il défend se vendent au mieux à 3000 exemplaires dire à un auteur qui a vendu des millions de ses ouvrages qu'il est démodé (même s'il est moins "à la mode" ce qui n'est pas pareil). C'est le public qui a tort sans doute. Aucune approche sérieuse de la littérature anglo-saxonne contemporaine qui est en très grande partie bâtie sur un story telling efficace, parfois magnifié par le style personnel des auteurs, parfois moins, comme dans le cas de John Irving d'ailleurs, auteur cependant de deux très grands livres. Mais pour COdB, Irving est démodé, dépassé et COdB est très ennuyé, il vient de recevoir un auteur démodé, un type qui raconte des histoires, pfff…, alors, dans un accès de générosité, il informe le public que Le monde selon Garp est en cours de tournage pour une série sur Netflix : "Donc vous n'êtes pas démodé, John Irving, vous êtes même d'avant-garde!". La master class est sauvée ! Au prix de se moquer de l'invité.