Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Dans le très informatif post 43

masterkey a écrit: (...) On se demande quand même quelle est la raison de la programmation d'une émission sur le même sujet (le corbeau) avec le même invité, à quelques semaines d'écart.

La raison en est simple, c'est de susciter un échange sur Regards qui permet d'en savoir plus sur les corbeaux (chinois), les pies (françaises), d'apprendre que Nessie fait déjà la queue (de pie ?) à 6h du matin pour visiter le Muséum (« C'était vers 6h du matin rue Buffon le long des murs du Museum d'histoire naturelle »), de rappeler que Jeanneney a déjà fait une bonne émission sur la France en Syrie et finalement de découvrir un type d'émission que cultive la BBC (mais jamais France Culture) :

Yann Sancatorze a écrit: (...) J'en profite pour signaler ceci : Tweet of the Day, (tweet au sens littéral). Une toute petite chronique ornithologique, simple, sobre, efficace et souvent passionnante.

Ça valait bien un deuxième numéro sur les corvidés, ce qui n'est rien si l'on compare avec la fréquence du retour de Sade ou de Barthes à France Culture.

Quelle belle émission que ce numéro de Concordance des temps du 24 octobre 2015 !

Un dialogue cultivé où se croisent l’histoire, la littérature, la science, la peinture, la psychologie, la philosophie, la médecine, la politique même (mais pas l’idéologie jeuniste de France Culture impulsée par Olivier Poivre d’Arvor).

Dans La vieillesse telle qu'on la voit : hier et aujourd'hui, Jean-Noël Jeanneney mène de main de maître un dialogue avec un Georges Vigarello qui pète la forme intellectuelle. Un régal d’émission qui fait honneur à France Culture.

De manière amusante, ce parcours historique de la réalité et de la perception de la vieillesse venait après un numéro de Répliques dans lequel le producteur et l’un de ses invités s'alarmaient des progrès de la médecine permettant l’allongement de la vie.

Jean-Noël Jeanneney, 73 ans, nous montre que le temps qui passe n’a pas entamé sa curiosité et son sens de l’humour. Voilà un producteur dont les émissions sont autant de pièces du patrimoine culturel de la chaîne. Mérite d'être signalé, car il y en a si peu aujourd’hui !

La préparation et le montage de l’émission sont rigoureux. À noter la page richement renseignée et les extraits sonores tirés des trésors des Chemins de la Connaissance et des Lundis de l’histoire de Jacques le Goff décédé à 90 ans et actif à France Culture jusqu’au bout de sa vie.

Une émission enrichissante et enthousiasmante qui donne à penser.

Un bon numéro de Concordances des temps dont Jean-Noël Jeanneney n'hésite pas à signer le descriptif de son nom (il est le seul à le faire semble-t-il) : Volkswagen : puissance, arrogance, pénitence

Une intervenante de  qualité, Hélène Miard-Delacroix, professeur d’histoire et de civilisation de l’Allemagne contemporaine, brosse le tableau de l'industrie automobile en Allemagne. Érudite remise en contexte, qualité du ton et du dialogue, l'émission de Jean-Noël Jeanneney  est l'un des derniers refuges pour les auditeurs cherchant une certaine tenue et du fond.

Les auditeurs qui découvrent Michel Pastoureau avec ce numéro dense et bien mené, Au long des âges, des emblèmes pour la France, ont de la chance. Il déroule un savoir qu'il a déjà proposé dans beaucoup d'émissions à France Culture, chez Jeanneney et bien d'autres ces 20 dernières années* (seule grosse faute, la série de l'été dernier, de sinistre mémoire, où il devait s'exprimer devant une débutante, Mathilde Wagman, ce qu'on avait largement déploré, par exemple dans cette contribution savante - et bien envoyée !).

Jean-Noël Jeanneney n'est pas avare de compliments, et à raison, avec celui qu'il reçoit au moins une fois par an : « c’est naturellement de Michel Pastoureau que je vais solliciter les lumières, Michel Pastoureau que j’ai toujours bonheur à accueillir à ce micro, pour tirer profit de sa science, de sa subtilité et de sa sagacité.»

Comme l'émission s'appelle "Concordance des temps", il insiste sur les liens entre passé et présent, mais peut-être un peu trop lourdement. Mais il n'est pas historien  et ancien Président de la BNF pour rien : quand Michel Pastoureau évoque Vivant Denon, il glisse LA référence littéraire : [son mp3="https://static.franceculture.fr/sites/default/files/sons/2016/01/s01/WL-ITE_00078250_RSCE-10.mp3" debut="17:43" fin="18:03"]

Il se trouve que le texte mentionné a été lu par Danièle Lebrun, rediffusé en 2014 et signalé en forum à l'attention des lecteurs. J'avais relayé ce conseil dans Vivant Denon, Point de lendemain.

Il est permis aussi de faire des concordances de temps à Regards sur France Culture...


*Une de ses premières apparitions à l'antenne, sinon la première :  chez Jacques Le Goff aux Lundis de l'histoire en 1980 (ce qui remonte à 35 ans...) , voir au 7 février 2014 dans cette contribution de Nessie.

Ceci tiré de Belle-mère : figure sociale, mythe littéraire ne ressemble pas à Jean-Noël Jeanneney et pourtant il signe ces fautes et ces bizarres constructions de phrases :

Eh bien j’affirme que les goguenards ont tord
Mais dès lors que l’on s’interroge sur regard largement négatif
(...) des considérations bien plus sérieuses sur la situation dominée des femmes longtemps dans la société
spécialiste du genre, selon la formule provenant des Etats-Unis et désormais consacrée. [par qui ?]
une évolution dont la portée dépasse de beaucoup la paresse des ricanements comme celle des indifférences. Jean-Noël Jeanneney

Avec comme invitée un sacré numéro (une sacrée numérote ?) : Yannick Ripa,  professeure [sic] en histoire contemporaine, histoire sociale et politique de l’Europe, membre du Centre d’Etudes féminines et d’études du Genre à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis. Voir des éléments de sa biographie sur France Inter

Le "genre" et "l'intersexe" fascinent à France Culture. Et il n'y a d'ailleurs aucun autre sujet à présenter aux auditeurs, lesquels nourrissent une passion inextinguible pour ces questions.

stein(https://regardfc.1fr1.net/t101p50-concordance-des-temps#24773) a écrit:Je doute que Jean Noel Jeanneney fasse des fautes aussi grossières.
La retranscription de son propos liminaire a dû être mal faite.
L'émission, un peu surprenante, se laissait écouter.  Jeanneney est d'ailleurs assez fantaisiste dans le choix des thèmes de ces émissions...

Jean-Noël Jeanneney a lu un texte, n'est-ce pas ? Qui l'a écrit ? S'il le signe, n'est-ce pas son texte ? Il l'aurait écrit à la main et un assistant (h/f) l'aurait mal dactylographié ?  Possible, Nessie en a déjà fait l'hypothèse pour nombre de présentations à France Culture.

Mais comme niveau de langue venant d'un ancien ministre, ceci ne vous chagrine-t-il pas : " la situation dominée des femmes longtemps dans la société" ?

De même "une évolution dont la portée dépasse de beaucoup la paresse des ricanements comme celle des indifférences". Qu'est ce que la paresse des indifférences ? Et celle des ricanements ? Et "la portée d'une évolution" dépasserait "la paresse" de ceci ou de cela ? Franchement, c'est du niveau d'un Secrétaire d'État et d'un directeur de la BNF ?  Je trouve cela plutôt amphigourique.

@ Kaplan : un grand nombre d'émissions sont vraiment trop longues, celle de Jeanneney pourrait se limiter à 45' (idem pour Répliques, et ne parlons pas des Nouvelles vagues, 9' quotidiennes X 5 pour faire 45 minutes dans la semaine suffiraient amplement), les 15' amputées de Concordances pourraient être attribuées au Salon noir.