La mamate du 22/04, une mamate de tous les dangers.
Guillaume-l’horloge-hurlante-Erner a laissé place à l’homme au transit écolo difficile. La continuité est assurée en douceur, avec au programme une quadruplette magistrale :
justice + climat + inégalités + USA.
Bien joué, c’est le sujet qui ramasse le plus de billes dans l’actu la plus actuelle.
On pourra discuter la présence en même temps de « justice » et « inégalités », sachant que comme toujours lorsqu’on évoque la justice on parle beaucoup de son antonyme, mais ne boudons pas notre plaisir, c’est bien une quadruplette. Même Guillaume-le-maître-des-horloges (7-9 only) n’a pas fait mieux les précédents jours . Ni son classico « épidémie : aiguillage vers la sortie de crise » avec comme invité le désormais indispensable virologue, ni son point sur les élections avec l’hyper-classico, l’inamovible Brice Teinturier (certains ont essayé de le mouvoir, mais non, impossible, il reste vissé sur les plateaux télés/radios, il paraîtrait qu’on le déplace sur sa chaise de studios en studios pour aller plus vite, mais méfions-nous des rumeurs qui viennent en général de gens de peu).
Revenons à la problématique de « L’invité(e) des mamates », que l’on croit sortir du cerveau diabolique d’un première année de sciences-popo :
« Comment Joe Biden s'engage-t-il dans ce tournant ? Le plan de relance repose sur deux piliers très politiques : la lutte contre les inégalités et la lutte contre le réchauffement climatique. Comment s’incarne cette prise de conscience en actes politiques ? »
C’est vrai ça, ça donne quoi en actes popolitiques ?
Sachant que deux points à la ligne premier tiret l’intro précisait juste avant que concernant l’affaire George Floyd, « Joe Biden s’est adressé aux Américains dans une allocution télévisée, se félicitant du verdict » et que à la ligne un dernier tiret dans le journal de sept heures, soit quarante minutes plus tôt sur la même radio on pouvait entendre le principal titre, vous savez, celui qui est le plus développé : « Joe Biden imprime le retour américain dans les enjeux climatiques avant la COP 26 en organisant un sommet virtuel qui s'ouvre ce jeudi. Le président des Etats-Unis a convié entre autres ses homologues chinois, russe, français ou encore indien. En tout une quarantaine de dirigeants. »
Résultat, à 7h40, au moment de solutionner la problématique posée par l’étudiant à sciences popo, tout est cramé, les réponses elles ont été répondues avant.
Les invités, un EHESS (un classico on vous dit) dont c’est la neuvième invitation ici depuis l’année dernière, et un Ifri (génie) qui tente une percée sur les ondes de France Popo Cucul.
Donc...passons à la suite.
La question du jour : Une seule question, y’en aura pas d’autres (avant la prochaine juste après qui est : « Justice, climat, inégalités… Les États-Unis sont-ils à nouveau fréquentables ? »).
La question is : Que va faire Thomas Pesquet dans l’espace ?
Bin oui c’est vrai ça, mais qu’est-ce qu'il va y faire ? Un pique-nique ? Un ni da ni niet avec les russes ? Cette question doit logiquement amener à parler des différentes expériences scientifiques.
Mais c’est sans compter le granule au transit compliqué, qui revient surtout sur la logistique, et sur Elon Musk, et même sur le possible espionnage russe ah ah qu'est-ce qu'on rigole.
Pour la réponse à la question, si vous la voulez, mais attention, ça va très vite, vous prenez la gélule de la rubrique qui fait en tout dix minutes et trente secondes et vous partez directement à 2’45 pour vous arrêter à 3’50. Les expériences concrètes que Thomas Pesquet va mener, vous pensez bien qu’en une minute, pas le temps de rentrer dans les détails. Trop chiant. Alors l’invité part sur Mars, sur le fait que ce voyage mine de rien a dans sa musette l’objectif de préparer les voyages suivants, plus loin, plus forts, plus beaux. Mais sans rentrer toujours dans les détails, vous n’aurez que les généralités d’usage, celles que vous pourrez avoir sur n’importe quelle chaîne info ou généraliste, mais SANS LA PUB bon Dieu de bon Dieu !
Le billet popolitique de Bérézina Man, le remplaçant de Fabrice à Waterloo :
A quelles conditions Marine Le Pen peut-elle gagner les élections ? Bérézina Man part d’une étude, nous en offre une synthèse et quelques pistes de réflexion sacrément gratinées (mais piquées à l’Institut qui a pondu l’étude).
Dans la grande série « Tu m’étonnes, mec », voici les pistes, elles ne sont pas glissantes, vous pouvez même vous les construire tout seuls.
Piste 1 – « Il lui faudrait un important report de voix venues de la droite »
Piste 2 – Des opinions plus favorables au RN chez les électeurs. « Une autre condition est liée aux effets de la "dédiabolisation" dans l’opinion »
Piste 3 – Il faut que « son adversaire déclenche lui aussi un rejet aussi important ».
Et en conclusion, extraordinaire, la candidate est en campagne !
Béréz' Man, c’est plus fort que toi.
Le carnet à filo à Didine. Nous sommes conditionnés. Après Béréz' Man, nous sommes à toute épreuve.
Didine nous raconte sa vraie-fausse vie imaginaire ou réelle, qui nourrit ses réflexions filosofiques sur plein de petits rien qui à force de rétrécir sont devenus des moins que rien.
Aujourd’hui, Didine découvre la Formule 1 grâce à une « incroyable » série Netflix. C’est génial, cette exacerbation de l’individualisme à ce degré si élevé. Vraiment génial.
Cette idée suprême qui consiste à exister en écrabouillant l’autre, Didine la retrouve partout. Un exemple ? Non, des exemples : au collège, sur les réseaux soss’, entre amis. Mais si Didine a des amis qui se foutent de sa gueule, sont-ce des amis ?
En tout cas, ici, on se fout pas de la gueule de Didine, non non non. Didine, elle est sacrée.
Pour finir, elle nous enrobe tout ça dans une citation piquée sur dicocitations.fr.
La révélation finale de Didine, c’est que l’amour et la haine ont plus de liens qu’on ne le croit, et qu’il faudrait que nous le sachions afin de devenir meilleur au dedans de notre petit cœur à nous qui bat très fort jusqu’à demain où une nouvelle leçon de vie nous attend.
Nous pourrions nous arrêter avec cet instant sublime, mais il reste le «
A quoi que tu penses ? » du Grand Mamamouchi, qui tourne toute l’année avec une seule question, se contentant ensuite de quelques borborygmes histoire de montrer qu’il kiffe à donf.
Dans la réponse, beaucoup de euh euh euh, mais que voulez-vous dire bon sang ?
Thierry Bosc pense d’abord aux auditeurs qui sont en train de l’écouter, et rend hommage à un réalisateur de la chaîne, François Christophe, décédé en 2013. Est-ce le premier à penser ainsi d’emblée direct aux auditeurs ?
Après cet hommage, l’invité rame, car il est de notoriété publique et privée que cette question pue. C’est une tempête, un cyclone. Vous pouvez ramer pendant une minute, elle vous paraîtra durer une heure. Alors vite on parle d’autre chose, de n’importe quoi, de son actualité par exemple (l’invité est étrangement souvent en promo).
Aujourd’hui, une exception. Il sort du chapeau magique du grand jeu « à quoi que tu penses ? » le langage comme partition théâtrale. Chapeau, effectivement, que ce soit devenu la citation qui trône en tête, parce que ce qui suit est un dézingage en règle des abus d’éléments de langage des médias, dont France Culrtrure fait hélas partie, paraît-il. Le mot « effondrement » utilisé à tort et à travers retient l’attention de Thierry Bosc.
Il retient aussi l’attention de la chaîne de la culture de l’effondrement. Excusez-moi je fais une pause, je reviens après une page d’effondrements.
C’est fini pour ce mamate. Déjà ? Eh oui. Nous en avons appris des choses passionnantes, non ?
Si vous n’êtes pas rassasiés, il vous reste mon top 2 des meilleurs tubes de France Culcure.
Numbeur ouane : « Affaires en cours » du 21/04, un must, avec «
Le cinéma est le vecteur artistique principal pour que les femmes se réapproprient leur corps »
Avec Camille Froidevaux-Metterie, dont la parole inonde avec modération la chaîne ouverte sur le monde, le monde étant en grande partie
celui de Camille Froidevaux-Metterie.
Un conseil lecture ? Oui, Chloé Delaume, une autre inconnue de la chaîne ouverte surtout sur
l’univers de Chloé Delaume.
Numbeur tou : La Grande Tablinette méridienne avec Pierre Charbonnier, «
plaidoyer pour un idéal écologiste ». Pierre Charbonnier, dont la pensée trop méconnue n’a pas encore assez sa place sur la chaîne de Chloé Delaume et de Chloé Froidevaux-Metterie.
Bon je vous laisse, nos méninges ont assez fumé pour aujourd’hui.