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Les matins d'été Page 1 sur 4
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1Les matins d'été - Mer 04 Aoû 2010, 19:37
Il n'est pas mal, Florian Delorme, je me demande seulement comment il a fait pour avoir le bac. Il n'a pas l'air de savoir que Naples, Néapolis est une ville grecque à l'origine. Il a invité ce matin un certain Jean-Noël Schifano, un excité qui a l'air de penser qu'il n'y a rien de plus urgent que de déclencher une guerre entre l'Italie du Nord et l'Italie du Sud. Mais enfin, de quoi je me mêle? N'en avons nous pas assez avec les Serbes et les Croates, les Flamands et les Wallons, les Catalans et les Basques. Le jour où l'Europe sera en mille morceaux, nous serons bien avancés.
Henry Faÿ
2la littérature africaine francophone, morosité et non-dits - Jeu 05 Aoû 2010, 08:57
Il était question dans l'émission de Florian Delorme de ce matin de littérature africaine. Je n'ai pas retenu le nom de l'invité. Cet homme est plein de morosité. Il regrette la grande époque des Senghor, des Césaire et des Damas dont les ouvrages étaient préfacés par Sartre, Breton etc. À l'heure actuelle, il dit que les écrivains africains sont traités avec un petit relent de paternalisme. Selon lui, cette littérature est peu africaine, elle ne concerne pas beaucoup les Africains. Ce qu'il n'a pas dit, c'est que les écrivains étrangers en général et africains en particulier remportaient de bons succès dans les prix littéraires
Alain Mabancko Prix Renaudot congolais du Congo Brazzaville 2006 pour mémoires d'un porc épic,
Thierno Saïdou Diallo guinéen Prix Renaudot pour le roi du Sahel 2008.
Ce qui prouve que la littérature africaine francophone ne se porte pas mal, et qu'elle n'est pas ignorée en France. Si on appelle ça du paternalisme...
Ce qui n'a pas été dit, c'est que les intellectuels africains boudent la France et que la France les boude. Ils trouvent des postes dans les universités américaines qui les accueillent à bras ouverts. Alain Mabancko enseigne à UCLA. On peut supposer qu'ils ne tarderont pas à se mettre à l'anglais.
Alain Mabancko Prix Renaudot congolais du Congo Brazzaville 2006 pour mémoires d'un porc épic,
Thierno Saïdou Diallo guinéen Prix Renaudot pour le roi du Sahel 2008.
Ce qui prouve que la littérature africaine francophone ne se porte pas mal, et qu'elle n'est pas ignorée en France. Si on appelle ça du paternalisme...
Ce qui n'a pas été dit, c'est que les intellectuels africains boudent la France et que la France les boude. Ils trouvent des postes dans les universités américaines qui les accueillent à bras ouverts. Alain Mabancko enseigne à UCLA. On peut supposer qu'ils ne tarderont pas à se mettre à l'anglais.
Frédéric / masterkey
Admin
3Re: Les matins d'été - Ven 06 Aoû 2010, 16:04
Vraiment, c'est important d'avoir l'air de connaitre le passé rhodien de Naples ?
C'est peut-être une façon élégante d'amener l'invité à en évoquer le sujet à l'auditeur. La discrétion et l'ego contenu de Delorme permettent en tout cas d'en former l'hypothèse, et ces deux qualités-là apportent en fraicheur cet été.
Comme l'année dernière, le choix des invités, des thèmes et la sortie du présentateur du centre de l'émission font de ces matins l'un des meilleurs moments de la journée sur FC.
Avec l'expérience, on arrive même à anticiper l'apnée de 5 minutes que demandent de faire les chroniquettes infantiles, suffit de caler ses impondérables en tout genre dessus...
C'est peut-être une façon élégante d'amener l'invité à en évoquer le sujet à l'auditeur. La discrétion et l'ego contenu de Delorme permettent en tout cas d'en former l'hypothèse, et ces deux qualités-là apportent en fraicheur cet été.
Comme l'année dernière, le choix des invités, des thèmes et la sortie du présentateur du centre de l'émission font de ces matins l'un des meilleurs moments de la journée sur FC.
Avec l'expérience, on arrive même à anticiper l'apnée de 5 minutes que demandent de faire les chroniquettes infantiles, suffit de caler ses impondérables en tout genre dessus...
Henry Faÿ
4Au secours Jacqueline de Romilly - Lun 09 Aoû 2010, 23:28
Frédéric a écrit:
Vraiment, c'est important d'avoir l'air de connaitre le passé rhodien de Naples ?
Le passé rhodien non mais grec indiscutablement. Pour moi, quelqu'un qui n'aurait jamais entendu parler de la Grande Grèce, de Sélinonte, de Paestum, de Sybaris et de l'hédonisme de ses habitants, de Syracuse, de ses tyrans Denys l'ancien et Denys le jeune, des voyages qu'y fit Platon, l'un pour conseiller l'ancien, l'autre pour enseigner la philosophie au jeune, de la désastreuse expédition d'Alcibiade en Sicile qui aboutit à l'emprisonnement de milliers d'Athéniens dans les latomies ... d'Archimède et de ses machines de guerre qui n'empêchèrent pas la prise de Syracuse par les Romainsetc. etc. mais qu'est-ce qu'il vient faire à France Culture?
Dernière édition par masterkey le Mer 18 Aoû 2010, 17:31, édité 4 fois (Raison : corrections)
Henry Faÿ
5les invités de Florian Delorme - Lun 09 Aoû 2010, 23:50
Frédéric a écrit:
Comme l'année dernière, le choix des invités, des thèmes et la sortie du présentateur du centre de l'émission font de ces matins l'un des meilleurs moments de la journée sur FC.
J'approuve tout à fait et je relève les bonnes interventions de:
Delphine Denis qui a fort bien parlé de l'Astrée, roman pastoral, le grand best-seller d'Honoré d'Urfé, à une époque où la lecture était le seul moyen de se distraire.
Mathieu Guidière, traductologue de son état, qui nous a expliqué qu'en Irak les traducteurs étaient considérés comme des traîtres (traduttore traditore), non pas au sens figuré mais au sens propre et qu'on les passait à la casserole par milliers.
Irène Salenson, jeune géographe au début un peu hésitante, qui a parlé de Jérusalem sous occupation israélienne. Les Israéliens rendent très compliquée et quasi impossible l'obtention de permis de construire, donc les maisons sont construites sans permis de construire, cela permet aux Israéliens de les détruire et de les confisquer à leur guise.
Denis Collin, professeur de philo, a fort bien parlé de Marx en évitant les propos convenus et en mettant l'accent sur ce que Marx n'avait jamais voulu faire ni dire. Marx aurait surtout cherché à montrer que le capitalisme rend prisonnier de la marchandise et ça reste vrai. Et détruire, c'est encore le meilleur moyen de relancer la production, et de faire remonter le taux de profit, cf la prime à la casse qui a été si bénéfique à l'industrie automobile. Puisqu'une nouvelle guerre n'est pas à l'ordre du jour, on pourrait détruire les 90% de bâtiments qui ne sont pas aux normes de la conservation d'énergie.
Dernière édition par Henry Faÿ le Mar 10 Aoû 2010, 10:11, édité 2 fois (Raison : correction)
Frédéric / masterkey
Admin
6Re: Les matins d'été - Mar 10 Aoû 2010, 10:16
D'accord, le présentateur idéal, surtout de la matinale - qui se veut généraliste - devrait disposer de fondamentaux en humanités, dont au moins dans ses grandes lignes l'histoire occidentale, à commencer par la grecque. Mais pas moins que d'une maîtrise sommaire des autres arts libéraux, d'une honnête familiarité avec les grands principes physiques et mathématiques, passés et contemporains, de notions élémentaires sur le vivant, sur les grands courants de la philosophie, d'une bonne idée du globe géographique et politique, etc.Henry Faÿ a écrit:quelqu'un qui n'aurait jamais entendu parler de la Grande Grèce [...] mais qu'est-ce qu'il vient faire à France Culture?
En vérité, un tel homme ne se rencontre que bien peu souvent, à France Culture comme ailleurs. Le "profil" de Delorme ne me paraît pas si loin de cet idéal, même s'il marque une nette bosse du côté de la science exacte, pas plus loin en tout cas que ses prédécesseurs immédiats.
Enfin, l'important me parait être le caractère ouvert de l'invitation à la connaissance que propose l'animateur matinal, ce qui est le cas (il suffit de repenser au type de "connaissance" dispensée les matins de septembre à juin!).
L'"aveu" d'ignorance de Florian Delorme avait tout d'une incitation pour l'invité à évoquer ce point : la fondation de Naples.
Cancoillotte
7Re: Les matins d'été - Mar 10 Aoû 2010, 12:56
Et puis il y a aussi des gens sur FC qui sont peut-être très cultivés, mais on ne le verra jamais car ils ne se mettent pas en danger vu la qualité et la diversité de leurs invités...
Henry Faÿ
8Florian Delorme ne connaît pas la musique - Sam 14 Aoû 2010, 08:36
Florian Delorme ne sait pas que Naples, Néapolis, était dans l'antiquité une ville grecque. Hier, son invité, sociologue de la musique passe un choral de Bach. Florian Delorme dit une chorale. Son invité le reprend, un choral. Ce qui veut dire qu'il ne sait pas ce que c'est qu'un choral. Choral, ça a à voir avec Luther, qui en est l'inventeur et avec l'oeuvre de Jean-Sébastien Bach. Quelque chose me dit que Florian Delorme ne doit pas beaucoup écouter France Musique.
Frédéric / masterkey
Admin
9Re: Les matins d'été - Sam 14 Aoû 2010, 11:06
Marc Voinchet le sait, lui ce qu'est un choral, il écoute certainement France Musique (et pour cause).
Probablement sait-il aussi que le nom de Naples dérive d'une des nombreuses Neapolis de l'antiquité.
Pourtant, on n'a jamais entendu chez lui d'invité évoquer l'antiquité napolitaine, ni parler d'une forme musicale développée par Bach (ou bien j'ai raté ces épisodes-là). Enfin je forcis le trait, un cinquième des invités de Voinchet le sont pour parler culture, mais la question demeure : quelle formule préférez-vous ? Je préfère déplorer l'animateur (et ce n'est pas le cas) que l'invité
Par ailleurs, désolé de réagir à chacun de vos billets, mais ils sont plutôt provocateurs : vous vous montrez d'un élitisme vraiment poussé, qui suppose une érudition très largement hors norme pour le soutenir. Vous évoquez des points de culture très précis et marqués, mais ne pourrait-on vraiment exposer chez vous de semblables lacunes certain points précis d'autres domaines de la connaissance ? Je réitère à ce sujet mon message n°6...
Probablement sait-il aussi que le nom de Naples dérive d'une des nombreuses Neapolis de l'antiquité.
Pourtant, on n'a jamais entendu chez lui d'invité évoquer l'antiquité napolitaine, ni parler d'une forme musicale développée par Bach (ou bien j'ai raté ces épisodes-là). Enfin je forcis le trait, un cinquième des invités de Voinchet le sont pour parler culture, mais la question demeure : quelle formule préférez-vous ? Je préfère déplorer l'animateur (et ce n'est pas le cas) que l'invité
Par ailleurs, désolé de réagir à chacun de vos billets, mais ils sont plutôt provocateurs : vous vous montrez d'un élitisme vraiment poussé, qui suppose une érudition très largement hors norme pour le soutenir. Vous évoquez des points de culture très précis et marqués, mais ne pourrait-on vraiment exposer chez vous de semblables lacunes certain points précis d'autres domaines de la connaissance ? Je réitère à ce sujet mon message n°6...
Henry Faÿ
10laissez-moi exprimer tranquillement mon étonnement - Dim 15 Aoû 2010, 22:17
Je n'avais absolument pas pensé à Marc Voinchet en écrivant mon message sur l'ignorance du mot choral. Et je n'ai pas compris le "et pour cause".
Laissez-moi doucement m'étonner et exprimer tranquillement mon étonnement sans me faire un procès de finkielkrautisme aigu. Ce n'est certes pas la fin du monde mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'empêcher d'être étonné qu'on soit appelé à présenter une émission sur France Culture sans avoir une vision ne serait-ce que panoramique de l'histoire ancienne. Je m'étonne qu'on connaisse si peu la musique classique qu'on ignore le mot même de choral, car quiconque connaît Jean-Sébastien Bach ne serait-ce que par ses détournements jazzistiques et de la variété aura des chances de savoir ce que c'est qu'un choral. Quelques uns des chorals de Bach sont de vrais tubes: Jésus que ma joie demeure, choral du veilleur, Nun komm der Heiden Heiland, Ich ruf zu dir Herr, Weinen klagen sorgen zagen etc. Et puis il n'y a pas que Jean-Sébastien Bach, il y a le célébrissime et génial prélude choral et fugue de César Franck. Pour ceux qui ne le savent pas, le choral est un chant liturgique destiné à être chanté dans la langue vernaculaire par les fidèles au cours de l'office. C'est une innovation de Luther qui invitait de cette manière les fidèles à participer à l'office, en réaction contre les chants en latin polyphoniques de l'Eglise catholique, liturgie à laquelle les fidèles ne participaient pas. Ce choral est très souvent repris à l'orgue, c'est souvent sous cette forme qu'on le connaît et ensuite transcrit pour divers instruments, en particulier le piano.
Mais je sais qu'il y a beaucoup de gens à qui la musique classique ne dit absolument rien et c'est bien leur droit. D'après le rapport sur les pratiques culturelles des Français publié par le Ministère de la Culture, il y en aura de plus en plus, la musique classique est en chute libre chez les jeunes.
Ces deux points par moi relevés sont parfaitement contingents et ils ne relèvent que d'un élitisme bien tempéré, celui du simple savoir de l'honnête homme qui pourrait correspondre à celui de l'auditeur de France Culture. La connaissance des formes musicales, symphonie, sonate, quintette, fantaisie, concerto, cantate, fugue, scherzo, passacaille, toccata, partita ... choral, ce sont des connaissance de base. L'érudition, ça serait s'interroger sur la signification de l'usage du si bémol dans les cantates de Jean-Sébastien Bach. Enfin, c'est comme ça que je vois les choses, on pourra dire que je vis sur une autre planète et à une autre époque.
Juste pour répondre, les disciplines scientifiques m'intéressent énormément, j'en ai étudié certaines, je continue à me documenter, notamment en écoutant des émissions de France Culture, je ne préjuge pas de ce que donnerait un test sur ces questions, on pourrait me coller, c'est sûr, mais j'aurais sans doute la moyenne. Mais mon cas n'a pas la moindre importance, jamais il n'a été question que je présente une émission sur France Culture.
Ce sont des réflexions personnelles, ou bien je les garde pour moi, ou bien j'écris quelques lignes dans le forum, au risque d'énerver, mais aussi d'alimenter le débat. Si je vois que ça énerve, j'essayerai de trouver la bonne formule pour l'exprimer. Où se situe la limite entre l'érudition et le savoir de l'honnête homme, j'ai mon idée sur la question et on peut en discuter.
Laissez-moi doucement m'étonner et exprimer tranquillement mon étonnement sans me faire un procès de finkielkrautisme aigu. Ce n'est certes pas la fin du monde mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'empêcher d'être étonné qu'on soit appelé à présenter une émission sur France Culture sans avoir une vision ne serait-ce que panoramique de l'histoire ancienne. Je m'étonne qu'on connaisse si peu la musique classique qu'on ignore le mot même de choral, car quiconque connaît Jean-Sébastien Bach ne serait-ce que par ses détournements jazzistiques et de la variété aura des chances de savoir ce que c'est qu'un choral. Quelques uns des chorals de Bach sont de vrais tubes: Jésus que ma joie demeure, choral du veilleur, Nun komm der Heiden Heiland, Ich ruf zu dir Herr, Weinen klagen sorgen zagen etc. Et puis il n'y a pas que Jean-Sébastien Bach, il y a le célébrissime et génial prélude choral et fugue de César Franck. Pour ceux qui ne le savent pas, le choral est un chant liturgique destiné à être chanté dans la langue vernaculaire par les fidèles au cours de l'office. C'est une innovation de Luther qui invitait de cette manière les fidèles à participer à l'office, en réaction contre les chants en latin polyphoniques de l'Eglise catholique, liturgie à laquelle les fidèles ne participaient pas. Ce choral est très souvent repris à l'orgue, c'est souvent sous cette forme qu'on le connaît et ensuite transcrit pour divers instruments, en particulier le piano.
Mais je sais qu'il y a beaucoup de gens à qui la musique classique ne dit absolument rien et c'est bien leur droit. D'après le rapport sur les pratiques culturelles des Français publié par le Ministère de la Culture, il y en aura de plus en plus, la musique classique est en chute libre chez les jeunes.
Ces deux points par moi relevés sont parfaitement contingents et ils ne relèvent que d'un élitisme bien tempéré, celui du simple savoir de l'honnête homme qui pourrait correspondre à celui de l'auditeur de France Culture. La connaissance des formes musicales, symphonie, sonate, quintette, fantaisie, concerto, cantate, fugue, scherzo, passacaille, toccata, partita ... choral, ce sont des connaissance de base. L'érudition, ça serait s'interroger sur la signification de l'usage du si bémol dans les cantates de Jean-Sébastien Bach. Enfin, c'est comme ça que je vois les choses, on pourra dire que je vis sur une autre planète et à une autre époque.
Juste pour répondre, les disciplines scientifiques m'intéressent énormément, j'en ai étudié certaines, je continue à me documenter, notamment en écoutant des émissions de France Culture, je ne préjuge pas de ce que donnerait un test sur ces questions, on pourrait me coller, c'est sûr, mais j'aurais sans doute la moyenne. Mais mon cas n'a pas la moindre importance, jamais il n'a été question que je présente une émission sur France Culture.
Ce sont des réflexions personnelles, ou bien je les garde pour moi, ou bien j'écris quelques lignes dans le forum, au risque d'énerver, mais aussi d'alimenter le débat. Si je vois que ça énerve, j'essayerai de trouver la bonne formule pour l'exprimer. Où se situe la limite entre l'érudition et le savoir de l'honnête homme, j'ai mon idée sur la question et on peut en discuter.
Dernière édition par Henry Faÿ le Lun 16 Aoû 2010, 07:10, édité 1 fois (Raison : corrections)
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