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Les Matins de France Culture    Page 11 sur 16

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munstead 


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L'objectivité, un sujet démodé, jamais abordé - Sam 26 Nov 2022, 08:06

Ce matin, vers 7 H 35 , Mattéo Caranta est à la manœuvre dans "Open Source".
"Open Source" est une chronique qui consiste à aller prendre chez les confrères  de la presse écrite une enquête et à la diffuser à l'antenne. C'est économique, pratique, facile.

Aujourd'hui, le journaliste nous offre sur un plateau une enquête de Libération sur les arnaques à la formation. Enfin pas vraiment, les arnaques, c'est pour l'accroche, pour le reste c'est une critique en règle d'une réforme "voulue par Macron", une réforme attendue depuis des décennies. Qu'il y ait des abus,  des profiteurs, c'est évident c'était le cas avant, ça le sera encore même si ce sont maintenant des "fonds d'investissement" (répété plusieurs fois) qui en profitent.

Mais en fait, c'est toute la formation que la journaliste de Libé remet en cause sans s'en rendre compte en citant des chiffres qui n'ont pas de sens en soi, pas d'importance. Son objectif est de dénoncer une réforme généralement saluée partout et qui compense les faiblesses, les lourdeurs, le manque de projection de l'Éducation nationale. Pas un mot sur les succès de cette réforme. Pas une fois la parole n'est donnée à des défenseurs de la réforme. Pas une fois !

Auparavant, Camille Magnard (un revenant ?) nous parle de formation (décidément) dans la filière nucléaire. Il nous cite les efforts qui sont faits, une section d'études spécialisées à Nancy qui refuse des élèves ('"mais je viens surtout pour me renseigner" dit une intervenante que l'on croit sur parole. ). Une petite voix positive, celle d'un formateur, est ensuite noyée dans des difficultés réelles ou fantasmées. Il nous faut rattraper un retard de deux décennies, retrousser les manches? La conclusion de Magnard, grand spécialiste du sujet bien sûr,  est qu'il y a peu de chances qu'on y arrive.

L’essentiel ici est de continuer à être négatif, de terminer sur une note aigre (l'école Thomas Cluzel).

Hier, dans la même veine, Patricia Loison anime un débat sur le rôle des cabinets conseils dans la supposée affaire McKinsey sur France Info. Ses invités? Une porte-parole d'Anticor et un porte-parole d'Attac. D'avance, on pouvait être sûr de l'objectivité  du débat. Et tout ça sur une chaîne du Service public…

Philaunet En ligne

Philaunet
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102
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Exposition William Morris (1834-1896) - Sam 03 Déc 2022, 10:38

Comment prospérer dans un média ? En adoptant l'idéologie qui y est dictée, même si, éventuellement, on ne la partage pas. Il est probable que c'est le cas de Quentin Lafay des Matins du samedi. Le présentateur, qui a des qualités, fait un job pour FC. On lui demande de livrer un message, il le fait, il est payé pour cela et son exposition médiatique offre des perspectives qui valent bien de mettre ses idées ou son sens de la nuance sous le boisseau.

Soit une émission sur un mouvement artistique, le "Arts and Crafts" de William Morris, titrée Art nouveau : le beau pour chacun le samedi 26 novembre 2022. Voilà qui est rare. Évoquer la beauté à France Culture ?

Mais de quoi est-il question avec
• Pierre Marie Dessinateur d'objets, galeriste
• Sylvette Botella-Gaudichon commissaire de l’exposition William Morris (1834-1896) ?

De "l’engagement socialiste, du rejet du monde industriel, de résistance au matérialisme d’une société industrielle en plein essor", bref de l'habituelle ritournelle anticapitaliste de France Culture.

Le but de l'émission : "La vision de Morris peut encore nous aider à interroger nos modes de production contemporains et nos pratiques de consommation."

Il ne sera donc pas question "des papiers peints, des chaises et des armoires" rapidement signalés dans le descriptif, mais du féminisme, du socialisme, du monde à changer, de la décroissance (rebaptisée "sobriété" actuellement). Il faut dire que le guide de l'exposition (voir ci-dessous) est un parfait manifeste de toutes les causes militantes présentes à l'antenne.  Il était donc simple et naturel de les reprendre dans la présentation plutôt que de pousser du coté de l'esthétique.

QL pour "Et maintenant ?" : Féminisme, égalitarisme, décroissance [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13983-26.11.2022-ITEMA_23208730-2022C49326S1330-21.mp3" debut="01:20" fin="01:48"]

Pierre Marie : les fleurs (intéressante perspective à la Oscar Wilde et Proust, l'art précède la nature, quoique les mots de conclusion aillent à l'encontre de la vision esthétique des deux écrivains)  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13983-26.11.2022-ITEMA_23208730-2022C49326S1330-21.mp3" debut="08:53" fin="10:41"]

La modernité, c'est pas bien, ce qui a déraillé, etc. [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13983-26.11.2022-ITEMA_23208730-2022C49326S1330-21.mp3" debut="14:58" fin="15:52"]

Comme il est dommage que William Morris soit vu exclusivement sous cet angle avec des jugements simplistes sur telle ou telle époque (très belle au niveau médical celle de W.M., mort à 62 ans de tuberculose et ayant trainé durant au moins cinq ans diverses maladies invalidantes, dont la goutte...Notons que le guide indique que Morris est mort "d'avoir été William Morris", c'est beau Smile). Mais bon, qu'attendre d'une matinale de France Culture sinon des invités qui viennent réciter le catéchisme de la station. Sur la page, du blabla mais psa de lien vers l’exposition "William Morris (1834-1896) : l'art dans tout", et une illustration de très mauvaise qualité, mal légendée. Des signes sans ambiguïté de l'absence de volonté de faire connaître l'artiste et son monde.

Aussi, ajoutons : William Morris (1834-1896) : L’art dans tout Exposition du 8 octobre 2022 au 8 janvier 2023. Avec un guide de visite de 20 pages à télécharger. Un guide dont l'écriture est toutefois médiocre, et le texte hagiographique et politique : "Cet ami d’Engels, qu’on a parfois désigné comme le premier marxiste britannique, peut être considéré à juste titre comme l’un des pionniers de l’écosocialisme. William Morris fut un ardent défenseur de l'environnement et du patrimoine architectural. Sa défense de la terre et ses attaques contre la répartition pernicieuse des biens ont anticipé, à maints égards, les revendications écologistes".

Les Matins de France Culture - Page 11 Scree295

William Morris mérite en effet une attention approfondie et une série (comme celle sur Champollion, par exemple). Sylvette Botella-Gaudichon a évoqué "News from Nowhere,", un classique, et il a été question brièvement de l'art floral.

Finalement, France Culture dispense ses leçons de morale via la sélection d'invités et l'orientation des débats. Est-ce que cela encouragera quiconque à se pencher sur les arts décoratifs ? À suivre des artistes de cette mouvance ? À défendre l'Art Nouveau en architecture ? À faire naître des vocations ? Non. Du pur discours idéologique sans répercussion dans le réel. De la critique sociale auto-satisfaite.

*****************

Une radio, BBC Radio 3, a, elle, fait le nécessaire dans une série mémorable de cinq émissions de 15 minutes chacune qui illustre en actes et en paroles le contraire du monde consumériste vilipendé vainement sur France Culture : ''Living National Treasures'', du grand art radiophonique.

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munstead 


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Re: Les Matins de France Culture - Dim 04 Déc 2022, 12:10

Et bien évidemment, on ne parle nulle part de l'échec de Morris dont l'ambition était de produire pour le plus grand nombre selon des techniques traditionnelles, à des prix les plus bas possible.
Il était un élitiste réactionnaire paré d'un socialisme théorique, à la mode à l'époque, travaillant pour de riches amateurs. Adversaire de l'industrialisation, il aurait aimé être l'Ikea de son époque, mais sans s'en donner les moyens.

Son retour  écologique à la terre se pratiquait dans d'élégants manoirs de la campagne anglaise et se résumait  généralement à un potager et un jardin de fleurs avec parfois des moissons faites par des jeunes filles en fleurs et de robustes jeunes hommes plus ou moins torses nus, suivies d'un déjeuner sur l'herbe, et sur plaid écossais.

Ceci dit, Morris reste très intéressant sur le plan esthétique et a développé ses idées en parallèle à ce qui se faisait aussi dans le même esprit en Allemagne ou aux Pays-Bas .Il n'en reste aujourd'hui qu'une société qui édite ses (superbes) papiers peints hors de prix.

L'exposition Morris à la Piscine de Roubaix, est à la fois diminutive, et victime d'une mise en scène qui met très mal en valeur ses créations, celles de mobilier en particulier.

Pour ce qui est de FC, rien de plus normal que de choisir une approche confortant la ligne politique. Pour l'information, l'analyse et la réflexion, c'est autre chose.

munstead 


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Re: Les Matins de France Culture - Sam 10 Déc 2022, 07:34

7 H , Quentin Lafay débute sa matinale par un entretien avec une chercheuse en archéogénétique. Beau sujet.

Impression curieuse d'être à l'écoute d'une radio de collège dans les années 90. Il nous annonce d'abord que nous allons mieux comprendre le monde, tout comprendre etc, la marotte de la maison.
Puis, d'une voix bizarrement placée, légèrement cotonneuse et en tout cas endormante, il pose ses questions. Elles ne sont pas mauvaises en soi, mais un peu dans le désordre et surtout elles sont lues, voire ânonnées. Il a bien préparé son entretien, mis sur le papier 10 questions et les déroule implacablement quelles que soient les réponses puisqu'il n'écoute pas celles-ci, ne rebondit jamais sur elles.
Au passage, il bafouille un peu, prononce museum comme museoum, il veut absolument que les traces d'ADN retrouvées l'aient été dans de la glace, l'invitée précise qu'elles ont été prélevées dans de l'argile, et il repart sur la glace…

Lafay a été conseiller d'E. Macron pendant sa campagne de 2017. Il fait partie de cette jeune équipe partie en fumée dans l'affaire Benalla, les débuts du Covid, le cambouis. Des jeunes gens très brillants, mais absolument pas politiques qui nous ont fait perdre du temps.
Il se retrouve à FC sans expérience du journalisme, de la présentation d'une émission. Il est terne, appliqué, laborieux. Pas sûr que ce soit un bon choix pour le samedi matin.

Philaunet En ligne

Philaunet
Admin

105
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Re: Les Matins de France Culture - Sam 10 Déc 2022, 22:03

munstead(https://regardfc.1fr1.net/t19p1090-les-matins-de-france-culture#38398) a écrit:7 H , Quentin Lafay débute sa matinale par un entretien avec une chercheuse en archéogénétique. Beau sujet. (...) Lafay a été conseiller d'E. Macron pendant sa campagne de 2017. Il fait partie de cette jeune équipe partie en fumée dans l'affaire Benalla, les débuts du Covid, le cambouis. Des jeunes gens très brillants, mais absolument pas politiques qui nous ont fait perdre du temps.
Il se retrouve à FC sans expérience du journalisme, de la présentation d'une émission. Il est terne, appliqué, laborieux. Pas sûr que ce soit un bon choix pour le samedi matin.
Merci pour l'ensemble de la contribution. Un échange sur Twitter entre un auditeur et l'administrateur Twitter RFC a porté sur la langue de Quentin Lafay, l'occasion de revenir brièvement sur "L'Invité(e) et maintenant"  qui est une triade ce samedi 10 décembre 2022 pour Les nouveaux rebelles sont-ils de droite ?  

• Charles Consigny Ecrivain, juriste
• Aziliz  Le Corre journaliste au Figaro
• Pablo Stefanoni  journaliste, historien auteur de La Rébellion est-elle passée à droite ? (La Découverte, 2022)


35 minutes en deux parties d'une conversation politique de comptoir en direct dans le créneau 7h30--8h30. La station jette l'argent par les fenêtres en proposant ce genre d'échange. On notera lors de ce bavardage/bruit de fond que Quentin Lafay donne la parole, sans interrompre, à des personnes qui sont clairement hors de la ligne idéologique de France Culture, et ce n'est pas la première fois. Ici une sorte d'équilibre est tenté avec la présence de Pablo Stefanoni qui représente la ligne dite de gauche opposée à celle des deux autres (Consigny : moi, moi et moi ;  Le Corre : euh... euh... euh...).

Visiblement, le texte de présentation émane de Pauline Chanu, "production déléguée", qui fait des descriptifs sur le patron des textes obligés de France Culture : la réponse est donnée dans la question, et elle transmet le message idéologique maison de façon si transparente que le lecteur est pris pour un  imbécile.
Aujourd’hui à droite, on se veut à contre-courant, en opposition à une “bien pensance” qui aurait contaminé la sphère médiatique. On ne manque plus de défendre un droit au rire, un droit à l’offense, qui serait menacée par une gauche moralisatrice et austère. Alors la droite, camp classiquement attaché à la conservation du statu quo et à la préservation de l’ordre, est-elle devenue rebelle ? Ou ce discours est-il tout à fait opportuniste ?

munstead 


106
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Un journaliste du service public ne devrait pas dire ça - Lun 12 Déc 2022, 12:59

Thomas Cluzel, vers 12 h 40 (Journal) :
"Dans ce contexte législatif, où Il ne reste guère plus aujourd'hui que la routine pour garder l'illusion de la démocratie". [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10059-12.12.2022-ITEMA_23224483-2022C2717S0346-21.mp3" debut="12:07" fin="12:31"]

C'est extrêmement violent, démagogue et totalement faux, bien  sûr.
Pardon de réagir ainsi, mais qu'un journaliste du service public, c'est-à-dire payé par nos impôts, même s'il n'a pas le sens du service public, et qu'il possède peu de connaissances de la Constitution et de l'histoire de notre République, ce qu'il prouve à peu près chaque jour par ses opinions militantes, puisse s'exprimer ainsi est intolérable.
Qu'en pense la direction de France Culture ?

Curly 

Curly

107
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Et maintenant ? La fiction sur France Culture - Sam 24 Déc 2022, 12:58

Alors que la fiction radio a été quasiment (j'ajoute toujours quasiment parce ce que dans la nuit ténébreuse il faut toujours garder allumée une lueur d'espoir) atomisée par la direction actuelle, la matinale du samedi baptisée "Et maintenant ?", dans un souci de coller au plus près à la Ligne Générale de l'actuel aujourd'hui et pour prolonger toute l'année le divin & éponyme festival dézidés 2-2 main, revient longuement, c'est-à-dire un quart d'heure, sur le sujet de la fiction radio, à l'occasion de (toujours à l'occasion de, tout est à l'occasion de) la diffusion de la "seconde saison du petit Nicolas" le dimanche 25 au soir sur France Cu.
"Seconde saison" = 1 heure avec 10 histoires de 5mn environ.
La panacée.
1- Ces histoires sont déjà disponibles à l'écoute depuis le 14 décembre, le passage en flux est une bagatelle.
2- Toutes ces histoires sont déjà disponibles en CD audio de chez Gallimard, lues par des acteurs tels que Patrick Timsit, Benoît Poelvoorde, Alain Chabat, Brigitte Lecordier...
Vous me direz : mais ce ne sont pas des fictions radio, ce n'est pas pareil.
Et je vous répondrai que oui, vous avez raison, ce qui nous amènera au
3- Il vaut mieux des histoires lues avec brio par des acteurs confirmés que des fictions radio à la prise de son de concert et des enfants qui jouent forcément comme ils peuvent, mais qui font tomber tous les effets comiques à plat parce que ce ne sont pas des acteurs confirmés, bien que ce soient des enfants et que par définition ils sont tous très choupinous dans le poste & trop mimis.
Je reviens sur la prise de son de concert. Les techniciens ne masquent jamais aux auditeurs qu'il en s'agit d'une. L'auditeur ne projette pas son imagination dans l'histoire mais sur la scène du studio 104.

Le rapport (= la présentation) de l'adaptatrice sur la page de la fiction est terrible.
Comment justifier une énième adaptation du petit Nicolas, si ce n'est par un amas de chiffres ?
"Le petit Nicolas fait partie de notre patrimoine littéraire". Ah bon ? Pourquoi ?
"best-seller international / traduit dans 45 pays / 15 millions d'exemplaires vendus / le film éponyme de 2009 avec Kad Merad et Valérie Lemercier attire 5,7 millions de spectateurs / confirmé par un deuxième film en 2014 / et en 2021 / en 2022 pour la toute première fois, le petit Nicolas est adapté en long métrage d'animation..."
Pognon, pognon, pognon. Et la multiplicité des adaptations justifie amplement le fait que France Cu, toujours soucieuse dorénavant de prendre le train en marche pour profiter du voyage, souhaite ajouter un autre adaptation aux autres adaptations. Car ce n'est pas l'originalité que cherche la radiodézidés, mais son absence.

Et maintenant ?
Le quart d'heure matinal se résume à trois invités, ce qui fait beaucoup pour peu de temps, mais peu importe, c'est "à l'occasion de".
L'intro du producteur remonte à 1924, première fiction radio. Il paraît qu'ensuite la fiction radio "s'est largement déployée puis transformée". Vrai à condition de remplacer le dernier participe passé par "rétrécie".
Les invités sont Bertrand Amiel, bruiteur, qui a eu la bonne idée d'amener son attirail pour égailler ce cimetière de radio culturelle qu'est France Cu, le réalisateur du petit Nicolas Baptiste Guiton, et Ariane Ascaride, qui n'est pas dans le petit Nicolas, mais qui pointe en tant que multi-invitée de la radio dézidés et qui ne s'est pas déplacée faut pas déc'.
Le réalisateur : généralités. Surtout de la logistique. Pour la réflexion sur la fiction, laissez tomber. Et puis tout doit être "organique". Organique, car le rapport au corps est un des trucs magiques qui passe partout sur la radiodézidés.
L'actrice multi-invitée en distanciel : à la radio, l'important c'est la voix. Great. Rendez-vous à la prochaine invite. Référence aux Maîtres du mystère, et c'est magique la radio, c'est magique, vaut mieux le dire trois fois plutôt qu'une.
L'entretien doit aller vite, chacun s'exprime une poignée de secondes, les questions ne doivent pas amener des réponses trop approfondies. Normal nous sommes sur France Cu, la radio du temps long de la réflexion et tutti quanti.
Le troisième invité, le bruiteur Bertrand Amiel, dont le nom est à lui seul une mémoire radiophonique (il est le fils de Louis Amiel, bruiteur historique de Radio France). Alors on reste dans le "c'est quoi toute cette brocante mon brave ami, rions un peu c'est Noël".
L'entretien avec le bruiteur ne vaut pas mieux que celui avec Joé Noël, cf un billet des Nuits. Il faut que ce soit court pour qu'on écoute un extrait du tristounet "Germinal". Le travail sur le son est "un travail d'orfèvre". Soit, mais l'acteur n'est pas au niveau, et le rythme affiche un encéphalogramme plat.
Le bruiteur n'étant pas venu les mains vides, nous avons droit à une démonstration. C'est sans doute le passage le plus pertinent, concret, quoique superficiel, de ce quart d'heure "à l'occasion de". Une poignée de s'condes seulement, surtout aucun élément de réflexion, c'est juste rigolo et magique,  pour faire place à un extrait de fiction récente niveau super chiant, "Femme non rééducable", qui plutôt qu'une fiction est une lecture en public enregistrée au Théâtre de la Ville en 2020 rediff' en octobre 2022.  Extrait pertinemment choisi parce qu'il oblige à un passage popo & litique et à un discours de l'actrice qui ne détonnerait pas dans une cérémonie de type César. Great.

Alala foutredieu, déjà la fin ! Continuons le passage de cirage sauce César avec un chaleureux remerciement à la directrice du département fiction en lambeaux de France Cu et à son livre paru chez Acte Sud "Mettre en onde".
Le réalisateur revient pour un dernier tour : "la mission de France Cu est d'être une radio de création". Suit un rappel des différents métiers de la fiction radio et une dernière couche de généralités.
La réalité doit être rappelée ici. La fiction sur France Cu c'est :
- un feuilleton, 30 mn du lundi au vendredi
- une fiction d'1 heure le samedi soir
- Théâtre & Scies, 2h le dimanche soir.
Pour une "radio de création", c'est du sacré foutage de gueule. Tout le reste des programmes est constitué, je le rappelle, par de la radio de création de débats d'actu sociétaux et politiques, de la radio de création d'entretiens promos, de la radio de création de docus politiques et intimes (les deux sont indissociables). Et les trois fictions mentionnées sont les 3/4 du temps composées de rediffusions. Voir à ce sujet les billets du fil La fiction à France Culture du 2 octobre, 3 octobre, 8 octobre, 15 décembre & 16 décembre.

munstead 


108
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Ils ne l'aiment pas - Jeu 05 Jan 2023, 07:34

Journal de 7 heures.
Anne-Laure Chouin présente à grande vitesse (pourquoi tant de h…âte) la réforme de la Justice proposée par le ministre Eric Dupont-Moretti.
Les mesures sont citées, pas expliquées. Elles s'inspireraient pour le civil de la Justice au Québec. On aurait aimé en savoir davantage, mais on n'en saura pas plus. Très vite on passe au vrai sujet, renforcé par une intervention d'un journaliste de FC : EDM a été mis deux fois en examen (par la CJR)…
Que ces mises en examen ressemblent à des coups de chats fourrés, ces magistrats en embuscade qui veulent faire tomber le ministre depuis le jour de sa nomination n'est pas mentionné. Qu'elles couronnent une affaire d'écoute des avocats plus ou moins (plutôt moins) légale, n'est pas rappelé. L'important est de le présenter comme un quasi repris de justice, illégitime donc. Mission accomplie.

Plus loin, Erner : "Emmanuel Macron livre des chars à l'Ukraine"… Le même Erner se plaint par ailleurs de la personnalisation du pouvoir.

Curly 

Curly

109
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Ecoute innovante et immersive des mamates - Lun 16 Jan 2023, 09:59

Lundi, les mamates reviennent, et ils ne sont pas contents.
Au menu : la crise. Ou plutôt : les crises. Il y en a partout, tout le temps, car nous vivons dans un monde complexe, il n'a jamais été aussi complexe depuis qu'il a cessé d'être simple.
Dominique Méda n'ayant pu se déplacer cette fois-ci (mais comment ce peut-ce ?), Mme Il Faut a été remplacée par un membre de l'Institut Veblen, un institut dirigé par.... par...par...mince j'ai un trou.
Bref, à ma gauche un membre de l'Institut Dominique Il Faut, et à ma droite un expert en flux financiers internationaux qui ne s'appelle pas hélas Dominique, mais ce n'est pas grave on prend quand même.
Au centre, Guillaume Drelin-Drelin-Move-Your-Ass-il-est-sept-heures, le sociologue de la bonne humeur du mamate.

Nous vous invitons maintenant à une expérience d'écoute exceptionnelle, innovante, immersive, et surtout interactive, de ces mamates en crises. Oui, nous ne nous refusons rien. A ceux qui disent que nous ne cassons pas des briques nous répondons qu'au moins nous cassons les codes, et c'est déjà pas si mal.

L'expérience immersive qui casse les codes commence. Suivez bien le mode d'emploi avant de vous éclater, il est simple mais si vous ne le suivez pas adieu l'immersion, adieu le cassage de code, adieu l'expérience innovante.

Il y a deux étapes, et pour que vous les suiviez dans l'ordre, j'ai décidé de les numéroter afin que vous ne vous y perdiez pas. Sympa, non ?

Étape One.
Écoutez cette chanson à texte d'Henri Salvador intitulée "Brrr...brrr...brrr". Le titre est très important puisque c'est aussi le refrain, alors écoutez bien, parce qu'après ce sera à vous de le chanter.

                                                                                   

Step number deux.
Mettez cette pastille en route et c'est à vous de jouer : chantez à tue-tête par dessus le refrain de l'étape one... et cassez les codes avec cette expérience innovante d'immersion !

                                                                                                       [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13983-16.01.2023-ITEMA_23257764-2023C16450S0016-21.mp3 " debut="01:21" fin="06:57"]

Philaunet En ligne

Philaunet
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110
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Le jardin du Luxembourg - Paris 6e - Sam 28 Jan 2023, 10:26

Nous exerçâmes notre curiosité en écoutant L'Invité(e) et maintenant du 28/01/2023. On entend en effet trop peu de personnes d'origine indienne à France Culture.

Les Matins de France Culture - Page 11 Scree376

Sujet classique et quotidien : "la catastrophe écologique", la fin du monde, Apocalypse now.

[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16740-28.01.2023-ITEMA_23271013-2023C49326S0028-21.mp3" debut="00:00" fin="01:25"]

L'écoute plus avant fut arrêtée après que l'interprète eut dit "Eh bien moi, j'ai été dévasté par cette perte". Si l'expression "être dévasté" autorise l'interruption immédiate de l'écoute, que dire alors du descriptif lu après :
Dipesh Chakrabarty est célèbre pour un livre au titre éloquent, “Provincialiser l’Europe”, et son rôle de figure de l’école dite des Subaltern Studies, qui depuis l’Inde, a travaillé en profondeur les sciences humaines ces dernières décennies, influençant dans toutes les universités du monde les réflexions sur le féminisme, le Sud global...
Pourquoi ne l'entend-on pas davantage à France Culture, mystère, d'autant plus que :
Mais depuis plusieurs années, l'intellectuel indien s'intéresse de près à la question climatique, et a notamment dialogué à ce sujet avec le penseur français Bruno Latour. Dans les différentes textes qui composent Après le changement climatique, penser l'histoire , paru cette année chez Galllimard, il dessine les pistes d’un nouvel humanisme soucieux de compter avec la planète. " La planète a une histoire géobiologique, qu'il s'agit de comprendre " nous dit-il en substance appelant à étudier et à lier temps humains et temps géologiques.
Bref, la réincarnation de Latour.

*********************

Passons aux choses sérieuses.

Dans le programme du 28/01/2023, on trouvait plus tôt, de 3h58 à 5h23 Nuits magnétiques - Promenade au Jardin du Luxembourg (1ère diffusion : 22/10/1980) Par Anne Bragance - Avec Jean-Pierre Janker, Jean-Michel Godin - Réalisation Josette Colin.

Il n'y a pas photo. Si : Le jardin du Luxembourg - Paris 6e

Les Matins de France Culture - Page 11 Scree377


munstead 


111
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Cluzel. Chronique. - Mer 15 Fév 2023, 13:01

On se rappelle cette belle phrase de Thomas Cluzel, il y a quelques mois en parlant d'un débat parlementaire :
« Dans ce contexte législatif, où Il ne reste plus que la routine pour garder l’illusion de la démocratie ».
Il récidive à sa manière aujourd'hui dans le journal de 12 h 30. Sa technique est de jeter un élément de langage de la gauche radicale, un petit ou un gros mensonge, dans un flot de paroles débité sur son ton désabusé, dégoûté, habituel.

Nouvel exemple ce matin. Il parle de la défaite du gouvernement et de la majorité sur l'article 2 de la loi sur les retraites. Il la présente ainsi : "Les députés ont tous, ou presque, voté contre…". Dans les faits le résultat était de 256 voix contre et 203 voix pour. On le voit, presque tous les députés ont voté contre…

En revanche, l'auditeur distrait aura compris que le gouvernement avait fait une quasi unanimité contre lui. C'était le but de Thomas Cluzel, journaliste du Service public.

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Re: Les Matins de France Culture -

Les Matins de France Culture     Page 11 sur 16

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