Voici une suggestion d'écoute pour ceux qui voudraient retrouver une voix. Car on la reconnait instantanément, quand bien même on croyait mettre en route la sono sur de la musique ou sur une émission en réserve, mais surtout pas sur l'antenne de FC parce qu'il est 16h30 et qu'à cette heure là c'est radio-guimauve et no culture. Et c'est par une bienheureuse erreur qu'on allume sa radio ce jeudi 1er mai, et on entend quoi ?
La voix de Jean Lebrun.
Invité de Marie Richeux.
Ca fait un choc, eh oui.
Conseil : se munir d'une perche de sondeur pour évaluer la différence de profondeur entre l'invité et la questionneuse. Miss Rexona sachant qui se tient devant elle de l'autre côté de la table du studio, sait bien qu'il est inutile de jouer de son charme de catalogue. Elle reste discrète. En face le vieux loup de mer n'est pas l'histrion qui naguère à 18h15 agitait les foules dans son balzar à lui (et sans les mains). Ca n'est pas non plus le meneur de jeu un rien sarcastique, qui de 1986 à 1999 tint la matinale dans sa poigne de fer. C'est plutôt presque le jeune historien calotin et un peu intimidé qui face au bienveillant Jacques Paugam devant les caméras de la 2 venait présenter son livre sur Lamennais. Voyons mais quand était-ce ? 1979 ? 1982 ? Tout ce qu'on sait, c'est qu'il avait encore des cheveux et pas encore cette assurance qui a su le rendre si désagréable 20 ou 30 ans plus tard.
Et puis cette fois il ne s'agit pas de Lamennais, il s'agit de Chanel, Coco Chanel ou plus exactement il s'agit d'un livre qui était resté en chantier pour cause de décès. Mais Lebrun est un homme qui tient ses promesses or ce livre était depuis longtemps un engagement à remplir. il aura donc pris son temps, et là dessus il s'explique. Donc pour une fois Lebrun raconte sa vie un peu
ce 1er mai dans Pas la peine de crier. Il est venu là non pour faire le gugusse mais pour parler de ce qui lui tient à coeur. A ce moment certains vont quand même se dire qu'avec son départ de la matinale on a vraiment perdu quelque chose. Eh bien ça ne fait aucun doute.
Pour ceux qui ne digèrent pas l'ordinaire de cette émission, voici la partie Lebrun : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/04/s18/NET_FC_d8b48f3e-71f6-4581-a76a-cbdcc218bae8.mp3" debut="20:04" fin="58:53"]
Et pour les curieux qui veulent lire en même temps, ils peuvent conserver cette page, en ouvrir une autre grace à leur navigateur multi-fenêtres ou multi-onglets et voir
ici, par exemple, ce qu'en dit Pierre Assouline.