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Le programme de nuit, îlot de culture (II)    Page 51 sur 56

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Curly 


501
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Le nouveau procès de Ravaillac (1953) - Le feu au lac pour Barney Wilen (ACR, 1995) - Mer 06 Déc 2023, 16:57

Annales de la violence - Le nouveau procès de Ravaillac (08-11-1953, France III Nationale)
de Georges Neveux
production Lily Siou
avec Michel Bouquet, Marcel André, Jean Clarens, Georges Hubert, Gaétan Jor, Robert Chandeau, Sam Max, Claude Piéplu, Marcelle Derrien, Yvonne Villeroy, Lily Siou et Jandeline
réalisation Henri Soubeyran

Pourquoi le « nouveau » procès ? C’est l’un des deux aspects qui retient le plus l’attention dans cette fiction. Un badaud au début, dans le Paris d’aujourd’hui (disons que nous sommes en 1953), se retrouve entraîné un soir dans un mystérieux tribunal, le « tribunal de l’Histoire », qui est devenu bien réel. Tous les jours le procès y est rejoué.
Ce début fantastique se démarque des habituelles fictions historiques.
S’il y en avait un premier, c’est qu’il y en a un second, qui est l’interprétation de Michel Bouquet, Ravaillac halluciné, qui semble possédé, à moitié fou.
Hélas, ensuite, donc dans la seconde moitié de la pièce, nous revenons à la classique confrontation des témoins et à un complot de cours. C’était fatal.

Atelier de Création Radiophonique - Le feu au lac pour Barney Wilen (10-09-1995)
par Daniela Langer
réalisation Olivier Beurotte, Michel Creis, Marc Didier et Christophe Michou

Le centre de cet ACR est un entretien avec le saxophoniste. Participent aussi Marie Möör, qui produisit Wilen à partir des années 80, et qui était sa compagne. Ses propos témoignent d’une vie de couple agitée et d’une certaine instabilité émotionnelle. Elle est difficilement supportable.
Dans l’émission, quelques propos du batteur Al Levitt, et de l’historien du jazz Philippe Baudoin.
Le montage est vraiment soigné, et l’aspect décousu de l’ensemble est des plus séduisants. Si l’on passe par chaque étape de la vie du musicien, ce n’est pas dans l’ordre chronologique.
Par contre, le contenu est d’un intérêt très variable. Les propos au début sur l’histoire du jazz sont très légers. Lorsqu’il est question de l’installation de plusieurs musiciens en France, le racisme est passé complètement sous silence.
Sont évoqués, dans le désordre, l’enfance aux Usa et les débuts dans un orchestre universitaire, le voyage en Afrique, la B .O d’« Ascenseur pour l’échafaud », passage obligé vite évacué, le rock, le retour au jazz dans les années 80, son dernier enregistrement, qui a eu l’heur de plaire à Hank Jones, ce dont Barney Wilen se délecte, la B.D. inspirée de sa vie publiée dans les années 80, des textes de chansons pas inoubliables…
Le cliché associé au musicien de jazz donne lieu à des propos discutables : le musicien drogué cherchant sa dose déambulant dans les rues est perçu comme proche du sublime.
Barney Wilen est décédé en mai 1996, moins d’un an après avoir participé à cet ACR.

                                                                        

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502
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Les Maîtres du mystère, ''L'agent d'assurance'' (1961) - Sam 23 Déc 2023, 17:07

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p290-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#36497) a écrit:Les Maîtres du mystère - L'agent d'assurance (11-04-1961 France II Régionale) 
adaptation Michel Averlant
bruitages Jean Bériac
interprétation Jean-Charles Thibault (Charles Dickens), Raymond Pelissier (Samson), Charles Charras (Julius Collins), Robert Marcy (Adams), Jean Bolo (Alfred Beckwith), Charlotte Clasis (Madame Redforth), Alain Beach (le directeur) et Arlette Thomas (Margaret Collins)
réalisation Pierre Billard
Adaptation très réussie d’un récit court, « Pourchassé ! » (« Hunted Down »), qui raconte l’histoire d’une escroquerie aux assurances. Dans l’adaptation de Michel Averlant, Dickens devient un personnage à qui l’assureur Samson raconte l’histoire de l'infâme Julius Collins.    
L'ensemble est sacrément bien mené, à un rythme enlevé, et l'interprétation parfaite, comme souvent dans cette série. (...)
Effectivement, très belle dramatique radiophonique ; l'une ou l'autre obscurités stimulent l'imagination de l'auditeur.

Chaîne YouTube JL Linconi ⬇

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 51 Scree925

Analyse de la nouvelle sur le site literariness.org : Analysis of Charles Dickens’s Hunted Down By NASRULLAH MAMBROL on September 22, 2022.

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503
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''Les quais des brumes - Du port de Paris à Rotterdam et Londres'' (1948) - Dim 24 Déc 2023, 08:16

Les quais des brumes - Du port de Paris à Rotterdam et Londres (15/12/1948 ) Réalisation Maurice Séveno [Rediff. 15 décembre 2023].

Comme le dit Philippe Garbit dans son introduction, nous assistons là à un boat-movie tout à fait plaisant. Il faut néanmoins se représenter l'auditeur de 1948 à qui était destiné ce reportage, son époque et la radio qu'il écoutait il y a 75 ans.

Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 51 Scree928    Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 51 Scree927

Le ton de Maurice Séveno est plein d'alacrité et ses propos se veulent facétieux. Vu l'état de la technique, on imagine tout le travail de prise de son et de montage final qu'a dû réclamer ce voyage radiophonique.

1948 et France Culture aujourd'hui, en 2023 et depuis 25 ans au moins, est incapable de proposer un seul récit de voyage culturel, musical, riche en anecdotes humaines. Il y eut bien ces deux ou trois dernières décennies, l'une ou l'autre sortie sur des péniches et les Villes-Mondes voulues par Olivier Poivre d'Arvor. On se moquait de ces cartes postales sur ce forum, sans savoir que la radio de plein air à la découverte de pays et de régions françaises allait complètement disparaître sous Sandrine Treiner (2015-2023).

Introduction : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-15.12.2023-ITEMA_23585429-2016C3372E0972-21.mp3" debut="01:04" fin="04:01"]

La cuisson du "biftèque" ; Anne Chapelle " pour une fille qu'il aimait " 1946 ; le trajet [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-15.12.2023-ITEMA_23585429-2016C3372E0972-21.mp3" debut="14:52" fin="18:44"]

Arrivée à Rotterdam ; accueil par le directeur de la compagnie Muller [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-15.12.2023-ITEMA_23585429-2016C3372E0972-21.mp3" debut="36:29" fin="38:10"]

Autre chanson diffusée après écoute d'un extrait d'émission radiophonique  Yvette Giraud - Captain cap -yvette Giraud.

Pierre Mac Orlan est un peu le produit d'appel de cette équipée. Il intervient deux ou trois fois et peu, idem pour le dessinateur de presse Jean Sennep. Ce sont les mariniers (où la paix niche) qui sont à l'honneur, et à raison.  
En décembre 1948, l'émission "Les quais des brumes - Du port de Paris à Rotterdam et Londres", nous emmenait en bateau pour un reportage au long cours illustré par des souvenirs de Pierre Mac Orlan, et des témoignages de mariniers.
Avec Pierre Mac Orlan Écrivain français (1882-1970)

"Les quais des brumes - Du port de Paris à Rotterdam et Londres", dans cette émission de 1948, le producteur Maurice Séveno emmenait les auditeurs de Paris à Rotterdam et Londres en bateau, un voyage en compagnie des marins et de l'écrivain Pierre Mac Orlan. Celui-ci s'était embarqué à partir du quai de New-York, bien protégé par un trench-coat, il donnait ses premières impressions au début du périple :
'Je ne peux me défendre d'un peu de mélancolie, car ce voyage qui pour vous est riche en impressions neuves, me conduit vers cette forme de l'avenir que l'on appelle le passé chez les hommes d'un certain âge. On peut dire que Paris est un port d'eaux mêlées, l'eau salée et l'eau douce, l'eau de la mer du Nord et celle des canaux et des fleuves qui accèdent aux quais de Dunkerque et du Havre, de Londres, d'Anvers, de Rotterdam et d'Amsterdam'.

Ce reportage passait par Rotterdam et Londres, et racontait des anecdotes sur les ports et les lieux visités, dont les pubs londoniens comme le Dirty Dicks, il permettait également d'entendre les chansons de matelots des pays traversés.

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504
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Les Maîtres du Mystère : ''Casse-pipe à la Nation'' de Léo Malet - Lun 25 Déc 2023, 15:50

Dans le fil "Les Maîtres du mystère" ⬇
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#37870) a écrit:Les sept premiers billets regroupent des textes dispersés dans le fil des Nuits de France Culture. (...)
Casse pipe à la Nation (28-01-1958) d'après Léo Malet (...)
La littérature et en général les arts faisaient, jusqu'à une période récente, confiance en la capacité d'abstraction et de mémorisation du public auquel ils s'adressaient. En témoignent ces pièces radiophoniques où les personnages sont vite présentés et dont il faut mémoriser les rapports familiaux, amicaux ou professionnels pour comprendre les intrigues. Ce "Casse pipe à la Nation" met en scène de nombreux personnages, évoqués ou jouant un rôle direct. Si l'histoire tient la route, c'est surtout l'interprétation des personnages qui séduit et leur langue argotique (ah l'inimitable Guy Pierauld !). Le rythme également emporte l'auditeur qui n'a pas le temps de se poser de questions, tout se déroulant à un train d'enfer, les rebondissements se succédant.  
Les Maîtres du Mystère présentent Casse-pipe à la Nation de Léo Malet, une enquête de Nestor Burma. Dans ce roman, le célèbre détective est la proie d'un agresseur. Un jour à la Foire du Trône, quelqu'un tente de le jeter du Grand-Huit. Alors victime et enquêteur ne font plus qu'un....

Et sur la chaîne JL Linconi : Les Maîtres du mystère - Casse-pipe à la Nation
Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 51 Scree932

Les Maîtres du mystère - Casse-pipe à la Nation audio 28 janv. 1958 - 01h 03min 53s Pièce policière radiophonique proposée par Germaine BEAUMONT et Pierre BILLARD, "Casse pipe à la Nation" de Léo MALLET, adapté par Roger RICHARD, réalisée par Pierre BILLARD, assisté de Marie Denise Wanda. - Au début : générique et annonce de l'émission par un présentateur non identifié - A 1'14 : Nestor BURMA est venu attendre à la gare de Lyon, Hélène, sa secrétaire, de retour de vacances. Mais celle-ci n'est pas dans le train. Nestor BURMA suit alors une jeune et jolie femme jusqu'à la foire du Trône où un inconnu cherche à le balancer du grand Huit. L'homme échoue, et déséquilibré, s'écrase trente mètres plus bas. La jeune femme s'est évanouie. Le commissaire Florimont Farout et l'inspecteur Grégoire sont saisis de l'affaire. Nestor BURMA mène sa propre enquête, et pour des raisons plus personnelles cherche à revoir Simone BLANCHET, la jeune femme de la foire du Trône. Alors qu'il sort avec elle, il est de nouveau agressé, cette fois-ci par une bande de voyous. Deux agressions en deux jours, c'est trop, même pour Nestor BURMA. Réussira-t-il, avec son brio habituel, à découvrir ce que recouvre cette affaire ?

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505
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''Les dernières nuits de Paris'' de Philippe Soupault (1928) - Jeu 28 Déc 2023, 12:34

Un livre des voix - Les dernières nuits de Paris (24.04.1975) Mercredi 13 décembre 2023.
Par Pierre Sipriot et Jacques Fayet - Avec Philippe Soupault (écrivain et poète) - Réalisation Georges Godebert.

Un bel entretien littéraire où se conjuguent art de la littérature, description de Paris, biographie de l'auteur et lectures de qualité. Pas une seule minute de trop. De la radio qui a fait la réputation de France Culture, loin de ce que la station produit depuis une bonne quinzaine d'années.

Inathèque
Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 51 Scree935

Mouloudji - Le long des rues de Paris


Sur Babelio.
Résumé : "Elle n'aimait que la nuit qu'elle semblait épouser chaque soir, et son allure même ne devenait réelle que lorsqu'elle s'éloignait de la lumière pour pénétrer dans l'obscurité. [...] Elle était la nuit même et sa beauté était nocturne. De même que l'on répète avec une parfaite inconscience : clair comme le jour, on ne pouvait s'empêcher d'estimer Georgette belle comme la nuit. Je songe à ses yeux, à ses dents, à ses mains, à cette pâleur qui la couvrait tout entière. Et je n'oublie pas cette fraîcheur qui l'accompagnait. Il me semble que Georgette devenait plus désirable lorsque la nuit s'avançait, que chaque heure la dépouillait d'un vêtement et rendait sa nudité plus apparente. Tout cela, ce sont des souvenirs qui s'égarent et s'allument, tout cela, ce sont des désirs de la nuit, mais Georgette avait compris que, pour être belle et désirée, il fallait qu'elle s'identifiât à la nuit, au mystère quotidien."

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''Le Paria'' d'August Strindberg (diff. 1960) - Ven 29 Déc 2023, 12:57

Remarquable interprétation de ce dialogue entre deux scientifiques qui finit par tourner au duel psychologique entre "criminels". "Le Paria" d'August Strindberg (diff. 1960) (1ère diffusion : 21/01/1960 Chaîne Parisienne). Rediffusion Nuit du Jeudi 14 octobre 2021.
D'August Strindberg - Adaptation Michel Arnaud - Interprétation Jean Mercure, Michel Vitold et Robert Chandeau - Réalisation Léon Ruth.

Déjà signalé dans un billet de ce forum, références à venir.

Aperçu de 10 pages sur Books Google, voir page 16.

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507
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''Le meurtre de Roger Akroyd'' d'Agatha Christie (1926) - Sam 30 Déc 2023, 11:17

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#37870) a écrit:Les sept premiers billets regroupent des textes dispersés dans le fil des Nuits de France Culture. (...)
Les Maîtres du mystère dans les Nuits : Le meurtre de Roger Akroyd (22-10-1957) descendre sur la page de la nuit rêvée (...)

Une bonne pièce radiophonique pour laquelle il n'est pas interdit de consulter le scénario au préalable via Wiki Le Meurtre de Roger Ackroyd.

Et sur la chaîne YT JL Linconi Les Maîtres du mystère - Le meurtre de Roger Ackroyd
Le programme de nuit, îlot de culture (II) - Page 51 Scree934

Les Maîtres du mystère - Le meurtre de Roger Ackroyd audio 22 oct. 1957 01h 05min 52s Les Maîtres du mystère Générique Réalisateur Pierre Billard Auteur de l'oeuvre pré-existante Agatha Christie Adaptateur Jean Cosmos Producteur Pierre Billard Germaine Beaumont Interprète Jean Negroni Henri Virlojeux Maurice Biraud Pierre Delbon Marcel Bozzuffi Rosy Varte Georges Chamarat Maurice Chevit André Var Raymond Pelissier Jean Marie Amato Henri Cremieux Nelly Delmas Yves Duchateau Lisette Lemaire Gaetan Jor Geneviève Morel Becky Rosanes

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508
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''La sorcière d'Edmonton'' de William Rowley, Thomas Dekker et John Ford (1621) - Lun 01 Jan 2024, 15:17

Quelle chance que de pouvoir disposer du relais de cette pièce radiophonique et du commentaire attentif qui déclenche le désir d’écoute ! Merci pour ce travail passionné de collecteur et de mise en forme critique !
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p480-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#39124) a écrit:À l'ombre de Shakespeare
La sorcière d'Edmonton (10/04/1958 France III Nationale) de William Rowley, Thomas Dekker et John Ford (1621)
traduction et adaptation radiophonique Michel Arnaud
avec André Brunot (Sir Arthur Clarington), Daniel Ivernel (Frank Thorney), Louis Seigner (le père Thorney), Gaétan Jor (le vieux Ratcliffe), Jean Clarens (un sergent du guet), Denise Gence (Elizabeth Sawyer), Nelly Borgeaud (Susan Carter), Françoise Seigner (Anne Ratcliffe), Claude Genia (Winifred), Robert Chandeau (le récitant), Jacques Hilling (Annluck (?)), Claude Rich (Sumerton), Marcelle Dornac (Jeanne), Jacqueline Romanet (Katherine Carter), Marcel Pérès (Pence), Daniel Lecourtois (Tommy, le chien), Émile Dars (le juge), Daniel Ceccaldi (Warbeck), Jean Favre-Bertin (Sorguit), Michel Galabru (le père Carter), Jean-Paul Roussillon (Teddy Banks)
prise de son Jacques Chardonnier
assistante de production Marthe Labastide
présentation Jean Jacquot
réalisation Léon Ruth
production Michel Arnaud

Comme toujours on peut se passer des deux premières minutes de l'introduction actuelle, tant pour le ton (immature) que pour la langue pauvre (ah, Denise Guènze) et le contenu (platitudes) et passer à la présentation de la pièce en1958 qui place les intros de 2023 (et avant) au rang d'une abyssale médiocrité : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-29.10.2023-ITEMA_23534638-2023C3372E0720-21.mp3 " debut="03:25" fin="08:32"]

Deux ou trois petites choses à ajouter au commentaire ci-dessous : l'impeccable jeu des interprètes. Denise Gens en Elizabeth Sawyer est éblouissante. J'ai aussi beaucoup aimé le tandem Claude Rich, Daniel Ceccaldi. La scène de leur arrestation vaut le coup. De toute façon on n'attendait pas autre chose de Claude Rich qu'une décontraction à toute épreuve (celle du risque de la pendaison). La pièce dure 2h, un quart d'heure de moins n'eût pas nui à l'ensemble. Reste que l'on est face à un chef d’œuvre de l'art radiophonique.

Enfin, comme toujours, on est tenté de se représenter, en tant qu'auditeur de 2023, les conditions d'écoute (et d'enregistrement, de direction d'acteurs et de montage) de 1958. Deux heures sans bouger de devant le poste (la pièce ne s'écoute pas de loin, on ne lit pas non plus une page sur deux d'un roman...). L'écoute absorbée, d'une seul traite, entraîne forcément une expérience de l’œuvre différente de celle qu'un auditeur aujourd’hui peut faire en appuyant sur "pause" entre chaque scène ou en vaquant éventuellement à d'autres occupations (comme observer les passagers d'un train). Quand France Culture donne aux auditeurs des séquences de 3 à 5 minutes suivies de pauses, comment peut-on espérer la création d’œuvres radiophoniques au long souffle ?
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p480-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#39124) a écrit:Cette pièce, dont les auteurs n’ont pas tous été identifiés, s’inspire de l’histoire de Elizabeth Sawyer, condamnée comme sorcière, et qui défraya la chronique de l’époque. Une équipe de dramaturges a donc pris les choses en main pour satisfaire un public avide de grandes sensations.
En fait, la sorcière arrive tard dans la pièce. Les auteurs ont ben sûr privilégié le surnaturel. Elle va être guidée par un diable qui lui apparaît sous la forme d’un chien.
Deux intrigues vont se chevaucher. La première, celle qui prend le plus de place dans la pièce, raconte l’histoire pathétique du jeune Frank Thorney, qui vient de se marier avec la jeune servante Winifred, et qui, pour toucher la dot, va accepter de se marier suivant la volonté de son père. Cette histoire de bigamie se double d’une rivalité entre Frank et le prétendant de sa future femme.
La seconde tourne autour de la vieille Sawyer, qui, dégoutée d’être constamment humiliée par le père Banks, considérée comme une sorcière, souhaite tant qu’à faire l’être pour de bon. Le Diable exauce ce souhait.
En réalité, le mal a envahi l’ensemble des habitants d’Edmonton, et la sorcière a beau lancer des sorts à droite à gauche, aussi amusants soient-ils, ils ne valent pas les péchés commis par ceux qu’elle maudit.
On saisit bien alors la relation entre les deux intrigues : le malin est partout, pas la peine de le faire aboyer.
Le jeune Franck, sous l’influence du maléfique cabot, va tuer sa bien-aimée Susan Carter, avant de s’auto-mutiler et accuser plus aisément les prétendants des deux sœurs Carter.
Franck, trahi par son couteau ensanglanté, est condamné à mort. Il meurt absout de ses péchés par tout le monde, et cela se termine dans le respect de la bienséance et donc de la morale. Dans cette fin très conventionnelle, la sorcière est mise à la porte de la pièce.
Cette version radiophonique est excellente : l’adaptation permet aux auditeurs de suivre avec fluidité les deux intrigues, les acteurs sont des voix souvent bien connues des auditeurs.
Dans la première scène, on sent quelques petites hésitations dans l’interprétation de Claude Génia et Daniel Ivernel. La pièce aurait été enregistrée d’une traite par les acteurs ? En tout cas, il y a des coupes franches, qui pour l’auditeur d’aujourd’hui sont parfaitement audibles.
Concernant la réalisation, aucun effet, Léon Ruth fait entièrement confiance, et à raison, aux talents des interprètes. Ni bruitages, ni musique. (...)

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Philaunet
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509
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Le vitrail inaudible - Dim 07 Jan 2024, 21:05

On suppose que ce soudain intérêt pour le vitrail dans les Nuits de France Culture a à voir avec l'actualité de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Un petit coup de sonde dans les archives de l'INA au mot-clé "vitrail" et le tour est joué... De sable, de plomb et de lumière l'art du vitrail Samedi 6 janvier 2024 (première diffusion le lundi 27 avril 2015).

Sauf que cette Matinée des autres est proprement inécoutable. Francesca Isidori était meilleure dans les entretiens que dans la direction d'un tel documentaire, mais ce qui gâche le sujet est le parti pris de noyer les paroles sous une musique au volume disproportionné. Qui veut écouter Proust dans ces conditions ? Bref, ce n'était pas toujours mieux avant, comme chacun sait et comme on le dit régulièrement dans ce forum qui ne cultive pas la nostalgie mais la qualité.

Esthétique sonore imposée aux extraits d'entretiens par le réalisateur
[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-06.01.2024-ITEMA_23605658-2014C3372E0823-21.mp3" debut="01:51" fin="03:24"]

[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-06.01.2024-ITEMA_23605658-2014C3372E0823-21.mp3" debut="03:44" fin="04:51"]

[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-06.01.2024-ITEMA_23605658-2014C3372E0823-21.mp3" debut="04:58" fin="05:37"]

[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-06.01.2024-ITEMA_23605658-2014C3372E0823-21.mp3" debut="07:10" fin="08:13"]

Proust écrasé par un orgue complètement hors de propos  [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-06.01.2024-ITEMA_23605658-2014C3372E0823-21.mp3" debut="11:09" fin="12:42"]
En 1996, Francesca Isidori se penche sur l'art du vitrail sacré ou profane. Historiens, artistes, maîtres verriers nous initient à cet art millénaire qui a inspiré des artistes modernes : Fernand Léger, Henri Matisse, Alfred Manessier, Marc Chagall, Georges Braque, Claude Viallat, Pierre Soulages.
Avec
• Pierre Soulages Artiste peintre
• Jean Bazaine Peintre.
Verre bullé, opaque, translucide, transparent... Dans les années 1200 l'avènement du genre romanesque en littérature et en peinture exalte la représentation narrative des Evangiles et de la vie des saints. Au Moyen Âge le maître verrier n'accède pas au statut d'artiste. Il dispose d'une dizaine de teintes contre 2000 aujourd'hui. Au XVIème siècle les peintres sont parfois anoblis, les maîtres verriers jamais. Quelque peu tombé en disgrâce au XVIIe siècle, l'art du vitrail renaît avec les Romantiques du XIXème siècle, l'Art Nouveau lui donnant un nouvel essor au début du XIXe siècle.

• Par Francesca Isidori
• Réalisation Claude Giovannetti
• Avec Nicole Blondel, Michel Herold, Colette Deremble, Michel Petit, Gérard Lardeur, et les voix d'Henri Guérin peintre verrier, Jean Bazaine et Pierre Soulages peintres
• Lecture d'extraits de Du Côté de chez Swann de Marcel Proust
• La Matinée des autres - Le Vitrail (1ère diffusion 03/09/1996)
• Archive Ina-Radio France

Curly 

Curly

510
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ACR - Guillaume Apollinaire - Le poète assassiné, Marinetti - Quatre synthèses radiophoniques (1972) / Lectures avec Giani Esposito & Jean Le Poulain (1967/1970) - Sam 20 Jan 2024, 11:28

Il n’y a, et il n’y aura aucune mise en avant par la chaîne de l’émission suivante, parce que :
- c’est une émission de création, et qui plus est « culturelle »
- elle dure 2h50, bien plus que les chroniquettes de l’inutile et les débats d’actu/entretiens promo qui constituent l’essentiel des programmes.

Pour compléter le tableau, la présentation par le 1ère année de Sciences Po qui fait office de producteur des Nuits est comme d’habitude affligeante. A-t-il seulement écouté l’émission qu’il présente ? On peut en douter. La présentation d’Apollinaire et de Marinetti demeure parfaitement pompeuse : « deux prophètes d’une nouvelle ère », « la quasi-consubstantialité des deux hommes », toujours ce vocabulaire religieux qui infuse sur cette chaîne, en manque d’icônes, de saints…, le langage technocratique totalement creux, « refonte totale de la poésie moderne », « itération de leur œuvre »,  et bien sûr le langage publicitaire, « tout en finesse et en facétie » , « prouesse technologique de la radio ».
Et sur le site de France Cu ? Le générique, mais aucune présentation.
Dans un sens tant mieux, car si c’est pour servir une tambouille comme celle du 1ère année, c’est pas la peine.
De toute façon, le générique parle de lui-même.
Le 1ère année a-t-il écouté ne serait-ce que le générique ?
Non signalée sur la fifiche INAthèque, qui a servi de base pour la rédac’ de la fifiche des Nuits du sémillantissime, la présence de Georges Aperghis à la réalisation du Marinetti, les quatre parties étant insérées dans l’adaptation du « Poète assassiné ».
Ce qui donne ce générique (même le nom du réalisateur J-P Colas est massacré sur le site…) plein de promesses :
Atelier de Création Radiophonique - Le poète assassiné de Guillaume Apollinaire (15-10-1972)
adaptation Michel Manoll
réalisation Jean-Pierre Colas
collaboration technique Daniel Toursière, Michel Créis
assistant Pierre Bodin
avec Georges Adet, Clément Bairam, Teddy Bilis, Micheline Bona, René-Jacques Chauffard, Jean-Paul Cisife, Anne-Marie Coffinet, Michel Creton, Jacqueline Dano, Gérard Darrieu, Daniel Emilfork, Jacques Fayet, Pierre Garin, Jacques Hilling, Jean-Pierre Joris, Annick Korrigan, Hubert de Lapparent, Catherine Lecouey, Jean Leuvrais, Edith Loria, Jean-Louis Maury, Albert Médina, Robert Murzeau, Joé Noël, Juliette Pacley, Yves Peneau, Michel Puterflam, Jean-Jacques Steen, Andrée Tainsy, Rosy Varte, Paul Villé


« Quatre synthèses radiophoniques » de Filippo Tommaso Marinetti
avec Louis Amiel
réalisation Georges Aperghis

Dans la présentation, notre culturé 1ère année parle de la partie Marinetti comme d’un « assaisonnement qui ramène un peu de sérieux ».
Pour prouver que le zig a bien écouté ce qu’il présente, voici quelques minutes de ce sérieux. Vous allez rire.        [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-20.01.2024-ITEMA_23620988-2023C3372E0404-21.mp3" debut="130:46" fin="137:12"]


Deux lectures dans les Nuits :
Bonnes nouvelles, grands comédiens  (08/10/1970)
par Patrice Galbeau
"Le cœur révélateur" d’Edgar Allan Poe, & "Journal d’un monstre" de Richard Matheson, par Jean Le Poulain
réalisation Arlette Dave

On entend tout de suite que Le Poulain est un acteur qui excelle surtout dans le comique. Dans Poe, c’est original, mais pour un personnage atteint de folie, c’est tout à fait plausible.
Dans le Matheson, l’acteur est encore meilleur : il allie parfaitement le caractère enfantin de la narration avec l’horreur de son contenu.

Un Livre de chevet, par Jean-Vincent Bréchignac (1967) en cinq parties. Les Nuits ont diffusé l’intégralité de la série. Cela devient de plus en plus rare.
réalisation Janine Antoine
Miguel Angel Asturias présente le « Popol Vuh »
Les extraits choisis sont lus par Giani Esposito

1- 12-06 / 2- 13-06 / 3- 14-06 / 4- 15-06 / 5- 16-06
Autres « Livres de chevets » dans ce billet du 29/10/22
D'autres « Bonnes nouvelles, grands comédiens » sont répertoriées dans ce billet du 28/08/23, dans lequel ont été ajoutées ces dernières nouvelles.

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''La poésie de la grammaire'' - Sam 20 Jan 2024, 17:52

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t852p430-le-programme-de-nuit-ilot-de-culture-ii#38343) a écrit: (...) Hommage à Roman Jakobson (1977/78)
par Robert et Rosine Georgin
présentation Marcel Dossogne
avec Roman Jakobson
produit par la Communauté Radiophonique des Programmes de Langue Française
(...)
7- La poésie de la grammaire (19/11)
avec Mitsou Ronat, Tzvetan Todorov et Robert Georgin
textes de André Breton, Stéphane Mallarmé, Henri Michaux et Raymond Queneau lus par Guy Lesire
(...)
La poésie de la grammaire Série « De la linguistique avec Roman Jakobson » Rediffusion le dimanche 6 novembre 2022.

Réécriture de la Bible par l'Oulipo : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-06.11.2022-ITEMA_23187372-2022C3372E0429-21.mp3" debut="05:06" fin="10:40"]

"Les traits de sélection" et la poésie : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-06.11.2022-ITEMA_23187372-2022C3372E0429-21.mp3" debut="18:53" fin="20:22"]

"La déviance syntaxique", la création d'un univers parallèle et les exemples de 1977 : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-06.11.2022-ITEMA_23187372-2022C3372E0429-21.mp3" debut="20:22" fin="21:50"]

Union libre, d'André Breton : [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13915-06.11.2022-ITEMA_23187372-2022C3372E0429-21.mp3" debut="21:50" fin="23:33"]
Le linguiste Roman Jakobson énonce le thème dès l'ouverture de l'émission : "Il n'y a pas de langue sans système grammatical". Le volet 7/10 de la série que lui consacre en 1977 Rosine et Robert Georgin s'intitule "La poésie de la grammaire". Roman Jakobson explique que "l'on peut étudier de façon très productive l'art poétique par rapport à la grammaire". Ceci étant posé, à travers des textes de Breton, Mallarmé, Michaux et Queneau, ce septième épisode s'applique à illustrer ce que Jakobson avait été le premier linguiste à avancer : que la syntaxe participait de l'art poétique… et que l'on pouvait parler d'une poésie de la grammaire.
Au cours de cette émission Tzvetan Todorov souligne combien la position de Jakobson, au confluent des univers slave, allemand et latin, a enrichi ses recherches, et pourquoi on peut le considérer comme un héritier des romantiques allemands. La linguiste Mitsou Ronat, en présentant les poètes comme des "linguistes intuitifs", explique pourquoi ils sont le plus souvent les premiers, avant les linguistes, à visiter les territoires inexplorés du langage.

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