Dans la série "Religion et spiritualité",
«
Mes quatre années aux côtés du Pape François »
L’élément important du titre, c’est moi moi moi mes quatre années à moi (auprès du Pape François).
La journaliste qui a couvert l’actualité papale de 2015 à 2019 fait le checking point.
Un article qui promet d’être subjectif. No problemo.
Le problemo, c’est qu'en fait de subjectivité, le lecteur est trop gâté pourri ! Trop c'est trop !
On va dégraisser l’article de tout ce qui ne fait que mettre bout à bout ce que l’on sait déjà, les affaires, les dérapages, les voyages… que l’on peut retrouver dans le fil d’une agence de presse ou sur un site d’info lambada.
Eh bien, il reste ce qui va suivre. On nous promet « quelques scènes et anecdotes pour raconter par petites touches blablabla... » avec comme illustrations, les Saints Tweets, promesses d’analyses subjectives de fond.
Voici toutes les scènes et anecdotes personnelles.
- 28 avril 2017 : Le Pape s’envole pour l’Egypte.
La petite touche = la photo du micro Radio France sur la carte. (source Twitter)
- 16 avril 2016 : Le Pape à Lesbos.
La journaliste doit se sacrifier, « les vacances scolaires à la trappe ».
Renvoi à un reportage de pas France Culture, mais de France Inter.
La touche perso = Lorsque des réfugiés montent dans l’avion, « Ahuris, nous nous dévisageons : Il n’a pas fait ça ! »
C’était un coup entièrement monté par le Vaticano, mais qu’il est doux de marcher là où l’on nous dit de marcher…
Vite, seconde touche perso, « j’ai tout juste le temps d’enregistrer un papier à l’arrière de l’avion décrivant cette situation invraisemblable », comme les 60 et quelques journalistes accrédités certainement et de une, et de deuze, avant même de vérifier si dans cet avion on nous mènerait pas en bateau, cf juste au dessus.
- Cracovie 2016 : les Journées Mondiales de la Jeunesse.
La p’tite touche perso = « Chercher du réseau wifi, brancher le micro, réécrire le reportage en toute hâte, courir au check-in... »
- La souffrance de la journaliste = « ...il enchaîne célébrations, visites officielles (…) faisant fi des décalages horaires et des kilomètres à avaler (…) nous prendrons dix vols en une semaine de voyage officiel au Chili et au Pérou (...) »
- Le pape est une machine à laver, ou l’anecdote poétique de « l’amie vaticaniste de longue date » = «Tu vois la machine à laver en fin de cycle ? Elle tourne à toute vitesse à toute vitesse, elle donne toute son énergie, et puis seulement après elle s’arrête. »
- 17 janvier 2018 : Chili
La grande aventure = « La bombe explose au Chili. Je m’exfiltre du cortège papal à Santiago, je passe du temps avec les victimes de prêtres pédophiles (…). Ils sont en train de s’organiser en réseau (…) pour faire porter la voix au Vatican (...) »
Et c’est tout. Aucun renvoi à un reportage, rien.
- Février 2019, Sommet extraordinaire organisé par le Pape « sur la question » (=pédophilie)
Anecdote perso. La journaliste étant journaliste, que fait-elle donc ?
« Je recueille à cette occasion les témoignages de religieux et de laïcs d’Afrique en particulier »
Aucun renvoi à un reportage, rien.
- 31 mai 2019, la scène des adieux.
« De mon côté, avant de repartir en France, je fais mes adieux au pape François(…) nous échangeons quelques mots, il se montre très avenant et souriant. J’en profite pour lui demander s’il a l’intention de venir en France. « Speriamo », me répond le pape. « Espérons ». Une réponse polie, sans engagement. »
Cette rencontre au sommet, cet échange de politesse du plus haut intérêt, a été immortalisé sur Twitter.
Grand final : « Je le suivrai, mais de plus loin. »
Comme photo twitt-twitt, on pouvait préférer
celle où la journaliste pose à côté du Grrrrrrrrand Chanteur Memo Remigi.
Eh Memo, c’est quand que tu viens en France ?
De notre côté, speriamo molto molto. LOL !