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Accueil / France Musique

Les émissions estivales de France Musique    Page 8 sur 11

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Philaunet 


Admin

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Franco Corelli, Tosca, Teatro Regio di Parma, January 21, 1967 - Mer 23 Juin 2021, 09:24

Dans le dernier numéro de la série patrimoniale "L'Opéra de Paris, toute une histoire !" de l'été 2019, Jérémie Rousseau résume le répertoire des vingt dernières années à travers trois spectateurs fictifs aux goûts esthétiques très différents. Pour cela il fait de nouveau un récit à la première personne pour chacun des personnages et l'on y croit encore une fois (voir précédent post avec Delphine). Il propose même, pour conclure, un 4e récit fictif en inventant le discours du futur directeur de l'opéra en 2022 qui réfléchit à voix haute à ses priorités.

Retour vers le futur (16/16) le 25 août 2019.

De la 26e à la 30e minute :

Giacomo Puccini
Tosca : E lucevan le Stelle (Acte III)
Marcelo Alvarez, tenor
Orchestre de l’Opéra de Paris
Direction, Daniel Oren
Enregistré le 16 octobre 2014 à l'Opéra de Paris.

Mais attention, une version de cet air est disponible dans une interprétation qui met littéralement l'auditeur à genoux et le public en délire : Franco Corelli in Parma - Tosca - "E lucevan le stelle" (English subtitles)


Dans ce dernier épisode consacré à l'histoire de l'Opéra de Paris, tentons de comprendre ce que cette institution représente aujourd'hui pour de nombreux spectateurs ainsi que les défis et les enjeux auxquels elle doit faire face, 350 ans après sa naissance.

Entre 1669 et 2019, ce sont 350 ans d’aventures humaines et artistiques qui résument le génie français ! De la création de la tragédie en musique par Lully puis le triomphe de Rameau jusqu’à la construction de l’Opéra Bastille, l’institution a de belles histoires à raconter.

L’avènement de Gluck, l’apogée du ballet blanc, les heures glorieuses de la Salle Le Peletier et du grand opéra à la française, les échecs de Berlioz et de Wagner, les crises de nerfs de Verdi, l’inauguration du Palais Garnier, la frénésie des ballets russes, les mandats de Jacques Rouché et de Rolf Liebermann, sont autant de grands moments dans la vie de l’Opéra.

Or, l’Opéra de Paris fait face à de nouveaux chantiers aujourd’hui : la construction de la salle modulable, la recherche de nouveaux publics, le renouvellement du répertoire, en somme comment continuer à faire vivre l’opéra aujourd’hui ?

Avec 34 spectacles, près de 500 représentations et plus de 800 000 spectateurs par an, la musique résonnera encore longtemps dans l’enceinte de l’Opéra de Paris.

Curly 

Curly

72
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Beethoven et l'au-delà - Jeu 08 Juil 2021, 12:04

Les hasards et les coïncidences ont fait que mes oreilles sont tombées sur un podcast de France Musique de l’été 2020, dont il a été ici-même dit beaucoup de bien.
« J'écris pour l'avenir, Beethoven par Michaël Lévinas », 1er volet.
L’émission s’ouvre, et s’est fermée en ce qui me concerne, sur les sonates op. 2 n°1 et n°3.
C’est exactement le type d’analyses musicales, de considérations techniques, qui font que le public peu habitué à l’écoute de Beethoven va fuir vers d’autres horizons, et c’est vraiment dommage. Les propos de Michaël Lévinas, en se voulant accessibles, sont en réalité abscons : les mots techniques balancés sont de la poudre aux oreilles.

Triste aussi, l’obligation qu’ont les producteurs de France Musique de ne pas parler plus de trois minutes sans avoir à balancer un disque. Le but est de concurrencer Radio Classique, et de faire taire définitivement les mauvaises langues qui pendant des décennies avaient décrété que sur France Musique les producteurs parlaient trop.
Michaël Lévinas est présenté comme un pédagogue. Il a la délicate tâche de concentrer ses démonstrations sur une durée fort réduite.

Passons l’introduction, où l’on apprend que Beethoven a bouleversé le langage musical du XVIIIème siècle pour l’amener au XIXème. La comparaison avec Napoléon sur le pont de l’Arcole, « réveillant les vieux généraux du XVIIIème siècle » permet de mieux visualiser l’idée. On peut voir l’histoire de la musique (et de l’art en général) comme un champ de bataille avec un affrontement ancien/moderne continuel. On peut aussi dépasser ce dualisme un peu simplificateur et ranger les armes.
Écoute du premier mouvement de la première sonate, l’op. 2 n°1.
Vous avez des oreilles ? Donc vous allez entendre que le thème est parfaitement audible, et répété de nombreuses fois dans la pièce.
Pourquoi le choix de cette pièce ? C’est la rude question à laquelle le compositeur/interprète va répondre. C’est pour lui « comme une provocation ». Provocation, imagine-t-on tout de suite, envers son maître Haydn à qui cette sonate est dédiée. Mais pour aller plus loin, Michaël Lévinas va nous jouer le thème. Vous savez, celui que l’on vient d’entendre. Inutile ? Oui, mais ça fait classe et hyper-technique. Poudre aux oreilles.
Dans un souffle, nous constatons que « le point d’orgue » mène dans une impasse et qu’en sortant miraculeusement de cette impasse, Beethoven fait avancer l’histoire de la musique, en apportant quelque chose de neuf. Normal, c’est Napoléon Beethoven, qui rompt « le processus de la sonate du modèle vers un au-delà du système ».
Et comme on reste dans la douceur, Lévinas voit dans ce point d’orgue « une sorte de gifle » de l’élève au maître Haydn. Napoléon envoie les vieux schnoks à dames.
Mais que dire d’autre de ce point d’orgue ? « Silence presque lacanien », rien de moins, rien de plus.
Silence avant le passage en mineur. Classique certes, mais extraordinairement extraordinaire. Et le plus extraordinaire, c’est que la suite du mouvement découle de ce qui a précédé, soit ce point d’orgue, pour nous amener à une… (tenez-vous bien ça dépote) reprise du thème.
Avec ce fameux point d’orgue, « le leurre est rompu ». CQFD.
Renouveler la forme, c’est sortir du moule existant, c’est créer de l’inattendu. Mais je m’égare en écrivant les choses trop simplement.

Autre exemple (après je m’arrête, ça suffit), la sonate op.2 n°3. Cette fois-ci « l’impasse beethovénienne est dans la réexposition » (du thème doit-on préciser) où il s’arrête avant la fin.
Question intelligente de Lévinas : « Qu’aurait-fait un être normal ? »
Réponse intelligente de Lévinas : « Je ne sais pas. »
Nous non plus, à la différence près que nous ne nous sommes pas posés la question que nous n’analyserons pas tellement elle est intelligente.
Alors, il y a des réminiscences de Mozart (sonate n°3, nous sommes dans les œuvres de jeunesse de Napoléon), un jeu d’octaves (joué dans la foulée) qui va aller « au-delà de la reprise ». Ceci, Michaël Lévinas nous confie dans un premier temps que nous avons là « un des secrets névralgiques » de cette sonate, et dans un second temps qu’il « ne s’attardera pas sur tout le développement formel » (une bagatelle !), mais que cet « au-delà » va apparaître à nouveau à la mesure 218 avec la cadence.
Nous sommes invités à entendre la sonate op.2 n°3 dans la version de Wilhelm Kempff.
Escroquerie (pédagogique ?) : jamais Michaël Lévinas ne nous indique que nous n’écoutons que le premier mouvement. Il nous a fait le même coup pour la première sonate. Il annonce et désannonce une sonate entière.

Terminons par un silence lacanien, là où nous aurions peut-être dû avoir une petite explication sur les variations beethovéniennes. Rappelons que Beethoven est le compositeur de la 5ème symphonie de Beethoven (eh oui, c'est lui !), dont le premier mouvement propose des développements très riches à partir d’un thème quasiment nul (pensez, des poms, des poms, des poms et des poms !)

munstead 


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Re: Les émissions estivales de France Musique - Sam 23 Juil 2022, 13:40

En ce moment, l'après-midi, une série composée à partir du journal de la Callas.
Assez intéressant.
Une citation remarquable: "Je suis tellement supérieure que je n'ai personne à qui me comparer, c'est difficile…" ou quelque chose comme ça.
Réalisation… nettement moins brillante.

Les textes sont lus par Carole Bouquet, qui s'en sort très bien.

L'illustration musicale et sonore est en revanche naïve et brouillonne.
Au lieu de nous donner de vrais extraits, on a droit à des dix secondes par-ci, huit secondes par-là, généralement abimées, masquées par des applaudissements (la Callas était très célèbre, vous savez) et encore des applaudissements ou la voix de Carole Bouquet.
Callas parle de son cher petit chien… on entend les aboiements de la sale bête pendant 15''.
Quand elle cite Onassis, on a droit à la musique de Zorba le Grec (si, si !). Quand elle dit aller en Grèce, rezorba. Elle rentre de Grèce ? Zorba one more time.
Détail : la merveilleuse Callas, surtout en fin de carrière, connaissait quelques problèmes de justesse. Les enregistrements choisis ne nous les épargnent pas, ce qui n'est pas très élégant et encore moins nécessaire. Mais peut-être l'illustratrice sonore n'a-t-elle pas l'oreille absolue ?

Philaunet 

Philaunet
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74
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« Concert Express - Semaine Mozart ! » - Dim 31 Juil 2022, 09:02

François-Xavier Szymczak a présenté  du 25 au 29 juillet  une belle semaine dans la série  « Concert Express - Semaine Mozart ! ». D'une durée d'environ 45 minutes chacun, ces concerts combinent une œuvre de Mozart et celle d'un autre compositeur, comme dans 1/5 : Semaine Mozart ! : Concerto n°25 du lundi 25 juillet 2022 où le concerto vient, contrairement à ce qu'indique le descriptif, après la symphonie de jeunesse de Felix Mendelssohn (composée à 14 ans). La rigueur des présentations laisse d'ailleurs à désirer : par exemple dans le 5e volet Semaine Mozart ! : Concerto pour piano n°20 en ré mineur le nom de l'interprète, Saleem Abboud Ashkar, est  absent.

Autres œuvres diffusées durant la semaine : la Symphonie n°41 ; le Quintette n°4 en sol mineur ;  le Concerto pour clarinette.

Philaunet 

Philaunet
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''Concert express'' : W A Mozart, Quatuor n°2 ; Éric Tanguy, Trio avec piano - Lun 01 Aoû 2022, 12:33

Dans la série Concert express du 11 au 15 juillet, le premier numéro du lundi 11 juillet 2022 présenté (moyennement) par Jean-Baptiste Urbain : Grands quatuors : Mozart par Raphaëlle Moreau, David Kadouch, Adrien La Marca et Edgar Moreau
Au programme de ce concert express, le Quatuor n°2 en mi bémol majeur de Wolfgang Amadeus Mozart, le Trio avec piano d'Eric Tanguy (...) interprétés par Raphaëlle Moreau, David Kadouch, Adrien La Marca et Edgar Moreau.

Concert donné le 16 août 2014 en l'église St Léon-sur-Vézère dans le cadre du Festival Périgord Noir.
Complément de programme :

Les émissions estivales de France Musique - Page 8 Screen59


Philaunet 

Philaunet
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76
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Les concerts d'archive, trois petits tours et puis s'en vont - Ven 05 Aoû 2022, 09:41

Le 5 août, on ne peut déjà plus écouter les Concerts Express des 4 au 6 juillet sur le site de France Musique ? Pas du grand service aux auditeurs.

Les émissions estivales de France Musique - Page 8 Screen72

Philaunet 

Philaunet
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Ernest Chausson (1855 - 1899) Concert pour piano, violon, et quatuor à cordes - Ven 05 Aoû 2022, 17:29

Dans la série du Concert express, Le Quatuor Hermès interprète Ernest Chausson du mardi 12 juillet 2022 mérite une mention "Très bien".
La musique française est à l'honneur de ce Concert Express avec le Quatuor Hermès accompagné de Pavel Kolesnikov au Piano et Elina Buksha au violon. Concert donné le 15 mars 2019 à 20h à l'Auditorium du Louvre à Paris.
J-B Urbain indique cependant que le concert a été enregistré le 2 août 2019 par France Musique. Un détail.

Philaunet 

Philaunet
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Ce qui est avoué et ce qui ne l'est pas - Mar 09 Aoû 2022, 12:49

Dans Les nouveaux baroques, "[a]près s'être consacré aux ensembles pionniers qui ont structuré le mouvement baroque en France, Benjamin François se concentre, pour une seconde saison, sur les plus jeunes ensembles déjà confirmés au travers de quelques concerts".

Ces ensembles ont la cote : présents toute l'année sur France Musique, matin, après-midi et soir, pour des parcours biographiques ou discographiques, des promotions, des concerts, les voici dans des concerts d'été, comme c’est original !

On ignore si cette programmation est due 1/ au manque d'imagination 2/au manque d'argent pour faire des documentaires 3/ aux relations avec les commerciaux des maisons de disques et de concerts 4/ aux relations privées entre producteurs et musiciens, quoi qu'il en soit, c'est de la radio culturelle pauvre. On est très loin, par exemple, de la saison estivale 2020 où l'on put entendre ce remarquable documentaire Benjamin François et son équipe font un sans-faute dans ''Le Pays des orgues'.

On ne peut que remarquer que France Musique, suivant un certain air du temps, concentre ses émissions sur des personnalités les interrogeant non seulement sur la musique mais sur le sacro-saint sujet de leur vie privée (famille, déménagement, rencontres, conservatoires, etc.). Rien dans ces expositions narcissiques qui ne fasse vibrer l'auditeur et qui ne vienne l'enrichir, lui.

Philaunet 

Philaunet
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Grands quatuors : Felix Mendelssohn (1809 - 1847) & François Meïmoun (né en 1979) - Mar 09 Aoû 2022, 13:03

Un Concert express qui mérite l'attention Le second Quatuor de Mendelssohn par le Quatuor Ardeo [13/07/2022], non parce qu'il est présenté par un Jean-Baptiste Urbain qui improvise avec maladresse toutes ses interventions (se réduisant à rien), mais pour l'interprétation du Quatuor Ardeo.
Concert donné le 24 novembre 2014 à 20h30 au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris.
Un complément qui vaut le détour (JBU le désannonce comme le "30e quatuor" du compositeur...)
François Meïmoun (né en 1979)
Quatuor à cordes n°3

Curly 

Curly

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Les concerts de l'été - Roger Muraro - Jeu 11 Aoû 2022, 11:36

France Musique a retransmis pendant une semaine, du 1er au 7 août, quelques concerts du festival de La Roque d’Anthéron. En fait, toutes les soirées y étaient consacrées. Seulement il y a un hic : d’abord le fait de ne rester qu’une semaine sur ce festival qui dure un mois et qui propose de nombreux concerts, parfois avec des noms comme Abdel Rahman El Bacha (un habitué), Abdullah Ibrahim, Pletnev, Hantaï, Sokolov, Queffelec, Désert, Boffard, Heisser. Pas de bol, c’est pas sur la bonne semaine.
L’avantage avec les Proms et la BBC Radio 3, c’est que tout est retransmis, le bon comme le moins bon.
Ceci dit, à propos des Proms, France Musique en retransmet le 11, en différé, deux concerts : en 2022 (oui déjà), il semblerait que nous soyons à peu près tous équipés d’un machin qui se nomme internet, que nous ayons à peu près tous accès au site de la BBC Radio 3, et que l’accès à ses podcasts nous amène directement aux concerts des Proms. Mais bon, pourquoi pas après tout… ll y a trop peu de concerts à retransmettre en France.
France Musique possède actuellement une seule tranche horaire où elle retransmet des concerts (des nouveaux, pas des rediffusions), alors que la BBC Radio 3 en possède au moins 4 (la nuit, à midi, l’après-midi et en soirée), sans compter la place laissée à la mal nommée « musique du monde » (Music Planet, avec là aussi à boire et à manger), qui sur France Musique est bien mal lotie.

Revenons à La Roque. Mettons-nous à la place d’un auditeur, et non d’un producteur avide de promouvoir les derniers disques du musicien invité. Regardons le programme de cette fameuse semaine à La Roque retransmise par France Musique.
Écoutons la désannonce du concert du mardi 2 août (nous passerons sous silence le concert, pas envie d’en rajouter…), et là, que nous dit le sémillant producteur, J-B Urbain ? Il nous annonce que le lendemain France Musique « fait relâche » à La Roque et que par conséquent rendez-vous après-demain, logique. Mais mais mais… l’auditeur se demande en dedans de lui : « Mais est-ce que La Roque fait relâche aussi ? », et va illico consulter le programme du festival. Or, surprise, étonnement, stupéfaction, il y a bien un concert le 3 août. Et pas des moindres. Mais le sémillant producteur a bêtement omis (une maladresse sans doute) de nous le signaler. De nous signaler que le concert du 3, y’en aura pas sur France Musique car il y a « relâche ».
Ou alors des problèmes de droits. Car sans doute pour le retransmettre il fallait mettre quelques sous dans la machine.
Parce que l’auditeur vaguement mélomane, le seul concert qu’il aurait voulu écouter, c’était celui du 3, celui d’Arcadi Volodos.
Imaginez que l’on vous retransmette une semaine d’un festival, qu’on vous diffuse des concerts avec plein d’orchestres, et qu’on saute juste celui du Philharmonique de Berlin ? Eh bien là c’est pareil.

Sur ce, rien à voir avec les concerts, mais toujours sur France Musique, je me permets – pour terminer sur du positif – de signaler le retour de Roger Muraro dans « Muraro au piano ». L’intérêt de la série se trouve dans l’aspect totalement subjectif (les titres sont lourds, « Mon Mozart, Mes Schumann »…) de cette histoire de la musique, puisque le pianiste parle de sa propre approche des compositeurs qu’il a joués.

munstead 


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Eté classique - Ven 12 Aoû 2022, 07:47

J'ai découvert hier Julian Hanck, producteur de l'émission d'après-midi Été classique. Tout est beau , super beau, fantastique, inouï, le meilleur, le plus extraordinaire, jamais entendu jusque là, dans l'univers hanckien.
Pas le moindre recul, tout est chef-d'œuvre que l'on est sommé d'admirer, d'applaudir derechef.
Il a découvert que les baroqueux avaient apporté une nouvelle pratique de la musique... baroque et post baroque, que Beethoven était violent (répété ad nauseam) parce que le pauvre n'avait pas une vie facile, faut comprendre.
Comme Hanck n'a que 28 ans, ses souvenirs sont limités, mais il les étale généreusement. Il avait adoré un quatuor qu'il est allé immédiatement interroger. Ils lui ont expliqué que l'on ne pouvait plus jouer Beethoven de la manière policée, apaisée que pratiquaient les grands orchestres et chambristes. Là, on ne sait plus de quelle année parle le producteur, car on entend ce discours depuis plus de 40 ans maintenant.
Extraits fort ennuyeux d'un concerto de Beethoven censé appuyer la démonstration de la violence beethovénienne qu'aurait illustré Gardiner en … 1990. On savait. Pour le mélomane ce n'est pas une découverte.
Hanck nous dresse le panégyrique d'un CD juste sorti de David Kadouch (encore une découverte de Hanck, Kadouch qui "interprète trois nocturnes de Chopin, comme on ne les a jamais entendus auparavant"). A la place d'un nocturne , nous avons cependant droit à une petite chose romantique de salon, charmante, et sur la dernière note de l'œuvre, pas après, mais sur cette note, bim, boum, le producteur nous balance Parra, une chanteuse chilienne qu'il semble "adorer".  Contraste saisissant de bêtise musicale. Nous avons droit à un autre morceau de Parra, "que le monde entier a chanté "(ah bon?) et qui montre bien qu'à partir d'un certain âge les chanteuses qui n'ont plus de voix devraient s'arrêter.
Un quatuor classique est nommé sans autre détail, mais pour Parra nous avons droit aux noms de tous les nombreux membres de sa formation… Merci, merci.
Bref, entre superlatifs, enthousiasme adolescent, diction à la mode, précipitation, ce producteur est bien dans l'esprit de France Musique pour les nuls.

Lire la fiche wiki de Hanck. Remplie à ras bord. On se demande quand il a le temps de préparer son émission sur FM. Réponse: il ne l'a pas et ça s'entend.



Dernière édition par munstead le Dim 28 Aoû 2022, 07:07, édité 1 fois

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Re: Les émissions estivales de France Musique -

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