C'est plutôt une bonne surprise cette matinale avec Jean Lebrun en invité pour parler un peu de Chanel et pas beaucoup plus de son livre sur Chanel. Ca n'est pas un livre d'historien, dira-t-il pour répondre à Voinchet. mais il place quand même çà et là quelques considérations qui tout à la fois confirment et infirment cet avis. Ce livre il en a déjà parlé au micro de Marie Richeux, dans
un numéro de Pas la peine de crier qui avait été signalé dans le forum. On n'est pas mécontent de finir l'année en évitant les non-événements de l'actu, même s'ils sont omniprésents dans les journaux et les revues de presse. Pour cette raison je conseille d'attaquer directement à 8h40.
(par pitié pour l'auditeur j'allège des premières secondes, lourdissimes comme il est d'usage) : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/07/s27/NET_FC_76ded29a-ab3e-453f-b1f3-51e49c5b89ea_1.mp3" debut="00:28" fin="17:41"]
Et bien que la chronique ait sa pertinence, on peut passer directement à l'écoute de la suite à 8h20 : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/07/s27/NET_FC_c580b41a-e40a-4ad4-88fd-5b52d246bcf0.mp3" debut="00:00" fin="24:28"]
Plutôt réservé dans la première partie, aussi parce qu'il laisse la parole aux autres invités de Marc Voinchet, Lebrun sera tout de même plus ou moins forcé au micro par cette question d'ouverture que lui a envoyé Brice Couturier. Question judicieuse comme souvent avec vous, lui dit Lebrun est-ce par politesse ou bien parce qu'il écoute parfois la matinale avec discernement et qu'il sait bien ce qu'elle doit aux uns et aux autres, entre son ancien élève Marc Voinchet et ce chroniqueur qui est certainement plus proche de lui. D'ailleurs ça doit lui faire tout drôle à Jean Lebrun de se faire corner son nom aux oreilles chaque fois qu'il prend la parole ; il doit se demander d'où sort ce drôle de tic. Voinchet lui il ne se demande pas, car ça fait longtemps qu'il ne se pose plus la moindre question. Quand on fait la matinale en 2014 on n'a pas le temps de se réécouter, ni de descendre de vélo pour se regarder pédaler. C'est dommage.
C'est dommage mais c'est pas bien grave car l'ambiance est bonne dans le studio, où l'on évoque tout à la fois une grande figure et une grande époque. Coco Chanel, la haute couture, la mode. Ils sont tout de même assez nombreux autour des micros, avec en plus Didier Grumbach, Stéphane Wargnier, et quelques témoins joints au téléphone ou intercalés par bobineaux à la façon Lebrun. Ces 45 minutes de radio semblent finalement bien courtes, et ne serait-ce l'ambiance de direct, on frôle parfois celle d'un "Profils perdus", cette belle série documentaire des années 90, exemple même de ce que France Culture ne veut plus faire. Et pour flatter encore un peu plus la fibre nostalgique, vers 8h15 juste après la chronique foot de Dominique Rousset, on entend
l'indicatif musical de feu Culture Matin. Intelligemment, Voinchet n'a pas choisi le générique Velverde (par l'accordéon de Marc Perrone) qu'il connaissait par coeur à la note et au silence près, parce qu'il servait de cadre sonore aux années les plus glorieuses. Non, il nous donne l'indicatif précédent, celui qui était encore en vigueur dans les temps où Bernard Costa ébauchait le livre que Jean Lebrun aura achevé 25 ans après.