Forumactif

Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

france culturelongpont demainGoogle

Le forum des auditeurs critiques de France Culture

 

Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Aller à la page : Précédent  1 ... 43 ... 83, 84, 85 ... 92 ... 100  Suivant

Accueil / France Culture

Les Matins de France Culture    Page 84 sur 100

Bas de page ↓   

munstead 


831
Répondre en citant  
Re: Les Matins de France Culture - Mar 14 Mai 2019, 07:11

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t19p820-les-matins-de-france-culture#33006) a écrit:
munstead(https://regardfc.1fr1.net/t94p880-les-journaux-et-la-redaction-de-fc#32996) a écrit:Le journal de ce matin est entièrement consacré à Romain Gary. Il est mort en 1980, mais Gallimard vient de publier son œuvre dans la Pléïade. Pour FC et Erner, c'est un évènement inouï qui vaut de monopoliser l'antenne. Le Service de presse de Gallimard a bien travaillé: 1 heure d'antenne gratuite, du jamais vu
Vous vouliez parler des matins de FC ? Et d'après vous qui, parmi les producteurs, en remerciement de cette publicité constamment faite à l'antenne, va être publié chez cet éditeur ? Un grand écrivain qui mérite la Pléiade de son vivant, vous allez voir...

En même temps, faut-il s'indigner qu'une matinale de la radio dite culturelle soit consacrée à un écrivain classique (même parce qu'on le fait entrer dans les cases maison, "le romancier a cultivé tout au long de sa vie un goût pour les personnages de révoltés et de marginaux") ?

Erner est passionné par son sujet et surtout par le fait que RG a remporté deux fois le Goncourt sous des noms différents, ce qui avait beaucoup ému Saint-Germain-des-Prés, il y a 44 ans. Erner n'en est pas encore revenu et cite cette anecdote…  j'ai renoncé à compter le nombre de fois.
"L'anecdotisme" est un des ressorts du bavardage ernérien. Reste qu'il y a chaque jour de nouveaux auditeurs et que ce qui paraît du rabâchage pour les connaisseurs est une nouveauté pour d'autres.  
Deux invités: une professeure émérite qui a bien mérité sa retraite et un "jeune écrivain" (répété). Or ce jeune là a entendu RG quand il avait 16 ans. Gary étant mort en 1980, le "jeune" a au moins 55 ans… Jeunesse, jeunesse…
L'écrivain François-Henri Désérable a une page Wiki. Il est né en 1987, ce qui lui donne 32 ans.
Bien , mais alors comment a-t-il pu entendre Gary mort en 1980? Juste un registrent? On avait l'impression qu'il l'avait entendu dans une conférence donnée dans son lycée…

munstead 


832
Répondre en citant  
Oyez - Mar 14 Mai 2019, 07:23

Oyez, oyez. Divorce à l'italienne de Germi (1961), cette délicieuse comédie est désormais "Un film France-Culture". On aimerait en savoir davantage sur ces messages d'appropriation des films. C'est sans doute tout simplement un détournement de l'interdiction de la publicité commerciale sur FC. On échange le label FC contre un chèque et le film devient une quasi production-maison. Quelqu'un -aurait-il des informations? Sans parler du ridicule de s'approprier ainsi une œuvre ancienne qui appartient au patrimoine cinématographique mondial. Bientôt "Notre-Dame de Paris, un monument France-Culture"?
Erner , juste avant 7 heures commet un de ses petits billets bien-pensants, cette fois sur le choléra déclenché par des troupes népalaises après le séisme de 2010 en Haïti. L'histoire est malheureusement connue, tristement archiconnue. Erner s'enflamme contre la multifactorisation mise en avant par l'ONU pour "excuser" cette horrible accident, qu'il présente comme une forme contemporaine du mensonge.
Or, une ONG sérieuse comme Solidarité internationale" qui intervient sur place reconnait très honnêtement qu'une multiplicité de facteurs explique cette épidémie et regrette simplement que les atermoiements. de 'lONU dans la reconnaissance non pas des faits mais de sa responsabilité entière a ralenti la mise en place de dispositifs de prévention, qui font que l'épidémie est devenue en partie endémique. Pas vraiment la même chose.
Et l'explication multi factorielle, rationnelle, n'est pas un mensonge, même si elle est moins simple à percevoir pour certains médias et procureurs microphoniques.

Philaunet 

Philaunet
Admin

833
Répondre en citant  
Oyez bien - Mar 14 Mai 2019, 09:19

munstead(https://regardfc.1fr1.net/t19p830-les-matins-de-france-culture#33028) a écrit: (...) Bien , mais alors comment a-t-il pu entendre Gary mort en 1980? Juste un registrent? On avait l'impression qu'il l'avait entendu dans une conférence donnée dans son lycée…
Romain Gary, la vie d’après le 10/05/2019 [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13983-10.05.2019-ITEMA_22058279-3.mp3" debut="17:52" fin="18:40"]

munstead 


834
Répondre en citant  
Re: Les Matins de France Culture - Mar 14 Mai 2019, 09:40

Philaunet(https://regardfc.1fr1.net/t19p830-les-matins-de-france-culture#33030) a écrit:
munstead(https://regardfc.1fr1.net/t19p830-les-matins-de-france-culture#33028) a écrit: (...) Bien , mais alors comment a-t-il pu entendre Gary mort en 1980? Juste un registrent? On avait l'impression qu'il l'avait entendu dans une conférence donnée dans son lycée…
Romain Gary, la vie d’après le 10/05/2019 [son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13983-10.05.2019-ITEMA_22058279-3.mp3" debut="17:52" fin="18:40"]

D'accord, d'accord, j'avoue avoir écouté un peu vite, mais l'utilisation du verbe "rencontrer" par Erner et le jeune auteur semble, dans ce cas, friser l'erreur ou la facilité de langage. Découvert eut été plus pertinent, surtout si Gary se révèle si important pour le jeune lycéen. J'ai rencontré Socrate. J'ai rencontré Louis XIV…

Philaunet 

Philaunet
Admin

835
Répondre en citant  
Liens de subordination et extinction des voix dissidentes - Mar 14 Mai 2019, 10:07

munstead(https://regardfc.1fr1.net/t19p830-les-matins-de-france-culture#33029) a écrit:Oyez, oyez. Divorce à l'italienne de Germi  (1961), cette délicieuse comédie est désormais "Un film France-Culture". On aimerait en savoir davantage sur ces messages d'appropriation des films. C'est sans doute tout simplement un détournement de l'interdiction de la publicité commerciale sur FC. On échange le label FC contre un chèque et le film devient une quasi production-maison. Quelqu'un -aurait-il des informations? Sans parler du ridicule de s'approprier ainsi une œuvre ancienne qui appartient au patrimoine cinématographique mondial. Bientôt "Notre-Dame de Paris, un monument France-Culture"? (...)
Vous aviez aussi abordé ce point dans Prix du cinéma - le Dim 13 Mai 2018.

L'expression "France Culture" associée à film/événement/spectacle, etc, a été défendue par la station et critiquée en divers lieux de ce forum, voir dans le fil de 70 contributions Partenariats et publicité à France Culture. Oui, c'est se hausser du col à moindre frais. L'échange n'est pas un chèque, mais la visibilité du logo FC sur les affiches, etc. Plus insidieux, les liens créés avec tous les médias et le monde de la culture entraînent une subordination de ceux-ci envers la chaîne, en conséquence de quoi personne ne se risque à en étudier les contenus et la qualité de peur de perdre des partenariats (placement de chroniqueurs issus de la presse -cf. Birnbaum du Monde-, participation comme producteur -cf. la directrice de Télérama à La Dispute-, invitations promotionnelles, remise de prix, etc). Hormis les mises en valeur complaisantes de la station dans la presse (il faut bien s'acquitter des dettes de promotion), c'est le silence.

Curly 

Curly

836
Répondre en citant  
Matinale For Ever - Mer 15 Mai 2019, 13:50

Degré zéro de la radio ? Mettons-nous au diapason.

Le point matinale du jour :

- Quoi ? Qu’ouïs-je ? Qu’entends-je ? Pas de point Godwin ce mamate ?
Remédions immédiatement à ce dysfonctionnement majeur.



Voilà qui est fait.

Il-est-sept-heures-Guillaume-Erner ne peut pas couvrir en deux minutes la totalité du spectre de son génie : pas de point G aujourd’hui, mais un point P. Le paradoxe c’est l’autre source d’inspiration de Il-est-sept-heures-etc... Avec comme point d’appui afin de ne pas tomber au fond du gouffre, car personne ne lui a dit qu’il ne pouvait plus tomber, il y est déjà, LOL MDR, comme point d’appui donc un Ancien Maître Popo qui a dit tout pareil que lui. Vous voulez le paradoxe en question ? Oui ? Vous êtes sûrs ?
Oui parce qu’il s’agit d’un double paradoxe. Il-est-etc... accompli sous nos oreilles flétries un double salto arrière-avant (c’est le paradoxe) :
1- Les français aiment l’armée, ces hommes qui sacrifient gratuitement leur vie pour nous.
2- Rappel de l'avant veille : les hommes capables de sacrifier leur vie pour Il-est-etc, c’étaient les djihadistes.
A ce niveau là, c’est pas chapeau l’artiste. C’est rien du tout, nous restons tout simplement bouche bée.

- Le journal ensuite, avec les mêmes titres que sur les autres radios généralistes, avec la différence que les journalistes en question n’attendent que de prendre un peu de galon pour passer sur l’une d’elles.

- Le thème du jour : le changement climatique. Mais sans Pascal Praud. Bon celle-là elle est facile, mais je rappelle que je me mets au diapason.
Interview d’un journaliste du New York Times. Vous voulez les questions posées par Il-est-Guillaume-sept-Erner-heures, entre deux rappels du titre et de l’auteur toutes les deux minutes ? Vous êtes sûrs ? Vraiment ? Cela va être difficile parce que les questions (lorsque c’en sont) sont interminables.
Rappelons surtout que le journaliste est venu pour la promo de son livre, sans cela, il se serait même pas déplacé (en avion ?).
1- Les climato-sceptiques croyaient vraiment à ce qu’ils ont raconté ou étaient-ils des menteurs ?
2- Quel a été le rrrrrrrôle des pétroliers ?
Les réponses sont dans les questions, que je n’ai pas transcrites en entiers. L’invité n’a plus qu’à confirmer parce que c’est ce qu’il a écrit dans son livre.
Une dernière pour la route, parce qu’il y a les confettis qui attendent. Celle-ci est posée à l’autre invité.
3- L’industrie automobile a menti, qu’est-ce qui se passe , qu’est-ce qu’on fait à ce sujet ?
Elle est belle celle-là, non ?

Le Club des Confettis
Le confetti popolitique par Fabrice à Waterloo : Aujourd’hui nous allons éviter les citations, donc aussi les fautes d’accords, en passant au contenu. Y a des gens à droite qui ont rejoint le gouvernement alors qu’ils sont attendus dans l’opposition par le chef du parti de l’opposition. On a fait le tour. Ne dites pas que vous étiez déjà au courant, c’est inutile, « le degré zéro », vous vous souvenez ?

Le confetti culturel, par celle que dans le milieu on appelle, en hommage à Sinatra, The Voice :
A quoi sert un bon zombie ?, c’est le titre, et on brûle de connaître la réponse, parce que la question est drôle, pleine d’esprit et de finesse, et que nous sommes déjà à fond dans le sujet, nous bavons, nous n’en pouvons plus, c’est plus possible, au secours, vite.
Service-promo pour un film de Cannes, extrait de bande-annonce incluse. On continue d’éviter les citations, le résumé du film, et les platitudes. Donc c’est fini.

Le confetti conclusionel : Si je dis jeux vidéos, vous me dites « Naaaaan, c’est une blague, il nous a joué ce confetti-là pas plus tard qu’il y a pas longtemps ! »
Et je vous répondrai : « Que nenni que nenni, le filon, contrairement à l’auditeur, n’était pas complètement épuisé. »
Le M’sieur Concluze il nous dit que tout le monde a déjà réussi une course parfaite à Mario Kart.
Quelqu’un peut dire au monsieur qu’il existe des gens, des vrais, qui n’en ont strictement rien à … (à compléter soi-même, je fais maintenant dans l’interactivité) de Mario Kart et de la licence Uncharted ?
Le m’sieur raconte donc ses expériences personnelles en la matière, qui sont d’une part comme d’habitude passionnantes, et d’autre part passionnantes.
Il a retrouvé dans sa bibliothèque, la vraie, pas celle avec les livres, un jeu qu’il avait pas fini.
Moment insoutenable, c’est l’acmé de la mamate. La tension est à son comble.
Vous voulez savoir ce que c’est que ce merveilleux Uncharted ? Oui ? Si à ce niveau (le zéro) vous n’en pouvez plus, c’est normal, c’est normand. Celle-là aussi, elle est facile, mais au diapason, vous n’aviez pas compris encore ?
Avec Uncharted, vous sautez partout, vous faites le casse-cou, mais vous mourez jamais. Au contraire, vous dézinguez à tout va, tac tac tac par ci, tac tac tac par là, et youpi c’est la fête à Neuneu. Conduire une navette spatiale, c’est comme se la pêter sur l’autoroute A6. Le pied. La vie est un jeu vidéo, tac tac poum poum. (Degré zéro je rappelle.)
Tellement d’ailleurs que le M’sieur il sait plus où il en est, si c’est réalité ou fiction, s’il est encore libre de ses gestes ou s’il est devenu une créature pavlovienne. Vertigineux. Mais lui aussi, c’est comme Il-est-Erner-heures-Guillaume-sept, le vertige, il faudrait lui dire que c’est pas la peine, il y est déjà.

                                                                                                                   FIN

Yann Sancatorze 

Yann Sancatorze

837
Répondre en citant  
Re: Les Matins de France Culture - Jeu 16 Mai 2019, 21:08

Curly a écrit:Tellement d’ailleurs que le M’sieur il sait plus où il en est, si c’est réalité ou fiction, s’il est encore libre de ses gestes ou s’il est devenu une créature pavlovienne. Vertigineux.

Peut-être est-il devenu une créature pavlovienne qui se croit libre de ses gestes ? Aujourd'hui, il s'est intéressé à la reconstruction de Notre Dame. C'est une restauration et pas une reconstruction, mais bon, les termes techniques d'un grand secteur du monde culturel, à quoi ça sert, c'est un peu comme la Mésopotamie à 14h, on s'en fout complètement. C'est pas comme si on devait écrire une chronique pour France Culture. Aurélien est un pavlovien qui se croit libre car il nous propose (comme nous le raconte brillamment Curly) quotidiennement son numéro de chiot savant à l'antenne. Chaque phrase semble s'adresser à son milieu : je suis l'un des vôtres, je saurai vous impressionner, penser comme vous, mes raisonnements sont les vôtres et je me plierai en quatre pour composer des nuages de mots qui sauront vous satisfaire. Rapport qualité prix garanti. Un petit exemple parlant dans la chronique de ce matin :

"On ne s’épargnera pas les dégâts irréversibles d’une nouvelle polémique architecturale : l’ancien ou le moderne, le grand geste ou la reconstruction respectueuse, Santiago Calatrava, qui voudrait que nos villes ressemblent à un cimetière de cachalot, ou Didier Rykner, l’animateur du très conservateur site La tribune de l’art, qui voudrait que Paris redevienne ce qu’il était au temps des Misérables."


Pourquoi cette vanne gratuite qui semble sortie de nulle part ? Ceux qui connaissent le site de la Tribune de l'Art savent qu'il est apolitique, Rykner le rappelle très souvent et s'attire les foudres de tous bords politiques. Et on ne peut lire nulle part qu'il souhaite que Paris "redevienne etc." Il passe simplement son temps à rappeler la législation en vigueur dans le domaine des monuments historiques, avec une connaissance sur le sujet
qui est absolument inexistante parmi les équipes de production à France Culture. C'est un domaine fondamental de notre environnement culturel, mais personne à France Culture ne s'y intéresse parce que cela concerne l'héritage, la transmission, la continuité, et tout ça, c'est... oui, vous l'avez deviné, "très conservateur". Recevoir et transmettre, c'est le contraire de glander et déconstruire. Et donc, pourquoi cette vanne gratuite ? Est-ce inventé ? Mensonger ? Mal compris ? Ma théorie, c'est qu'il a dû tomber sur le site, se faire une idée après avoir lu trois lignes, et puis il a orienté son propos pour essayer de plaire, c'est son naturel de chiot savant qui reprend le dessus. Il faut plaire à son employeur, le séduire comme un apprenti-philosophe de cour, l'impressionner. Il faut donc amplifier son paradigme et le décorer avec un blizzard verbal débité à toute vitesse. Telle est la chronique d'Aurélien Bellanger, un des plus grands ratages de la station de ces dernières années. Tant de paresse, de biais idéologique, de mensonge, d'autosatisfaction et d'inintelligibilité pour une petite chronique de quelques minutes, il faut le faire. Qui aurait cru que la station prolongerait aussi longtemps cet exercice de solipsisme racoleur et démago ? On lui souhaite, dans ses vieux jours, un sursaut de lucidité, espérant que la postérité aura oublié ces exercices matinaux qui trahissaient un esprit superficiel, peu curieux, narcissique et complaisant.

Pour terminer, l'émission des Matins de ce jour nous proposait encore un bel exemple de dissonance cognitive : qui peut contrôler Facebook ?
On évoque le terrrrrrible rôle des fake news, ces ignobles entreprises de désinformation qui sapent le travail des journalistes, ces preux chevaliers du XXIe siècle, qui sacrifient tout pour vous apporter l'information la plus juste et la plus véridique qui soit. Et puis hop, journal de 9h : les chiffres du chômage sont à la baisse, le taux le plus faible depuis dix ans. La journaliste ne parle pas de l'INSEE, qui produit ces statistiques, simplement que ce sont les "chiffres d'Edouard Philippe, le premier ministre", obtenus selon "la nouvelle méthode de calcul". Laquelle ? Quoi ? Pourquoi citer le premier ministre et non l'institut qui produit ces statistiques ? On ne le saura pas en détail. On passe à autre chose. L'objectif principal est évident : s'il y a une nouvelle qui pourrait être considérée comme positive, mais qui ne vient pas de la gauche (ou de la gauche de la gauche), alors il faut changer le cadre de présentation de cette info et instiller le doute (on adore ça, le doute). La contestation pourrie à deux sous, c'est une drogue pour les journalistes de France Culture, ils sont incapables de s'en passer. Au moins, quand la matinale parle de fake news, le journal de 9h devrait faire l'effort de proposer des informations de façon neutre et factuelle. Les auditeurs ne sont pas des imbéciles, et à part les militants (une espèce à part, on le voit occasionnellement chez "certain" sur ce forum...), ils savent quand on les trompe ou quand on leur ment. Un des péchés de la rédaction de France Culture, c'est bien de prendre les auditeurs pour des débiles sans esprit critique, déconnectés de l'internet et peu curieux. Ils pensent que leur journalisme (notoirement médiocre) fait référence parce qu'il est contestataire par nature. Il ne fait pas référence parce qu'il est nul et engagé, tout simplement. Il faut systématiquement croiser les informations sur tous les sujets parce qu'il y a de grandes chances que la rédaction de France Culture vous mente, ne vous dise pas tout, ou vous présente les choses de travers. Après un Matin qui s'inquiète de la prolifération des fakes news, c'est assez calamiteux.

Philaunet 

Philaunet
Admin

838
Répondre en citant  
Du prêt-à-jeter chaque matin - Ven 17 Mai 2019, 13:50

Yann Sancatorze(https://regardfc.1fr1.net/t19p830-les-matins-de-france-culture#33045) a écrit:(...) Un petit exemple parlant dans la chronique de ce matin :

"On ne s’épargnera pas les dégâts irréversibles d’une nouvelle polémique architecturale : l’ancien ou le moderne, le grand geste ou la reconstruction respectueuse, Santiago Calatrava, qui voudrait que nos villes ressemblent à un cimetière de cachalot, ou Didier Rykner, l’animateur du très conservateur site La tribune de l’art, qui voudrait que Paris redevienne ce qu’il était au temps des Misérables."


Pourquoi cette vanne gratuite qui semble sortie de nulle part ?
Pour satisfaire les esprits simples, ceux que FC veut pouvoir compter parmi ses millions d'auditeurs pour célébrer ses 36 000 % d'augmentation d'écoute. Il faut opposer, polariser : alors, cimetière de cachalots vs. Misérables, c'est tellement facile.
Ceux qui connaissent le site de la Tribune de l'Art savent qu'il est apolitique, Rykner le rappelle très souvent et s'attire les foudres de tous bords politiques. Et on ne peut lire nulle part qu'il souhaite que Paris "redevienne etc." Il passe simplement son temps à rappeler la législation en vigueur dans le domaine des monuments historiques, avec une connaissance sur le sujet qui est absolument inexistante parmi les équipes de production à France Culture.
Des connaissances précises en matière de patrimoine ou en tout autre domaine, notamment technique et juridique, il ne faut pas y compter à FC. Les assertions vagues pullulent, c'est le règne du charabia (cf Richeux : "la primo romancière se prête à l’exercice d’un texte fragmentaire tenant sa ligne,transforme l’illisible des notes en lisible du livre," ou encore "l'auteure souligne la tendance actuelle à vider, détourner et aplatir les mots, invite à identifier d'où vient la violence, explique qu’écrire ce n’est pas commettre, et nous rappelle l’importance de la parole et des mots qui ouvrent").
C'est un domaine fondamental de notre environnement culturel, mais personne à France Culture ne s'y intéresse parce que cela concerne l'héritage, la transmission, la continuité, et tout ça, c'est... oui, vous l'avez deviné, "très conservateur". Recevoir et transmettre, c'est le contraire de glander et déconstruire.
Il faut comprendre FC : ce qui existe "a vocation" à se métamorphoser, à fusionner... Tout est en transition. S'arrêter sur un sujet et l'admirer, non. Le sujet doit en effet être "déconstruit", ré-interprété, ré-ceci et ré-cela. Bizet est un féminicide et Eschyle a fait une pièce sur les migrants en canots pneumatiques.
Et donc, pourquoi cette vanne gratuite ? Est-ce inventé ? Mensonger ? Mal compris ? Ma théorie, c'est qu'il a dû tomber sur le site, se faire une idée après avoir lu trois lignes, et puis il a orienté son propos pour essayer de plaire, c'est son naturel de chiot savant qui reprend le dessus. Il faut plaire à son employeur, le séduire comme un apprenti-philosophe de cour, l'impressionner.
C'est ce que font les autres employés de la station pour pouvoir prolonger leurs contrats. On a rarement vu un personnel aussi obéissant aux injonctions idéologiques d'une direction. Le construction de quasiment toutes les émissions se base sur le même modèle de l'amplification des oppositions (créées de toutes pièces) pour pouvoir s'inventer le rôle d'arbitre de la situation.  
Il faut donc amplifier son paradigme et le décorer avec un blizzard verbal débité à toute vitesse. Telle est la chronique d'Aurélien Bellanger, un des plus grands ratages de la station de ces dernières années. Tant de paresse, de biais idéologique, de mensonge, d'autosatisfaction et d'inintelligibilité pour une petite chronique de quelques minutes, il faut le faire.  Qui aurait cru que la station prolongerait aussi longtemps cet exercice de solipsisme racoleur et démago ? On lui souhaite, dans ses vieux jours, un sursaut de lucidité, espérant que la postérité aura oublié ces exercices matinaux qui trahissaient un esprit superficiel, peu curieux, narcissique et complaisant
On n'a jamais vu une lecture de texte aussi nulle de mémoire d'auditeur de 30 ans de France Culture. Bonnafé tente d'être aussi mauvais, mais ce n’est pas encore ça.

Quant à l'écriture... Bellanger poursuit sa négociation avec la conjugaison, et particulièrement avec les participes. Un modèle d'écrivain, on vous dit ! Le pire c'est que tout texte tapé dans Word ou dans une autre suite bureautique permet de voir les passages fautifs. Mais "l'écrivain" se concentre uniquement sur le contenu (hum, hum...).

Donc :

  • Paris, c’est un bonheur et c’est un problème, n’a plus changer de forme

  • l’artiste, si précieux, si habile, si doué en apparence, avait surtout échouer

  • quoi que cela m’enchante qu’on puisse encore naître

  • Je ne sais pas ce qu’il en est de tout cela, mais de là que je partirais, pour reconstruire


Philaunet 

Philaunet
Admin

839
Répondre en citant  
Opportunisme - Dim 19 Mai 2019, 12:36

Aller dans le sens du vent, de l'émotion du moment, pour G. Erner, cela va de soi. Un jour il sera ceci, un autre cela. En ce moment, c'est le militarisme qui l'emporte.

L'Humeur du matin « Une vie donnée n’est pas une vie perdue » 15/05/2019
(...) Cette phrase « Une vie donnée n’est pas une vie perdue » est aujourd’hui dans toutes les têtes
Dans la tête de Guillaume Erner. Pourquoi généraliser ? Sur la prétendue popularité de l'armée :
Alors, pourquoi ce regain ? Eh bien en raison d’un paradoxe, finalement assez bien résumé par la phrase d’Emmanuel Macron : l’armée incarne aujourd’hui une forme de gratuité dans une société qui se pense comme malade de l’argent.
La société française "se pense comme malade de l'argent" ? D'où sort-il cela ? Et l'armée incarne une forme de "gratuité" ? Il devrait davantage fréquenter les militaires de base pour comprendre les motivations de l'engagement. Quant aux coûts, n'en parlons pas. Retraite ? "Retraite militaire 2019 En moyenne, un militaire quitte son armée à l'âge de 43 ans. Pour bénéficier de la retraite militaire, les officiers doivent exercer durant 27 ans (2 années de plus, de manière progressive à hauteur de 4 mois par an, suite à la réforme des retraites en 2010) pour une liquidation immédiate. Les non-officiers doivent exercer 17 ans minimum, au lieu de 15 initialement, dans leur armée."
L’armée incarne finalement une forme de résistance vis-à-vis de relations monétaires qui viendraient flétrir l’existence humaine, les militaires constituent désormais une alternative à cette société marchande, en proposant le don de soi, donner sa vie pour autrui.
Erner, en futur rédacteur de la propagande militariste lors d'un conflit ? On croit lire des lignes d'avant 1914.
Donner sa vie comme un antidote au règne de la marchandise
Répéter le n'importe quoi, credo ernérien. Et maintenant un peu d'intellectualisme parce que l'on est sur France Culture et que la chronique étant payée, il faut assurer un minimum :
(...) Simmel explique que l’une des conséquences du christianisme est précisément de considérer que la vie humaine quelle que soit la vie, celle d’une personne importante ou pas, n’a pas de prix et ne peut donc pas être compensée par une somme d’argent.
Les chrétiens ne sont pas les derniers à réclamer des réparations devant les tribunaux ou à accepter des compensations lors de la perte d'un de leurs proches dans un conflit ou lors d'un acte terroriste. Qu'en a-t-il été après le décès du colonel Beltram, grand croyant ?
D’où l’idée que donner sa vie est le don suprême, donner sa vie non pas pour un être cher mais pour la communauté nationale, la vie comme valeur, valeur suprême, à telle enseigne qu’elle ne peut être compensée par de l’argent.
Erner peut maintenant aller faire des extras dans le service de communication du Ministère de la Défense.

Curly 

Curly

840
Répondre en citant  
La Clucluze sans fin - Lun 20 Mai 2019, 15:20

Avant de passer direct à The Concluze, revenons en arrière, envoyons la Chevauchée de la Walkyrie en guise de générique, et on se cramponne :
Guillaume Erner Popo 1ier-il-est-sept-heures découvre aujourd'hui la démocratie.
Il se trouve dans l'obligation d'énumérer toutes les listes qui se présentent aux élections, qu'il compare à la lecture du bottin tchèque. Après, pendant deux heures, il va pouvoir revenir à du déroulage de tapis rouge durant lequel l'auditeur souhaiterait entendre un vaste aperçu d'une lecture poignante du bottin tchèque.
Il écrit avec un certain cynisme qui cache en réalité un manque total de lucidité : " je savais qu’un jour je n’aurais plus d’inspiration". Non, Popo 1ier, non, il faut voir la vérité en face, ce jour est passé depuis belle lurette. D'ailleurs, ce jour de bascule a-t-il réellement existé ? Nul ne le sait, et nul ne s'en préoccupe.

Passons à The Concluze : aujourd'hui, La décroissance, adapté d'un film de Cecil B. DeMille. Générique, retour de la Walkyrie s'il vous plaît merci.
M'sieur Clucluze, il nous aurait pas déjà servi ce titre auparavant ? Apparemment non. Maintenant c'est fait.
Alors j'ai pas tout compris car mon QI est inadapté à l'intelligence suprême du Maître Clucluze, mais il semblerait qu'il se soit amusé à lancer un livre dans l'entrepôt des plantes tropicales à Rungis. Chacun ses passe-temps, ça ne se discute pas.
Premier éblouissement : les poissons morts dans la glace pilée. Puis c'est opération survie, avec en filigrane (épaisseur du filigrane, 10 km) la fin du monde.
Je continue car sans ça on est pas sorti de l'autoroute.
Deuxième éblouissement : le vin suspendu aux bouteilles de verre.
Troisième éblouissement : Paris est le plus grand tableau du Louvre.
Quatrième éblouissement, mais où va-t-il s'arrêter ?, à Paris y a du manger et du boire qui vient du monde entier. Ce qui est quelque part complètement dingue.
Retour à l'éblouissement premier : Rungis est le ventre de Paris. L'expression n'est pas de M'sieur Clucluze, mais elle est bien trouvée, non ?
L'uppercut de la mort : Guy Debord est très conservateur. Les Halles, franchement, on s'en fout. De toute façon, M'sieur Clucluze a un avis bien tranché sur un lieu qu'il n'a pas connu.
Citation première : "Je suis ainsi toujours surpris quand on déplore, après un demi-siècle, le déménagement des Halles comme un assassinat de la ville : on l’a plutôt agrandi."
Explication suprême : non, il n'y a pas de faute d'accord de participe. Le pronom "l'" désigne l'assassinat. Ce qui donne à la phrase le sens suivant : on (qui?) a plutôt agrandi l'assassinat.
Si vous ne comprenez pas, c'est que vous avez besoin d'un agrandissement du QI, comme moi.
Après le monsieur dit qu'il est étonné de voir son voisin faire le chemin inverse de celui d'un ami à lui qui trimbalait une fois par mois des légumes de la porte de Clignancourt à sa maison (où ?). C'est clair non ?
De toute façon, M'sieur Clu, il trouve ça un peu nul sur les bords. Nous, les QI d'huître, on ne sait qu'en penser.
La passion urbaine : le trimbalement des marchandises et des hommes dans la ville (la seule qui existe, c'est-à-dire Paris). Passion de qui ? Pourquoi ?
J'explique : "Oh la totomobile !  Oh la grugrue ! Oh le tutt' tutt' ! Oh la vroum vroum ! Oh le navion ! O la la c'est golo !" Bref, super glandouille roi de la civilisation.
M'sieur Clu a des relents de nostalgie d'avant même le trou des Halles : où qu'ils sont les porteurs d'eaux de jadis autrefois ? Mais ils sont là de retour, vous avez pas vu ? Le livreur de Monop' qui t'amène ton eau minérale au cinquième, c'est lui, dans l'éblouissement, le cinquième, de sa splendeur ! Et qui te demande pourquoi dans ton foutu hôtel particulier du 5ème, t'as pas l'ascenseur quoi zut.
Vous lui répondez : "Tais-toi, esclave, et pose les packs dans la cuisine, chien !"
Observation, et donc deuxième citation : "nous somme en cela bien sorti du siècle de l'électroménager."
A ce point je me permets de rappeler la conjugaison complète de "sortir" à la forme passive.
Je sui sortis - Tu est sortis - Il/elle ai sortit - Nous somme sorti (vous voyez) - Vous zètes sortit - Ils/elles son sorti.
Troisième citation : "Nous regardons d’ailleurs la moindre cafetière comme une source polluée d’obsolescence." C'est bien ce que je me disais pas plus tard que ce matin. Bravo l'artiste, quel observateur.
Bon allez ça suffit maintenant, allons au cœur du sujet (du sujet ?) : nous (=M'sieur Clu) stockons comme des malades tout ce qui traîne avec l'espoir de survivre à la fin du monde. (Air connu)
Mais oui bandes de QI d'huître, "logistique", "esthétique de la civilisation" et "divinement rationnelle" sont les trois termes qui permettent de conclurer en disant que consommer à mort, c'est préparer une fin du monde tranquille pépère dans son fauteuil, bière à la main, plongé dans la contemplation de l'agonie de l'humanité comme si c'était  la finale de la Coupe des Champions.  A cet endroit, remettre la Walkyrie à fond.

Finalement, M'sieur Clu nous a resservi une énième fois l'un de ses plats favoris.
Demain, l'architecture urbaine dans Grand Theft Auto V.

Bon pour conclure une belle (enfin c'est très discutable mais on s'en fout) chanson, celle-là je l'avais pas encore mis. (Me gonflez pas avec les accords des participes),

Philaunet 

Philaunet
Admin

841
Répondre en citant  
Erner est usé - Lun 20 Mai 2019, 23:11

Curly(https://regardfc.1fr1.net/t19p830-les-matins-de-france-culture#33068) a écrit:Avant de passer direct à The Concluze, revenons en arrière, envoyons la Chevauchée de la Walkyrie en guise de générique, et on se cramponne :
Guillaume Erner Popo 1ier-il-est-sept-heures découvre aujourd'hui la démocratie.
Il se trouve dans l'obligation d'énumérer toutes les listes qui se présentent aux élections, qu'il compare à la lecture du bottin tchèque. Après, pendant deux heures, il va pouvoir revenir à du déroulage de tapis rouge durant lequel l'auditeur souhaiterait entendre un vaste aperçu d'une lecture poignante du bottin tchèque.
Il écrit avec un certain cynisme qui cache en réalité un manque total de lucidité : " je savais qu’un jour je n’aurais plus d’inspiration". Non, Popo 1ier, non, il faut voir la vérité en face, ce jour est passé depuis belle lurette. D'ailleurs, ce jour de bascule a-t-il réellement existé ? Nul ne le sait, et nul ne s'en préoccupe.
Je me suis demandé ce que venait faire un bottin tchèque (et non hongrois ou roumain) dans cette galère. Je n'ai pas trouvé de réponse dans la phrase
cela finirait par la lecture du bottin tchèque, alors ce moment est venu, et ce bottin m’est tendu par le CSA puisqu’il s’agit de donner le nom de toutes les listes qui se présentent aux européennes
seulement cette arrogance d'intello médiatique parisien à se moquer d'un pays sur son simple nom. Grossier et indigne d'une station nationale.

Quant au français, sans commentaire ou presque :

Et oui s'écrit "Eh oui". Eh oui !
les temps de paroles s'écrivent "les temps de parole"
Voila possède un accent qui ne se négocie pas.
à la tète du mouvement

Contenu sponsorisé 


842
Répondre en citant  
Re: Les Matins de France Culture -

Les Matins de France Culture     Page 84 sur 100

Haut de page ↑   

Aller à la page : Précédent  1 ... 43 ... 83, 84, 85 ... 92 ... 100  Suivant

Accueil / France Culture

Permission de ce forum:
Vous pouvez répondre aux sujets dans ce forum