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Les matins - Commentaires d'auditeurs de 2009 à 2014 Page 82 sur 86
Bas de page ↓Yann Sancatorze
811Re: Les matins - Commentaires d'auditeurs de 2009 à 2014 - Jeu 22 Mai 2014, 21:31
Et d'après Voinchet : "je vous rappelle que le tutoiement est formellement interdit à l'antenne".
F.
Invité
812Marquage de territoire ? - Jeu 22 Mai 2014, 22:03
Il fallait probablement entendre : " je vous rappelle qu'il est formellement interdit d'être plus lourd que moi à l'antenne".
antonia
813Re: Les matins - Commentaires d'auditeurs de 2009 à 2014 - Lun 26 Mai 2014, 09:20
Ignorance crasse des journalistes et en particulier de Marc Voinchet? en présence de l'invité, écrivain belge, défenseur du tirage au sort pour nous représenter, personne n'a évoqué la figure d'Etienne Chouard. Ce dernier en parle depuis 8 ans! Marc Voinchet semblait paniqué à l'idée de discuter de cette possibilité: qu'est-ce que ce truc là? ça mord?
Philaunet
Admin
814Tirage au sort du directeur de France Culture, une solution ? - Lun 26 Mai 2014, 18:16
antonia a écrit:Ignorance crasse des journalistes et en particulier de Marc Voinchet? en présence de l'invité, écrivain belge, défenseur du tirage au sort pour nous représenter, personne n'a évoqué la figure d'Etienne Chouard. Ce dernier en parle depuis 8 ans! Marc Voinchet semblait paniqué à l'idée de discuter de cette possibilité: qu'est-ce que ce truc là? ça mord?
La première fois que j'en ai entendu parler, c'était dans Life by Lottery. Pas aussi simple...
Should we use chance to solve some of our most difficult political dilemmas? From US Green Cards to school place allocation, lotteries have been widely used as a means of fairly resolving apparently intractable problems. Jo Fidgen asks whether the time has come to consider whether more of society's problems might be solved by the luck of the draw.
Duration: 30 minutes
First broadcast: Monday 24 February 2014
Pour ceux qui préfèrent lire : "LIFE BY LOTTERY"TRANSCRIPT OF A RECORDED DOCUMENTARY
Invité
Invité
815«Torniamo all'antico e sarà un progresso » - Lun 26 Mai 2014, 19:38
M. Paul Demont, éminent helléniste, prouve tout d'abord que le tirage au sort était pratiqué bien avant que ne fût instituée à Athènes la démocratie (que M. Quatremer (alias M. « L'Europe ! L'Europe ! L'Europe ! ») n'estimerait évidemment pas telle), ensuite que le tirage au sort fut assimilé au régime populaire sous l'influence des misodèmes (i.e. des contempteurs de la démocratie) :Philaunet a écrit:antonia a écrit:Ignorance crasse des journalistes et en particulier de Marc Voinchet? en présence de l'invité, écrivain belge, défenseur du tirage au sort pour nous représenter, personne n'a évoqué la figure d'Etienne Chouard. Ce dernier en parle depuis 8 ans! Marc Voinchet semblait paniqué à l'idée de discuter de cette possibilité: qu'est-ce que ce truc là? ça mord?
La première fois que j'en ai entendu parler, c'était dans Life by Lottery. Pas aussi simple...
Should we use chance to solve some of our most difficult political dilemmas? From US Green Cards to school place allocation, lotteries have been widely used as a means of fairly resolving apparently intractable problems. Jo Fidgen asks whether the time has come to consider whether more of society's problems might be solved by the luck of the draw.
Duration: 30 minutes
First broadcast: Monday 24 February 2014
Pour ceux qui préfèrent lire : "LIFE BY LOTTERY"TRANSCRIPT OF A RECORDED DOCUMENTARY
http://www.laviedesidees.fr/Tirage-au-sort-et-democratie-en.html#.UyArTqfTYBE.facebook
antonia
816Re: Les matins - Commentaires d'auditeurs de 2009 à 2014 - Lun 26 Mai 2014, 20:01
Merci Philaunet et Antoine Arnoux pour ces références. Je n'ai pas du tout la prétention de croire que c'est une solution évidente à nos problèmes démocratiques. Mais, au moins, sur une chaîne culturelle, on pourrait avoir des émissions sur cette question au lieu d'entendre les sempiternelles déplorations sur l'abstention, les banalités sans cesse répétées de journal en journal.Et nos journalistes pourraient être cultivés....dans une FC utopique.
Nessie
817Re: Les matins - Commentaires d'auditeurs de 2009 à 2014 - Mer 28 Mai 2014, 07:48
Il est 7h40. Depuis 70 minutes la bouffonnerie s'étale de 10 minutes en 10 minutes : à chaque tournant de sa matinale, à chaque lancé de rubrique, de journal en rappel de titres et de chronique en revue de presse, Voinchet ne cesse de pré-annoncer l'arrivée de son invité : mettez vos portables au frigo (récurrent clin d'oeil qui ne fait rire que lui et sa fiancée Amélie Perrier) car nous recevons Glenn Greenwald.
A 7h40, top signal : Marc Voinchet lance sa séquence "L'invité" sur un fond musical d'une finesse sans égale : la musique de Mission impossible (Lalo Schiffrin : tsan, tsan, tsan-tsan-tsang, tibilibilibili). Une dernière mention du frigo. Une interminable présentation sur un ton farce qui se conclut par une question Voinchinollesque : "Vous avez mis votre chemise blanche, êtes vous le chevalier blanc du journalisme ?"
Peut-on faire plus lourd ? Réponse oui. Ce matin il y avait encore plus lourd : la chronique d'Edwy Plenel.
A 7h40, top signal : Marc Voinchet lance sa séquence "L'invité" sur un fond musical d'une finesse sans égale : la musique de Mission impossible (Lalo Schiffrin : tsan, tsan, tsan-tsan-tsang, tibilibilibili). Une dernière mention du frigo. Une interminable présentation sur un ton farce qui se conclut par une question Voinchinollesque : "Vous avez mis votre chemise blanche, êtes vous le chevalier blanc du journalisme ?"
Peut-on faire plus lourd ? Réponse oui. Ce matin il y avait encore plus lourd : la chronique d'Edwy Plenel.
Dernière édition par Nessie le Jeu 29 Mai 2014, 00:19, édité 1 fois
Philaunet
Admin
818Re: Les matins - Commentaires d'auditeurs de 2009 à 2014 - Mer 28 Mai 2014, 13:36
Nessie a écrit:Il est 7h40. Depuis 70 minutes la bouffonnerie s'étale de 10 minutes en 10 minutes : à chaque tournant de sa matinale, à chaque lancé de rubrique, de journal en rappel de titres et de chronique en revue de presse, Voinchet ne cesse de pré-annoncer l'arrivée de son invité : atassion au frigo (récurrent clin d'oeil qui ne fait rire que lui et sa fiancée Amélie Perrier) nous recevons Glenn Greenwald.
A 7h40, top signal : Marc Voinchet lance sa séquence "L'invité" sur un fond musical d'une finesse sans égale : la musique de Mission impossible (Lalo Schiffrin : tsan, tsan, tsan-tsan-tsang, tibilibilibili). Une dernière mention du frigo. Une interminable présentation sur un ton farce qui se conclut par une question Voinchinollesque : "Vous avez mis votre chemise blanche, êtes vous le chevalier blanc du journalisme ?"
Peut-on faire plus lourd ? Réponse oui. Ce matin il y avait encore plus lourd : la chronique d'Edwy Plenel.
De la présentation (3 lignes courtes dont des noms propres, autant dire quasiment rien) de cette matinale de la grande radio culturelle française :
« C'est à lui qui en 2013 Edward Snowden a remis des documents secrets » Affaire Snowden.
Rowan, vous nous direz quand la correction aura été effectuée ?
Nessie
819Régis Debray - Jeu 29 Mai 2014, 15:50
Que penser de la parole entendue aujourd'hui dans le studio de la matinale ?
Après l'interminable présentation (2 minutes !) et 2 ou 3 petites blagues de l'animateur, Debray est lancé par ce dernier sur le sujet attendu : la passe difficile où se trouve la politique de la France.
Et que dit-il ? Eh bien, qu'on en juge : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/05/s22/NET_FC_6e755ae3-bb79-4eb6-b2de-9865589fa9ef.mp3" debut="02:34" fin="16:16"]
En substance, tout en restant à la fois amical, cordial, tranquille, pépère, pas même ironique, à peine narquois, mollement moralisateur, Régis Debray s'est inscrit en faux de A à Z contre les prises de positions de l'animateur. Ces dernières sont globalement conformes à la ligne usuelle de la Rédac, à la ligne de France Culture, et conformes à des valeurs auxquelles Voinchet n'a manifestement pas commencé à réfléchir avant d'en faire le corps de ses réponses quelques peu mécaniques, prévisibles. On n'en rajoutera pas ici en commentant ses pitreries ni son animation à rebours de tout esprit de rigueur ou de sérieux. D'ailleurs pour une fois, il y a très peu de pitreries car Voinchet tente le jeu du dialogue argumenté, en renvoyant d'ailleurs exclusivement des clichés, du coup l'invité n'a guère d'effort à faire pour répondre en les contournant.
La parole de Régis Debray est clinique, et tout à la fois elle est pessimiste et à rebours du pessimisme courant : non la victoire du FN n'est pas le drame qu'on dit. D'abord parce qu'elle est toute relative : 10% de l'électorat inscrit ont voté non pour un parti fasciste, et pas non plus pour un parti d'extrême droite (le FN est né à l'extrême-droite mais il n'y est plus, sinon il ne piquerait pas l'électorat de gauche). Alors pour qui ? Eh bien, contre qui, plutôt : l'électorat vient de présenter à la classe politique l'addition pour la démolition de sa civilisation et de ses institutions : la famille, l'armée, l'école qui la prive de son histoire et de sa géographie et n'enseigne plus que la honte d'être ce qu'on est. Et puis sur le chantier Européen, l'électeur a fait payer à la classe politique la faute majeure d'avoir fait litière de son vote de 2005, vote négatif en rejet du Traité absurdement intitulé "de Constitution Européenne". Absurdement parce qu'un catalogue de plusieurs milliers de lois ne saurait être une Constitution.
Les piliers de la civilisation sont donc mis à mal. Oh, Debray est sans inquiétude et sans pitié : oh, un jour tout cela reparaîtra. Mais anattendant, il n'a jamais vu autant d'inconsistance à la tête de l'Etat. Il n'a jamais vu une gauche aussi francophobe. Il n'a jamais vu une gauche aussi coupée du peuple. Avec ce vote c'est pas seulement la classe politique qui vient de recevoir une gifle, mais la classe politico-médiatique, ou même la classe médiatico-politique, puisque si l'opinion est reine, alors ceux qui s'échinent à sa fabrication sont aux premières loges n'est-ce pas. Ici Voinchet voudrait pouvoir répondre car comme Dominique Souchier, Voinchet se lustre le club en se la jouant journaliste, ce qu'il n'est pas mais passons. La classe politique, dit Debray, a perdu ses fondamentaux : laissant l'idée de nation (idée de gauche dit-il, là les robots de la rédac commencent à être un peu déboussolés : la nation c'est pas du fachisse ?) aux nationalistes et laissant l'idée de peuple (idée motrice) aux démagogues.
Que reste-t-il ? On a voulu fourguer au peuple un mythe de substitution : l'Europe. Mais si on veut vraiment sauver l'Europe, il faut en finir avec l'Union Européenne. A ce moment là plus que jamais le propos est clair. L'invité n'a même pas besoin d'agresser l'animateur pour lui mettre la tête sous l'eau. Toute la première partie de la matinale mérite l'écoute.
Après l'interminable présentation (2 minutes !) et 2 ou 3 petites blagues de l'animateur, Debray est lancé par ce dernier sur le sujet attendu : la passe difficile où se trouve la politique de la France.
Et que dit-il ? Eh bien, qu'on en juge : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/05/s22/NET_FC_6e755ae3-bb79-4eb6-b2de-9865589fa9ef.mp3" debut="02:34" fin="16:16"]
En substance, tout en restant à la fois amical, cordial, tranquille, pépère, pas même ironique, à peine narquois, mollement moralisateur, Régis Debray s'est inscrit en faux de A à Z contre les prises de positions de l'animateur. Ces dernières sont globalement conformes à la ligne usuelle de la Rédac, à la ligne de France Culture, et conformes à des valeurs auxquelles Voinchet n'a manifestement pas commencé à réfléchir avant d'en faire le corps de ses réponses quelques peu mécaniques, prévisibles. On n'en rajoutera pas ici en commentant ses pitreries ni son animation à rebours de tout esprit de rigueur ou de sérieux. D'ailleurs pour une fois, il y a très peu de pitreries car Voinchet tente le jeu du dialogue argumenté, en renvoyant d'ailleurs exclusivement des clichés, du coup l'invité n'a guère d'effort à faire pour répondre en les contournant.
La parole de Régis Debray est clinique, et tout à la fois elle est pessimiste et à rebours du pessimisme courant : non la victoire du FN n'est pas le drame qu'on dit. D'abord parce qu'elle est toute relative : 10% de l'électorat inscrit ont voté non pour un parti fasciste, et pas non plus pour un parti d'extrême droite (le FN est né à l'extrême-droite mais il n'y est plus, sinon il ne piquerait pas l'électorat de gauche). Alors pour qui ? Eh bien, contre qui, plutôt : l'électorat vient de présenter à la classe politique l'addition pour la démolition de sa civilisation et de ses institutions : la famille, l'armée, l'école qui la prive de son histoire et de sa géographie et n'enseigne plus que la honte d'être ce qu'on est. Et puis sur le chantier Européen, l'électeur a fait payer à la classe politique la faute majeure d'avoir fait litière de son vote de 2005, vote négatif en rejet du Traité absurdement intitulé "de Constitution Européenne". Absurdement parce qu'un catalogue de plusieurs milliers de lois ne saurait être une Constitution.
Les piliers de la civilisation sont donc mis à mal. Oh, Debray est sans inquiétude et sans pitié : oh, un jour tout cela reparaîtra. Mais anattendant, il n'a jamais vu autant d'inconsistance à la tête de l'Etat. Il n'a jamais vu une gauche aussi francophobe. Il n'a jamais vu une gauche aussi coupée du peuple. Avec ce vote c'est pas seulement la classe politique qui vient de recevoir une gifle, mais la classe politico-médiatique, ou même la classe médiatico-politique, puisque si l'opinion est reine, alors ceux qui s'échinent à sa fabrication sont aux premières loges n'est-ce pas. Ici Voinchet voudrait pouvoir répondre car comme Dominique Souchier, Voinchet se lustre le club en se la jouant journaliste, ce qu'il n'est pas mais passons. La classe politique, dit Debray, a perdu ses fondamentaux : laissant l'idée de nation (idée de gauche dit-il, là les robots de la rédac commencent à être un peu déboussolés : la nation c'est pas du fachisse ?) aux nationalistes et laissant l'idée de peuple (idée motrice) aux démagogues.
Que reste-t-il ? On a voulu fourguer au peuple un mythe de substitution : l'Europe. Mais si on veut vraiment sauver l'Europe, il faut en finir avec l'Union Européenne. A ce moment là plus que jamais le propos est clair. L'invité n'a même pas besoin d'agresser l'animateur pour lui mettre la tête sous l'eau. Toute la première partie de la matinale mérite l'écoute.
Dernière édition par Nessie le Lun 28 Juil 2014, 09:53, édité 2 fois
Invité
Invité
820Tyrannosaura Regina, « j'veux dire » - Ven 30 Mai 2014, 09:53
A France (in)Culture, l'on aime à traquer les esprits rétrogrades ; comme on croit figurer dans le camp du Bien (factio boni), l'on n'admet point volontiers d'être soi-même accusé de réaction. Ce matin, l'homme qui incessamment souffle des bougies interrogeait Mme Bonnet (alias Mme « J'veux dire ») :
« Mme Bonnet : (…) enfin, j'veux dire, j'ai rien à voir avec les réacs qui ont manifesté de [sic] la '' Manif pour tous'' (…) ils me font peur même, euh j'veux dire, moi j'les ai vus passer boulevard Saint-Germain (…) ça n'a rien à voir avecqueu, avecqueu mon engagement, euh, dans la liberté, si j'puis dire, et puis quand même un un un monde, un autre monde.
M. Voinchet : Mais ça n'vous a pas pour autant fait rejoindre les rangs de ceux qui militaient pour [le ''mariage pour tous''].
Mme Bonnet : Ah ! Non, ah, lala [rire]. Non, non, C'est des vrais réacs ! Euh, non, non pas du tout.
M. Voinchet : Non, mais ça, j'veux dire, ça n'vous a pas plus... rendue plus solidaire de ceux qui militaient pour le mariage pour tous ?
Mme Bonnet : Mais, non parce que, j'veux dire, on a manipulé, on a instrumentalisé l'homophobie et c'est en disant : ''regardez comme i sont réacs et homophobes, nous on est pour le mariage''. Ça, ça a empêché d'avoir un vrai débat sur le le mariage. C'est l'argument d'homophobie parce que tous les adversaires étaient taxés d'homophobie. Non, non, non, on peut pas discuter sur des bases comme ça. Il faut, il faut quand même accepter d'entendre » (quatorzième et quinzième minutes).
Après le Front national, revoici le « mariage pour tous ». « Vous êtes bien sur France Culture. »
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/05/s22/NET_FC_50c66b60-1cf9-49b0-a845-66a0b7feca55.mp3" debut="12:45" fin="14:13"]
« Mme Bonnet : (…) enfin, j'veux dire, j'ai rien à voir avec les réacs qui ont manifesté de [sic] la '' Manif pour tous'' (…) ils me font peur même, euh j'veux dire, moi j'les ai vus passer boulevard Saint-Germain (…) ça n'a rien à voir avecqueu, avecqueu mon engagement, euh, dans la liberté, si j'puis dire, et puis quand même un un un monde, un autre monde.
M. Voinchet : Mais ça n'vous a pas pour autant fait rejoindre les rangs de ceux qui militaient pour [le ''mariage pour tous''].
Mme Bonnet : Ah ! Non, ah, lala [rire]. Non, non, C'est des vrais réacs ! Euh, non, non pas du tout.
M. Voinchet : Non, mais ça, j'veux dire, ça n'vous a pas plus... rendue plus solidaire de ceux qui militaient pour le mariage pour tous ?
Mme Bonnet : Mais, non parce que, j'veux dire, on a manipulé, on a instrumentalisé l'homophobie et c'est en disant : ''regardez comme i sont réacs et homophobes, nous on est pour le mariage''. Ça, ça a empêché d'avoir un vrai débat sur le le mariage. C'est l'argument d'homophobie parce que tous les adversaires étaient taxés d'homophobie. Non, non, non, on peut pas discuter sur des bases comme ça. Il faut, il faut quand même accepter d'entendre » (quatorzième et quinzième minutes).
Après le Front national, revoici le « mariage pour tous ». « Vous êtes bien sur France Culture. »
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/05/s22/NET_FC_50c66b60-1cf9-49b0-a845-66a0b7feca55.mp3" debut="12:45" fin="14:13"]
Dernière édition par Antoine Arnoux le Mar 08 Juil 2014, 13:44, édité 12 fois
Nessie
821Salade de saison - Ven 30 Mai 2014, 11:46
@ Antoine Arnoux
Bien qu'horripilé comme vous par cette sortie d'une écoeurante banalité, sur l'ensemble je l'avais trouvé bien sympathique, ce personnage Brétecherien. Peut-être à cause de son parler franc, face à ce Voinchet qui depuis des années avance porteur d'un masque transparent.
Tout comme hier Régis Debray, elle était venue pour mettre cordialement les deux pieds dans le plat à barbe de la matinale, en vitupérant contre le mariage homosexuel en particulier, parce qu'elle ne veut pas du mariage en général. Et comme hier, aucun des arguments de Voinchet ne restera sans réponse, quand bien même il aura réussi à interrompre son invitée dans presque la moitié des cas. Cette habitude de poser une nouvelle question alors que la réponse à la précédente est encore en cours, c'est probablement une des marques d'excellence qui ont valu à Voinchet le prix Caloni de l'interview, à moins que ce ne soit une des marques de la déliquescence dudit prix, chi lo sa ?
En bonne activiste pragmatique et surtout en libertaire, Bonnet reste attachée au but réel des choses. Et parce qu'elle ne confond pas l'égalité avec la conformité, elle n'a guère de mal à renvoyer Voinchet dans ses buts : "Le mariage pour tous, c'est ça que vous appelez l'égalité ?". C'est vrai que l'égalitarisme version France Culture, c'est le degré zéro de la réflexion politique. D'ailleurs en personnage Flaubertien qui s'ignore, Voinchet défend le droit à l'héritage ce qui, pour un prétendu égalitariste, sonne assez mal mais on ne lui fera pas grief de ne pas réfléchir aussi loin.
Alors, comment assurer la reconnaissance des droits du couple homo ? Elle lui répond que le PACS suffisait amplement et qu'on n'avait pas besoin de ce mariage pour tous, qui est uniquement symbolique. Elle m'aura été très sympathique à ce moment là car j'aime les gens qui ne s'embarrassent pas de symboles. Il n'y avait rien de symbolique dans les combats qu'elle a menés pendant les 60's et les 70's. C'est qu'elle nous vient d'une autre époque "Marie-Jô" comme l'appelle Couturier, et pas seulement par les tics verbaux que vous relevez. Il faut entendre l'affreuse chanson tirée du film de Varda, dont on nous a forcé ce matin plusieurs couplets, quelle horreur et quel mauvais goût !
En tous cas sur le dernier point que vous soulevez Antoine, elle n'a pas entièrement tort la MJ Bonnet, quand bien même on se dit qu'elle a regardé les manifestants de loin et avec une lorgnette coudée : car ceux qu'elle dépeint en réactionnaires étaient plus tolérants à l'homosexualité, que les acharnés partisans de cette loi et les lobbystes LGBT ne l'ont été envers leurs adversaires. Elle ferait mieux d'ouvrir les yeux sur l'intolérance en France, Marie-Jô Bonnet , ancienne camarade de militance de Brice Couturier qui lui posera la seule question dotée de quelque sens pendant ces 50 minutes : maintenant que l'après-guerre et les 30 glorieuses sont loin, le mariage de nos jours n'est plus aujourd'hui l'instrument-clé de la conformité domestique et de la domination masculine, d'ailleurs dans un mariage homosexuel on aura du mal à trouver une domination d'un genre sur l'autre. En ce cas, pourquoi s'insurger contre l'institution du mariage ? La réponse sera singulièrement obscure : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/05/s22/NET_FC_08f0774a-768c-47bd-9e2c-4d05d69733d0.mp3" debut="07:30" fin="08:47"]
En cette fin d'extrait, on notera avec quelle spontanéité elle se raccorde au paradigme maison : les clichés du féminisme gnan-gnan, et un marxisme usé jusqu'au slip qui tente désespérément de survivre sous la forme de l'anti-libéralisme. C'est gonflé quand même, de défendre à la fois comme elle l'a fait, l'individualisme et le socialisme utopique. A l'entendre, il faudrait que chacun puisse faire ce qu'il veut sauf ceux qui font tourner la machine économique. Il y a décidément un contresens généralisé dans le dernier carré de ces militants soixante-huitards : si on comprend qu'ils refusent de passer du col mao au Rotary, on peut trouver rigolo de les voir retourner au phalanstère. On se dit qu'ils seraient mieux à Broadacre City mais ça, c'est même pas la peine de leur en parler.
Bien qu'horripilé comme vous par cette sortie d'une écoeurante banalité, sur l'ensemble je l'avais trouvé bien sympathique, ce personnage Brétecherien. Peut-être à cause de son parler franc, face à ce Voinchet qui depuis des années avance porteur d'un masque transparent.
Tout comme hier Régis Debray, elle était venue pour mettre cordialement les deux pieds dans le plat à barbe de la matinale, en vitupérant contre le mariage homosexuel en particulier, parce qu'elle ne veut pas du mariage en général. Et comme hier, aucun des arguments de Voinchet ne restera sans réponse, quand bien même il aura réussi à interrompre son invitée dans presque la moitié des cas. Cette habitude de poser une nouvelle question alors que la réponse à la précédente est encore en cours, c'est probablement une des marques d'excellence qui ont valu à Voinchet le prix Caloni de l'interview, à moins que ce ne soit une des marques de la déliquescence dudit prix, chi lo sa ?
En bonne activiste pragmatique et surtout en libertaire, Bonnet reste attachée au but réel des choses. Et parce qu'elle ne confond pas l'égalité avec la conformité, elle n'a guère de mal à renvoyer Voinchet dans ses buts : "Le mariage pour tous, c'est ça que vous appelez l'égalité ?". C'est vrai que l'égalitarisme version France Culture, c'est le degré zéro de la réflexion politique. D'ailleurs en personnage Flaubertien qui s'ignore, Voinchet défend le droit à l'héritage ce qui, pour un prétendu égalitariste, sonne assez mal mais on ne lui fera pas grief de ne pas réfléchir aussi loin.
Alors, comment assurer la reconnaissance des droits du couple homo ? Elle lui répond que le PACS suffisait amplement et qu'on n'avait pas besoin de ce mariage pour tous, qui est uniquement symbolique. Elle m'aura été très sympathique à ce moment là car j'aime les gens qui ne s'embarrassent pas de symboles. Il n'y avait rien de symbolique dans les combats qu'elle a menés pendant les 60's et les 70's. C'est qu'elle nous vient d'une autre époque "Marie-Jô" comme l'appelle Couturier, et pas seulement par les tics verbaux que vous relevez. Il faut entendre l'affreuse chanson tirée du film de Varda, dont on nous a forcé ce matin plusieurs couplets, quelle horreur et quel mauvais goût !
En tous cas sur le dernier point que vous soulevez Antoine, elle n'a pas entièrement tort la MJ Bonnet, quand bien même on se dit qu'elle a regardé les manifestants de loin et avec une lorgnette coudée : car ceux qu'elle dépeint en réactionnaires étaient plus tolérants à l'homosexualité, que les acharnés partisans de cette loi et les lobbystes LGBT ne l'ont été envers leurs adversaires. Elle ferait mieux d'ouvrir les yeux sur l'intolérance en France, Marie-Jô Bonnet , ancienne camarade de militance de Brice Couturier qui lui posera la seule question dotée de quelque sens pendant ces 50 minutes : maintenant que l'après-guerre et les 30 glorieuses sont loin, le mariage de nos jours n'est plus aujourd'hui l'instrument-clé de la conformité domestique et de la domination masculine, d'ailleurs dans un mariage homosexuel on aura du mal à trouver une domination d'un genre sur l'autre. En ce cas, pourquoi s'insurger contre l'institution du mariage ? La réponse sera singulièrement obscure : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/05/s22/NET_FC_08f0774a-768c-47bd-9e2c-4d05d69733d0.mp3" debut="07:30" fin="08:47"]
En cette fin d'extrait, on notera avec quelle spontanéité elle se raccorde au paradigme maison : les clichés du féminisme gnan-gnan, et un marxisme usé jusqu'au slip qui tente désespérément de survivre sous la forme de l'anti-libéralisme. C'est gonflé quand même, de défendre à la fois comme elle l'a fait, l'individualisme et le socialisme utopique. A l'entendre, il faudrait que chacun puisse faire ce qu'il veut sauf ceux qui font tourner la machine économique. Il y a décidément un contresens généralisé dans le dernier carré de ces militants soixante-huitards : si on comprend qu'ils refusent de passer du col mao au Rotary, on peut trouver rigolo de les voir retourner au phalanstère. On se dit qu'ils seraient mieux à Broadacre City mais ça, c'est même pas la peine de leur en parler.
Dernière édition par Nessie le Sam 07 Juin 2014, 13:01, édité 2 fois
Les matins - Commentaires d'auditeurs de 2009 à 2014 Page 82 sur 86
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