Alain Machefert a écrit:(...) Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un problème de relecture mais d'une déformation provenant de Tweeter et des tweets, qui limitent le nombre de caractère d'un message à 140. Avec 20aine, vous faites une économie de près de 30%.
Il est possible que cette forme d'écriture abrégée s'installe dans l'écriture courante, au-delà des tweets.
Comme l'indiquait Bruno Patino dans le dernier "Répliques", tout n'est pas encore joué, mais il faut rapidement s'organiser pour lutter contre certaines dérives.(...). Dans le monde Tweeter, 20aine est bien écrit
Vous avez bien lu et moi j'ai commis une petite maladresse. J'ai écrit la parenthèse « trop pour se relire » en pensant à ce qui précédait alors que cela donnait logiquement l'impression d'avoir un rapport avec ce qui suivait. Bien sûr, vous avez tout à fait raison et je sais bien que le style de nombre de pages du site est celui de Twitter : phrases courtes avec verbes à l'infinitif ; pas de lien logique ; absence de ponctuation ; abréviations.
Je ne suis pas choqué par « 20aine » qui se comprend et qui peut se justifier (c'est une peccadille par rapport à des phrases bancales, fautives et parfois incompréhensibles). C'est même amusant d'associer des chiffres et des lettres, d'ailleurs nous avons bien 20e (le "e" en exposant), souvent et par erreur écrit 20ème, alors pourquoi pas?
Oui, tout cela ne vaut pas le temps qu'on y passe, car la langue évolue et « 20aine » est bien peu important. Ce qui est ennuyeux ici, c'est l'association dans un même texte de fautes de grammaire impardonnables et d'une codification ludique de la langue. Inventer des mots, oui, des formes, oui, quand tout cela est conscient et employé avec intelligence. Là, on s'aperçoit que c'est tout simplement une indifférence au moyen de communication et surtout un irrespect vis-à-vis des lecteurs les plus fragiles, qui, par mimétisme, emploieront des formes non convenues, en croyant qu'elles doivent être justes, puisque « quand même, on est à/sur - pas chez-
France Culture » ...
À A.M. et aux autres amateurs de curiosités linguistiques : que pensez-vous de l'expression : «
chez les "Papous dans la tête" » ? Ceci pour rafraîchir notre discussion sur
"chez" que Laure Adler fait précéder d'un article... cf.
la pastille...