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L'ânerie du jour    Page 24 sur 44

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Nessie 


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Re: L'ânerie du jour - Sam 14 Fév 2015, 23:34

Dans Mauvais genres ce soir nous jouons de malchance : alors que pour une émission spéciale "De Pilote à  Fluide Glacial"nous étions soulagés de la présence d'Hélène Frappat, voila qu'il faut endurer Eric Aeschimann qui vient raconter des âneries sur l'histoire du journal Pilote.

En voici une belle, parmi d'autres : "Lauzier, un grand de la recherche graphique", Aeschimann ajoute même quelque chose comme "un trait fulgurant". Pas de pot, Lauzier c'est l'exact contraire : c'est de la satire pure, composé à 80% d'un dialogue né de l'observation sociale et de 20% logés dans la physionomie de ses personnages : admirables têtes de cons serinant les clichés de l'air du temps, têtes de cons et propos de cons où l'on ne pouvait manquer de se retrouver soi-même un peu trop souvent, la critique des lower-intellos par Lauzier et Brétécher valait vaccination. Comment devenir moins con dans cette période de conformisme idéologique ? Il fallait lire Lauzier, il fallait lire Bretécher.

Mais ça n'est pas tout : Aeschimann se félicite du pluralisme à Pilote entre nous il ferait mieux de se pencher sur celui de France Culture hein. En tous cas le diagnostic est gratiné : il y avait à Pilote de l'extrême gauche mais aussi du libéral qui pouvait se moquer du gauchisme, dit-il. Ah bon, on voit ici le niveau d'analyse politique d'Aeschimann qui carbure aux clichés du temps mais ne semble pas se soucier du sens des mots. Je défie quiconque de me dénicher du libéralisme dans les pages de Lauzier.

Pour ceux qui ne savent pas, Pilote a démarré en 1959 comme un journal jeunesse et a poursuivi son parcours au milieu des 70's comme hebdomadaire de BD satirique, avant de muter vers la recherche graphique. Quand on a vécu ces mutations dans les années 70, qu'on a été formé dans une certaine mesure par l'esprit Pilote qui d'ailleurs courait après celui de Charlie Hebdo (le vrai, celui des 70's) avec la provocation en moins, on se désole d'entendre de tels récupérateurs. Est-ce qu'il ne valait pas mieux finalement endurer les tonnes de superlatifs "sublime" "le grand le très grand l'immense" et autres "complètement absolument époustouflant" par lesquels Hélène Frappat manifeste à la fois sa fatuité et sa vacuité ?
Ah oui je viens de trouver dans un forum concurrent un instrument de mesure de la fatuité : c'est la quantité de compliments hyperboliques décernés par minute. Hélène dispute la première place à Enthoven.

A ce moment de désespérance et d'horripilation, est-ce qu'il ne vaut pas mieux quitter l'écoute, tout simplement ? Réponse : p'tèt'ben qu'oui, p'tèt'ben qu'non. Le mieux sera probablement d'attendre que l'émission soit livrée en mp3 et de faire défiler ses 120 minutes au moyen d'un logiciel de lecture/découpe à la seconde. Là, faire des sauts répétés de 5 à 10 secondes chaque fois qu'apparaît la voix du benet.  
Anattendant, une seule chose à faire : couper, car Aeschimann dans Mauvais Genres avec sa diction suave à la Thierry Pech c'est la purge de la semaine.



Dernière édition par Nessie le Dim 22 Fév 2015, 20:40, édité 2 fois

Nessie 

Nessie

232
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Connasse fait de la radio - Ven 20 Fév 2015, 19:36

Hier soir dans Hors-champs, cette bribe de dialogue entre Laure Adler et Peter Stamm (j'adapte à peine)
- Vous avez pas toujours été écrivain
- Non j'étais comptable
- Comment un comptable peut avoir dans la tête autant de choses compliquées sur l'amour ?

Eh bien voila  : nous savons maintenant ce qu'un comptable peut et ne peut pas faire.
Cela dit, il y a bien des connasses qui font de la radio, alors...





Cette perle est logée dans la première minute de l'entretien. A ceux qui l'auraient oublié elle rappelle que Laure Adler s'y entend pour marquer un pion d'entrée de jeu. Ce jour là  elle est en forme : je conseille d'écouter la suite de l'entretien disponible en clickant sur ce lien car après la connerie sur les comptables, viennent d'autres conneries sur la psychologie, sur les études, sur l'amour enfin sur un peu tout. Peter Stamm répond en rigolant "et en plus je tape avec les 10 doigts ce qui n'est pas fréquent chez les écrivains". Connasse n'en croit pas ses oreilles : on l'entend écarquiller ses yeux globuleux de poisson-lune mais on ne sait pas exactement pourquoi. Peut-être si ça se trouve elle vient seulement de réaliser qu'il y a 10 doigts sur deux mains. 24 heures plus tard elle n'en sera toujours pas revenue. Si ça se trouve peut-être elle a passé toute la nuit à recompter.

Radio Oviri 


Invité

233
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Laure Adler interviewant Paul Gauguin : - Dim 22 Fév 2015, 00:05

- Vous avez pas toujours été peintre
- Non, j'étais agent de change
- Comment un agent de change peut avoir dans la tête autant de choses compliquées sur la peinture ?

Invité 


Invité

234
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Prosopopée d'Adrien Tixier - Sam 28 Fév 2015, 17:50

Modifié par l'auteur.



Dernière édition par Antoine Arnoux le Ven 12 Mai 2017, 13:30, édité 3 fois

munstead 


235
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Un copain de Voinchet - Lun 02 Mar 2015, 08:09

Pour illustrer la présentation du livre de Michel Winock sur Mitterrand et le fait que celui-ci soit resté fidèle à ses amitiés et fidélités successives et contrastées tout au long de sa vie, Voinchet nous inflige des extraits d'un spectacle (avec applaudissements) d'un des penseurs qui ont enchanté sa jeunesse : Thierry le Luron. Les longs, très longs extraits de ce comique réactionnaire n'ont rien à voir avec le sujet, mais font tellement plaisir à Voinchet qui se sent tout ragaillardi. Demain, Maurice Horgues ou Edmond Meunier. Chic!

Nessie 

Nessie

236
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Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler... - Lun 02 Mar 2015, 11:14

munstead a écrit:Pour illustrer la présentation du livre de Michel Winock sur Mitterrand et le fait que celui-ci soit resté fidèle à ses amitiés et fidélités successives et contrastées tout au long de sa vie, Voinchet nous inflige des extraits d'un spectacle (avec applaudissements) d'un des penseurs qui ont enchanté sa jeunesse : Thierry le Luron. Les longs, très longs extraits de ce comique réactionnaire n'ont rien à voir avec le sujet, mais font tellement plaisir à Voinchet qui se sent tout ragaillardi.  Demain, Maurice Horgues ou Edmond Meunier. Chic!

Extraits fort longs et que le producteur semble avoir jugé plus intéressants à entendre que l'historien l'invité. Pour faire bonne mesure, il triple la mise ou la quadruple, on ne sait plus, en ajoutant ces 3 commentaires :
- "On ne sait pas d'où Thierry Le Luron tenait ses renseignements". Quels renseignements ? Quelles informations ? Le numéro du comique n'en contient aucun, ne visant pas plus loin que l'exercice de music-hall.
- "On ne sait pas qui écrivait les textes de Thierry Le Luron". On sait très bien au contraire. Les noms des rédacteurs sont connus, parfois ils sont sur les pochettes des disques (Font, Val, Mabille) et on peut parier qu'ils sont dans sa biographie (succès de librairie en 1978) mais Voinchet ne peut pas s'empêcher de parsemer sa matinale de ses commentaires, même quand ils sont entièrement vides ce qui revient une fois de plus à parler pour ne rien dire. Question d'habitude.
- Enfin après le dernier extrait : "eh bien tout est dit...". Ah bon tout est dit ? On vient d'entendre une pochade et tout est dit. Voila donc le niveau d'analyse politique et historique qui mérite un bon à tirer "tout est dit - c'est bouclé les gars".

Well, le seul bon à tirer dans tout ça c'est bien Voinchet, qui mérite un entartage multiple et nourri, avec un lance-roquettes multiple modifié pour la circonstance en LTM.

Nessie 

Nessie

237
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Planète Terre - L'ignorance en ligne - Mer 04 Mar 2015, 14:46

Une fois de plus dans Planète terre les questions de Sylvain Kahn laissent rêveur tant il a l'air de découvrir jusqu'à l'existence du sujet, qui cette semaine est : les cours en ligne. Un temps on se dit qu'il joue volontairement le rôle du naïf. Ainsi certainement il fait semblant de ne pas savoir ce qu'est Linux. Il fait semblant aussi quand il dit qu'il ne voit pas bien la différence entre un cours en ligne et un documentaire.

Puis quand tout en feignant la réflexion profonde il lâche une vraie énormité, là le doute n'est plus permis : Kahn est vraiment à côté de la plaque, à côté de son sujet, y compris à côté des questions d'équipement et d'aménagement, puisque la géographie a été remplacée comme argument de l'émission par les "enjeux globaux" (énoncé global qui permet de se choper n'importe quel sujet écosociopopolitique)

Qu'on en juge : vers 14h30 on l'entend dire en substance "Puisque l'Afrique est passée directement au téléphone portable en sautant la case du téléphone filaire, est-ce qu'on ne peut pas imaginer qu'avec les cours en ligne, elle pourra aussi sauter l'étape de l'équipement universitaire ?
Ah oui ça c'est une idée dites : sauter l'étape "Universités" pour se poser directement sur l'étape suivante, qui est... qui est... ?

Comment peut-on mettre sur le même plan l'infrastructure purement technique de la téléphonie et l'institution sociale qu'est l'Université, avec tout ce qu'elle suppose de substrat humain et social, sa lente mise en place, ses multiples effets d'entraînement, la multiplication des savoirs, la mise en relation des chercheurs, le maillage des agents sociaux de tous types, individuels ou collectifs. Et alors sans rien de tout ça, diffuser en Afrique des cours venus d'où, devinez ? Bravo le développement ! Bref voila c'était la bourde de la semaine de Sylvain Kahn. En fait dans Planète Terre une semaine sur deux il en lâche une belle collection parce qu'il ne comprend strictement rien à son sujet. L'émission reste de bonne qualité ces jours-là tout de même parce que les invités eux sont au niveau mais lui non.

D'ailleurs on peut s'en rendre compte en l'écoutant poser ses questions, toujours bafouillantes, imprécises, saturés de reprises, de retour en arrière. On ne sait pas s'il est complètement out ou s'il s'en fout complet ou plus vraisemblablement s'il est bien assez occupé comme ça par ses activités d'enseignant-propagandiste, et que du coup ben sa rente de situation son émission sur France Culture après tout pourquoi il se casserait le tronc à la préparer, puisque de toutes façons c'est la baraque du laxisme où les seuls producteurs mis sous surveillance sont Finkielkraut et Couturier dont les auditeurs demandent régulièrement la tête.

Nessie 

Nessie

238
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Un bon prétexte - Dim 08 Mar 2015, 11:15

Hier vers 18h45 sur les ondes de FC, dans La conversation scientifique une ânerie tout à fait bénigne émanant d'un des hommes les plus intelligents de notre temps, au bout du compte voila qui permet d'atteindre le minimum syndical et donc une place dans la collection. A moins que ce soit tout au plus une occasion à saisir afin de dire un mot de cette émission qui peine à trouver son souffle et n'a toujours pas de rubrique dédiée dans notre Forum : hier c'était donc Gérard Berry l'invité d'Etienne Klein. Et une fois de plus il est venu à l'antenne surtout soucieux de faire le malin, sans se rendre compte qu'à vouloir être compris de tous il dégrade lui-même le niveau son discours.

Comment un type aussi intelligent a-t-il pu se retrouver à un tel niveau de vulgarité intellectuelle ? Est-ce le cocktail fatal de la réussite et de l'idéologie qui, versé dans le bol de sa modestie, a changé ce Berry en un gros malin qui pratique l'humour lourdaud et  le raccourci primaire ? Enfin notre je-sais-tout ne sait pas tout, malgré son ton assuré, par exemple quand il dit qu'il existe une seule forme de son /a/ dans la langue française (et une grande quantité en chinois, ce qui lui permet une fois de plus de bassiner l'éloge de l'Autre). Gérard Berry devrait jeter un coup d'oeil à l'alphabet phonétique international où il trouvera pour le français 16 voyelles dont deux /a/. Et s'il écoutait avec une oreille un peu affûtée le parler djeunz ou bien les voix molles et asexuées qu'on entend sur France Culture, il en trouverait un troisième sans pour autant porter le nombre de voyelles à 17 car il ne s'agit là que de variation.

Par ailleurs dans la fausse modestie finalement un peu gluante de ce type, on décèlera comme un air de famille avec l'esprit général de France culture  : valoriser l'enfant alors qu'on est l'adulte, valoriser l'ignorance alors qu'on est un savant, valoriser l'humour potache alors qu'on est prof au Collège de France, c'est une forme de l'inversion des valeurs qui est au coeur du paradigme tartuffier de la maison. Mais enfin on peut se rassurer : c'est là de la pose, probablement superficielle. Une fois éteints les projecteurs de la notoriété qui lui permettent de s'afficher en saint du monde moderne, Gérard Berry redevient probablement ce qu'il est : un ingénieur de haut niveau, héritier et pair de Wiener et de Turing, archi-fier de l'être ce en quoi il a bien raison, alors pourquoi diable se casse-t-il la nénette à porter un masque ?

munstead 


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Lagasnerie du jour - Mar 17 Mar 2015, 13:06

Je ne ferai plus d'autres plaisanteries sur le patronyme de Geoffroy de Lagasnerie, jeune philosophe et sociologue (au moins) qui pourrait rapidement s'imposer sur cette page. Il s'était fait remarquer avec son camarade en bourdieuseries Eddie Louis, en exigeant la mise au pilori et le jet aux oubliettes de Marcel Gauchet qui avait eu l'impudence d'être invité à parler de la tolérance aux dernières rencontres de Blois.
Aujourd'hui, à l'invite de Mercier, il réagit à une proposition de loi d'un député socialiste sur les mesures à prendre contre le terrorisme. Immédiatement le ton est lancé :"Nous manquons là une occasion historique". Il dénonce ces mesures dont il ne connait pas le détail, mais nous avons manqué une occasion historique de mettre en œuvre des "mesures vraiment démocratiques" de lutte contre le terroriste. Mercier ne pense pas à lui demander ce que sont ces mesures  policières si démocratiques. Lagasnerie , qui parle beaucoup trop vite, est le digne représentant du mensonge de la sociologie critique bourdieusienne, qui sous les apparences de recherches et de "découvertes" soi-disant scientifiques développe un discours purement politique d'extrême gauche, fermé, intolérant et sans recul.
Dans La Grande table, il poursuit son petit travail de sape à base d'enfonçage de portes ouvertes, d'approximations, de torsions de la vérité, d'interprétations personnelles, de jugements (sur Snowden), sans accepter la moindre contestation, renvoyée en ce cas à la réaction. Son débit est tellement rapide qu'il est impossible de l'arrêter ou de placer une question, soulever un argument opposé. Pour quelqu'un qui semble si attaché à la forme démocratique, son discours est agressif et totalitaire.

munstead 


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Métaizeau ne déçoit jamais - Mer 18 Mar 2015, 08:05

Ce matin, Frédéric Métaizeau a décidé de s'attaquer aux modifications du scrutin départemental. Donnez des jumelles à Métaizeau, il les utilisera systématiquement du mauvais côté. Donc, il nous dresse à toute vitesse une liste des scrutins départementaux (avec un zeste de législatifs semble-t-il) grâce à Wikipédia et en conclut que les hommes politiques sont vraiment des idiots irrécupérables puisqu'à chaque fois qu'ils touchent aux circonscriptions et modes de scrutin ils perdent les élections. Bien sûr, une autre lecture de ces réformes serait possible, par exemple que ces réformes améliorent à chaque fois la représentation des villes et zones urbaines par rapport aux campagnes encore trop lourdement représentées, qu'il fallait s'adapter au développement démographique des agglomérations, que la parité va s'imposer d'un coup dans les conseils départementaux ce qui ne sera pas sans conséquence sur l'action politique de ces conseils voués en grande partie à l'action sociale et éducative. On pourrait dire aussi que sont des idiots les journalistes genre Métaizeau qui à chaque fois critiquent vertement les réformes des ministères de l'intérieur et les accusent de sombre tripatouillages, alors qu'ils se tireraient donc une balle dans le pied. Mais cette contradiction n'effleure pas un Métaizeau. Ce qui compte pour un Métaizeau, comme pour un Mercier d'ailleurs, c'est le score de chaque parti, les mouvements, les controverses, les compétitions internes de chaque parti, en fait la vie politique prise par le petit bout de la lorgnette.

Invité 


Invité

241
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Les quatre dernières minutes... - Dim 22 Mar 2015, 17:47

Modifié par l'auteur.



Dernière édition par Antoine Arnoux le Ven 12 Mai 2017, 13:30, édité 1 fois

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Re: L'ânerie du jour -

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