munstead a écrit: (...) Par ailleurs, la dernière partie du texte sur les difficultés de traduction de Modiano, est du pur remplissage. On peut dire la même chose de tous les bons écrivains, de ceux qui ont un style. J'en parle en connaissance de cause.
Absolument, j'ai pensé la même chose. Ce sont des citations des traducteurs, dont l'hispanophone qui dit : « Et c'est là qu'est le défi. « Le traducteur doit avoir tous ses sens en éveil, explique Maria Terressa Gallego Urrutia, pour ne laisser entrer ni une syllabe de trop dans ce moule. Il doit également se faire géographe, cartographe des paysages de Modiano pour ne pas les transformer. » Son outil n'est plus le dictionnaire, mais le plan de Paris. ».
Me rappelle la traduction du roman policier autrichien "Komm, süsser Tod" ("Vienne la mort") de Wolf Haas. (très bonne traduction du titre en français que Haas a repris d'un texte mis en musique par Bach, BWV 478). Le roman se déroule à Vienne et l'ami qui l'a traduit pour le plaisir, avec l'espoir d'être publié, a arpenté à cet effet les rues précisément décrites par l'auteur. Soit dit en passant, ce roman contient un grand nombre de jeux de mots ainsi que du dialecte viennois. En comparaison, traduire Modiano en n'importe quelle langue ne pose pas de grosse difficulté, sa syntaxe et son français étant d'une extrême simplicité, pour ne pas dire autre chose qui froisserait les modianophiles.