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Les Matins de France Culture    Page 36 sur 100

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351
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Re: Les Matins de France Culture - Jeu 29 Oct 2015, 15:28

surpris, au sujet de l'invité des matins Alain Minc, a écrit:Lui posera-t-on des questions sur l'éthique de l'écriture ?

Eh bien non. Guillaume Erner s'est surtout employé à montrer à Nessie que Michel Onfray n'est pas le seul à confondre libéralisme et capitalisme, et qu'il peut lui-même s'enfoncer jusqu'au niveau de son prédécesseur en la matière.

A propos du texte du journaliste de tendance gauche libérale Kurt Tucholsky, lu par Brice Couturier, écrit en Allemagne dans les années 30, dont la trame était l'espoir en la fin (lointaine) des nationalismes guerriers pour qu'advienne ensuite une nouvelle mode libérale, Erner d'envoyer à Minc (avec pour but évident de disqualifier au moins partiellement le libéralisme ):

[...](l'Allemagne), qui s'est finalement fort bien accommodé du capitalisme rhénan; le patronat allemand a très bien su faire avec Hitler.

Avant d'enchaîner :
L'arrière pensée de Brice Couturier est (qu')évidemment le libéralisme est incompatible avec toute forme de dirigisme, on voit aujourd'hui notamment avec la Chine - mais pas seulement - qu'il y une forme de capitalisme qui convient très bien a la dictature.

Décevant de la part de Guillaume Erner, à qui il ne reste guère qu'une relative humilité et des bonnes manières pour se distinguer de Marc Voinchet.

@Fred gargamel : Est-ce à Nicolas Demorand que Guillaume Erner vous fais penser ? Depuis que Nessie a relevé la proximité de leurs styles, impossible de faire la comparaison. Ironiquement Demorand a produit la matinale de France Culture de 2002 à 2006. Cela fait bien longtemps que les matins ne sont plus imbibés de l'esprit que vous décrivez.

Aux auditeurs de Culture qui ne passe jamais par Inter, Demorand y anime aujourd'hui la quotidienne Un jour dans le monde en concurrence avec celle de Hervé Gardette (18h10). Demorand y est toujours demorandesque, surconfiant, fielleux à l'occasion (il se distingue en cela d'Erner), quelques tics langagiers en moins, et son émission vaut mieux une fois sur deux que le  Grain à moudre à mon goût, ce qui ne la place pas bien haut pour autant.

@Altian : je ne vous oublie pas. Vous expliquez bien ce sur quoi vous fondez vos conclusions inquiètes, mais si j'en ai le temps, il y a plusieurs remarques que je vous adresserai.

http://www.regardfc.com

Nessie 

Nessie

352
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Tardive réponse à Altian - Jeu 29 Oct 2015, 18:41

à la page précédente, en répondant à mon post 346 Altian a écrit:[...] n'avez-vous jamais constaté la supériorité de votre analyse sur un autre ? La réduisez-vous alors, systématiquement, (et je dis bien systématiquement), à de la chance que vous auriez (ou auriez eu) et l'autre non ? Toute chose est-elle égale par ailleurs ? (une phrase hautement idiote à mon sens).

Ben pour être franc, mes réponses je n'appelle pas ça des analyses. Je ne produis pas d'analyses, ou plutôt comme je les trouve insuffisantes, je ne les publie jamais et sûrement pas sur ce forum où de plus elles seraient hors-sujet.

Ce que je produis ici c'est de la critique. Ou si l'on veut : des propos critiques en réponse aux âneries que j'entends sur cette antenne. Contrairement à ce que dit l'adage, la critique est relativement difficile pourtant elle est toujours plus aisée que la production d'idées. Seulement comme je suis consommateur de matière intellectuelle et non producteur, je m'insurge contre la mauvaise qualité de ce qui nous est servi en ce domaine sur cette antenne.

Pour le reste, j'abonde à la suite de votre post, Altian, à une exception près : la sociologie est pour moi une discipline de connaissance. Je me sens plus proche de ce Durkheimisme-là que de la récupération militante qu'en a fait le fameux diafoirus des SHS dont vous citez un titre. Pour moi la sociologie n'est pas un sport de combat, mais la critique oui, et pour cette raison l'espace forumo-radiophonique est un tatami où je ne cesse de traîner mes ripatons sans trop hésiter quand me vient l'envie de les mettre dans le plat.

Wink


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surpris 


353
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Re: Les Matins de France Culture - Jeu 05 Nov 2015, 07:48

Ce matin, pour introduire une charge pesante contre Robert Ménard, Guillaume Erner lui impute l'idée d'avoir voulu imposer un numerus clausus aux kébabs de la ville de Béziers.
Malheureusement, les propos de Ménard sont particulièrement clairs : il n'a évoqué cette limitation des kébabs que pour le centre-ville historique de Béziers.
Quoi qu'on pense de Ménard et de sa proposition, il y a évidemment une grande différence entre vouloir limiter le nombre de restaurants d'un certain type dans une ville entière et vouloir le faire dans un centre-ville dont on souhaiterait préserver le cachet traditionnel.
Gageons que, s'il s'agissait de limiter le nombre d'enseignes commerciales dans un centre-ville historique la proposition rencontrerait plutôt les faveurs de beaucoup de belle âmes.

Une fois de plus, FC se mue en une radio idéologique, pamphlétaire, où la rigueur et l'analyse précise des positions prises par les uns et par les autres n'a plus sa place.

Nessie 

Nessie

354
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Re: Les Matins de France Culture - Jeu 05 Nov 2015, 10:08

@ Surpris -

Eh oui, pesante est bien le mot. Quoi qu'on pense de Ménard qui n'est pas tellement le sujet de ce forum sinon par contrecoup en tant que cible quasi-désignée pour les promoteurs du paradigme idéologique de la maison, il y a bien des choses à dire sur la couleur que prend au fil des jours le billet de Guillaume Erner. Au moins ce dernier semble-t-il s'attacher à personnaliser son propos et donc son édito. Qu'il le fasse avec une absence de neutralité, peut-être est-ce là une conséquence des règles du genre, encore qu'il faudra juger de l'équilibre en considérant la quantité et la durée : plusieurs semaines, plusieurs mois, toute l'année ? Qu'il le fasse de façon si pesante et en jouant à l'esprit fort, encore peut-on espérer que, retour critique aidant (et aussi auto-critique rien ne dit encore qu'il en soit dépourvu), le tir et la force finissent par s'ajuster pour en faire autre chose que du ricanement à la sauce Libé. Reste le défaut majeur, celui que vous pointez du doigt : l'erreur ou la fausseté du trait. Alors, journaliste désinformant parce que désinformé ou bien éditorialiste intellectuellement malhonnête, truqueur de vérité factuelle ? Cette fois encore je ne me hasarderai pas à privilégier l'une ou l'autre explication, mais si c'est la seconde qui est la bonne, alors avec un tel pilote la matinale ne peut que continuer à s'enfoncer dans le marécage de la propagande.


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355
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Neutralité malveillante - Jeu 05 Nov 2015, 12:10

Modifié par l'auteur.



Dernière édition par Antoine Arnoux le Ven 12 Mai 2017, 17:32, édité 1 fois

surpris 


356
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Re: Les Matins de France Culture - Lun 09 Nov 2015, 08:08

Ce matin, le journaliste qui lit le bulletin d'information, introduit ainsi une certaine mesure gouvernementale concernant le prêt à taux zéro : « nouvelle lubie du gouvernement, transformer la France en un pays de propriétaires : ... ».

Sidérant.

Quel que soit l'avis que l'on ait sur la politique gouvernementale en général et sur cette mesure en particulier, ce n'est pas au journaliste de « qualifier » ainsi l'information (pour reprendre un terme paraît-il en usage dans les écoles de journaliste), ce n'est pas à lui de nous faire part de ce qui, à son avis, dans les mesures prises par les politiques de tous bords et de tous pays, serait courageux, ou inefficace, choquant ou inacceptable, dangereux ou bienvenu, ridicule ou digne d'éloges etc.

Notez qu'en glissant ainsi, subrepticement, au sein d'un bulletin d'information, des jugements de valeur personnels qui n'ont rien à y faire, le journaliste y instille une sorte d'idéologie subliminaire, défendue ainsi non « à visage découvert »  en quelque sorte, mais par le biais d'une sorte de rhétorique insidieuse, bien peu respectueuse, finalement, de l'auditeur.

Le bulletin d'information doit, me semble-t-il, rapporter les faits du mieux possible, éventuellement mentionner, décrire, de façon autant que possible équilibrée, des avis favorables ou défavorables formulés par telle ou telle personnalité sur telle ou telle décision, mais au grand jamais nous livrer des appréciations personnelles,  ce n'est pas le lieu pour cela  (c'est possible bien sûr dans un billet d'humeur et à condition toutefois que différents points de vue soient représentés dans divers billets de ce type).

surpris 


357
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Re: Les Matins de France Culture - Ven 13 Nov 2015, 08:24

Ce matin Guillaume Erner interroge Alain Finkielkraut dans Alain Finkielkraut : 30 ans de Répliques Vendredi 13 novembre 2015.

Après écoute du passage diffusé avant 8h, j'observe que là, finie la fiction d'un Erner poli, qui laisse parler son interlocuteur, qui le respecte même quand il n'en partage visiblement pas les idées.
On tombe, cette fois-ci,  à bras raccourcis sur l'invité, on lui coupe grossièrement la parole, on n'écoute plus ! Quand Finkielkraut se plaint qu'on utilise à son propos l'insulte pure (« nauséabond », « putréfaction »), Erner trouve qu'au fond, il s'agissait là  peut-être d'une réaction normale à la « violence » des propos de Finkielkraut (oui oui,  Erner, a bien employé le terme  « normal » à propos de ces insultes...). [il faut décidément que je me renseigne sur l'usage des pastilles]. Pourtant, si l'on peut être d'accord ou pas avec telle ou telle idée de Finkielkraut, une chose est sûre : il présente ces idées avec courtoisie et à mille lieues de l'insulte. Et lui, au moins, dans son émission, laisse parler ses invités (un des rares à le faire avec Philippe Meyer).

Nessie 

Nessie

358
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Dernières nouvelles du pays des jaunes - Quand le néo-antifascisme n'en rate pas une (7h48) - Ven 13 Nov 2015, 14:00

surpris a écrit:Ce matin Guillaume Erner interroge  Alain Finkielkraut dans Alain Finkielkraut : 30 ans de Répliques Vendredi 13 novembre 2015.
Après écoute du passage diffusé avant 8h, j'observe que là, finie la fiction d'un Erner poli, qui laisse parler son interlocuteur, qui le respecte même quand il n'en partage visiblement pas les idées.
On tombe, cette fois-ci,  à bras raccourcis sur l'invité, on lui coupe grossièrement la parole, on n'écoute plus ! Quand Finkielkraut se plaint qu'on utilise à son propos l'insulte pure (« nauséabond », « putréfaction »), Erner trouve qu'au fond, il s'agissait là  peut-être d'une réaction normale à la « violence » des propos de Finkielkraut (oui oui,  Erner, a bien employé le terme  « normal » à propos de ces insultes...). [il faut décidément que je me renseigne sur l'usage des pastilles]. Pourtant, si l'on peut être d'accord ou pas avec telle ou telle idée de Finkielkraut, une chose est sûre : il présente ces idées avec courtoisie et à mille lieues de l'insulte. Et lui, au moins, dans son émission, laisse parler ses invités (un des rares à le faire avec Philippe Meyer).

Ce non-dialogue avec Erner a dû rappeler quelques mauvais souvenirs à Finkielkraut : ceux de ses passages sur Inter face à Demorand. Même voix, même arrogance auto-satisfaite,  même façon de claironner ses vacheries. Consolation : d'entrée de jeu Finkielkraut a tout de même pu stigmatiser Thierry Pech qui dimanche dernier lui avait envoyé un petit seau de merde depuis le micro de L'esprit public.

Eh oui, au fil des semaines, elle ne cesse de rétrécir au lavage, la fiction d'un Erner toujours porteur de l'ethos du sociologue.  Certes il avait fait preuve d'une grande courtoisie en face de Chevènement, homme de gauche. Certes pour déglinguer Gaymard homme-de-droite, il avait fait appel au porte-flingue Yvan Jablonka en lui déléguant deux missions : torpiller le livre de l'invité, et le disqualifier en tant que personne. Jablonka d'ailleurs s'en était bien tiré, dans la double veine a) "vous avez tout à fait le droit d'écrire ce que vous voulez" ; mais enfin tout de même b) "vous instrumentalisez l'histoire". J'aimerais bien savoir qui, des politiciens et des essayistes engagés, n'instrumentalise pas l'histoire. Jablonka lui-même dont les travaux ne laisseront peut-être pas une trace bien importante, est-il la caution méthodologique absolue en la matière ? Anyway, c'est toujours un bonheur de s'entendre dire par un opposant "vous avez le droit de....". Cette façon de rappeler à l'autre ses droits est tout à fait usuelle dans la rhétorique des inspecteurs de la pensée. Pech lui-même, maître du genre, sait la manier à l'occasion.

Mais fermons cette parenthèse car ce matin Erner n'a pas délégué : il s'est employé lui-même à savonner la planche de son invité. Et en deuxième partie d'émission il a réussi à coincer Finkielkraut sur une bourde, alors que ce dernier qui manque singulièrement de combativité, n'avait pas eu le punch ou le mauvais gout de relever celles de son collègue dans les premières minutes de la rencontre. Aneffet Finkie s'est embourbé sur l'après-massacre du début de l'année et Erner a saisi l'occasion pour s'accrocher à son bas de pantalon : "Qui, qui qui ?? Dites moi qui, donnez-moi des exemples !!!! Arf arf agrrôôôô... ". Tandis que dans les 10 premières minutes alors qu'Erner multipliait lui-même les erreurs, Finkielkraut n'étant pas venu là pour une discussion entre chiffonniers, le laissait envoyer ses piques sans les relever avec l'indignation qu'elles méritaient, comme le montrent ces exemples :
- Des positions "très violentes", dit Erner ici : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/11/s46/NET_FC_17bfa19e-17b9-4c5b-aff1-73ede5468ac3.mp3" debut="75:00" fin="75:30"]
- Vous faites la même chose que Thierry Pech : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/11/s46/NET_FC_17bfa19e-17b9-4c5b-aff1-73ede5468ac3.mp3" debut="75:45" fin="76:15"] (noter l'euphorie d'Erner sûr de tenir un bon coup, euphorie ici très perceptible dans le ton de la voix)
- "Mais si vous venez de le dire" en pointant quelque chose que Finkielkraut, précisément, n'a pas dit : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/11/s46/NET_FC_17bfa19e-17b9-4c5b-aff1-73ede5468ac3.mp3" debut="78:00" fin="78:25"]
En face, Finkielkraut n'aura à présenter que sa plainte d'être harcelé par ce qu'il appelle le progressisme mainstream, comme "surprise que nous réserve notre temps".

Résumons : au critère de la combativité, Erner gagne la partie et de loin. Par contre, pour la qualité rhétorique il s'enfonce tout seul. En gros le piège qu'il avait bricolé pour attraper son Finkie dès la première mi-temps afin de le livrer tout cru aux érinyes pendant la pause se résumait à "Vous faites vous même ce que vous reprochez aux autres". Finkielkraut n'est visiblement pas un polémiste de la forme, sinon il aurait pu explicitement renâcler devant l'usage récurrent d'un procédé à peine plus évolué que le trick de cour d'école "c'est toi qui le dis mais c'est toi qui n'y es !!", dont voici encore un exemple [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/11/s46/NET_FC_17bfa19e-17b9-4c5b-aff1-73ede5468ac3.mp3" debut="79:55" fin="80:30"]. Et tout autant il aurait pu s'étonner explicitement de se voir opposer comme seules preuves à charge des extraits tirés d'un seul de ses livres et parmi les plus anciens encore. Quel dommage tout de même qu'un type aussi nul en sciences sociales que l'est Finkielkraut puisse produire une analyse personnelle au nez et à la barbe d'un doctoré en sociologie qui au fil des semaines se spécialise dans la promotion d'une bouillie prédigérée, idéologiquement partisane. Et nous on s'étonnera de moins en moins maintenant que le glaçon de la neutralité a fondu sur le brasero idéologique maison, on ne s'étonnera plus de constater que quand il ne sort pas ses citations de Weber et quand il renonce à embaucher un porte-flingue pour dézinguer l'ennemi, franchement au plan intellectuel Guillaume Erner ne pisse pas bien loin.


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Philaunet 

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Néo-con - Ven 13 Nov 2015, 19:56

Les Matins par Guillaume Erner :

[son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/11/s46/NET_FC_17bfa19e-17b9-4c5b-aff1-73ede5468ac3.mp3" debut="112:11" fin="112:28"]

Néo, petits, grands ? Quand on est con on est con...



Dernière édition par Philaunet le Mar 14 Nov 2023, 12:43, édité 1 fois (Raison : Réactualisation de la pastille sonore)

Philaunet 

Philaunet
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360
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Re: Les Matins de France Culture - Ven 13 Nov 2015, 21:03

Nessie a écrit:(...)
surpris a écrit:Ce matin Guillaume Erner interroge  Alain Finkielkraut.  (...)
(...)  Résumons : au critère de la combativité, Erner gagne la partie et de loin. Par contre, pour la qualité rhétorique il s'enfonce tout seul.  (...)

Pas d'accord à l'écoute des deux entretiens livrés en podcast (bon travail de la station de mettre à disposition les 2h30 des Matins en plusieurs parties).

Si, en tout début d'entretien, Erner a crié et a coupé Finkielkraut, ce qui a marqué les esprits, il a par la suite laissé le producteur s'exprimer longuement. À la radio américaine NPR, avec Terry Gross, par exemple,  Finlielkraut aurait eu moins de temps pour développer son propos entre chaque question.

À cette heure de la matinée, Finkielkraut, qui ne se lève pas tous les matins à 3h ou 4 comme le matinalier, a été particulièrement lucide et articulé. Se sachant écouté par tous ceux qui veulent son départ de Culture, il a su déjouer tous les pièges et marquer beaucoup de points (le passage sur l'après janvier et le livre de Todd ne m'est pas apparu en sa défaveur).

Bonne intervention de Brice Couturier qui a laissé Erner sans voix ou tout simplement dans son rôle de journaliste faisant son travail qui n'est pas de sans cesse intervenir.

Non, je trouve qu'Alain Finkielkraut s'est exprimé librement, qu'il a largement dominé la situation et qu'Erner n'a pas été aussi mal intentionné que certains l'ont écrit. Celui-ci se devait aussi de relayer les points de vue des auditeurs de la station allergiques au producteur de Répliques et d'apporter un minimum de contradictoire, denrée rare à Culture.

Plusieurs choses à citer, par exemple celle-ci dont devraient s'inspirer 95% des journalistes de France Culture : [son mp3="https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/static/culture/sons/2015/11/s46/NET_FC_17bfa19e-17b9-4c5b-aff1-73ede5468ac3.mp3" debut="125:56" fin="126:05"]



Dernière édition par Philaunet le Mar 14 Nov 2023, 12:45, édité 1 fois (Raison : Réactivation de la pastille sonore)

Nessie 

Nessie

361
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Re: Les Matins de France Culture - Sam 14 Nov 2015, 09:30

A 8h ce jour lendemain d'attentat, modification des programmes de France Culture avec une édition spéciale des Matins. De même entre 12h30 à14h, toute la rédaction sera sur le pont et sous la baguette d'Hervé Gardette. Autres modifications du programme : dans Répliques le numéro sur l'euthanasie est remplacé par une rediffusion d'émission récente.

Concernant la matinale spéciale, je remarque la présence d'un professeur de rhétorique dont l'intervention s'annonçait assez bien mais qui a vite dérivé vers l'agressivité (envoyée tout autant que reçue) et vers la piètre improvisation. Il avait pourtant choisi un bon créneau : la critique du vocabulaire employé. On conçoit qu'il avait de quoi dire. Hélas en se grisant de sa propre parole il a surtout réussi à pédaler dans la choucroute ("est-ce la guerre ? si c'est la guerre, alors c'est la guerre ; est-ce la guerre etc"). A ne rien dire de précis et même à se mettre à dos un des interlocuteurs. Du coup ses effets de manche ont répondu de façon un peu idiote à ceux de Guillaume Erner qui à la suite des titres des journaux, parlait de scènes de guerre à Paris (3 fois dans les 2 premières minutes). Ce ne sont pas des scènes de guerre mais des scènes de carnage terroriste. Une scène de guerre suppose des échanges armés entre deux camps. Et c'est un autre participant au téléphone (Frédéric Encel je crois) qui a signalé de façon bien plus pertinente à mon avis l'utilisation inappropriée du terme "kamikaze".

Un des mauvais signes que cette radio  nous envoie plusieurs fois par jour et même par heure, est l'inconscience totale dans laquelle ses journalistes et producteurs ont recours aux clichés. Le cliché est le signe qu'on s'exprime sans être profondément attaché à la vérité et à la pertinence de ce qu'on dit. De 12h30 à 14h on pourra compter les clichés dans la bouche d'un autre grand artificier de la chose : Hervé Gardette. Consolation : le seul événement de ces deux éditions sera peut-être d'avoir entendu pour un temps Gardette et Erner remiser leur ton claironnant et ironique pour se mettre croient-ils au service de l'actualité, qui comme chacun sait est la vocation profonde de France Culture.


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Re: Les Matins de France Culture -

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