Une nouveauté dans « À voix nue » cette année. La quasi-totalité des entretiens est assurée par une même productrice : Caroline Broué, qui, d’une semaine sur l’autre, passe de la politique, à la gastronomie, en passant pas la diplomatie etc. Des entretiens dans la ligne gé de France Cu : passe-partout, à base de fiches wiki et de relances niaises.
Des entretiens d’une profondeur telle qu’ils mériteraient une transcription complète dans Paris Match ou le Fig’Mag.
Auparavant ces entretiens étaient assurés par des producteurs tournants, choisis en général en fonction des invités. Certes, ça tournait à vide depuis un moment, mais ça tournait. Donc, la réduction s’imposait d’elle-même.
La productrice spécialiste de tout a enchaîné, entre fin décembre et début avril : « Jean Nollet, le magicien du cheveu » (les titres sont piqués aux mag’ sus-cités), « Alain Juppé, au cœur de la politique française », « Marc Trévidic, l’indépendance et la lumière », « Angelin Prejlocaj, le danseur et son double », « Muriel Barbery, l’élégance de l’art », « Marie-Laure Moro, au service des enfants et des migrants », « Germain Acogny, danser l’enracinement et l’ouverture » (les titres sont d’une niaiserie sans nom pour les raisons données dans les parenthèses précédentes), « Sorj Chalandon, le juste et le vrai », « Serge Hercberg, combattant de la nutrition », « Lilian Thuram, champion de France », « « Laure Adler : un seul âge, vivante », et « « Sylvie Bermann, Madame l’Ambassadeur »
Soit 12 « À voix nue » sur 15.
Les trois autres : « Danièle Thompson : la joie de vivre, un esprit de famille » (quel titre ! promesse d’un contenu intense !) par Alain Kruger, qui il est vrai s’occupe d’ordinaire des entretiens cinéma dans la série, et puis deux clones de C. Broué, capables de ratisser avec la même superficialité les domaines les plus divers, Élodie Maillot (« Jean-Charles de Castelbajac : Homme de couleurs ») et Camille Juza ( « Renzo Piano, bâtir léger »).
Cela va dans le sens des réductions drastiques des producteurs et intervenants à l’œuvre actuellement sur les chaînes du Radio France Group Inc. Cf
« Et qué qui faut penser ? »Les critiquetiques intervenants dans les émissions cricritiques (niveau « moi j’aime assez, j’ai été ébloui, foudroyé » etc.) tournent en rond dans les émissions interchangeables de Radio France.
31 mars, « Le masque & la Ploume », 4 tritriqures cinéma. Sur les 4, trois sont déjà chroniqueurs sur Inter ou Culture. Ou les deux !
Une nouvelle arrivante au Masque : Charlotte Garson des « Cahiers du cinéma ». Le magazine a été racheté en 2020 notamment par des producteurs ciné (Groupe Hildegarde), entamant fortement sa crédibilité, déjà bien entamée. Une grande partie de la rédaction avait alors démissionné.
La rédactrice en chef du mag’ est dorénavant une championne de Radio France, comme quoi la diversité, on s’en tamponne, parce que de toute façon, que ce soit elle ou un autre qui débite des banalités en tranches, peu importe.
Donc, C. Garson est :
- intervenante dans les Midis Didine & Nico sorties ciné de France Cu, qui n’est qu’une copie du « Masque & la Ploume » d’Inter.
- chroniqueuse à « Plan large », l’émission ciné de France Cu, qui n’est qu’une copie du « On aura tout vu » d’Inter.