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Les Matins de France Culture    Page 30 sur 100

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Jean-Luuc 


291
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Ahh, les coulisses (deux retours sur émissions) - Mar 29 Sep 2015, 13:15

Le jeudi 17 septembre 2015, post 282 de ce fil,
Nessie a écrit:
(...) Hier c'était Danièle Lochak qui souffrait, aujourd'hui c'est Agnès Verdier-Molinié qui est submergée par les deux journalistes militants absolument pas gênés d'interrompre, de prendre d'autorité la parole à deux contre une qui se trouve bloquée en pleine phrase alors qu'elle n'a pas encore exposé son argument tandis qu'eux-mêmes ont eu le temps de délayer les leurs, d'arguments. C'est comme à la télé des années 60 une partie de catch à 3 (2 contre une) où l'on voit un arbitre jouant l'ahuri, qui se montre aveugle aux coups bas donnés sous son nez mais qui se réveille pour rétablir l'arbitrage en faveur de ceux qui cassent le débat : il répète à plusieurs reprises "On va laisser parler Julia Cagé". Julia Cagé qui a décidé de ne pas laisser parler Agnès Verdier-Molinié et donc l'interrompt systématiquement. Signalons que c'est bien la même Julia Cagé qui a portes ouvertes à FC : à la Suite dans les Idées, au Grain à moudre, à la Grande table. Après 20 minutes de ce bordel ponctué de quelques vacheries et ricanements de Daniel Schneidermann, Erner qui a systématiquement donné la priorité aux mêmes finit par lancer sur un ton rigolard et plus Demorandesque que jamais "on va conclure" et il lance le rap choisi par Benjamin Hue pour clôturer ce numéro d'intoxication.

(...)

Dans son billet matinal, D. Schneidermann (d'Arrêt sur images) revient sur sa récente invitation à la matinale de F.C., où l'on apprend qu'un invité peut décider en partie de la tête de ses débatteurs :

Ai-je eu raison d'aller débattre à la Matinale de France Culture, l'autre semaine, avec Agnès Verdier-Molinié ? Nos amis d'Acrimed s'interrogent (gentiment). Ai-je eu raison d'accepter, en compagnie de l'économiste Julia Cagé, une invitation à débattre du cas Bolloré avec la directrice du think tank de droite libérale IFRAP ?

Pour répondre, il faut entrer dans les coulisses de la préparation de cette émission. L'équipe de Guillaume Erner, animateur des Matinales, a eu quelque mal à constituer son plateau. Son premier choix, pour apporter la contradiction au duo Cagé-ma pomme, se portait sur...Elisabeth Lévy. Avec le motif suivant (si je l'ai bien compris) : " elle va dire que si Bolloré était de gauche, ses agissements susciteraient moins de réprobation". J'ai répondu que dans ce cas, ce serait sans moi. Non pas en raison de ce présupposé de l'équipe de France Culture, même si je l'estime absurde : se scandaliser de voir un actionnaire censurer des journalistes et des humoristes n'a rien à voir avec le fait qu'il soit de gauche ou de droite. A supposer (cas hautement improbable) qu'un oligarque de gauche, ou de la gauche de la gauche, prenne le contrôle de TF1, et censure Jean-Pierre Pernaut, je veux croire que la mobilisation pour la liberté d'expression serait la même. Comment ? Vous riez ? Vous peinez à imaginer l'hypothèse ? Moi aussi. Mais supposons. En vérité, si j'ai refusé de débattre avec Elisabeth Lévy, c'est en raison d'une inaptitude physique : l'incapacité dans laquelle je me sens de la contredire autrement qu'en hurlant plus fort qu'elle. La nature ne m'ayant doté que de cordes vocales standard, je dois faire avec.

Je me suis alors permis de suggérer à France Culture d'inviter plutôt des barons ou des sous-barons de l'empire Bolloré -à défaut de Bolloré lui-même. A la vérité, j'étais sceptique sur leurs chances de succès. Dans les jours précédents, on avait tenté nous-même, en vain. Pour l'instant, le Bolloristan supérieur se terre. Un jour, à n'en pas douter, il sortira de ses terriers. Mais ce jour n'est pas venu. Bref, ayant fait en vain le tour des terrés, France Culture propose finalement Verdier-Molinié, en avocate du droit universel de l'actionnaire à faire ce qu'il veut dans ses propriétés, changer les moquettes, les présentateurs, et les marionnettes. Après tout, pourquoi pas ? Elle refusera certainement d'évoquer l'indéfendable cas Bolloré, me disais-je. Ce qui fut le cas, et le plus frappant dans l'émission, est de la voir refuser avec insistance de me répondre sur la censure de l'enquête sur le Crédit Mutuel. (...)


Dans le Charlie Hebdo de la semaine (n°1209), P. Lançon revient également sur le Répliques intitulé "Raconter la France", dont il était l'invité avec F. Aubenas (p.11). Numéro d'un vide abyssal dont Rowan et Philaunet (posts 463,464) ont discuté dans le fil approprié. Qu'apprend-on dans ce papier ? Que Répliques est "une vieille amie", que P. Lançon "n'a pas besoin d'être en accord avec son animateur (sic) pour l'apprécier", que le débat "fut courtois, détendu et, quoi qu'on pense des uns [P. Laçon et F. Aubenas] et de l'autre [A. Finkielkraut], d'un désaccord chaleureux", qu'A. Finkielkraut est "un homme gentil, sincère, et emporté".

F.C. en parfaite harmonie avec ses invités.

Nessie 

Nessie

292
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Re: Les Matins de France Culture - Mar 29 Sep 2015, 13:53

Well, dans une des rares émissions sans moraline ou presque, Etienne Klein récemment un chercheur sur le thème : "La théorie de l'évolution évolue-t-elle". Je confirme que ce signale Munstead : réduire la critique de Darwin au courant rétrograde du créationnisme c'est vraiment manquer de culture scientifique.

Guillaume Erner a un potentiel, je n'en démords pas. Mais il est comme gelé sous la couche de conformisme et d'auto-satisfaction qui caractérise une bonne partie des producteurs de cette radio. Dans certains cas, l'auto-satisfaction éclate dans le style oral du producteur : c'est le cas de Joelle Gaillot, de Louise Tourret, d'Amélie Perrier, de combien d'autres , et Guillaume Erner n'y échappe pas.


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A l'intention de ceux qui prennent mon pseudonyme pour un bouclier : mon identité n'est ni affichée ni dissimulée.
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munstead 


293
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Pompidou - Mer 30 Sep 2015, 08:19

Entretien avec Serge Lasagnes, nouveau président du Centre Pompidou. Guillaume Erner le laisse parler. Bon point. Cette liberté nous permet de découvrir ce président nouveau. Monsieur JE. Pas un instant, il ne parle des équipes du Centre, des conservateurs. Il pense, il décide. Première grande décision, supprimer l'accès direct à la bibliothèque, ce qui montre bien qu'il ne connait rien au fonctionnement de cette bibliothèque et à ceux qui la fréquentent. La question, posée encore récemment, est plutôt : est-il utile pour le CP de posséder une BPI? Lasagnes nous parle ensuite de a "pensée sensible" son dada apparemment. On aimerait qu'il nous en donne une définition précise pour un musée d'art contemporain qui n'est pas vraiment un temple de la raison. J'ai cru l'entendre parler de "anthropologie de l'humain" qui parait un concept aussi intéressant que celui de la philosophie du gland ou de la théologie de Dieu. "Le centre doit se rapprocher des cultures étrangères, le plus étrangères, les plus lointaines, c'est le mieux" et donne comme exemple le Centre Pompidou de Malaga, Malaga, vous savez, cette ancienne cité oubliée dans ce lointain pays exotiques à peine exploré qu'est l'Espagne. Il pense que le CP Metz est un succès. On l'encourage à aller voir sur place. Il veut réintroduire la littérature au CP. Oui, oui, on attend avec impatience ces expositions où l'on vous présente des livres et des revues dans des vitrines et comme on regrette, à l'entendre, que le CP n'ait pas commémoré le centenaire de la naissance de Barthes. C'est vrai, personne n'y avait pensé. On n'en a pas parlé. Il faut sauver Barthes de l'oubli.
Bref, ce monsieur, qui n'a aucune expérience des musées et de l'action culturelle (voir son parcours) arrive et semble vouloir décider de tout au nom de sa nostalgie du Centre Pompidou de sa jeunesse (1975). Dans ce long entretien, pas un nom d'artiste n'a été prononcé…

munstead 


294
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Re: Les Matins de France Culture - Lun 05 Oct 2015, 08:40

    Après un billet d'humeur assez ridicule sur les intempéries catastrophiques dans les Alpes maritimes (clichés sur la Côte d'Azur ensoleillée, sur ceux qui croyaient au ciel etc.) et avoir souhaité bon anniversaire à Cluzel (quarante ans! Moi qui pensais que c'était un stagiaire!)Erner mène un long entretien avec Erri de Luca empreint de respect admiratif pour le vieux sage des trains à grande vitesse, entrecoupé de musique larmoyante, qui reprend ensuite après 8H. Quand on a plus Stéphane Hessel, on sort Erri de Luca. Erner ne conteste aucune des affirmations factuelles du sage des montagnes et l'accompagne avec émotion dans sa longue digression sur le sens du mot sabotage dont il privilégie le sens ancien plutôt que celui qui lui vaut ses ennuis judiciaires (là, on le comprend). L'intérêt de cet entretien est certain, mais une fois encore c'est un discours anti-étatique, anti-capitaliste qui bénéficie d'un temps d'antenne extraordinaire sans qu'à aucun moment la personne interrogée ne rencontre la moindre contradiction. En seconde partie Lucca s'exprime sur le travail manuel qu'il n'a pas l'air d'apprécier du tout (vente de la force de travail). On visite la maison du maître, faite de ses mains, accompagnés par une musique vaguement baroque, sommes informés sur l'enfance pauvre et difficile du penseur, entrecoupée de séjour à Ischia, le mot de résistance revient souvent, la glorification de personnages d'artisans (exploités), la poésie qui n'est pas de la poésie dit-il, les livres qu'il n'aime pas spécialement (Erner insiste sur le sujet, quoi, un intellectuel qui n'aime pas les livres) mais qu'il lit en yiddish, en russe, en hébreu… Puis belles questions d'Errer "Pourquoi, vous ne vous sauvez pas?", "Pourquoi ne demandez-vous pas une grâce?" (il n'y a pas eu de jugement encore et comment un activiste comme de Lucca, pourrait allait demander sa grâce?). "Pardonnerez-vous aux gens qui vous attaquent? (Erner est catho). Assez étrange objet radiophonique…

Nessie 

Nessie

295
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Enigme radio - Lun 05 Oct 2015, 09:55

@ Munstead

Eh oui ce matin l'art de l'interview par Guillaume Erner se rapprochait dangereusement du fond de la piscine : "Si vous n'aimez pas la Bible, pourquoi la lisez-vous en hébreu ?". C'est vrai quoi, quand on n'aime pas la bible on la lit dans sa langue maternelle. Erner qui ne peut pas la blairer la bible il la lit en français alors Erri de Lucca devrait la lire en édition napolitaine, ou alors en Patagon peut-être ? On frémit à l'idée de ce qu'aurait répondu un Claude Hagège. Ainsi les questions idiotes sont venues renforcer le sentiment de naufrage qu'on ne pouvait que ressentir à l'écoute du billet de 7h30. cette fois les dernières poussière de sociologie semblent consommées et le paradoxe à deux balles s'installe commodément dans la chronique, dont on commence à regretter qu'elle ne bénéficie pas de sa livraison podcast qu'on pourrait relier directement au répertoire "Horreur radiophonique".

Mais quant au choix de l'invité et surtout à l'abandon exceptionnel du direct, risquons une hypothèse : Guillaume Erner a peut-être -pour une fois- eu recours à un de ces entretiens de réserve comme la station doit en enregistrer de temps en temps pour meubler l'antenne, en prévision d'une défection d'invité ou de quelque autre plantage dans l'organisation de la matinale.  De là mon hypothèse complémentaire : le projet initial était de traiter dans l'urgence l'événement climatique causé par le capitalisme sur le littoral, entendez les inondations en Alpes-Maritimes. Mais le délai bien trop court aurait fait capoter l'exploit journalistique, damn it !

De telles choses ne sont pas fréquentes mais pas non plus exceptionnelles. Et on n'a pas toujours un remplaçant de dernière minute comme dans ce numéro de Répliques où Dominique Noguez remplaça au pied levé un Houellebecq ayant fait défection. A défaut, le producteur d'un magazine propose une rediffusion, mais dans une quotidienne dévolue à l'actualité, que faire ? Réponse : disposer de munitions en réserve, de là il est permis de se demander combien de tels entretiens jamais diffusés dorment ainsi dans les archives. Notamment je me souviens d'un numéro de "Première édition" dont on pouvait parier qu'il avait été enregistré et sans le moindre lien avec aucun événement : Pierre Assouline accueillait Maurice Jarre en première partie de matinale et donnait libre cours à ses chroniqueurs dans la seconde. Ca sentait la défection de dernière minute et le recours à une cartouche de réserve. En ces temps là il y avait encore un peu de culture non engagée dans la matinale. Avec la liquidation de Pierre Assouline ce scandale prit fin. Aujourd'hui pour une fois l'invité était une personnalité du monde artistique et culturel, mais atassion pas n'importe laquelle : il fallait que ce fut un écrivain en-ga-gé.

C'est tout au plus mon hypothèse pour expliquer la survenue de cet entretien enregistré et pour le moins déconnecté de la matière fumante dont la matinale de France Culture fait ordinairement son beurre. L'ayant écouté d'une oreille distraite, je ne saurais dire s'il contenait ou non des allusions à l'actualité la plus récente, à défaut de celle d'hier. Il m'a bien semblé remarquer çà et là quelques poussées de l'écologisme maison, mais je ne sais plus si c'était dans cet entretien ou bien dans le verbiage écologiste de ces deux fléaux de nos matinales d'été Benoit Bouscarel et Nicolas Martin réunis dans le numéro du jour chacun à sa place pour l'un la chronique pour l'autre les infos, mais tous deux labourant d'avance le terrain jusque chez l'auditeur en prévision de la COP 21, de plus en plus proche. Ainsi nous voyons se profiler -et peut-être cet entretien faisait-il initialement partie du plan- une sacrée quinzaine de l'écologisme pendant laquelle à force bobineaux moralisateurs le public sera vertueusement pressé de sauver la planète en acceptant de se doucher à l'eau froide et de chier dans de la sciure.


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Philaunet 

Philaunet
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296
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Re: Les Matins de France Culture - Lun 05 Oct 2015, 20:25

munstead a écrit:Entretien avec Serge Lasagnes, nouveau président du Centre Pompidou. (...) J'ai cru l'entendre parler de "anthropologie de l'humain" qui parait un concept aussi intéressant que celui de la philosophie du gland ou de la théologie de Dieu. "Le centre doit se rapprocher des cultures étrangères, le plus étrangères, les plus lointaines, c'est le mieux" et donne comme exemple le Centre Pompidou de Malaga, Malaga, vous savez, cette ancienne cité oubliée dans ce lointain pays exotiques à peine exploré qu'est l'Espagne. Il pense que le CP Metz est un succès. On l'encourage à aller voir sur place. Il veut réintroduire la littérature au CP. Oui, oui, on attend avec impatience ces expositions où l'on vous présente des livres et des revues dans des vitrines et comme on regrette, à l'entendre, que le CP n'ait pas commémoré le centenaire de la naissance de Barthes. C'est vrai, personne n'y avait pensé. On n'en a pas parlé. Il faut sauver Barthes de l'oubli.(...)

France Culture qui adore Barthes (Foucault, Deleuze, Derrida, Lacoue-Labarthe, Jean-Luc Nancy, et tutti quanti) a donc consacré une semaine au sémiologue, une série d'émissions dont la présentation sur le site a été justement louée par Jean-Luuc dans une des deux contributions qu'il a consacrées à cette série : Semaine R. Barthes 7-11 septembre 2015 (1/2).

Il faut s'attendre à davantage, car comme chacun sait et comme on va le lire bientôt sous le clavier d'un Chaverou ou d'une Chloé qch, « bien qu'on entende souvent le nom de Roland Barthes, sa vie et son oeuvre restent méconnues et méritent décryptage »...

Philaunet 

Philaunet
Admin

297
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Re: Les Matins de France Culture - Lun 05 Oct 2015, 23:15

munstead a écrit:    Après un billet d'humeur (...)  Erner mène un  long entretien avec Erri de Luca empreint de respect admiratif pour le vieux sage des trains à grande vitesse, entrecoupé de musique larmoyante, qui reprend ensuite après 8H. Quand on a plus Stéphane Hessel, on sort Erri de Luca. Erner ne conteste aucune des affirmations factuelles du sage des montagnes et l'accompagne avec émotion dans sa longue digression sur le sens du mot sabotage dont il privilégie le sens ancien plutôt que celui qui lui vaut ses ennuis judiciaires (là, on le comprend). L'intérêt de cet entretien est certain, mais une fois encore c'est un discours anti-étatique, anti-capitaliste qui bénéficie d'un temps d'antenne extraordinaire sans qu'à aucun moment la personne interrogée ne rencontre la moindre contradiction. En seconde partie  Luca s'exprime sur le travail manuel qu'il n'a pas l'air d'apprécier du tout (vente de la force de travail). On visite la maison du maître, faite de ses mains, accompagnés par une musique vaguement baroque, sommes informés sur l'enfance pauvre et difficile du penseur, entrecoupée de séjour à Ischia, le mot de résistance revient souvent, la glorification de personnages d'artisans (exploités), la poésie qui n'est pas de la poésie dit-il, les livres qu'il n'aime pas spécialement (...) . Assez étrange objet radiophonique…

Erri de Luca... La mascotte de Laure Adler (entre-temps elle s'est éprise du résistant japonais Kenzaburō Ōe). On en a soupé du Erri de Luca il y a quelques années, sorte de figure de proue de la lutte (en tant qu'elle est lutte, comme diraient Barthes et ses disciples, pas la lutte gréco-romaine).  

Y a-t-il eu une réflexion sur les raisons fondant la construction de cette LGV Lyon-Turin ? Sur son coût et ses incidences sur le paysage et l'habitat ? Parce que l'on peut très bien concevoir la contestation d'un tel projet et en faire la matière d'une discussion approfondie sur l'économie, les lobbys, les procédures de consultation et les dédommagements, sur le devenir du territoire, sur la nécessité et le sens de la mobilité, etc. Exemple, le projet britannique très décrié de ligne à grande vitesse HS2 entre Londres et Manchester estimé à... 50 milliards de livres sterling, Stop HS2. Il n'est pas besoin d'être un zadiste ou un Luca pour s'opposer à ce genre de projet avec des arguments de poids. Nombre de conservateurs britanniques (parce qu'ils veulent conserver le patrimoine paysager, en effet) sont opposés à ce chantier. Pour ce qui est des Français, les conservateurs du paysage les plus sensés ne passent malheureusement pas à Terre à Terre...

Philaunet 

Philaunet
Admin

298
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Coup de gueule - Mar 06 Oct 2015, 08:55

Avant que les hostilités ne soient ouvertes sur la correspondante en Grèce : coup de sonde (écoute) de la Matinale entre 7h45 et 8h05. Ce n'est pas du lavage de cerveau mais de la pollution.

Entre les deux invités (tout est pourri, rien ne marche, il faut tout refaire, la France va dans le mur, etc,) et Couturier qui commence son papier sur la démographie européenne avec « c'est catastrophique », on vous souhaite une bonne journée.

Tout est superficiel,  mal exprimé, à toute vitesse dans un français relâché (l'invitée) mais le message est clair : on vit dans un monde invivable, on court à la catastrophe, il y a trop de vieux (suicidez-vous, les plus de 55 ans qui déplorez le vieillissement !), trop de fachos (en ex RDA), etc. Et puis le journal, Stone et Charden, alias Erner et Perrier entonnent le refrain du conflit israélo-palestinien avec le tué, comme si le sujet était la bonne récolte de pommes cette année ou je ne sais quoi. Tout se vaut aux infos et s'il y a conflit, violence, vite, vite, on se jette dessus, on se complaît, on en jouit.  J'ai coupé avant qu'on en vienne au torse nu du DRH d'Air France.

Nessie 

Nessie

299
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Guillaume Erner : de Nicolas Demorand à Marc Voinchet - Ven 09 Oct 2015, 12:41

A l'instar de Voinchet Guillaume Erner est ou du moins s'efforce d'apparaître comme un joyeux luron. Il se montre soucieux de mettre dans son émission une bonne ambiance de franche camaraderie en chambrant gentiment ses collaborateurs pour montrer par quelle bande de chouettes copains FC nous livre cette matinale.

Mais quand on est un haut diplômé qui a été formé à la radio par Nicolas Demorand au point d'en imiter la voix je veux dire tout à la fois le timbre le ton les inflexions et les différents registres, on est un peu moins imaginatif qu'un ignorantin formé jadis par Jean Lebrun. Louable est donc l'effort d'Erner qui s'efforce d'adapter le style Voinchet plutôt que de le copier franchement. Pour se détendre de l'exercice Boy&Girl qui continue quand vient l'heure de la météo Guillaume baguenaude avec Amélihihihie Perrier comme le faisait Marc, mais s'il lui arrache le même rire con ça n'est pas en feignant de la draguer, plutôt en commentant ses toilettes (comprendre : ses baskets). Là où Voinchet tentait obsessionnellement de faire chanter ses chroniqueurs ou ses invités, Erner choisit un autre filon : leur lancer un défi linguistique. En clôture des enjeux internationaux où Garcin accueillait une invitée suédoise, Guillaume suggère à Thierry de faire sa prochaine présentation en suédois. Accroché par un Nicolas Martin plus frétillant chaque matin, il lui lance le défi de parler grec, ma soeur. Finaude invention et pas du tout répétitive hein, qui va probablement se généraliser si les groupies continuent d'applaudir dans la coulisse et si Sandrine Treiner va jusqu'à le proposer pour le prix Italia (du moins quand elle aura appris son existence).


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munstead 


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Re: Les Matins de France Culture - Ven 09 Oct 2015, 14:30

Vous avez tous remarqué ce matin les chaleureux et vibrants applaudissements de tout le studio au billet d'humeur d'Erner, une fois de plus assez ridicule, sur les Rendez-vous de l'Histoire de Blois (histoire des laurentins…). Superbe exemple de pesant copinage. Il y a deux jours c'était l'anniversaire du chargé de lecture de Courriet International. Demain, sans doute, un pot de l'amitié pour célébrer l'achat d'un vélo électrique par Amélie Badoit. Au fait, personne n'a eu le mauvais goût de rappeler sur cette antenne que l'an dernier, les RV de Blois avaient été brièvement secoués par la cabale de deux jeunes bourdieusiens ambitieux — Edouard Louis et l'intarissable Geoffroy de Lânerie — qui voulaient interdire ce colloque à Marcel Gaucher. Sans succès d'ailleurs. Il y a une semaine, ils ont récidivé (retour de l'automne) dans une tribune libre parue dans le Monde et sur certains réseaux accueillants où ils proposaient tout simplement d'interdire tous les médias à tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec eux. Domination quand tu nous tiens…

surpris 


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Re: Les Matins de France Culture - Ven 09 Oct 2015, 15:40

La tirade sur les laurentins était complètement indécente. N'y a-t-il pas quelque grand historien besogneux et mal connu des médias qui aurait mérité ce temps d'antenne ? Rappelons que Laurentin n'est pas même un historien !

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Re: Les Matins de France Culture -

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