Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

La tirade sur les laurentins était complètement indécente. N'y a-t-il pas quelque grand historien besogneux et mal connu des médias qui aurait mérité ce temps d'antenne ? Rappelons que Laurentin n'est pas même un historien !

Thierry Garçin invite ce matin Josepha Laroche, présentée comme enseignante à La Sorbonne et animatrice d'un site sur le chaos. Bien. Je tousse encore devant l'appel d'air provoqué par le nombre de portes ouvertes par cette dame sur l'attribution des prix Nobel et en particulier du dernier. Elle arrive quand même à placer "parole performative" de la Tunisie et "transfert symbolique"… Elle termine par: "la politique ne se fait avec de bons sentiments" ce que Garçin "applaudit des quatre mains" (se paye-t-il ouvertement sa tête?). Quelques minutes plus tard, la même dame réintervient, de retour du Yémen pour Amnesty International et nous assène quelques banalités sur l'horreur de la situation. On imagine le Rédacteurt en chef: "Oh Jospeha, pendant que vous êtes là, vous pourriez nous faire un petit truc sur le Yémen, 45", Merci, à la prochaine."

Erner devrait abandonner son billet d'humeur. Il n'est pas de taille ou n'a pas le temps. Le billet humoristique quotidien est un art extraordinairement difficile, le danger étant, bien sûr de ne pas être drôle tous les jours. Même Yvon le Tellier dans le Monde laisse de plus en plus parler clairement ses opinions politiques transparaître dans ses papiers de verre. Gorce, toujours dans le Monde est un génie, mais c'est aussi (et non pas surtout) un dessinateur.… Ce matin, Erner parle des salariés d'AF interpellés, et embraye sur la "sanction". Eh! On est loin encore d'une sanction , ou le mot de procédure n'a plus de sens. Une fois encore , pas un mot sur les 7 blessés, dont le vigile dans le coma. Mais ce n'est qu'un vigile, un suppôt de la direction, un vendu. Tout sur la chemise. Ailleurs Frédéric Lordon, donneur de ton,a écrit sur "la liquette" une longue logorrhée sur "l'ignoble" régime sous lequel nous vivons. Ce matin, Erner termine par une vague plaisanterie sur la justice ou le DRH qui devront aller se rhabiller. Une vraie chute.

Comme la plupart des autres économistes, on écoute avec atterrement les "réponses" de PATRICK ARTUS aux questions sur l'intérêt d'une économie de plus en plus in-humaine, in-égale, etc. de l'intérêt de la croissance...

Pas une réponse réelle ou directe. Ne répondre que par la tangente vers d'autres sujets !

Cet individu comme bien d'autres est PAYE par les citoyens, pour quoi ? Pour leur rire au nez, pour leur montrer qu'il se fout de leurs questions, pour être tranquillement installé dans son statut, immunisé à tout licenciement ou remise en cause...

Payé à ne rien faire... Ne rien dire...

C'est un peu tôt Altian pour évaluer les réponses d'Artus, encore en cours de profération au moment où j'écris.

Altian a écrit:

Cet individu comme bien d'autres est PAYE par les citoyens, pour quoi ?  Pour leur rire au nez, pour leur montrer qu'il se fout de leurs questions, pour être tranquillement installé dans son statut, immunisé à tout licenciement ou remise en cause...  

Payé à ne rien faire... Ne rien dire...  

Reprenez-vous. N'en rajoutez pas. Artus n'est pas payé par les citoyens, mais par Natixis, société cotée. Et pour une fois que l'on entend le point de vue "ultra-néo-libéral" sur FC, cela ne vaut pas une dénonciation, une promesse de lanterne.

munstead a écrit:

Altian a écrit:

Cet individu comme bien d'autres est PAYE par les citoyens, pour quoi ?  Pour leur rire au nez, pour leur montrer qu'il se fout de leurs questions, pour être tranquillement installé dans son statut, immunisé à tout licenciement ou remise en cause...  

Payé à ne rien faire... Ne rien dire...  

Reprenez-vous. N'en rajoutez pas. Artus n'est pas payé par les citoyens, mais par Natixis, société cotée. Et pour une fois que l'on entend le point de vue "ultra-néo-libéral" sur FC, cela ne vaut pas une dénonciation, une promesse de lanterne.

Bien que je ne sois en rien un adversaire systématique de monsieur Artus dont les analyses m'ont souvent paru fort intéressantes, il faut reconnaître que d'après ses propos de ce matin, il est aussi enseignant à Paris I, ce qui pour moi n'a rien d'infamant.

surpris a écrit:

munstead a écrit:

Altian a écrit:

Cet individu comme bien d'autres est PAYE par les citoyens, pour quoi ?  Pour leur rire au nez, pour leur montrer qu'il se fout de leurs questions, pour être tranquillement installé dans son statut, immunisé à tout licenciement ou remise en cause...  

Payé à ne rien faire... Ne rien dire...  

Reprenez-vous. N'en rajoutez pas. Artus n'est pas payé par les citoyens, mais par Natixis, société cotée. Et pour une fois que l'on entend le point de vue "ultra-néo-libéral" sur FC, cela ne vaut pas une dénonciation, une promesse de lanterne.

Bien que je ne sois en rien un adversaire systématique de monsieur Artus dont les analyses m'ont souvent paru fort intéressantes, il faut reconnaître que d'après ses propos de ce matin, il est aussi enseignant à Paris I, ce qui pour moi n'a rien d'infamant.

En effet, et, pour répondre au destinataire de mon message précédent, parce que quelqu'un recevrait un salaire d'une Université publique, cela lui dénierait le droit d'exprimer ses idées?

Il semble que quelques miettes de libéralisme ou même seulement de réalisme économique fassent à certains l'effet d'une pincée de poivre sur le délicieux mille-feuilles idéologique que leur sert France culture du matin au soir. Mille-feuilles dont les couches sont par ailleurs inventoriées dans notre fil "Paradigme idéologique de France Culture" (égalitarisme éconophobie lutte des classes anticapitalisme antilibéralisme viscéral etc etc).

Pour ma part il fut un temps où j'appréciais de beaucoup les interventions et le bon sens économique de Patrick Artus. C'était  dans le petit cirque d'une émission hebdomadaire du samedi midi où sous la houlette sourcilleuse de l'impeccable Dominique Rousset il jouait le méchant à 1 contre 4 face aux fervents supporters de l'économie administrée, de la criminalisation du profit, et de l'impôt sur le patrimoine qui d'ailleurs leur occasionnait de telles érections qu'à peine évoqué ce fabuleux projet de saigner les riches ils s'en étranglaient de bonheur en pleine phrase, ce qui permettait à Artus de reprendre brièvement la parole avant de se faire remettre en place par la grande économiste Dominique Rousset qui a appris en 2007 ce qu'est une entreprise et depuis elle ne cesse de progresser.

Mais ce temps est loin maintenant je veux dire le temps où Artus avait sa place dans "L'économie en questions" puisqu'avec la réduction de l'émission à 30 minutes, tout principe de contradiction en a été évacué et quand bien même il y a plusieurs invités, ils roulent tous pour la même écurie. Le dernier numéro étant exemplaire à ce titre, allez-y voir vous-même si vous ne me croyez pas.

Cela dit mon intérêt qui était certain, ne fut pas pour autant dénué de quelques doutes : après tout cet homme apparemment sensé n'était-il pas parmi les plus haut placés des cadres dirigeants (Etudes & Recherches) dans une maison dont le bilan ne cessait de s'enfoncer dans le négatif ? Je n'ai jamais eu de réponses aux questions que me poussaient à poser les doutes récurrents qui ne manquaient de refleurir chaque fois que je voyais affiché quelque part le nom de Natixis. "Au fait, tu sais sur Natixis, y a un truc qui m'étonne : ce Patrick Artus.... " (etc etc). Jamais de réponse. tout le monde s'en fout on dirait.

Matinée assez bête. Erner insiste périodiquement pour faire retentir des cloches. Pourquoi? Parce que l'on va parler du synode et du pape. Le pape est présenté comme une "star", "est-ce l'homme le plus puissant du monde?", le "PDG d'une multinationale". Bref les petites stupidités habituelles de la rédaction de FC. Un billet politique absurde, sur une comparaison entre Hollande et Jospin, sans la moindre pertinence, avec citation (rare dans ces billets) de Montebourg avec accent bourguignon. Un "Le monde vu par … Xavier Delaporte". Celui-ci a donc maintenant une vision du monde, à l'ancienneté sans doute. Chronique bête sur l'utilisation par l'Église d'Internet: banalités, exemples qui n'en sont pas, conseils de jeune ou vieux con. Heureusement, dans le débat, intervenants de qualité sur la vision nostalgique, très XIXe siècle, de la famille par l'Église catholique prise de court par l'évolution des mœurs. Intervention d'Erner sur homosexualité et famille qui montre bien qu'il connait mal le sujet : non, Erner,  le problème des homosexuels dans l'église n'est pas de pouvoir créer une famille (pour faire vite). Puis il présente le "diacre" Couturier, adopte un ton moqueur, utilise des mots liés à la vie de l'église. Mais où est-on? Ne peut-on parler de l'Église sans ricaner, rigoler,Monsignore, volée de cloches, Chaussée aux moines? (Je précise que je ne suis pas pratiquant du tout)

Débat intéressant, avec intervenants de qualité en particulier les deux femmes. Couturier tombe dans le complotisme (Ah, Dan Brown!), puis Erner "Qu'est)ce qui empêche bien  l'Église de permettre aux homosexuels de se marier? On ne voit pas quoi?… il y a d'autres moyens de faire un enfant qu'un homme et une femme… je ne vais pas vous faire un cours de biologie… on pourrait faire un peu d'herméneutique". Erner va prendre en mains le devenir de l'église catholique? Elle est sauvée. Curieuse démarche qu'il serait amusant de le voir appliquer  à des thématiques plus profanes, genre Front de Gauche. Le prêtre le recadre sévèrement sur l'herméneutique.
Puis Mathieu Conquet qu'Erner remercie de "nous avoir fait réentendre" les Variations Goldberg (3 extraits de quelques secondes…), lit à toute vitesse le texte du CD, un extrait de communiqué de presse de Arte et montre qu'il ne connait ni cette œuvre ni son histoire qu'il baptise "pierre d'angle" de la musique de notre siècle (ai-je bien entendu?). Enfin, enfilade de chroniques cinéma/politique en accéléré, à peu près incompréhensibles, mais pourquoi tant de précipitation? Ils sont payés au mot? Habituelle chronique de Nicolas Martin sur la morale du commerce international (contrats avec l'Arabie saoudite) qui consiste surtout à accuser Hollande et Valls qui commercent  tranquillement pendant que l'As détruit Sanaa. Erner se moque enfin de la présence d'un prêtre en studio (ah, ah, ah), bientôt il va nous faire Croâ, Croâ. En final, une jolie présentation d'un film sur de jeunes Roms, primé par la Croix (tout n'est pas à jeter chez les Cathos): ton posé, mots choisis, empathie intelligente, on a envie de le voir.