Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Je ne trouve pas votre réflexion tellement élaborée, vous savez.
Elle est surtout d'une grande banalité.
On y décèle aisément les facilités intellectuelles, l'agressivité non assumée, et un mélange de clichés usuels dans l'idéologie soupçonneuse.

Vous y introduisez des éléments polémiques qui auraient cours dans un débat sérieux et étayé, mais il est patent que vous ne maitrisez que de loin ce que signifie, par exemple "statistiques ethniques" et autre "ethnico-religieux" que vous placez régulièrement comme le faux-médecin place "le poumon !" à chaque réponse du malade imaginaire.

Je pense maintenant après ce dernier message que vous étiez sérieux et j'en suis vraiment désolé pour vous car votre thèse d'une islamophobie endémique à France Culture, qualifié par vous de "Radio des mille collines", votre thèse dis-je est un objet intellectuel tout à fait curieux. Vous semblez complètement inconscient des accusations que vous proférez et qui en d'autres lieux vous emmèneraient au tribunal pour diffamation. J'avais écrit "délirant" et je réaffirme le qualificatif, surtout quand je relis ce post où vous écrivez :

Pollux a écrit:J'en suis arrivé à comprendre ce que pouvait être la "radio des mille collines". On est sur FC, bien sûr, mais l'esprit au fond en est le même.

Vous ne voyez donc pas ce qu'il y a d'énorme dans le fait d'écrire une telle chose ?


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Pollux a écrit:Vous stigmatisez systématiquement les émissions (et leurs animateurs) qui se proposent d'améliorer le "vivre ensemble".  L'anti-racisme vous exaspère. La critique du colonialisme vous indispose. Tziganes, arméniens, amérindiens ou juifs : quelle différence faites vous entre ces hommes ?

La dernière question est soit privée de sens, soit celle qui donne son sens aux précédentes.

Ce qui m'exaspère et m'indispose, c'est la pose telle qu'elle est pratiquée sur France Culture, et l'axe polémique tel qu'il est posé. Munstead plus prévoyant que moi, a affiché en profession de foi idéologique qu'il ne soutenait ni le racisme, ni le colonialisme.

Je ne dirai pas comme lui : je dirai que je n'ai aucunement à me justifier devant des personnes qui mènent précisément le jeu transactionnel Accusation/Justification. Par contre, il me semble que toutes ces questions tournant autour du racisme :
a) sont des éléments d'une collection de thèmes dont la fonction est l'intimidation morale
b) sont posées actuellement dans le débat d'une façon propre à éloigner de l'essentiel tout un public cultivé qui devrait normalement se poser d'autres questions.

Je n'irais pas jusqu'à penser que ce détournement est délibérément voulu, comme une stratégie d'intoxication. S'il y a intoxication, c'est directement celle de l'action militante, dont on connait les ressorts : idéal d'une société meilleure au besoin établi par la violence, goût de la pureté, goût du pouvoir (pouvoir politique, pouvoir moral), consolidation de l'ego par l'appartenance au camp détenteur de la vérité. Mais c'est par un effet pervers que toute une catégorie d'aspirants-intellectuels saute à pieds joints dans ce bain idéologique, où par illusion ils ont gobé que là étaient les questions les plus essentielles de notre temps.

Antoine a écrit post 987 ;"M. Hervé Gardette (à l'élocution si spéciale) ne manqua toutefois pas de célébrer la mémoire de feu Richard Anthony... Respectait-il simplement le cahier des charges de l'émission matutinale ?"

Hervé était bien en dessous du cahier des charges il aurait pu nous faire savoir que Richard Anthony était surnommé le chantre mou .
et pour conclure il aurait pu nous passer du Coco Ferrat :
"il parait  que le déserteur
est un des grands succès de l'heure
quand c'est chanté par Anthony
Pauvre Boris tu vois rien a vraiment changé depuis que tu nous as quittés."

Anthony a chanté :
"... car je suis seul et ne veux montrer
le chagrin de ma vie
et j'irai pleurer sous la pluie."

Ferré n'a plus qu'à se rhabiller et deux mots sur (in)culture c'était déjà trop.

 <--- le mec qui siffle le train trois fois

Au fil de l'écoute…
Une journaliste parlant du bateau qui a coulé avec plus de 800 migrants à bord : "l'embarcation"… pour elle le Titanic étais sans doute un cargo. Puis elle parle de "miles" prononcé à l'anglaise pour une distance en mer qui lui a été sans doute fournie en milles marins… tout se perd. Dans un témoignage :" Il espère devenir docteur." Docteur en quoi? Médecin peut-être. Voinchet parlant de ses invités : "des humanitaires comme on dit" (depuis quarante ans aurait-il dû préciser). Il annonce une question d'une pertinence inouïe dont on attend la réponse : "Sont-ils (les migrants) plus heureux quand ils arrivent?" On imagine le migrant, délesté de 8000 dollars empruntés à taux usuraire, repêché en pleine mer après une traversée dantesque et des mois de voyage dangereux sur terre, pleurant la mort d'amis ou de parents, affamé, malade, recouvert d'une couverture de survie dorée et expédié dans un camp de rétention surpeuplé, découvrant que l'Europe ne sera peut-être pas aussi accueillante que prévue, qu'il lui reste 2000 km à faire pour rejoindre en plusieurs mois Berlin, Stockholm, Milan ou Paris : alors, heureux?
Dans le journal de 7h30, belle présentation du projet de loi présenté par le ministre du travail : le seul développement, le seul, est une intervention longuette e déléguée CGT qui est contre (qui l'eut cru). Elle dénonce un point de l'accord dont le tort absolu est de se rapprocher d'une proposition du MEDEF. On est en pleine horreur, Viviane Forester, reviens!
Enfin Métaizeau qui a retrouve du tonus pendant la grève. Son billet porte sur un communiqué du PS qui reproche au médias de ne pas interroger assez souvent de femmes politiques. Le sang de Frédéric n'a fait qu'un tour. FC est une chaîne qui défend le féminisme dont on aurait pu supputer qu'elle citerait favorablement ce petit message très anodin, sans doute issu d'une commissions ultra-paritaire socialiste. Vous plaisantez? Métaizeau prend la défense des médias honteusement "bashés" une fois de plus. Pour lui, le problème est qu'il n'y a pas assez de femmes politiques et qu'en particulier au PS on n'en trouve pas aux postes de responsabilités. Il concède du bout des lèvres Nadja Vallaud-Belkacem, Taubira (non, se reprend-il, elle est RG), boude Royal, Touraine, et dix autres. Vraiment ce PS qui a imposé la parité aux départementales) quel faux-jeton!

A l'écoute de l'interminable tunnel de pathos servi par M. Voinchet en ouverture d’émission on a pu discerner tout l'intérêt qu'il y avait à lui offrir un déplacement en Sicile pour stimuler l'analyse et le recul critique sur l'actualité de cette station (si hautement défendu il y a peu).

Cancoillotte a écrit:C'est vrai que FC a fait très fort pour cette sortie de grève, le vendredi c'est séries tv, lundi génocide. Je ne vois pas ce qu'ils auraient pu choisir de mieux pour se parodier eux-mêmes.

Mercredi, face aux naufrages. C'est pas mal non plus pour l'auto-parodie, non?

Oui, l'évidente trinité drame/humanitaire/direct

Nouveau tic de langage de Voinchet. Le aufonkanmem est en train de se faire supplanter par le kice et  le onnece
Il est aussi persuadé que "je ne sais" fait plus chic que "je ne sais pas".

Finalement, pour en revenir à France-Culture, les émissions consacrées à différents génocides et autres massacres ont ce mérite de mettre en évidence le nombre et la diversité des massacres de groupes humains, et qu'ils se produisent encore.

Elles rappellent que les causes et les modalités en sont évidemment diverses. Haines religieuses, préjugés raciaux, prétention de supériorité, prédation économique. Et les modalités : colonialisme, déportation, massacre...

Pendant quelques décennies, l'occident avait pratiquement réduit cette réflexion au seul cas du génocide des juifs. Depuis quelques années, il (re)devient public que d'autres phénomènes calamiteux de même nature s'étaient déjà produits, et se produisent encore. Cet élargissement devenait tout à fait nécessaire,  les réactions ci-dessus le prouvent, et salutaire pour une prise de conscience.

Donc, merci à France-Culture de se faire l'écho de cette diversité et de l'actualité du problème. Il faut souhaiter cependant que la réflexion ira maintenant sur l'analyse des causes humaines profondes : mentales, culturelles, religieuses...

Creusons encore plus bas, même si on a touché le fond il y a bien longtemps : les Matins se sentent obligés de parler de l'expo Velazquez au Grand Palais (car c'est une expo vedette, et donc on va tout de même survoler ça rapidement un vendredi, l'équivalent du casual friday des Matins, où on se débarrasse des sujets qui n'intéressent que mollement les producteurs, culturels parce qu'il le faut bien ). Voinchet choisit de faire parler un biographe de Velazquez comme s'il interviewait le peintre lui-même. Après cet exercice d'une connerie abyssale et maladroite pour tout le monde, sauf Voinchet, il clôt son émisison avec Dick Rivers.
A quoi a servi cette longue grève, déjà? Ah oui, à l'affirmation d'un service public culturel de qualité pour tous. C'est le directeur qui l'a dit. Il doit avoir raison, vu les chiffres qu'il nous aligne si régulièrement. Il parait que l'audience protège l'existence de la station. En réalité, OPA ne sait pas que sa station est déjà morte...

Jubilation en ouverture des matins à 6h30 : il y a une catastrophe au Népal. Le beau sujet pour Voinchet et peut-être qui sait, un voyage en perspective ?

Pas une seule excuse pour l'erreur de programme qui fait qu'on a du se taper jusqu'à 6h30 l'atroce Henry Laurens qui pour une fois n'énumérait pas les crimes d'Istraël (comme il dit). Espérons qu'il n'est pas malade. Ou bien espérons qu'il le soit. On ne sait pas où est passé le 2e épisode de Le Corbusier vu par François Chaslin, qui aurait normalement dû occuper la tranche 6h-6h30. On ne le saura probablement jamais. Au mieux on pourra le récupérer en podcast ou en écoute à la demande.

Par contre, le snapshot variété est au rendez-vous du journal de 6h30 : on célèbre l'anniversaire "du grand jacques", dit Voinchet. Et illico on lance..... "Les playboys", de Jacques Dutronc. Voinchet qui ne connait que le grand Frankie, ne sait apparemment pas que le grand Jacques c'est Brel, et pas Dutronc.

Pas grave, il va avoir maintenant 150 minutes pour essayer de retenir sa joie de pouvoir couvrir quelques milliers de morts, car plus l'événement est fort, plus celui qui le couvre est important.

Il y a des jours où France Culture en général et la matinale de Voinchet en particulier me donnent envie de vomir.

6h39 : un fou-rire de Marc Voinchet ou d'Amélie Perrier ou les deux.
Eh oui c'est ça quand on a le coeur retourné par une catastrophe.