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Répliques, Alain Finkielkraut    Page 51 sur 67

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Nessie 


501
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Lun 26 Oct 2015, 14:25

Terki a écrit:Je dois me répéter puisqu'il le faut, dans aucun de mes messages, je ne qualifie Finkielkraut de raciste.

Ah oui excusez-moi. Vous n'avez pas ce courage aneffet. Vous vous bornez à le dépeindre en raciste, cela systématiquement et dans la quasi-totalité de vos interventions en ce forum où mes critiques à son encontre sont suffisamment visibles pour que ce fil ne puisse pas passer pour un fan-club Finkielkraut. Du moins pour qui sait lire....

Philaunet 

Philaunet
Admin

502
Répondre en citant  
Une pièce de théâtre - Lun 26 Oct 2015, 14:35

Suite du post 500 de ce fil : ÉCOUTEZ le numéro de Répliques du 24 octobre. Vous y gagnerez un début de semaine dans la bonne humeur et la joie. On y rit beaucoup.

On entend des répliques dignes d'une pièce de théâtre. Robert Redeker (en plein naufrage) :  « Le clonage, avec comme horizon l'immortalité, vous savez ce que ça signifie l'immortalité ? Y a plus de jeunesse ».

Il y a d'autres morceaux d'anthologie du même tonneau au cours de cette émission.

Répllques, l'émission qui donne envie de rire.

Nessie 

Nessie

503
Répondre en citant  
Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Lun 26 Oct 2015, 14:46

Philaunet a écrit:Après la lecture par Alain Finkielkraut du droit de réponse de Smaïn Laacher (qui l' « a demandé et l'a obtenu » selon A. F.  [...].
Voici ce droit ce réponse empastillé, qui mérite l'écoute car il est bien étonnant : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/10/s43/NET_FC_800f6fb8-e67e-4058-aee7-e62cb174d9c7.mp3" debut="00:51" fin="01:41"]
Il est permis de douter de la compétence linguistique de l'auteur. Il me semblait évident -et comme tout ce qui l'est, ça ne l'est jamais pour tous- que la mention du lait maternel était métaphorique. Je ne sais pas quel amuseur de foules tiendrait que le racisme soit un trait biologique et même biologiquement hérité. Il faut vraiment s'imaginer que tout adversaire est un raciste (nous appellerons cette déviation de l'imaginaire "le syndrôme de Terki") pour se méprendre à ce point. Et le plus inquiétant est que ce contresens passe comme une lettre à la poste, sans un commentaire de Finkielkraut, et probablement sans une seule prévention à la source : Smaïn Laacher n'a donc aucun ami doué de réflexion, ou n'a donc fait relire son droit de réponse à personne d'assez compétent pour lui dire que son droit de réponse met complètement à côté ?

Il est permis de se demander si Laacher joue ici la comédie (mais dans quel but ?) ou bien si véritablement il n'a pas compris le propos de Georges Bensoussan. Ce propos n'était pas que l'aversion pour les juifs est un trait biologiquement hérité, mais bien plutôt qu'il est reproduit avec constance dans certains milieux, en l'occurrence dans celui que Bensoussan cible sans ambiguité. Le lait maternel est ici une métaphore de l'éducation première qu'on y reçoit, et ce qu'il fallait comprendre c'est que dans ces milieux la haine du juif est à la fois endémique et transmise dès la petite enfance. Et le problème est là : que la mentalité raciste ou antisémite soit ou non un trait biologique, voila une polémique qui fleure bon la fin XIXe et on peut se montrer surpris qu'un sociologue qu'on suppose patenté puisse encore s'enliser dans un tel débat. Mais à ce titre le mal qui ronge la France, c'est à la fois la présence et la constance du racisme, et là nous ne savons toujours pas ce que Smaïn Laacher a réellement dit dans ce fameux documentaire télévisé.

Heureusement, le producteur, en as du teasing, se charge de la question à la fin de ce numéro de Répliques, en annonçant le prochain et aussi les vacances du samedi matin pour les auditeurs qui voient avec lassitude Finkielkraut réaliser le triplé : au programme Tarek Oubrou et Daniel Sibony pour parler de l'Islam. Ca promet. Eh oui ça promet puisqu'il nous fournit cette précision : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/10/s43/NET_FC_800f6fb8-e67e-4058-aee7-e62cb174d9c7.mp3" debut="51:09" fin="51:37"]

Il faut sauver le soldat Philaunet qui est en train de méditer un petit massacre : forcer l'entrée du studio et estourbir la totalité des participants avec une édition reliée (en plomb massif) de "La culture pour vivre" avant de retourner l'arme contre lui et de s'assommer lui-même pour parachever cette course d'amok culturel.



Dernière édition par Nessie le Lun 26 Oct 2015, 16:21, édité 1 fois


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A l'intention de ceux qui prennent mon pseudonyme pour un bouclier : mon identité n'est ni affichée ni dissimulée.
Pour la trouver il suffit de suivre le fil de mon profil.

Philaunet 

Philaunet
Admin

504
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Lun 26 Oct 2015, 15:05

Nessie a écrit: (...) Il faut sauver le soldat Philaunet qui est en train de méditer un petit massacre : forcer l'entrée du studio et estourbir la totalité des participants avec une édition reliée (en plomb massif) de "La culture pour vivre" avant de retourner l'arme contre lui et de s'assommer lui-même pour parachever cette course d'amok culturel.

Rien compris, mais ça n'entame pas ma bonne humeur à l'écoute du dernier Répliques où Finkielkraut a réussi le coup de faire entendre l'émission traditionnelle et sa parodie.

Je dis merci à Alain Finkielkraut d'avoir invité Bronner, un intellectuel à suivre. et Redeker, grand amateur de science-fiction, en complète perdition.

On y reviendra, c'est sûr.

Philaunet 

Philaunet
Admin

505
Répondre en citant  
Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Lun 26 Oct 2015, 18:20

Toujours pour rester, après les posts 500, 502 et 504, sur le numéro Que reste-t-il aujourd’hui de l’idée de progrès ?, je crois avoir très rarement écouté une émission pareille, aussi étrange, qui m'évoque une Bérézina. Est-on bien sur France Culture ?

Ne parlons pas (pour l'instant) de Robert Redeker dont certains connaissent le nom du fait de ce qui lui est arrivé en 2006 après une tribune sur l'islam (what else?), une recherche Moteur vous le dira, au cas où.

Parlons du montage : il est deux fois questions de philosophes dont les participants disent qu'il en a été question précédemment alors que nous n'en avons rien entendu avant (Descartes et un autre, je ne l'ai plus en mémoire et ne vais pas réécouter). Je prends un démenti sur ce point avec plaisir si un auditeur analyste se penche sur le sujet. Ensuite, Alain Finkielkraut. Que lui arrive-t-il ? Il dit plusieurs fois de longs commentaires personnels qui sont visiblement écrits, au point que j'ai pensé qu'il citait un auteur.

Passons sur la énième citation d'Hannah Arendt (il n'y a pas que Laure Adler avec Michel Lussault qui la pratiquent)  [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/10/s43/NET_FC_800f6fb8-e67e-4058-aee7-e62cb174d9c7.mp3" debut="48:05" fin="48:13"]
et venons-en à cette fin après un propos de Bronner sur les planètes :  [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/10/s43/NET_FC_800f6fb8-e67e-4058-aee7-e62cb174d9c7.mp3" debut="50:42" fin="50:46"]. Si c'est un trait d'humour, on n'en entend pas le sourire dans la voix. Peut s'interpréter à partir des mots précédents, mais me semble malheureux.

Traduire certains propos dans l'une ou l'autre langue étrangère et les transposer dans le contexte d'une autre radio culturelle nationale pour dépayser sa propre culture peut s'avérer éclairant. Par exemple : "I don't know what to say, may God hear you". Je ne vois pas un directeur de débats sur une radio culturelle publique britannique conclure une émission d'une pareille phrase.



Dernière édition par Philaunet le Jeu 01 Nov 2018, 15:14, édité 2 fois

Rowan 


Invité

506
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Lun 26 Oct 2015, 20:48

Nessie a écrit:...nous ne savons toujours pas ce que Smaïn Laacher a réellement dit dans ce fameux documentaire télévisé.

C'est en effet curieux. Se citer aurait été la façon la plus expéditive de clore le débat. De plus, on note un glissement dans les protestations de M. Laacher, qui passe de ceci , dans Médiapart :

" Je n’ai jamais dit ni écrit nulle part ce genre d’ignominie " et
" Cette citation purement fantasmatique"

à ceci, chez Finkie :

"Cette prétendue citation n'est que la déformation outrancière de mes propos"

Or, il me semble qu'on ne peut pas déformer ce qui n'a jamais été dit. Ça promet, samedi prochain...

Jean-Luuc 


507
Répondre en citant  
Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Mar 27 Oct 2015, 00:47

Nessie a écrit:
Philaunet a écrit:Après la lecture par Alain Finkielkraut du droit de réponse de Smaïn Laacher (qui l' « a demandé et l'a obtenu » selon A. F.  [...].
Voici ce droit ce réponse empastillé, qui mérite l'écoute car il est bien étonnant : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2015/10/s43/NET_FC_800f6fb8-e67e-4058-aee7-e62cb174d9c7.mp3" debut="00:51" fin="01:41"]
Il est permis de douter de la compétence linguistique de l'auteur. Il me semblait évident -et comme tout ce qui l'est, ça ne l'est jamais pour tous- que la mention du lait maternel était métaphorique. Je ne sais pas quel amuseur de foules tiendrait que le racisme soit un trait biologique et même biologiquement hérité. Il faut vraiment s'imaginer que tout adversaire est un raciste (nous appellerons cette déviation de l'imaginaire "le syndrôme de Terki") pour se méprendre à ce point. Et le plus inquiétant est que ce contresens passe comme une lettre à la poste, sans un commentaire de Finkielkraut, et probablement sans une seule prévention à la source : Smaïn Laacher n'a donc aucun ami doué de réflexion, ou n'a donc fait relire son droit de réponse à personne d'assez compétent pour lui dire que son droit de réponse met complètement à côté ?

Il est permis de se demander si Laacher joue ici la comédie (mais dans quel but ?) ou bien si véritablement il n'a pas compris le propos de Georges Bensoussan. Ce propos n'était pas que l'aversion pour les juifs est un trait biologiquement hérité, mais bien plutôt qu'il est reproduit avec constance dans certains milieux, en l'occurrence dans celui que Bensoussan cible sans ambiguité. Le lait maternel est ici une métaphore de l'éducation première qu'on y reçoit, et ce qu'il fallait comprendre c'est que dans ces milieux la haine du juif est à la fois endémique et transmise dès la petite enfance. Et le problème est là : que la mentalité raciste ou antisémite soit ou non un trait biologique, voila une polémique qui fleure bon la fin XIXe et on peut se montrer surpris qu'un sociologue qu'on suppose patenté puisse encore s'enliser dans un tel débat. Mais à ce titre le mal qui ronge la France, c'est à la fois la présence et la constance du racisme, et là nous ne savons toujours pas ce que Smaïn Laacher a réellement dit dans ce fameux documentaire télévisé. (...)

En effet, curieux droit de réponse qui donne l'impression de contourner le problème pour ne pas parler du fond. Il semble évident que l'interprétation de G. Bensoussan n'était pas à prendre au pied de la lettre. Mais laissons là cette deuxième lecture et venons-en aux mots mêmes de S. Laacher, tels qu'ils ont été prononcés dans le documentaire édifiant de G. Benayoun intitulé : Profs en territoires perdus de la République ?, diffusé le 22 octobre 2015 sur Fr. 3.

Chacun mesurera ainsi directement la distance prise par G. Bensoussan avec la parole effective de S. Laacher :

56’41’’ : Cet antisémitisme, il est déjà déposé dans l’espace domestique. Il est dans l’espace domestique. Et il est quasi naturellement déposé sur la langue. Déposé dans la langue. Une des insultes des parents à leurs enfants, quand ils veulent les réprimander, il suffit de les traiter de juifs. Mais ça, toutes les familles arabes le savent. C’est une hypocrisie monumentale que de ne pas voir que cet antisémitisme est d’abord domestique, et bien évidemment, il est sans aucun doute renforcé, durci, légitimé, quasi naturalisé au travers d’un certain nombre de distinctions à l’extérieur. Il le trouvera chez lui, et puis, il n’y aura pas de discontinuité radicale entre chez lui et l’environnement extérieur, parce que l’environnement extérieur, en réalité, le plus souvent, dans ce que l’on appelle les ghettos, il [l'environnement extérieur] est là, il est comme dans l’air que l’on respire, il n’est pas du tout étranger. Il est même difficile d’y échapper, en particulier, quand on se retrouve entre soi. Ce sont les mêmes mots qui circulent. Ce sont souvent les mêmes visions du monde qui circulent, fondées sur des mêmes oppositions, et en particulier, cette première opposition qui est l'opposition : eux et nous. Puis après, sur cette grande opposition, sur cette grande bipolarité, se construisent une multiplicité d'oppositions entre les nationalités, entre les ethnies, et cetera.

Philaunet 

Philaunet
Admin

508
Répondre en citant  
L'émission du 24 octobre 2015 - Mar 27 Oct 2015, 09:01

Dans la dernière émission (mentionnée au post 500 et suivants 2/4/5) Que reste-t-il aujourd’hui de l’idée de progrès ?, Robert Redeker trouve scandaleux que l'État se mobilise et que son chef se déplace à l'occasion de l'accident de car qui vient de faire 48 morts en Gironde. Alain Finkielkraut trouve tout naturel de ne pas intervenir sur ces propos ni sur bien d'autres tout aussi déplacés. Mais quand on invite (ce n'est pas la première fois) un esprit aussi proche du sien, pour les thèses duquel on a pris fait et cause, pourquoi chercher à recadrer les propos tenus et ramener la discussion au thème annoncé ?

Il y a une drôle de conception du débat et de sa direction à Répliques.

Nessie 

Nessie

509
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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Mar 27 Oct 2015, 12:42

Eh oui, sauf que c'est devenu là le défaut et le dilemme de cette radio à toute heure ou presque : peut-on contrôler la parole quand elle est à ce point retirée à la culture et à la réflexion pour se trouver dévolue aux imbécillités de la conversation ?  

J'en suis arrivé à un point où je détecte environ une ânerie à la minute non plus seulement dans le babillage prétentieux d'un Onfray mais chez la quasi totalité des poseurs qui se succèdent au micro, qu'ils soient invités pour leur travail ou qu'ils fassent partie des récurrents commentateurs ou même des producteurs : passe encore pour les invités de Laure Adler ou de Marie Richeux qui doivent se sentir tirés vers le bas par des questions stupides et qui perdent alors tout scrupule à se laisser aller au débraillé intellectuel. C'est moins acceptable en provenance des productrices citées, ou de leur consoeur Caroline Caroline Broué. Quant au simulacre d'interrogation que livrent sur un ton faussement réfléchi les Fassin, Blondiaux, Potte-Bonneville, Plihon ou encore Adèle Van Reeth, là c'est la déroute, le naufrage.

J'ai entendu aussi plus d'une énormité dans les conversations entre Philippe Garbit et ses invités pendant la nuit du samedi (par délicatesse je ne relève plus les sommets d'absurdité entendus au micro de Christine Goémé où visiblement la bétise et la vanité se font grandement contagieuses). En tous cas, le moindre numéro du Panorama, même un numéro bordélique avec prises de bec improvisées était plus riche en idées, en réflexion et en hauteur de vues que ne l'est cette comédie de la culture qui nous est maintenant offerte par France Culture.

Mais peut-être nous sommes-nous fourvoyés en jugeant que France Culture s'était simplement laissé aller à la médiocrité. C'est peut-être la plus grande partie de l'intelligentsia qui est maintenant peuplée de mauvais faiseurs (Philaunet supportera-t-il d'apprendre qu'un Bronner est membre de l'Institut ??). Bref le mal est maintenant généralisé.

Où sont les exceptions ? Pour ma part je n'en vois que très peu à France Culture : chez Etienne Klein, chez Jean-Noël Jeanneney on échappe habituellement au désastre. Avec Philippe Meyer ou François Angelier, le producteur est là pour tenir la barre et limiter les dégâts. Hors de ceux-là, on ne sait pas si c'est la bétise qui peut fondre à tout moment et glacer l'auditeur médusé ou si c'est au contraire l'auditeur qui guette l'inévitable sottise, tapi derrière son transistor et armé de son escopette critique. Dans le second cas, il n'attend jamais bien longtemps avant d'avoir dans son viseur une bonne raison pour presser la détente.



Dernière édition par Nessie le Mar 27 Oct 2015, 17:37, édité 1 fois


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Re: Répliques, Alain Finkielkraut - Mar 27 Oct 2015, 12:50

Jean-Luuc a écrit:[...]venons-en aux mots mêmes de S. Laacher, tels qu'ils ont été prononcés dans le documentaire édifiant de G. Benayoun intitulé : Profs en territoires perdus de la République ?, diffusé le 22 octobre 2015 sur Fr. 3.

Chacun mesurera ainsi directement la distance prise par G. Bensoussan avec la parole effective de S. Laacher :

56’41’’ : Cet antisémitisme, il est déjà déposé dans l’espace domestique. Il est dans l’espace domestique. Et il est quasi naturellement déposé sur la langue. Déposé dans la langue. Une des insultes des parents à leurs enfants, quand ils veulent les réprimander, il suffit de les traiter de juifs. Mais ça, toutes les familles arabes le savent. C’est une hypocrisie monumentale que de ne pas voir que cet antisémitisme est d’abord domestique, et bien évidemment, il est sans aucun doute renforcé, durci, légitimé, quasi naturalisé au travers d’un certain nombre de distinctions à l’extérieur. Il le trouvera chez lui, et puis, il n’y aura pas de discontinuité radicale entre chez lui et l’environnement extérieur, parce que l’environnement extérieur, en réalité, le plus souvent, dans ce que l’on appelle les ghettos, il [l'environnement extérieur] est là, il est comme dans l’air que l’on respire, il n’est pas du tout étranger. Il est même difficile d’y échapper, en particulier, quand on se retrouve entre soi. Ce sont les mêmes mots qui circulent. Ce sont souvent les mêmes visions du monde qui circulent, fondées sur des mêmes oppositions, et en particulier, cette première opposition qui est l'opposition : eux et nous. Puis après, sur cette grande opposition, sur cette grande bipolarité, se construisent une multiplicité d'oppositions entre les nationalités, entre les ethnies, et cetera.

Eh bien merci Jean-Luuc

La stratégie de réponse de Laacher est vraiment obscure. Il fallait donc absolument soutenir ceux qui rentrent dans le lard de Bensoussan, quitte à tartiner une palinodie, alors que le verdict d'un haine endémique du juif est ici confirmé. Il y bien là de quoi nous faire un sacré feuilleton et pas seulement un feuilleton de radio ou de forum.


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Philaunet 

Philaunet
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Toujours l'émission du 24 octobre 2015 - Mar 27 Oct 2015, 13:50

L'émission involontairement parodique dont il a déjà été question  entre les posts 500 et 505  Que reste-t-il aujourd’hui de l’idée de progrès ? contient des morceaux de choix.

Il faudrait faire entendre les passages où Alain Finkielkraut confond tout pour défendre sa thèse (OGM, pesticides, etc), parce qu'à Répliques,  comme ailleurs, mais en plus revendicatif, le producteur est là pour défendre sa propre thèse, non pour faciliter l'exposition équilibrée de deux points de vue antagonistes. C'est un genre. Il semble accepté par certains. Personnellement, il me choque.  

À écouter aussi, Robert Redeker qui semble avoir du mal à s'exprimer et qui cherche à agresser son interlocuteur à défaut d'avoir quelque chose à dire d'autre que nous vivons une « catastrophe anthropologique ». C'est assez ronflant et sans doute assez agréable à entendre pour le producteur qui ne trouve jamais assez d'hyperboles pour qualifier ce qui lui déplaît, et beaucoup de choses lui déplaisent dans ce monde.

Notamment qu'on y crée des moyens de soigner des gens de sorte qu'ils vivent plus longtemps. Il y a un passage que j'ai trouvé assez détestable où Finkielkraut semble régler des comptes avec Michel Onfray en citant un passage où l'essayiste évoque la survenue du cancer de sa compagne. Coup bas. Surtout qu'Alain Finkielkraut  laboure l'idée (très brumeuse) que la techno-science en fait trop en matière de recherche et d'application médicales.

Heureusement, Gerald Bronner remet à chaque fois les choses en place, sans acrimonie (alors que Redeker lui prête des propos délirants du genre qu'il est pour le clonage menant à l'immortalité...) et avec des arguments imparables.

Ce numéro de Répliques mérite archivage. Comme la plupart des autres, d'ailleurs. Trente ans de Répliques ? Je l'écoute depuis vingt-cinq ans.  Un vrai compagnonnage !

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Re: Répliques, Alain Finkielkraut -

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