La littérature, pour France Culture, c’est d’abord du pognon, des chiffres de vente, et plus les chiffres sont grands, plus la littérature en jette.
C’est systématique.
D’ailleurs, dans le menu du site, ce n’est pas de littérature mais de « Prix littéraires » qu’il est question.
Tout un programme, plus capitaliste tu meurs. Moins littéraire, tu peux pas.
Dernièrement, le site a mis en avant, pour des lectures,
Alain-Fournier, le seul commentaire : « Ce roman est l’œuvre littéraire française la plus traduite et lue dans le monde après Le Petit Prince. »
Maurice Druon , dont « Les rois maudits » ont rencontré « un immense succès ».
Le succès et le chiffre des ventes est un gage de qualité.
Prochainement, « Le capitaine Fracasse », feuilleton de 1991. La date n’apparaît pas ailleurs que sur le communiqué. Sur la page de présentation détaillée, en l’absence de date, on laisse croire que c’est du tout neuf. Comme ailleurs dans les pages des fictions, où de nombreuses redif’ passent pour de nouvelles productions. Ex. samedi 19/12 avec la lecture de quelques « Contes du whisky » de Jean Ray, où il n’est pas indiqué que c’est une redif’ de 2016.
Une manière comme une autre de cacher l’indigence de la création cette année sur France Culture.
Alors bien sûr, la présentation du « Capitaine Fracasse » porte uniquement sur le roman de Gautier, et non sur le feuilleton, ce qui n’est pas la même chose. Un indicateur.
Le fait que ce soit une adaptation, on s’en tamponne, alors que c’est une création à part entière.
Et c’est le grand retour du refrain : ce roman est merveilleux parce que la critique de l’époque a été unanime et les ventes ont été colossales.
Donc : « Dès sa publication, en 1863, Le Capitaine Fracasse a connu un grand succès de librairie. »
et « La critique la plus pointue ne s’y était pas trompée non plus. »
Et c’est emballé.
Enfin non, pas totalement.
Car ce texte, non signé, a été entièrement copié/collé d’un numéro de « Virgule », le magazine littéraire pour adolescents. Et pour être plus précis du n°85 de mai 2011.
France Culture ne signale nulle part cet emprunt.
Ce qui laisse planer un doute sur les pratiques rédactionnelles du site de la station.
Le début :
Version France Culture « Théophile Gautier est né en 1811 à Tarbes, il est l'auteur de recueils poétiques, de contes et de nouvelles fantastiques, de récits de voyages et de douze romans, dont Le Capitaine Fracasse, qui fut publié en 1863. Il s'agit d'un roman de cape et d'épée, à la fois burlesque et flamboyant, plein de fantaisie, riche d'aventures, de coups de théâtre et de rebondissements. Son action se déroule au XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIII »
Version Virgule « Cette année nous fêtons le bicentenaire de la naissance de Théophile Gautier, auteur de recueils poétiques, de contes et de nouvelles fantastiques, de récits de voyages et de douze romans, dont Le Capitaine Fracasse, auquel ce numéro consacre un dossier. Découvrez un roman de cape et d'épée à la fois burlesque et flamboyant, plein de fantaisie, riche d'aventures, de coups de théâtre et de rebondissements, et dont l'action se déroule au XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIII.»
Aucune autre présentation du roman n'est tournée ainsi, pas de doute possible.
Ce qui n’empêche la nouvelle diffusion de ce feuilleton de 1991 d'être un beau cadeau de fin d’année.
C’est systématique.
D’ailleurs, dans le menu du site, ce n’est pas de littérature mais de « Prix littéraires » qu’il est question.
Tout un programme, plus capitaliste tu meurs. Moins littéraire, tu peux pas.
Dernièrement, le site a mis en avant, pour des lectures,
Alain-Fournier, le seul commentaire : « Ce roman est l’œuvre littéraire française la plus traduite et lue dans le monde après Le Petit Prince. »
Maurice Druon , dont « Les rois maudits » ont rencontré « un immense succès ».
Le succès et le chiffre des ventes est un gage de qualité.
Prochainement, « Le capitaine Fracasse », feuilleton de 1991. La date n’apparaît pas ailleurs que sur le communiqué. Sur la page de présentation détaillée, en l’absence de date, on laisse croire que c’est du tout neuf. Comme ailleurs dans les pages des fictions, où de nombreuses redif’ passent pour de nouvelles productions. Ex. samedi 19/12 avec la lecture de quelques « Contes du whisky » de Jean Ray, où il n’est pas indiqué que c’est une redif’ de 2016.
Une manière comme une autre de cacher l’indigence de la création cette année sur France Culture.
Alors bien sûr, la présentation du « Capitaine Fracasse » porte uniquement sur le roman de Gautier, et non sur le feuilleton, ce qui n’est pas la même chose. Un indicateur.
Le fait que ce soit une adaptation, on s’en tamponne, alors que c’est une création à part entière.
Et c’est le grand retour du refrain : ce roman est merveilleux parce que la critique de l’époque a été unanime et les ventes ont été colossales.
Donc : « Dès sa publication, en 1863, Le Capitaine Fracasse a connu un grand succès de librairie. »
et « La critique la plus pointue ne s’y était pas trompée non plus. »
Et c’est emballé.
Enfin non, pas totalement.
Car ce texte, non signé, a été entièrement copié/collé d’un numéro de « Virgule », le magazine littéraire pour adolescents. Et pour être plus précis du n°85 de mai 2011.
France Culture ne signale nulle part cet emprunt.
Ce qui laisse planer un doute sur les pratiques rédactionnelles du site de la station.
Le début :
Version France Culture « Théophile Gautier est né en 1811 à Tarbes, il est l'auteur de recueils poétiques, de contes et de nouvelles fantastiques, de récits de voyages et de douze romans, dont Le Capitaine Fracasse, qui fut publié en 1863. Il s'agit d'un roman de cape et d'épée, à la fois burlesque et flamboyant, plein de fantaisie, riche d'aventures, de coups de théâtre et de rebondissements. Son action se déroule au XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIII »
Version Virgule « Cette année nous fêtons le bicentenaire de la naissance de Théophile Gautier, auteur de recueils poétiques, de contes et de nouvelles fantastiques, de récits de voyages et de douze romans, dont Le Capitaine Fracasse, auquel ce numéro consacre un dossier. Découvrez un roman de cape et d'épée à la fois burlesque et flamboyant, plein de fantaisie, riche d'aventures, de coups de théâtre et de rebondissements, et dont l'action se déroule au XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIII.»
Aucune autre présentation du roman n'est tournée ainsi, pas de doute possible.
Ce qui n’empêche la nouvelle diffusion de ce feuilleton de 1991 d'être un beau cadeau de fin d’année.