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Accueil / France Culture

« Le réveil culturel », ex-« Un autre jour est possible » (T. Hakem)    Page 8 sur 8

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Curly 


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Les endormis du petit mamate - Mer 13 Jan 2021, 13:29

Les sœurs Kuperberg, Clara & Julia, ont monté un business qui consiste à monter des docus sur l’histoire du cinéma américain.
Elles signent des docus depuis 2005.
Mais sur France Culturre, depuis peu, elles sont les seules et uniques spécialistes du cinéma dit de « l’âge d’or hollywoodien », surtout quand sort un de leurs coffrets dévédés.

La Direction de la chaîne curturelrelle a flashé, elles SONT le cinéma hollywoodien. Et les invitations s’accumulent à chaque sortie dévédé, car il faut savoir non pas raconter l’histoire du cinéma mais vendre son coffret.
Leur credo, on le trouve sur le site du CNC :
«  A travers leurs documentaires diffusés principalement sur Arte ou OCS, les Françaises Clara et Julia Kuperberg auscultent l’envers du décor hollywoodien, là où la beauté cache des blessures plus ou moins secrètes. »

Ça c’est pour l’aspect publicitaire.
Mais en réalité, elles soulèvent des lièvres qui ont déjà été soulevés, ou alors carrément elles sont capables de raccourcis, de simplifications, dans le but de mieux vendre leur came.

Mais qu’est-ce qu’il me prend encore d’affirmer cette affirmation sans aucune preuve ?
Don’t worry, elles arrivent.

Ce mamate, dans les petits mamates, où elles sont déjà viendues pour la sortie de leur précédent coffret de docus, le subject était Douglas Fairbanks Jr.
Passons sur le fait que le culte de la personnalité a atteint un tel point sur cette chaîne que la photo grand format des deux sœurs se retrouve juste après celle de Fairbanks & Chaplin. A France Culllltur les passeurs de savoir (ou en tout cas autoproclamés comme tels) ne s’effacent pas devant leur sujet, non, ils s’affichent avec, comme si finalement, l’argument de vente (car c’est de la vente, pas une émission de savoir) était avant tout photogénique et non radiophonique.
Oui, passons. Mais en nous étant un peu attardés quand même.

Le Douglas, il est présenté de manière univoque, toute simple : il a tout inventé. TOUT.
Les nuances, on n’a pas le temps. Si vous n’avez pas comprenu qu’il faut ACHETER le coffret dévédés c’est que vous avez un problème au niveau de la comprenette.
Douglas a tout inventé. En 1921, on invente. Un siècle plus tard, sur France Trutrucre, on ré-invente. Ou plutôt non, on réinvente pas, IL FAUT QU’ON RÉINVENTE, c’est-à-dire qu’on fout rien et on dit que tout va mal il faut tout reprendre, un peu comme le gars qui a décidé que les humains ils étaient devenus méchants et qu’il fallait provoquer une cata de type déluge, par exemple, pour anéantir le vivant avant de le réinventer. Mais comme tous les moulineurs de la chaîne des savoirs et du business culturel veulent être l’Élu, c’est le bazar.

J’ai dévié de ma trajectoire, disjoncté un brin ?
Qu’à cela ne tienne, reprenons, j’en étais au Douglas l’inventeur.
Les spécialistes sont présentées comme « spécialistes de la naissance du cinéma américain ». Pointu & même piquant.

Extraits :
« C'est un acteur qui vient du théâtre, on est au début du siècle, en 1902, il est déjà extrêmement physique, il aime bouger, et il étouffe au théâtre qu'il trouve trop étroit pour lui. »
Extraordinaire : beaucoup d’acteurtrisses et techniciens, et réalisateurs viennent du théâtre. On ne saisit pas bien en quoi cette information est exceptionnelle.
Mais les spécialistes de la naissance veulent frapper fort : tout est grand, génial, extraordinaire, exceptionnel, merveilleux, bref, super.

« Il est un inconnu lorsqu'il arrive à Hollywood. »
Tu m’étonnes.

« En l'espace de deux ans, il tourne près de onze films et est propulsé au sommet. »
Onze films ? Pour nous les gens du XXIème siècle, c’est énoooorme.
Mais pour les années 1910, c’est moyen.
Mary Pickford en a tourné une trentaine rien qu’en 1911. Rien d’extraordinaire pour l’époque, mais entre faire passer un savoir et faire du sensationnalisme pour vendre un coffret dévédés, France Cturture a fait son choix.
« Il invente les films de cape et d'épée, il invente Zorro à l'écran pour la première fois dans l'histoire du cinéma »
Faux et vrai. Mais caser dans la même phrase « il invente » et « pour la première fois » , c’est vachement tentant, la formule choc seule compte.
Vrai pour Zorro. Pour les films de cape et d’épée, même si ceux de Fairbanks se sont à l’époque distingués, le premier film, à priori, de cape et d’épée, qui pose les bases du genre, date de 1908, « L’assassinat du Duc de Guise », réalisé par André Calmettes et Charles Le Bargy. Et ce n'est pas un scoop.


« C'est lui qui porte D'Artagnan à l'écran, Robin des Bois. Il est extrêmement beau, il charme et le public applaudit. »
Pourquoi sous-entendre que ce serait le premier, alors que non ?
D’Artagnan et Robin des Bois, personnages extrêmement populaires, ont été portés à l’écran bien avant le Douglas, qui, doit-on le dire ?, devient une star dans les années 20, et non avant, où
- « Les trois mousquetaires » par André Calmette en 1912
- « Les trois mousquetaires » par Henri Diamant-Berger en 1921 en 12 X 1 h, entrepris et sortis en gros en même temps que la version de Fred Niblo avec le Douglas.

Pour Robin Hood, au moins 4 autres versions existent avant celle du Douglas.
Que celles signées Niblo/Fairbanks soient plus mieux, c’est une chose, et jeter dans le vide le reste sous prétexte qu’il faut vendre le coffret dévédés en est une autre, et cet autre est ce que choisissent nos spécialistes éclairées de la naissance.

Quand la spécialiste ajoute que « c’est vraiment lui le pionnier », il aurait fallu nuancer, mais nous sommes dans une stratégie marketing et non de « savoirs et de connaissances » (LOL).

Le producteur franceculturé ajoute qu’il a incarné le « premier super héros » de « blockbusters », pour que l’aujourd’hui se raccroche à l'hier, afin que la Ligne Générale soit bien tracée. Le moindre évènement depuis le big bang dit quelque chose de l’aujourd’hui et du maintenant. Il faut caser ce petit clin d’œil de 15 tonnes aux hypothétiques jeunes - que l'on prend pour des demeurés - qui écoutent le petit mamate.

Après, pour les films, laissez tomber. Sous couvert de sociétal, l’émission fonce dans le clash & buzz des années 20 : strass et paillettes, académie des Oscars…
Si vous vous intéressez vraiment aux films, recouchez-vous.
Eh ! Le Douglas il est « même derrière l’idée de la création des Oscars ». Génial ! C’est Douglas qui a l’idée des Oscars !
C’est « assez dingue » (je cite) ! « Il est au commencement de tout » (je recite) !!
C’est lui qui « designe la statue des Oscars, avec le designeur de l’époque » (je re-re-cite la spécialiste) !!!

Bon, on se calme. On freine sur les points d’exclamation, on se ressaisit.
1- Les Oscars sont créés à l’initiative de Louis B. Mayer. La première cérémonie, en 1929, est présentée par Douglas.
2- La statuette a été conçue par Cedric Gibbons, même pas nommé par la spécialiste, alors que Gibbons n’est pas n’importe qui. Il supervise la production de la MGM entre les années 20 et 50. Une bagatelle. Le style MGM, c’est du Gibbons. Pour la spécialiste, il n’est plus que « le designeur de l’époque de la statuette ».

Sous couvert de faire de la pub pour Fairbanks pour vendre un coffret, nous nous retrouvons devant ce que de mauvaises langues pourraient nommer du révisionnisme culturel, mais nous n’irons pas jusque là. C’est juste de la médiocrité et de l’à-peu-près sur la chaîne d'à-peu-près tous les savoars.

Je reviens à du costaud, donc à nos spécialistes éclairées à la bougie : « C’est fou parce que quand on regarde les Oscars tous les ans on s’dit...personne...tout le monde a oublié qu’c’est Douglas Fairbanks qui l’a inventée (je mets au féminin parce que je suppose qu’il s’agit de la cérénomie et non des Oscars) cent ans auparavant quoi. »

Après, comme l’entretien a déjà été suffisamment dense, le franceculturé nous passe Singin’in the Rain version Gene Kelly afin que nous nous reprenions.
Transition tout en douceur, parce que ce sont les petits mamates, et que trois minutes de chanson ultra connue, ça fait tout autant réveil matin que transition. Et que cela permet de rappeler pour la ixième fois en une dizaine de minutes les titres des invités et la came à vendre.
La transition : au parlant, il a pas tenu la rampe le Douglas. Pourquoi donc cela se peut-il donc ?
Eh bien la réponse est dans le film « Singin’ in the Rain ». Le parlant pour Douglas, ça a pas marché. Pourquoi exactement ? Eh bien parce que.
Le temps tourne, on a passé une belle chanson ça suffit comme ça me fatiguez pas.
Et juste après, le gars qui présente remouline la référence du produit en vente alors alors que juste deux minutes se sont écoulées depuis qu’il ne l’avait point rappelée.

Les questions sont tellement géniales qu’elles mériteraient d’être immortalisées. Si seulement on pouvait s'en souvenir...
Elles n’ont qu’un but : servir de tremplin à une énième couche de cirage.
« Aujourd’hui est-ce qu’on prend le même plaisir à voir les films de Douglas Fairbanks ? »

Je vous propose deux réponses. Laquelle des deux est la bonne ?
Réponse A : Oui  oui achetez le coffret des films y’a notre docu dedans c’est génial. On prend le même plaisir qu’il y a cent ans, même si il y a cent ans je n’étais pas là pour prendre du plaisir avec Douglas. Les enfants de l’aujourd’hui ils adorent, et c’est super étonnant, incroyable ! Il invente le blockbuster, qui est le cinéma moderne de l'aujourd’hui !
Réponse B : Non on s’emmerde dedans les films de Douglas, c’est une vraie purge, surtout n’achetez pas le coffret dévédés.

Puis, après cette grosse minute de réponse, il est temps pour le chef de gare de rappeler pour la troisième fois en quatre minutes (entre la 17ème et 21ème mn pour être précis) les références de tout le coffret dévédés.

Il reste près de deux minutes. Générique, et, c’est géant !, l’info de la p’tite mamate en bonus : « vous êtes de plus en plus nombreux à vous réveiller avec nous. »

Un grand moment de lucidité : oui, France Culture n’est plus une radio, mais un réveil matin.
D’ailleurs, juste après, Guillaume-l’horloge-hurlante-Erner prend pile le relais pour vous tenir au courant du temps qui passe, que vous n'arriviez pas en retard au boulot quoi.

Ah au fait, pour info
                                                                    

Philaunet 

Philaunet
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Le tigre au réveil - Mar 11 Mai 2021, 16:48

Ce n'est pas une émission sur le tigre comme espèce animale, c'est une émission de promotion d'un livre  sur "notre rapport au tigre" et  sur le fait que "[n]ous sommes incapables de vivres [sic] en bons diplomates avec les animaux". Le Réveil culturel [Le 11/05/2021].

France Culture est le complaisant relais de l'idéologie antispéciste qui a micro ouvert à l'antenne : "la sensibilité des animaux s’inscrit dans leurs comportements. Cette sensibilité là montre quels réflexes ils adoptent face à l’homme, et cela nous en dit beaucoup sur cette grande destruction de l’animalité." (comprenne qui pourra).

Des citations supplémentaires complètent le tableau par un peu de décolonialisme et d'accusation : "en Indochine, en 1861, on considère que c’est un nuisible sur lequel on peut tirer. C’est une conception totalement liée à la colonisation, parce que les autochtones ne les considéraient pas de cette manière, bien au contraire.".

En tous les cas en Inde, actuellement, les autochtones ne font pas de quartier Inde : Un tigre a été pourchassé après avoir tué huit personnes.

À 6h05, la journée politico-woke de France Culture est lancée et sera bien nourrie jusqu'à ce soir.

Philaunet 

Philaunet
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''Lever de rideau sur Edward Hopper'' par Karin Müller - Jeu 20 Mai 2021, 10:32

Des choses peu aimables ont été dites à propos de Tewfik Hakem dans ce forum, justifiées d'ailleurs. Il n'empêche. Si l'on devait prendre un café en terrasse (qu'y a-t-il de plus important dans l'existence ?) avec un employé de France Culture, Tewfik Hakem ne serait pas le plus mauvais choix, pour ne pas dire que ce serait sans doute le meilleur. Il a un côté sympathique, sans doute en raison de l'absence de ce narcissisme qui habite presque tous les autres producteurs et -trices.

Constat fait à l'écoute d'une série de 5 émissions qui est chaleureusement recommandée : "L'Amérique d'Edward Hopper en cinq tableaux" de septembre 2014 et dont un récent anniversaire a suscité la publication d'un lien de France Culture vers cette série .

Pour le dire brièvement, les descriptions et analyses de Karin Müller sont un régal. Sa voix, son ton, sa langue, sa connaissance et sa réflexion donnent à chaque séquence de 12 à 15 minutes (la seconde partie est de la promotion de sorties éditoriales) une qualité rare, si bien que l'on peut facilement les réécouter dans la foulée pour le plaisir.

Un article de 2012 de "20 minutes" qui présente l'auteur à l'occasion de la publication de son petit livre "Lever de rideau sur Edward Hopper" de Karin Müller chez Barley (Paris, France),Guéna (Toulon, France).

Première question sur cinq concernant le sujet de la biographie fictive :
1) Qui êtes-vous ? !
Je suis auteure et galeriste. J'ai écrit sur des écrivains (Malraux, Guitry, Aragon-Triolet), sur Nicolas de Staël et sur les crimes contre l'art. Dans notre galerie Gimpel & Müller, à Paris, je mets en place une passerelle entre les arts : la sculpture et la peinture accueillent la philosophie, la littérature, la poésie, la musique, le théâtre... Notre piano de concert me permet d'inviter des pianistes exigeants. J'y organise des tables rondes, conférences, signatures de livres, récitals...
Une présentation louangeuse sur le site Babelio datant de mars 2019.

Karin Müller ne tarit pas d'éloges sur le film "Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper" réalisé par Gustav Deutsch, présenté dans différents festivals en 2013 et sorti en salles en France en 2014. Bande-annonce Allociné & bande-annonce Première.

Pour mémoire, dans ce forum : ''Portraying introspection'' "Hopper, Painting The Loneliness".


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Récapitulatif hebdomadaire : 21 contributions du lundi 10 au dimanche 16 mai 2021 (semaine 20)

Philaunet 

Philaunet
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''Leur âme au diable'', Un thriller politique sur la mafia du tabac de Marin Ledun - Mar 25 Mai 2021, 12:25

Un entretien pas inintéressant mené par Tewfik Hakem dans Le Réveil culturel du 24/05/2021,  où Marin Ledun, en distanciel, présente son thriller politique sur la mafia du tabac, "Leur âme au diable".

Un roman dont l'auteur dit à plusieurs reprises que c'est une fiction et non un réquisitoire contre l'industrie du tabac. À la fin de l'émission, T. Hakem tente de savoir, par toutes sortes de détours, si l'auteur fume...
Le spécialiste du polar Marin Ledun publie un thriller politique édifiant sur les méthodes mafieuses des grands industriels de la cigarette

Tewfik Hakem s'entretient avec le romancier, Marin Ledun, à propos de son thriller politique autour de la grande industrie du tabac, Leur âme au diable, paru dans la série noire Gallimard.

Il faut savoir qu'il y a sept millions de morts chaque année du tabac. Je revendique complètement le terme " thriller politique ", c'est un roman social qui parle de notre époque.
(...)
Je ne suis pas journaliste d'investigation, c'est moins un livre qui dénonce qu'un livre qui recoupe une masse d'informations. Il s'agit d'imbriquer des personnages dans une intrigue et de proposer une contre fiction pour éclairer voire disséquer la réalité derrière la fiction.

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Récapitulatif hebdomadaire : 20 contributions du lundi 17 au dimanche 23 mai 2021 (semaine 21)

Philaunet 

Philaunet
Admin

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Quentin Guichard, photographe plasticien ''dans l’abîme d’en haut'' - Mar 25 Oct 2022, 18:18

De Quentin Guichard, une parole qui s'écoute avec intérêt... quand Tewfik Hakem, pressé d'en finir tel le curé de Cucugnan, la laisse se développer : Quentin Guichard Le Réveil culturel, "Mardi-Expo", le 01/06/2021
Rencontre avec le photographe plasticien Quentin Guichard, pour son exposition " In Overscheyt " dans la nef de l’église Saint-Merry à Paris

« Le réveil culturel », ex-« Un autre jour est possible » (T. Hakem) - Page 8 Scree216
[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18723-01.06.2021-ITEMA_22686079-2021C29627E0089.mp3" debut="04:40" fin="06:54"]

[son mp3="https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18723-01.06.2021-ITEMA_22686079-2021C29627E0089.mp3" debut="06:54" fin="08:13"]
" In Overscheyt signifie, en ancien flamand, "dans l’abîme d’en haut", une expression empruntée aux Visions de Sainte Hadewijch d’Anvers (XIIIe siècle) qui formule cette intuition : l’absolu est un espace intérieur qui ne peut s’exprimer que dans les contrastes les plus intenses "
J'utilise des outils les plus poussés du medium et de la technique. J'expose dans la nef d'une église. Je ne suis pas croyant au sens religieux du terme, mais en tant qu'artiste, j'essaie de proposer au spectateur une œuvre de l'ordre de la spiritualité. Je cherche à créer des images qui soient pure présence. Quand j'ai commencé à travailler sur la lumière au sens physique du terme - j'ai exposé à Saint-Merry en 2014, sans savoir que j'y exposerais à nouveau - j'ai voulu exprimer sa nature à la fois ondulaire et corpusculaire. J'ai lu des livres d'astrophysique, je me suis documenté, mais je ne suis pas astrophysicien.

« Le réveil culturel », ex-« Un autre jour est possible » (T. Hakem) - Page 8 Scree217
Parmi les scientifiques cités, Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, musicien, mélomane, pianiste qui ne semble pas intéresser beaucoup France Culture...
" La source doit jaillir encore, elle n'est ni intérieure ni extérieure ", dit Pascal Quignard - c'est cette énergie qui ne cesse de se renouveler sans fin, comme cette cascade en Islande devant laquelle je me suis retrouvé en 2014. Elle avait une telle force particulière que j'ai eu la conviction d'être connecté à la fois avec moi-même et l'environnement Il n'y a rien de plus condensé en terme de paysage que l'Islande.
La cascade de Dettifoss en Islande dont s'inspire l'artiste :

« Le réveil culturel », ex-« Un autre jour est possible » (T. Hakem) - Page 8 Scree218

Tout sur cette exposition sur cette page de Voir et Dire, Un site de découvertes de l’art contemporain en résonance avec le projet culturel et spirituel de Saint-Merry-hors-les-Murs.

Philaunet 

Philaunet
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Olivier Wickers, essayiste (Sartre, Proust, Le Caravage) : semaine ''Le Caravage'' (2015) - Lun 24 Avr 2023, 09:55

Presque jour pour jour, il y a huit ans, sous le titre "Semaine Caravage"
Nessie(https://regardfc.1fr1.net/t545p20-le-reveil-culturel-ex-un-autre-jour-est-possible-t-hakem#21001) a écrit:Apparemment c'est une plutôt bonne série qui a commencé hier. Le choix du sujet (Caravage) n'est pas bouleversant d'originalité mais l'invité Olivier Wickers est solide, assurément. Ce qui n'est pas toujours le cas : nous avons de bons sujets et de mauvais invités parfois.

"Le Caravage" (1/5) / Mina Gregori pour l'exposition "De Giotto à Caravage" [Lundi 20 avril 2015]. (...)
Les cinq quarts d'heure d'Olivier Wickers, dans l'ancienne émission matinale Un Autre Jour est possible, sont d'anthologie, tant du point de vue du contenu (étude historique, esthétique et philosophique de l’œuvre du Caravage) que de la forme : voix plaisante, fluidité de l'élocution, humour, décontraction. Sans doute la meilleure intervention des dix dernières années en matière d'histoire de l'art sur France Culture.

Un Autre Jour est possible "Les Têtes chercheuses" Le Caravage (1.5), Olivier Wickers 20 avril 2015

Le Caravage (2.5), Olivier Wickers 21 avril 2015

Le Caravage (3.5), Olivier Wickers 22 avril 2015

Le Caravage (4.5), Olivier Wickers 23 avril 2015

Le Caravage (5.5), Olivier Wickers 24 avril 2015

Chaque page d'émission fournit une reproduction du tableau commenté par l'historien de l'art.

« Le réveil culturel », ex-« Un autre jour est possible » (T. Hakem) - Page 8 Scree474

Olivier Wickers Biographie et bibliographie sur Babelio.

Portrait : Olivier Wickers - Un énarque décalé pour l'Agence des services à la personne Les Échos Par Yann Verdo Publié le 13 avr. 2011. Mis à jour le 6 août 2019.
Olivier Wickers est sans doute l'un des rares technocrates à citer Proust, Lacan, Brecht et Giordano Bruno quand il parle des politiques publiques en matière d'emploi et d'insertion sociale. C'est qu'il y a en fait deux Olivier Wickers en un. Côté face, l'ancien élève de l'ENA (promotion Fernand Braudel, celle de Nicolas Bazire, Frédéric Oudéa et Stéphane Richard), nommé à cinquante ans directeur général de l'Agence nationale des services à la personne après vingt-cinq ans de carrière dans l'orbite des ministères des Affaires sociales et de l'Emploi. Côté pile, le diplômé de philosophie, auteur d'une étude remarquée sur Sartre écrivain (« Trois Aventures extraordinaires de Jean-Paul Sartre », parue aux éditions Gallimard en 2000), amoureux du Caravage à qui il consacra l'an dernier un long article dans la revue « Les Temps modernes »... et capable de disserter des heures sur l'Albertine de Marcel Proust. (...)
Publications d'Olivier Wickers diffusées sur Cairn.info.

Philaunet 

Philaunet
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''Revoir Delacroix'' (2014) avec Barthélémy Jobert, Professeur d’histoire de l’art - Sam 19 Aoû 2023, 21:30

Dans la contribution du 2 juin 2014 intitulée Comment Tewfik déplaça les montagnes, Nessie écrivait ceci :
Attention les amis, il s’est passé quelque chose : la pré-matinale de Tewfik Hakem n’est plus ce qu’elle était. Je veux dire : ça commence à devenir vraiment bien, certains matins.

Que s’est-il passé ? Depuis la mi-automne, après une rentrée où la première partie de l’émission était consacrée à des extraits d’archives, la formule de « Un autre jour est possible » a changé. Elle lorgne maintenant du côté.... des Chemins de la connaissance. Oui ça peut sembler incroyable mais c’est ainsi. En fait, dans la pré-matinale de Philippe Garbit il y a 15 ans il y avait déjà quelque tendance en ce sens comme on l’a dit jadis dans ce post. En remontant le programme jusqu’à novembre, on trouvera des séries sur Albert Camus, sur l’histoire de la critique de cinéma, sur les progrès de la chirurgie, Les origines du western, Les relations entre USA et Moyen-orient, Delacroix, Splendeur et misère de la ville de Detroit, La fin de l’Indochine.
Et il se trouve que deux mois plus tard, Nessie revenait sur cette série Delacroix qui, à peu de choses près, est ce que l'on demande en matière de transmission culturelle. Il s'agissait le 17 août 2014 (un tweet de dates anniversaires à RegardFC a attiré l'attention sur celle-ci) de comparer attentivement la compilation des 5 entretiens quotidiens en un seul programme d'une heure afin de voir le choix des 15 minutes supprimées pour faire entrer la série dans une petite heure. Les deux billets édifiants : La grille d'été 2014 ou ''Comment saloper la culture'' et Les programmes d'été sur France Culture .

Deux billets qui donnent envie de suivre la série originale et non la compilation tronquée : Revoir Delacroix avec Barthélémy Jobert, Professeur d’histoire de l’art, auteur en 1998 de

« Le réveil culturel », ex-« Un autre jour est possible » (T. Hakem) - Page 8 Scree647

devenu, révisé et corrigé en 2018 :

« Le réveil culturel », ex-« Un autre jour est possible » (T. Hakem) - Page 8 Scree648

Les titres de chacun des épisodes sont explicites et la qualité d'orateur du Président de l'université Paris-Sorbonne donne à cette série, comme l'écrivait Nessie, un air de "Chemins de la Connaissance" de la meilleure époque. "Certes"...
Tewfik Hakem reste Tewfik Hakem. La diction reste brouillonne pour le vocabulaire courant autant que pour les noms propres (...) Hakem fait un effort de sérieux puis quand il s'oublie un peu, il redevient à l'occasion le benêt ravi qu'on a trop entendu. Mais aussi, comme il est le contraire d'un vaniteux qui accapare le micro, Tewfik Hakem laisse parler longuement ses invités, et les interrompt très peu. Quand il fait l'effort de leur poser une question qui tombe quelque peu en contradiction,  c'est pas toujours du meilleur niveau. (...) Chez Hakem, même les questions les plus bêtes sont très brèves. Chez Laure Adler ou chez Voinchet, chez Adèle Van Reeth ou Caroline Broué, ces questions déplacées elles sont à la fois interminables et prétentieuses. En fin de compte, cette évolution de "Un autre jour est possible" a du bon, c'est indubitable.
Neuf ans plus tard, Hakem est prié de prendre la porte de sortie sous l'accusation de harcèlement. L'auditeur n'en saura pas plus lors de cette annonce en juin 2023.

Profitons donc de la disponibilité en ligne de cette série pour écouter ce genre de radio culturelle qui manque cruellement à la station aujourd'hui.

Un autre jour est possible : "Revoir Delacroix" : 1er épisode : L'antique et la Grèce, la formation d’Eugène Delacroix. Lundi 21 avril 2014
Président de l’Université Paris IV-Sorbonne, Barthélémy Jobert est spécialiste de l’art du dix-neuvième siècle européen, plus spécifiquement du Romantisme français et notamment d’Eugène Delacroix auquel il consacre plusieurs études dans l’ouvrage de référence Delacroix (Gallimard, 1997).
2ème épisode : L’appel du Maroc, ou le plus réaliste des peintres orientalistes. Mardi 22 avril 2014

3ème épisode : Les tons et les sons, ou une éducation musicale pour les couleurs. Mercredi 23 avril 2014

4ème épisode : Apollon vainqueur, la commande du Louvre. Jeudi 24 avril 2014

5ème épisode : Delacroix, du pinceau à la plume. Vendredi 25 avril 2014

Philaunet 

Philaunet
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Nicolas Floc'h Artiste (sculpteur, photographe, peintre) : ''La Mer imaginaire'' - Mar 10 Sep 2024, 09:08

Pourquoi revenir au Réveil culturel de Tewfik Hakem ? La comparaison avec les interviews de Q. Lafay s'imposait. L'avantage est nettement au premier, et pourtant Hakem a été sévèrement critiqué dans ce forum. Mais plusieurs contributeurs ont noté son évolution positive avec le temps. Dommage finalement qu'il ait été remercié de l'antenne pour motif de "harcèlement", sans que l'on en sache davantage. Retour donc à un Mardi-Expo consacré à Nicolas Floc’h, le photographe de la couleur de l'eau et des fonds marins (mardi 15 juin 2021).
Tewfik Hakem s'entretient avec l’artiste plasticien, photographe, Nicolas Floc’h, à propos de l'actualité de ses travaux de photographie ; dans l’exposition, La Mer imaginaire, à la Villa Carmignac et au Fort Saint-Agathe, à Porquerolles, jusqu’au 17 oct. 2021, et à Bruxelles, jusqu'au 11 juillet, à la Fondation Thalie, avec Invisible.
Un bon entretien qui ouvre de nombreuses perspectives. Extraits du descriptif plus bas.

"Vues d'exposition" Nicolas Floc’h, Invisible / Parallèle

« Le réveil culturel », ex-« Un autre jour est possible » (T. Hakem) - Page 8 Scre2680

Au cours de l'entretien, Nicolas Floc’h expose le projet Initium Maris ↓
« Le réveil culturel », ex-« Un autre jour est possible » (T. Hakem) - Page 8 Scre2682

Initium Maris, Deep Sea, –740 m, 2021 Images réalisées à partir d’un dispositif photographique de Nicolas Floc’h placé sur le HROV Ariane, un robot sous-marin de la flotte océanographique française, lors des plongées de la mission Chereef.

La campagne océanographique Chereef (Characterization and Ecology of Cold-water Coral Reefs) conduite par l’Ifremer représente la dernière étape du projet Initium Maris que je mène depuis trois ans le long des côtes bretonnes. En effet, l’institut m’a permis d’étendre mon exploration à l’environnement profond en m’embarquant sur cette mission de vingt et un jours. L’objectif scientifique était d’explorer le canyon de Lampaul, situé à 300 kilomètres au large de Brest, au bord du talus continental. La mission Chereef propose ainsi d’étudier les habitats de coraux d’eau froide du golfe de Gascogne, entre 700 et 2 000 mètres de profondeur, à l’aide du HROV Ariane, un robot sous- marin. Un observatoire déployé par 1 000 mètres de fond permet également à l’Ifremer d’effectuer un suivi durant plusieurs années sur ce site.
Je souhaitais poursuivre mon inventaire des paysages sous-marins dans la « nuit » des profondeurs. Spécifiquement pour cette mission, je mets donc au point un système de prise de vue au grand angle différent de celui des scientifiques, qui privilégient des vues plus serrées. Je sangle un caisson sous-marin contenant mon appareil sur l’avant du robot Ariane, un peu comme si je le fixais sur le pare-chocs d’une voiture. Cette fois-ci, je ne travaille pas en lumière naturelle, mais je profite des « phares » d’Ariane qui éclairent ces paysages – totalement inaccessibles physiquement – lors de onze plongées entre –700 et –1 800 mètres.
Au fond, c’est un peu Mars ou la Lune mais habitée par des poissons solitaires et des milliers d’espèces. Tout du long de la colonne d’eau, dans le substrat des échantillons prélevés que nous remontons, dans le détail de mes images, ce qui me surprend, c’est la vie, la quantité d’êtres habitant l’océan profond que l’on observe. Cette vie discrète qui apparaît distinctement dans la couleur de l’eau proche de la surface, dans les zigzags des zooplanctons lors de la descente dans la nuit hyperbare, dans la colonisation des parois des falaises du canyon à plus de 1 000 mètres de profondeur, dans le sédiment...


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"Je dirais que je suis artiste, tout court. C'est vrai que la dimension de marin est importante, que le fait de plonger, c'est important aussi, et ça compte, mais le centre c'est bien le fait d'être un artiste ; dès l'âge de douze ans, je plongeais, j'étais tout le temps sur l'eau, j'aidais même les pêcheurs à trier le poisson. J'ai eu envie de faire ce métier, j'ai fait de la pêche pendant dix-huit mois, j'ai interrompu mon cursus scolaire entre ma Seconde et ma Première, puis j'ai repris un cursus normal. J'ai eu des lectures, des influences."
Je ne dirais pas que mes photos exposées sont scientifiques, elles sont artistiques, mais comme tout travail photographique, ce sont aussi des documents qui peuvent représenter de la donnée à un moment donné pour des scientifiques - que ce soit sur la couleur de l'eau, puisque je suis en lien avec des scientifiques qui travaillent sur la couleur de l'eau, ou que ce soit cet inventaire des fonds, des  paysages plus visibles qui montrent un état à un moment donné de paysage qu'on ne connait pas - puisqu'il ne représente pas un sujet. Je propose un regard un peu différent.

Le noir et blanc que j'utilise correspond à plusieurs choses ; il permet d'abord de nous placer dans un espace relativement défini ; on ne sait pas où on se trouve, parfois on pourrait être dans une autre planète, on part sur d'autres imaginaires ; ensuite, pour moi, il y a aussi une histoire de la photographie sous l'eau différente de la photographie terrestre, puisqu'elle vient plus tard, et il me semblait intéressant de créer des passerelles avec une certaine histoire de la photographie, d'évoquer certains moments.
Du 20 mai au 17 octobre 2021. Pour l'exposition, La Mer imaginaire, conçue par le galeriste et commissaire américain vivant à Los Angeles, Chris Sharp, la Villa Carmignac transforme ses espaces en un muséum d’histoire naturelle sous-marin interrogeant les interactions entre notre civilisation et le monde subaquatique t puisant son inspiration aussi bien dans l’architecture du lieu – les espaces immergés sous la villa et son plafond d’eau – que dans les  œuvres de la collection : la fontaine aux cent poissons de Bruce Nauman, la fresque sous-marine de Miquel Barceló ou le homard perché sur une chaise de Jeff Koons...

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