Comme l'écrit plus bas Curly, "Le complot ourdi, sacrément tordu, est parfaitement compréhensible". Le luxe de détails est en effet impressionnant. L'exposition du plan dans plusieurs monologues requiert néanmoins une attention que cinquante-cinq ans plus tard bien des auditeurs n'auront plus. Mais lesquels ? Et puis, à l'heure de l'attention morcelée, l'écoute de tels scénarios (dans un cadre scolaire ?) pourrait, qui sait, développer la capacité de concentration d'adolescents, encore qu'on puisse douter de leur intérêt pour ce genre de sujet.
Voir aussiCurly(https://regardfc.1fr1.net/t940p40-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#39537) a écrit:Mystère, mystère
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Qui rira le dernier (03-03-1970)
de Pierre Frachet
bruitages Jean-Jacques Noël
avec Jean-Claude Michel (Simon Lootz), Bernadette Lange (Juliette Spinali), Pierre Constant (Fabien Sorel), Catherine Hubeau (Marie-Claude), Claude Bertrand (Gilbert Spinali)
Une pièce qui eut droit à une édition cassette (1996) puis CD (2006). Elle est signée Pierre Frachet, qui rejoignit Pierre Billard en 1969 pour ne plus le lâcher : auteur régulier jusqu’en 1974, puis de 1983 à 88 (« Mille et un jours » puis « Les nouveaux maîtres du mystère »).
Frachet est connu, surtout, comme parolier (« Ma môme » pour Jean Ferrat).
Il ne faut pas se fier au générique, les deux tiers de la pièce sont constitués de deux longs dialogues à deux personnages, les mêmes, les autres personnages apparaissant brièvement. Le charme du texte tient à ce déséquilibre, puisqu’à trois scènes qui ont pris près de 40mn sur les 55, suivent une scène d’action sur un bateau, avec coups de feu, et une dernière pour un dernier coup de théâtre. Chose très rare dans « Mystère, mystère », les révélations successives sont portées entièrement, non par le dialogue comme à l’accoutumée, mais par le bruiteur. Tout est dit par deux coups de feu, puis par le départ d’une voiture.
Outre ce déséquilibre dans la construction, l’auteur a été particulièrement diabolique dans l’élaboration de son histoire, qui tient entièrement dans son titre, un proverbe fameux dont la première proposition a été tronquée.
Première scène, un tueur professionnel vient proposer ses services à une femme. Il peut la débarrasser de son mari, afin qu’elle puisse enfin convoler librement avec son amant. Déstabilisée au début, la femme est progressivement convaincue, et il ne reste plus au tueur qu’à la laisser mariner quelques jours avant de passer à la transaction.
Seconde scène, de loin la plus longue, elle nous amène à plus de la moitié de la pièce, le même tueur vient offrir à peu près le même service au mari. Le titre nous aiguille, mais tous les personnages, même ceux qui n’apparaissent que quelques instants, sont tous profondément malhonnêtes, et prêts à faire la moindre entourloupe à son prochain pour s’en sortir, si possible avec un gros pactole. Les relations amoureuses sont toutes faussées. Le plus important : celui qui part avec les valises pleines de billets rira bien le dernier.
Le complot ourdi, sacrément tordu, est parfaitement compréhensible. Aussi, l’essentiel de la scène d’action de la fin (l’avion) est passée sous silence, le récit reprenant au moment où tout va déraper.
Pierre Frachet est ici un excellent conteur, bien aidé par l’équipe de « Mystère, mystère ». Rigueur de la production, de la réalisation, et interprètes de haut vol.
Curly(https://regardfc.1fr1.net/t940p40-les-maitres-du-mystere-et-autres-series-de-germaine-beaumont-pierre-billard#39550) a écrit:Mystère, mystère
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Complément à
Qui rira le dernier (03-03-1970)
[i]de Pierre Frachet
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L'émission Micros et caméras du 14 février 1970 montre les coulisses de l'enregistrement de « Qui rira le dernier ».
Pierre Billard, main levée, donne le top départ aux acteurs et au bruiteur. Contrechamp dans l'image suivante.
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