Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

Modifié par l'auteur.

Si Mme Catherine Clément ne dit pas : "comme me le disait mon amie Harmonie l'autre jour en sortant d'une réunion au ministère des Affaires Etrangères...", c'est un progrès et un pas certain vers la bonne direction.
Faire un minimum de recherches pour mon émission? Qui vérifiera, franchement...

Antoine Arnoux a écrit:Mme Catherine Clément « dépoussière » les mythes grecs. Après avoir confondu Poséidon et Héphaïstos, mardi dernier, elle substitua, hier, le mariage entre Cadmos et Harmonie aux noces de  Thétis et de Pélée : « Les noces de Cadmos et Harmonie furent somptueuses, en présence de tous les dieux et déesses. Il s’y passa deux événements notables. (…)  Ensuite, comme une mauvaise fée, la déesse Discorde, n’étant pas invitée, se vengea en jetant sur la table des mariés une pomme d’or où trois [sic] mots étaient gravés :  A la plus belle. » Eris, la divinité de la discorde, manifeste sa présence aussi importune que fatale durant le festin qui célèbre l'union des futurs parents du « bouillant Achille ».  

http://www.franceculture.fr/emission-nous-serons-comme-des-dieux-les-procreations-assistees-deuxieme-grossesse-de-zeus-naissance

Chacune de vos contributions donne envie de se replonger dans les grands textes. En attendant de le faire, je lis avec bonheur vos observations qui pallient l’absence de goût pour l’érudition à France Culture.

Yann Sancatorze a écrit:Si Mme Catherine Clément ne dit pas : "comme me le disait mon amie Harmonie l'autre jour en sortant d'une réunion au ministère des Affaires Etrangères...", c'est un progrès et un pas certain vers la bonne direction.
Faire un minimum de recherches pour mon émission? Qui vérifiera, franchement...

Exactement. France Culture n’a pas encore compris que si les écrits restent toujours, les paroles ne s’envolent plus, et encore moins maintenant qu’à l’époque de la mini-cassette : la preuve avec les pastilles sonores accablantes (ou réjouissantes) dans les contributions de ce Forum (sans parler des Teraoctets de son conservés via les podcasts et les logiciels de captation dans les disques durs des amateurs de radio culturelle).

Bref, ce qui est requis à France Culture et qui ne l’est pas à NRJ : que les producteurs (h/f) accordent une grande attention à ce qu’ils disent et à la manière dont ils parlent, car les propos diffusés font désormais partie de livres-audios privés ou publics voués à devenir une partie de notre patrimoine culturel.

La belle grammaire de France Culture :

« 7H23 : Le Reportage des Matins d'été

Rencontre avec un projectionniste

Sont ressortis [sic] dans les salles françaises, les versions restaurées de Paris/Texas de Wim Wenders, de la Dolce Vita de Federico Fellini... L'été, moment idéal pour les cinéphiles qui peuvent redécouvrir de nombreux chefs d'œuvre [sic] via les différentes rétrospectives qu'offrent les cinéma. [sic]»

Et quand, pour cette page, le directeur prend une photo de l'invité (Eric Ruf, le nouveau directeur de la Comédie Française) avec son téléphone, c'est toujours avec un modeste effacement, car il n'est pas sur la photo, mais...

Yann Sancatorze a écrit:Et quand, pour cette page, le directeur prend une photo de l'invité (Eric Ruf, le nouveau directeur de la Comédie Française) avec son téléphone, c'est toujours avec un modeste effacement, car il n'est pas sur la photo, mais...

Mais cet Olivier Poivre d'Arvor a tous les talents ! Directeur de France Culture, directeur du Musée de la marine et, last but not least, grand reporter photographe. Son nom en majuscule semble justifié pour une photo d'art qui devrait lui valoir de substantiels  droits d'auteur et lui faire obtenir un prix à Arles...

À propos d'Eric Ruf que j'aime bien (beau portrait musical le 20 11 2008 sur France Musique dans À portée de mots), on trouve indirectement dans cet article la raison pour laquelle Denis Podalydès est devenu "The" lecteur du soir :  Eric Ruf nommé à la tête de la Comédie-Française (paragraphe 7 de l'article, le second après l'intertitre "Lutte de clan").

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Oui, vous avez raison! Tout le site est n'est peut-être qu'un grand "Where's Oliver", au lieu de "Where's Waldo".
Peut-être apprendrons-nous dans quelques années que ce directeur n'était en réalité qu'un comédien d'une obscure troupe, et que sa prise de fonction n'était qu'un genre d'atelier-intérieur-happening interrogeant notre rapport au pouvoir, à l'ambition personnelle et à l'image de soi par rapport à notre rapport au réel.
Comme quoi, on peut dérouler une mauvaise caricature avec plus de fidélité en étant soi-même qu'en jouant un rôle...

Pendant ce temps, "France Culture Plus", le bidule pour-les-jeunes de France Culture, le filet dérivant à étudiants, continue d'exister, et quiconque choisit d'y faire un tour n'est jamais déçu. Ce truc semble sous-financé, tout juste géré par deux ou trois stagiaires, avec des sujets d'exposés qui semblent bien au dessus de leur propre bagage. Au delà de l'indigence du machin, rempli de bonnes intentions mais qui ne vaut pas grand chose, l'orthographe y est naturellement une catastrophe :

LUXE ET CONFORT DANS LA DOMUS ROMAINE
Les romains ont su emprunter à la civilisation grecque ce qu'elle avait de meilleure, en particuliers dans le domaine de l'architecture. Accompagné des Dieux de l'Olympe, Jean-Pierre Adam, architecte et archéologue, enseignant à l'Ecole de Chaillot et à l'Ecole du Louvre, nous transporte dans la ville romaine, et nous fait découvrir la construction, les mœurs et coutumes de la domus.
De Herculamum à Pompéï, Jean-Pierre Adam nous accueil dans sa domus.

Résidence réservée à une seule famille, la domus est toujours pourvue d'un atrium et d'un tablinum, salle de réception de la maison.

Grace à de nombreuses photos et des explications très fouillées, Jean-Pierre Adam nous fait visiter cet espace emprunt de luxe et de confort.

La remarquable diversité des programmes de l’architecture et des travaux publics des Romains ne doit pas faire oublier la réalisation la plus évidente de l’art de bâtir : la maison d’habitation ou, en d’autres termes, la domus.

http://plus.franceculture.fr/luxe-et-confort-dans-la-domus-romaine


La radio d'Olivier Poivre d'Arvor, c'est ça : une éclatement de dépenses dirigées vers tout un tas de petits satellites de captation d'audience, tous plus pauvres les uns que les autres, soutenus par la seule présence d'un partenariat occasionnel. De la radio de misère, un pauvre petit déguisement qui ne parvient pas à cacher l'absence réelle d'ambition culturelle, de vision et même de direction. Un directeur qui ne laissera rien derrière lui...

Un vrai hiatus... : « Y a-il un sens à l'existence ? » in Penser le monde différement. [sic]

Dans la rubrique « Marie Richeux »  (26 pages, la gloire !), sous le titre Marie Richeux, les langues et le démocratisme

Nessie a écrit:Marie Richeux prononce  'Tchicago' pour Chicago qui se prononce tout simplement /chicago/.
Mais elle dit 'détroit' pour Detroit qui se prononce /ditroill't/ : [son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2014/10/s40/NET_FC_e2c2982d-4a43-463d-a126-0ee37b8d1864.mp3" debut="08:42" fin="08:48"]

Un signe d'ignorance qui ne trompe pas...

Me rappelle le tchintchinatti de Laure Adler.

Dire trois mots d'anglais correctement à France Culture, c'est pas gagné !