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Hors-champs par Laure Adler    Page 12 sur 21

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Nessie 


111
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Re: Hors-champs par Laure Adler - Lun 30 Déc 2013, 16:11

Par ailleurs, je ne suis pas certain que l'historienne Laure Adler ou la littéraire Julie Clarini pourraient définir en termes acceptables la domination comme fait social objectivement considéré. Et je me demande si après une discussion avec un sceptique, il leur en resterait quelque chose d'opérationnel dans le dialogue, je veux dire cette sorte de scie tirée de la boite à outil bourdieusienne, et qu'elles ont tendance à utiliser en multiples circonstances, parfois comme un marteau, parfois comme un tournevis. Le problème avec Laure Adler n'est pas tant au fond des choses, mais dans sa manière caricaturale d'exploiter ici une notion, là un ressort émotionnel, avec une pertinence bien souvent contestable.

Philaunet 

Philaunet
Admin

112
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Une écoute attentive - Lun 30 Déc 2013, 17:58

Gomez a écrit:Je ne trouve pas M. Pastoureau particulièrement "gentil" dans l'extrait que vous nous proposez, Philaunet. Il est tout simplement d'accord avec la lecture que L. A. fait de ses propres travaux, rappelant lui-même l'inégale charge symbolique des couleurs (en l'occurrence l'inégalité rouge / bleu). (...)
À ce sujet, pourquoi vouloir à tout prix éviter que soient abordées les questions de domination ou d'inégalités, qu'elles soient sexuelles, sociales, économiques? Cela me semble, de votre part et de celle de quelques autres sur ce forum, une pétition de principe, ou une obsession (ou une sorte de tabou?), tout aussi réductrice que celle, inverse, consistant à ne voir les phénomènes culturels, économiques, sociaux que sous l'angle de la domination et des inégalités. Il se trouve simplement que dans le monde social, les inégalités existent, et la domination aussi. On peut le regretter, ou minimiser le phénomène, mais difficilement le nier. Il n'est en tout cas pas très surprenant de voir affleurer des manifestations plus ou moins visibles dans des domaines fort divers, tel celui de l'histoire des couleurs.  Ce qu'on attend de FC et de ses invités, c'est qu'ils en parlent quand cela est nécessaire, de manière mesurée, comme dans le cas d'espèce que vous nous proposez.

Vous remarquez justement que le qualificatif « gentil » n’est pas approprié. Devant plusieurs choix, j’ai pris le moins pertinent, peut-être. J’avais initialement pensé à « empathique », puis diplomatique ». Je crois qu’il faut plutôt utiliser « habile », « intelligent », « savant ».

En effet qu’entend-on dans cet extrait ? On entend Michel Pastoureau évoquer l’inversion de l’emploi des couleurs rouge et bleu pour le masculin et le féminin entre le début de « l’époque moderne » et la seconde moitié du XIXe siècle. Laure Adler l’interrompt trois fois pour placer son argumentaire sur la couleur comme illustration de la domination du masculin sur le féminin. La première fois d’un émotionnel « hélas » qui interprète de manière erronée le propos de l’historien, puis de manière on ne peut plus claire. Michel Pastoureau, après chaque interruption, reprend par « oui » et par « tout à fait », chaque approbation étant alors suivie d’un développement ne touchant pas littéralement à l’orientation qu’Adler veut donner au sujet. Ainsi il termine son exposé par « le rouge a quelque chose d’interdit, de transgressif, (...) le rouge c’est pour les petites surfaces, et le bleu est un peu envahissant ». Je ne vois là aucun rapport avec la thèse manichéenne de Laure Adler (qui date). Finalement, d’une certaine manière, Pastoureau est quand même  « gentil » car, en donnant une réponse intelligente à une question maladroite, il valorise son interlocutrice.

Dans cet entretien et dans d’autres (et l’on ne veut pas accabler Adler, elle est ce qu’elle est), on a l’impression d’un nain qui veut réduire un géant à sa taille. « Quoi, André Tubeuf, vous n’écoutez que des Lieder ? Jamais de pop, de rock ou d’électro ? ». « Comment, Michel Pastoureau, quand, goguenarde, je dis deux fois « Noir, c’est noir » [3e très bonne émission sur le noir], vous vous lancez dans des propos savants au lieu de mentionner Johnny Hallyday ? » (il faut noter que pour Laure Adler la musique c’est Barbara et L’aigle noir et qu’absolument tout le monde – voir son emploi du « nous » - se pâme devant cette chanteuse... Pas moi, mais je dois être le seul).

Vos remarques, Gomez, permettent néanmoins de réfléchir à d’éventuels biais personnels d’interprétation et de se méfier de positions caricaturales pouvant fausser l’analyse. Ici, pourtant, après dix écoutes au moins du passage en question, je peux affirmer que pour modéré et bref qu’ait été le féminisme revendiqué de Laure Adler dans cet extrait, les interventions de la productrice ont tenté d’affaiblir la présentation savante du sujet au profit de l’opinion et de la conviction. Sans un historien aussi solide et aussi dénué de complaisance que l'est Michel Pastoureau, on aurait pu dévier vers une toute autre discussion.

Plus généralement, Laure Adler incarne le défaut de beaucoup de producteurs actuels de France Culture, à savoir, sous prétexte de se mettre à la portée d’un public prétendument peu cultivé, suggérer au savant de dire des trivialités (pour attirer le chaland ou l’amuser ou le délasser). Ce n’est pas le cas de Vincent Charpentier dans son émission sur l’archéologie, ni de Jean-Noël Jeanneney dans Concordances des temps, deux solides producteurs, connaisseurs du domaine et qui poussent l'invité ver le haut au lieu de le tirer vers le bas.

Merci d’ailleurs d’avoir mentionné cette dernière émission pour le numéro sur les animaux de Noël, la station culturelle contient encore du bon (et pas que du benêt) dont l’écoute différée permet de profiter.

Nessie 

Nessie

113
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Re: Hors-champs par Laure Adler - Mar 31 Déc 2013, 11:09

Test

Philaunet 

Philaunet
Admin

114
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Re: Hors-champs par Laure Adler - Mar 31 Déc 2013, 11:25

Fil Hors-Champs hors service, mea culpa...

Nessie 

Nessie

115
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Re: Hors-champs par Laure Adler - Mar 31 Déc 2013, 11:27

Bon eh bien maintenant on sait. C'est bien dans le post qu'il y avait un problème. Wink

Nos émissions peuvent continuer.

Philaunet 

Philaunet
Admin

116
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Re: Hors-champs par Laure Adler - Mar 31 Déc 2013, 11:38

Nessie a écrit:Bon eh bien maintenant on sait. C'est bien dans le post qu'il y avait un problème. Wink

On y louait Laure Adler, RegFC ne l'a pas digéré...

Post sans son, "pour voir"...

Philaunet 

Philaunet
Admin

117
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Passionnant et intarissable Michel Pastoureau, 3e émission : le noir - Mar 31 Déc 2013, 11:44

Oui, encore un numéro de qualité. De toute façon, avec Michel Pastoureau au micro rien ne peut aller de travers, vu son expérience de l’entretien. Laure Adler n’est pas la première, en effet, à l’avoir en face d’elle à France Culture...

Ainsi, selon des archives personnelles, Jacques Coget interrogeait l’historien, il y a 20 ans, dans Les Chemins de la Connaissance sur le renard, c’était en juillet 1993 ; en février 1994, c’est M.F. Azard qui l’interviewait sur les drapeaux et l’héraldique dans les mêmes Chemins de la Connaissance ; en décembre 1995 François Angelier lui donnait la parole dans Les lieux de mémoire sur le coq gaulois et, en mars 1997, Pascale Lismonde dans la Matinée des autres sur le bleu. Les studios et les intervieweurs ne doivent pas vraiment intimider Michel Pastoureau...

Un bon point pour Laure Adler (on va finir par l’encenser !), elle s’abstient de rappeler le nom de l’invité à toutes les questions*. Tout le monde n’a pas cette intelligence, comme on s’en souvient...

Et encore merci Nessie de nous avoir prévenus par les mots ci-dessous, sinon on aurait perdu du temps à s’y retrouver dans les émissions proposées en podcast. Pourquoi d’ailleurs cette confusion de titres à la station culturelle nationale, l’équivalent de la Pléiade pour la radio, selon son modeste directeur ?

Nessie a écrit:Alerte programme : toute une semaine avec Michel Pastoureau pour une série intitulée 'Des goûts et des couleurs' (...) faites atassion les amis si vous vous fiez au podcast : les émissions arrivent soit dans le désordre, soit avec des titres erronés.

On retrouvera les 5 entretiens en bon état et en bon ordre pendant quelque temps sur cette page du site

* Voir notamment 2e et 7 billets du fil

Philaunet 

Philaunet
Admin

118
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Pastoureau, 4e, le vert, apéritif - Mer 01 Jan 2014, 14:47

Question-affirmation de Laure Adler et réponse (habile) de Michel Pastoureau :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2013/12/s52/RF_E348F036-F53E-4CCF-8652-D056489E19AB_GENE.MP3" debut="38:05" fin="39:55"]
(ce n'est plus « oui» ou « tout à fait », mais « à dire vrai »... Entendre Pastoureau : un régal)

Philaunet 

Philaunet
Admin

119
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Limpidité et savoir : Pastoureau, 4e émission, le vert - Mer 01 Jan 2014, 17:25

Deux citations :
« Moi j'ai peur du vert mais je sais pas pourquoi »
« Nos goûts passent aussi par la musique des mots »

Saurez vous les attribuer correctement aux deux participants de ce dialogue :
[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2013/12/s52/RF_E348F036-F53E-4CCF-8652-D056489E19AB_GENE.MP3" debut="23:35" fin="24:45"]

Après cet extrait, on ne sait pourquoi, on entend une archive où Robert Herbin parle longuement de l'attribution de la qualité de capitaine au gardien de l'équipe de Saint-Étienne, Curkovic. Il n'est pas question des "verts". Ce devait être une  « respiration » (que l'on peut écourter). En revanche l'interprétation d'Henri Salvador de « Verte campagne » en fin d'émission vaut une écoute intégrale. Belle conclusion d'une émission de haute qualité grâce à son intervenant.

Philaunet 

Philaunet
Admin

120
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Michel Pastoureau, maillot jaune : 5e émission - Lun 06 Jan 2014, 00:03

Pastoureau, après avoir raconté une anecdote personnelle sur son aversion pour la couleur violette : « Voilà, une histoire personnelle qui vient se fondre dans une histoire sociale des couleurs beaucoup plus large » (à 29'00). C'est l'historien tout craché : un recours à la mémoire personnelle pour faire de lui-même un objet d'étude et non un moyen de mettre en scène son ego.

Une série d'anthologie que ces cinq émissions sur la couleur. La dernière traitait du jaune et de l'or et les propos sont toujours aussi agréables à écouter, enrichissants et inspirants.

Pour les amateurs, à reprendre en choeur à 29'45 : "We all live in a yellow submarine"...

Et « le soleil a rendez-vous avec la lune » à 42'00, pour une fin en apothéose.

Michel Pastoureau a des projets à la pelle, comme des monographies sur les couleurs, mais aussi un projet plus vaste sur la notion d'incolore (ce qui fait, on se demande pourquoi, pouffer son interlocutrice). Souhaitons-lui bonne santé et longue vie.

« Ben merci Michel Pastoureau.  Ben merci. » (car pour la productrice, « merci » doit être systématiquement précédé de « ben », ben oui, quoi !)

Philaunet 

Philaunet
Admin

121
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Avec Amos Gitaï - Dim 12 Jan 2014, 23:30

Le Jeu 19 Déc 2013
Philaunet a écrit:(...) Quand je la [Laure Adler] compare à d'autres intervieweurs français, anglais ou allemands, je crois qu'elle est loin de faire partie des meilleurs professionnels.

Je serais très heureux d'être détrompé à l'occasion et tout exemple d'émission intéressante ou des extraits de qualité que vous pourrez signaler sont d'ores et déjà les bienvenus.

Bon, eh bien personne ne s'étant dévoué, il a fallu que je me détrompe moi-même à l'occasion de ce très beau numéro avec  Amos Gitaï.

Je l'ai écouté suite à cette recommandation dans le présent fil le Jeu 19 Déc 2013 :

Nessie a écrit:(...) Et puis hier soir, ô surprise on n'osait plus l'espérer mais il est arrivé dans nos boîtes : l'entretien avec Amos Gitaï, qui avait été annoncé le 23 mai dernier et déprogrammé au dernier moment pour rediffuser un Hors-Champs avec Djeorges Moustaki disparu dans la journée. Depuis ce jour et comme il est d'usage dans le tableau des podcasts, on a vu s'afficher une bonne douzaine de fois "Amos Gitaï"  alors que c'étaient d'autres invités qui étaient au rendez-vous. Il y a une paille dans l'envoi des titres de FC à votre I-Tunes, envoi apparemment dissocié de l'envoi des MP3. Ceux qui attendent Amos Gitaï depuis Juin et qui sont excédés de l'avoir vu tant de fois annoncé à tort depuis, vont pouvoir combler leur frustration.

Je n'avais jamais écouté ce cinéaste, ne connaissant que son nom. Je n'étais donc pas de ceux qui attendaient cet entretien avec impatience. Mais maintenant je comprends les propos ci-dessus en raison de l'intelligence et du ton de l'invité, qualités qu'il faut, contre toute attente, attribuer ici à Laure Adler qui fait un quasi sans faute. D'ailleurs on reconnaît à peine sa voix, tant elle semble reposée et maître de l'entretien.

L'émission est très bien réalisée, extraits de film bien placés, questions pertinentes (que je juge telles comme profane). Laure Adler connaît bien le cinéma et son invité (c'est dans ses domaines d'intérêt qu'elle est à son meilleur, voir l'entretien avec Louis Mermaz) et est visiblement émue à la fin de l'entretien.

La réponse d'Amos Gitaï à la première question laisse immédiatement augurer le meilleur. On ne décroche plus ensuite.

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Re: Hors-champs par Laure Adler -

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