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La Grande table - Tirons la nappe !    Page 10 sur 47

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Nessie 


91
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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Jeu 19 Déc 2013, 17:23

C'est toujours un plaisir de vous lire et de vous répondre, Vincent, puis de lire vos réponses. De ma part c'est fait sans acrimonie aucune. Je regrette infiniment que vous soyez aussi susceptible.

Concernant les gens qui font les émissions de notre chaine préférée, nous sommes peut-être injustes mais non je ne le crois pas : nous sommes sévères quand nous donnons des leçons à des professionnels et cela parait déplacé aux gens soucieux de bienséance. Pour autant, je crois ces leçons parfaitement légitimes parce que sur un plan au moins nous sommes plus aguerris qu'eux, et de très loin : sur le plan de l'écoute radio, précisément. S'ils étaient moins surchargés de travail pour les uns, et moins vaniteux pour les autres (je n'incriminerai pas les anxieux qui ne supportent pas leur propre voix), alors ils prendraient le soin de se réécouter régulièrement et corrigeraient certains de leurs défauts qui à nous sont devenus intolérables : le rire de convenance de Caroline Broué (ou de François Treussard), le rire con d'Hélène Hazéra, les affreux accents d'attaques de Vincent Charpentier et pire encore, de Finkie ou sommet du pire ceux de Sylvain Kahn. Les répétitifs 'awé', 'offon', 'voila' qui tapissent la matinale. D'ailleurs certains d'entre eux se corrigent : Jacques Munier qui se râclait la gorge au moins une fois par chronique parfois deux, le fait maintenant même pas une fois par semaine.

Pour tout cela et aussi pour les fautes de langue systématiques par exemple chez Laure Adler (je ne parle pas des accidents isolés chez Michel Ciment), je crois indispensable de redonner vie dans Radio-France à un service de réécoute. Ce genre d'outil, vous le savez certainement, fut longtemps aussi présent dans les radio que l'étaient jadis les services de relectures et correction dans la presse écrite. Au point où en est France Culture, il manque cruellement.

Philaunet 

Philaunet
Admin

92
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Déliké, dépodcasté - Ven 20 Déc 2013, 00:59

&vincent a écrit:J'aime bien, et de plus en plus, Caroline Broué et la Grande Table. (...) Tout cela porte bien la signature de France Culture!

La discrétion comme acte de résistance : alors, euh, Nessie, vous avez écouté, hein, jusqu'à huuuun  jusqu'à quel moment, euh, parce que personnellement, à 11'45, euhhhhhhhhh, j'ai coupé, hein,  écoeuré. Zaoui : inécoutable, lieux communs, vacuité + Norbertélias. Broué : insupportable, formules creuses, questions à rallonge d'autant plus assénées qu'incompréhensibles.

Comme l'écrivait Montaigne, il y a plus de différences entre deux humains (qui écoutent France Culture) qu'entre un humain et un animal...

[son mp3="http://franceculture.fr/sites/default/files/sons/2013/12/s51/NET_FC_196f1490-b084-43d9-80cf-f5d10c6a7f57.mp3" debut="09:00" fin="11:45"]

Nessie 

Nessie

93
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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Ven 20 Déc 2013, 01:17

Ecouter Pierre Zaoui est aneffet une épreuve et j'ai repoussé celle là, non pas sine die mais au lendemain du lendemain. Pour ma défense, je dirais que je ne suis pas certain d'avoir entièrement cicatrisé après son passage aux Matins le 16 avril dernier comme en témoigne tout la page 57 du fil des Matins en commençant par ces deux posts : le  568 et le 569

JMS 


94
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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Mar 07 Jan 2014, 19:05

Les critiques qui apparaissent ici à propos de La Grande Table me semblent bien excessives. En ce qui me concerne, et bien qu'il me soit difficile d'écouter cette émission tous les jours, j'en suis plutôt satisfaite. Le rythme est soutenu, l'atmosphère détendue, certains sujets passionnants (pour moi!) et les invités, de qualité pour la plupart. Alors mettre Caroline Broué et Arnaud Laporte dans le même sac, comme je l'ai lu ici, c'est pour le moins manquer de nuances!

Alain Machefert 


95
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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Mar 07 Jan 2014, 20:02

studler a écrit:Les critiques qui apparaissent ici à propos de La Grande Table me semblent bien excessives. En ce qui me concerne, et bien qu'il me soit difficile d'écouter cette émission tous les jours, j'en suis plutôt satisfaite.  Le rythme est soutenu, l'atmosphère détendue, certains sujets passionnants (pour moi!) et les invités, de qualité pour la plupart.
Je n'écoute que la seconde partie de l'émission (en podcast) et je vous rejoins sur tous les points mentionnés ci-dessus.
Mais, car il y a un mais: le père de Caroline Broué est l'un des fondateurs et toujours piliers de Médiapart ! (cf munstead 84). Mais ceci est, bien sûr, sans rapport immédiat.

Nessie 

Nessie

96
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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Ven 10 Jan 2014, 02:13

On dira ce qu'on veut de qui on veut mais il y a quand même un problème.

Je m'appelle Nessie et voici mon histoire : il y a quelques minutes pris d'une curiosité pour le programme de La Grande table depuis une quinzaine, je remarque la présence d'un invité dont je ne sais rien : l'écrivain Frédéric Verger. De là, désireux d'apprendre de l'auteur ce que son passage à la radio peut nous dire de lui, de son esprit, le moyen qui m'est offert par France Culture c'est bien de tester au minimum son expression, son style oral, éventuellement ses idées s'il a le temps ou le désir d'en proposer, vous me suivez j'en suis certain. Donc, je clique simplement sur la réécoute, oui tout ce baratin c'était seulement pour justifier un click vous vous rendez compte où nous en sommes rendus, à nous justifier d'un simple geste. Ainsi commence mon test de l'émission accueillant Frédéric Verger et dont voici le récit, ça a duré environ deux minutes : ayant vite compris que Raphaël Bourgois allait nous infliger une de ces présentations dont il a le secret, à la fois interminable et tout autant farcie de lieux communs que d'erreurs lexico-sémantiques (Raphaël Bourgois a remporté 6 fois de suite la coupe Radio-France du mot utilisé à contre-emploi), je clique une dizaine de fois en différents endroits du curseur de défilement. Et je tombe toujorus sur la voix de Bourgois, jamais sur celle de son invité. En variant considérablement mes points de sonde, croyez-le ou non il m'aura fallu 10 essais consécutifs  pour parvenir enfin à entendre la voix de l'écrivain invité. Un parler prudent, lent et mesuré, d'ailleurs interrompu par une remarque de Bourgois.

Bon j'ai compris. Si je veux savoir ce que ce type a dans le cigare, j'attendrai qu'il passe chez Veinstein ou chez Colette Fellous.

Ce qui est en cause ici, ça n'est pas tant la voix de caniche de Raphaël Bourgois, son ton de midinette compassée ni la floraison de ses solécismes. Ce qui est en cause c'est que l'auditeur désireux d'entendre l'invité doit le traquer dans les recoins de l'émission pour parvenir à entendre sa voix. Ce que je viens de faire s'appelle un sondage probabiliste et indique de manière claire que l'invité parle moins que le producteur. Y' a pas d'erreur, on est bien sur France Culture.

Invité 


Invité

97
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Rosa Broué et Caroline Luxemburg - Jeu 23 Jan 2014, 13:54

Modifié.



Dernière édition par Antoine Arnoux le Ven 12 Mai 2017, 15:13, édité 1 fois

Nessie 

Nessie

98
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Chantal Delsol - Les pierres d'angles, à quoi tenons-nous ? (Emission du 30 janvier) - Mer 05 Fév 2014, 01:21

Chantal Delsol en butte à l'agressivité larvée de Caroline Broué. Présenter d'entrée de jeu l'invitée comme néo-conservatrice, c'est un peu comme quand Gardette en ricanant introduit un de ses invités en disant que c'est un libéral et qu'il est de droite. Et quand l'invité réagit, parce qu'il se voit en libéral de gauche ou carrément hors de ce clivage désuet, là Gardette redouble de ricanement et recycle un des trucs les plus finauds de Frédéric Martel "Pourquoi vous reconnaissez pas que vous êtes de droite ? C'est bizarre les gens de gauche eux y disent jamais qu'y sont pas de gauche". A part ça c'est une radio de pluralisme ? Mais non. C'est la radio des classes cultivées or dans les classes cultivées la norme impose d'être de gauche et de ricaner contre quiconque s'en démarque. C'est d'ailleurs la stratégie des imbéciles pour faire croire qu'ils sont des esprits qui pensent. Moi pour faire croire aux naïfs que je pourrais être tout de même en quelque sorte offond pourrait-on dire dans le camp du bien, je dis parfois que je regrette qu'un Chevènement n'ait pas été jusqu'au mandat suprême. Mais ça ne prend pas on ne me croit pas. Si je cite quelque homme de gauche qui me semble appréciable, par exemple Peyrelevade, illico je vois les représentants des classes cultivées se vissant l'index sur la tempe "oh lui eh, un banquier qui serait de gauche eh non mais savapalatête ?". Vu la nullité de la wikipédia sur les sujets polémiques, on ne peut pas reprocher à ces gens de n'avoir pas pensé à vérifier dans la wiki les états de service de Peyrelevade. Bon en fait je m'en fous mais c'est juste pour dire.

Et sinon, eh bien Chantal Delsol elle doit avoir des appuis très haut placés, car ça fait déjà deux fois qu'on parle de son livre sur l'antenne de France Culture, et dans les deux cas c'était avec des pincettes, ou avec du coton dans les narines. Ainsi la veille au matin, par Jacques Munier. Fait exceptionnel, Munier dont on connait à la fois la vaste culture en sciences de l'homme et le systématique engagement en faveur du prolétariat, eh bien fait exceptionnel dis-je, Munier en présentant le livre de Chantal Delsol, émet de sérieuses réserves sur l'ouvrage. J'ai écouté quasi tout ce que Munier a fait sur France Culture depuis qu'on lui a retiré Les chemins de la connaissance, et c'est la première fois que je le vois présenter un livre qui ne lui plait pas. Et pour Broué c'est pareil enfin non, elle elle présente tout et n'importe quoi, mais c'est pareil pour les réserves : "auteur néo-conservateur" dit d'entrée de jeu comme ça, c'est l'équivalent d'un écriteau "atassion fâchisme".

Passons brièvement sur quelques détail : Broué ne connait même pas les éditions du Cerf, qu'elle appelle "Les éditions Serre (ou Cerf car on peut le prononcer ainsi). Remarquez, comme ce sont des éditions catholiques, c'est pas si étonnant qu'une cruche marxiste ignore cette antre de confusionnisme bigot, ou plutôt si : c'est étonnant et impardonnable de ne pas connaître l'ennemi idéologique après tout elle peut toujours lire le catalogue avec des lunettes filtrant les émanations fachistes. C'est quand même la moindre des choses quand on se mêle de commenter la vie des idées ! Imagine-t-on Raymond Aron n'ayant jamais lu Marx ?

Enfin l'émission se déroule tout de même normalement et sans étripage. Agressée mais non censurée, Chantal Delsol aura longuement la parole. On ne peut pas dire qu'elle aura été brimée, même s'il est évident que la productrice avait une furieuse envie de faire ventiler le studio. Quand elle le peut, elle reprend de volée son invitée : "ah bon, il y a des civilisations où on tue les bébés !". Et plus loin "comment, il y a des gens qui n'ont pas le même sens de l'humanité que nous ?". Passons sur l'ignorance crasse de la diversité anthropologique car c'est pas ça le plus incroyable. Le plus incroyable c'est qu'on entend sur France Culture une critique des autres civilisations, alors que le paradigme maison impose de faire leur éloge pour ne critiquer que la nôtre. Le problème est que Chantal Delsol est intellectuellement à Caro ce que Mike Tyson est à un loubard de quartier. Aussi n'y aura-t-il pas de réponse autre que celle de la surprise et de l'étonnement, d'ailleurs vertueusement surjoués. Mais vu la différence de niveau, Caro ne trouvera pas grand chose à objecter. Ca sera un tout petit peu différent avec Antoine Mercier, journaliste sérieux et capable de discernement quand bien même en tant que trotskyste déclaré il devient occasionnellement le prosécuteur des quelques libéraux qui ont l'impudence d'oeuvrer dans la station. Mais tout à sa pulsion anticléricale, Mercier tique sur le vocabulaire employé par Delsol : des mythes, pouah mais c'est religieux ça beeeerk. Pas de pot, Delsol employait le mot dans un sens métaphorique : idée douteuse servant de base aux points de vue de doctrinaires. En fait comme elle cherche seulement à exposer ses idées, elle n'a aucune difficulté à museler l'agressivité des deux producteurs ; cela ils le comprennent très vite aussi fait-elle globalement la course toute seule et les autres en essayant de la faucher, ne font finalement office que de faire-valoirs.

A un moment Delsol commet l'erreur de mentionner l'idéologie du genre, Caroline Broué en bon caniche du progressisme, répond par réflexe en sortant la scie des scies : "Ca n'existe pas l'idéologie du genre, il y a des études de genre mais bon on va pas ouvrir le débat". Eh non Caroline, il vaudrait mieux ne pas ouvrir ce débat. Déjà vous confondez deux choses, deux mots essentiels dont le sens  diffère et pas qu'un peu : théorie et idéologie. Aneffet, le catéchisme en vigueur dit que la théorie du genre n'existe pas. Pour cette raison l'intelligentsia promeut l'esprit qui imprègne la sociologie du genre. Ici l'erreur de Broué est double car outre que c'est là faire preuve d'idéologie, eh bien dans les gender studies il y a un noyau théorique qui est d'ailleurs de la plus élémentaire évidence en sciences sociales. Mais Broué n'a pas la disponibilité intellectuelle de l'étudiant en 2e année de licence, et encore moins le temps d'affiner le mot d'ordre de son camp politique qu'elle vient de sortir comme un perroquet ('La théorie du genre ça n'existe pas'), et de toutes façons elle n'a pas la finesse d'esprit qui lui permettrait de discerner que derrière l'expression "Idéologie du genre", Chantal Delsol fait référence à autre chose.

Pour toutes ces raisons, l'émission est non pas nulle, mais à tout le moins agaçante. Du fait de sa domination intellectuelle, Delsol parvient à exposer son point de vue dans une ambiance d'incompréhension à-peu-près totale. Elle refusera de dire précisément lesquelles de nos valeurs sont absentes de l'Islam, cela malgré la pression de Caro "comment, les musulmans n'ont pas les mêmes valeurs que nous ?". Malgré l'insistance de l'équipe, Delsol refuse de s'arrêter sur le sujet. Elle rappelle simplement que depuis des années Robert Redeker vit caché pour échapper à une fatwah. De quoi on parlait déjà dans cette émission ? Ah oui : de nos valeurs. Est-ce que vous avez peur, est-ce que vous pensez qu'on va droit dans le mur ? Voila les dernières questions d'une abyssale stupidité que Broué pose à son invitée. La relève hystérique de Laura Delair est assurée.

Le bouquet : l'émission était abrégée et ça va, on se dit qu'on n'a pas perdu grand chose. Mais abrégée pourquoi donc ou plutôt par quoi ? Eh bien pour le savoir, il faut passer sur le fil du Médiateur.

antonia 


99
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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! - Mer 05 Fév 2014, 20:45

Caro passe le relais à Eric Fassin
aujourd'hui, c'est François Dubet que nos deux animateurs s'attendaient à mettre dans leur poche.Hélas, Eric Fassin s'est salement fait remettre plusieurs fois à sa place.Il en était tout marri.Il aurait tellement voulu que les manifestants de dimanche soient tous classés comme réactionnaires!Et Bourgois aussi a abondé dans le sens de François Dubet, pour lequel je n'avais pas jusqu'ici un amour immodéré.Bref, Dubet a dit qu'on ne traite pas aussi légèrement les parents en démocratie, sans explications, les mettant devant le fait accompli.

Nessie 

Nessie

100
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Le club des crétins radiophoniques - Sam 08 Fév 2014, 18:08

Dans un numéro de la semaine passée où l'on pose finement la question de savoir si la France est en train de se doter d'un équivalent du Tea Party, je remarque deux choses secondaires, deux détails dont je laisse à penser s'ils sont ou non révélateurs et de quoi :

- L'accent de Caroline Broué : quand Broué prononce des mots ou des noms venus d'une langue étrangère, elle le fait avec une absence totale de sensibilité phonétique. Ce sont exactement les sons du français. Ca n'est pas une faute grave mais enfin ça peut gêner. Tabucchi c'est tout simplement "tabouki", et le "tea party" est le "tiparti". On y cherchera en vain ce que sait faire un Bourmeau, quelque modulation d'une voyelle ou l'amendement d'une consonne mais non et encore moins on y trouvera le moindre allongement d'une syllabe, bref c'est vraiment toujours prononcé comme au bistrot des fortifs à Issy-les-Moulineaux. Alors certes Alain Rey préconise d'éviter la prononciation conforme à l'original, qui est signe de cuistrerie. On remarque qu'Hagège ne se prive pas de redoubler de cuistrerie en prononçant "football" avec l'accent d'Oxford au point qu'on a même du mal à reconnaitre le mot. On se souvient du "Djôôdj'Bouch' qui servait à Ariane Bouissou à nous faire crouler de rire. Mais là on a l'extrême inverse avec Caroline Broué qui ne se contente pas d'avoir une calebasse de cruche, mais montre qu'elle a aussi des oreilles de lavabo.

- Par un des intellectuels invités, on entend qualifier les manifestations récentes de "gloubiboulga". Non pour les disqualifier ou les diaboliser, car c'est toute l'émission qui est déjà faite pour ça : on entend le dégoût profond des invités et de la productrice devant ces évidents symptômes du fachisme renaissant. "C'est anti-tout donc ça doit être aussi anti-républicain". Mais non, non : le mot "gloubiboulga" est ici l'étiquette conceptuelle pour dire l'absence d'homogénéité du mouvement. On parlait il y a 10 ans du FN dans des termes à peine plus finauds puisqu'on le qualifiait de "parti attrape-tout". Avec "Gloubiboulga", on fait un nouveau pas dans la finesse terminologique.

J'en viens à penser que quand on s'exprime comme un con, on dispose d'un bonus pour se trouver devant un micro dans les émissions-phares de France Culture.

Philaunet 

Philaunet
Admin

101
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La punition - Mer 12 Mar 2014, 11:55

Si l'on comprend bien, France Culture a décidé d'envoyer certains de ses fils de discussion vers un média social commercial, ça doit faire certainement plus propre sur la page du site de Radio France, et moins critique, surtout. Cachez celle-ci que nous ne saurions voir...  (« Pour poursuivre la discussion, retrouvez ci-dessous les principaux documents et ouvrages évoqués dans l’émission, ou rendez-vous sur la page Facebook et le compte Twitter de La Grande Table.» ).

Quoi qu'il en soit, voici un numéro stimulant de cette émission qui mérite attention par son côté "coup de pied dans la fourmilière" (juste avant « Les pieds sur terre », contraste assuré) : La punition est-elle la condition de notre liberté ?

Emmanuel Jaffelin n'y va pas par quatre chemins. Antoine Mercier, dans ses petits souliers, ne semble pas en mesure de le freiner (mais fait une bonne remarque sur l'inspiration chrétienne des préconisations d'Emmanuel Jaffelin) ; Eva Joly, non mentionnée sur la page bien que partie prenante au débat, approuve et Caroline Broué, quoique toujours aussi pie jacassante, laisse rebondir l'invité (joli passage où après un silence, EJ propose de lui-même "Vous voulez que je rebondisse sur... ?"). La philosophe Bérénice Levet ("Bérénice", pour Emmanuel) tient bien la route.

Si, dit comme ça, le discours est séduisant (c'est, comme toujours, le retour du balancier de tout phénomène parti loin dans une direction ), on aurait aimé que soit apportée la contradiction sur les violences physiques punitives en famille (la gifle) que semble approuver sans réserve le philosophe.  Il est possible de ne pas approuver certaines lois scandinaves (et encore, pourquoi pas ?) sans cautionner, voire promouvoir les coups portés aux enfants dans certaines circonstances. Quant au modèle du pilori... S'inspirer des Mayas, des Maoris et d'autres peuples dits premiers par un certain président pour imaginer des châtiments (lesquels demande Antoine Mercier, à raison) ? On peut aussi revenir à la place des femmes dans ces civilisations, n'est-ce pas Mmes Joly, Broué et Levet...

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Re: La Grande table - Tirons la nappe ! -

La Grande table - Tirons la nappe !     Page 10 sur 47

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