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En revanche ou par contre, pour enfoncer toujours un certain clou, je signale que dans la même émission d'hier, à l'occasion de la demi-minute de baratin qui fait fonction d'intro, Caroline Broué a commis 4 fois sinon la même erreur ou la même faute (quoiqu'à mon sens, c'est est bien une) du moins le même trick de l'image-qui-fait-genre. Qu'on en juge :
<< Devant la recrudescence des biographies d'écrivains, et des romans qui ont en cette rentrée de janvier et février pour personnage principal un romancier. Notre complice Marin de Viry nous a suggéré une conversation sur l'utilité des biographies aujourd'hui et sur le bénéfice intellectuel que nous pouvons en retirer. Il en discutera dans un instant avec un historien et un écrivain, le sceptique Pascal Ory et la facétieux Hervé Letellier hi hi hi hi hi (elle ne fait pas vraiment comme ça mais c'est tout ce que je trouve pour figurer l'accès de rire con) ils ne sont pas contents de ces adjectifs. >>
- Recrudescence : ce mot a usuellement une connotation péjorative. L'employer pour un fait positif introduit une part de second degré, donc d'humour dont on gagnerait à se demander s'il est ici bien venu ? Utile/Inutile ? Déplacé ? Parasite ?
- Complice : même remarque. Il ne s'agit aucunement d'un complice mais d'un collègue, d'un confrère, d'un partenaire, d'un ami, de tout ce qu'on voudra. Tout simplement d'un auteur. Choisir le mot "complice" n'est pas une faute en soi, c'est un effet de style.
- Sceptique - Facétieux : il faut bien colorer les présentations, non ? Euh, peut-être, mais pourquoi donc, au fait ? Eh bien pour masquer le vide. Que jadis à la même heure ni Duchâteau ni Bydlowski ni Pascale Casanova n'avaient recours à de tels jeux, cela ne suffit pas à délégitimer Broué, mais attire notre attention sur un tout petit fait secondaire et sans importance : cette fille n'a pas souvent quelque chose de valable ou d'intelligent à dire, alors elle meuble avec des effets dignes d'un débutant sur une radio pour les djeunz.
Pour en revenir aux mots employés et à leur sens strict, nul doute que Caroline Broué ne sache très bien tout cela. Elle aurait peut-être du mal à improviser pour chacun de ces mots une définition claire, mais je gage que pour chacun le sens est profondément assimilé, et que c'est avec une très consciente inconscience qu'elle s'amuse à faire genre, truffant ainsi sa demi-minute de présentation avec ces 4 images qui... ne font que parasiter le propos, jusqu'à ce qu'au moins un des deux invités (ou les deux ?) manifeste qu'en ce qui le concerne, il n'apprécie que modérément l'étiquette.
Se passer entièrement de ces images ne donnerait peut-être pas un résultat vraiment meilleur. Pourquoi ? Mais parce que cette dérive de Broué porte un nom : c'est le style. Le style c'est de l'homme même, et ici il est pitoyable. Le style de Caroline Broué est celui de la branchée un peu plus cultivée que la moyenne et qui se doit d'être correctement péchue quand elle crachote dans le micro d'une radio pour un public correctement ignare. Voila comment on peut qualifier son style ; donc rien moins que France Culture. Notons que l'absence de style ne donnerait probablement guère mieux (voyez Vincent Lemerre, Joseph Confavreux, Florian Delorme et les autres grands atones de la chaine). Caroline Broué qui est gentille et cultivée à défaut d'être une pointure de la radio, tente de masquer son vide par les effets de style, sans voir et sans savoir que son choix stylistique est tout simplement idiot.
A quand le grand retour du contenu sur la fréquence de FC ?
Dernière édition par Nessie le Sam 09 Fév 2013, 15:32, édité 3 fois