Forum des auditeurs passionnés et critiques de France Culture

J'ai déjà signalé comment, à grand renfort de hennissements, Caroline Broué rembarre les intervenants qui ont l'outrecuidance de faire une objection à sa manière de présenter les choses (S'imposer et non écouter). Dans le même numéro sur La réforme de l’orthographe : un enjeu national ?, Mme Broué se lance dans un commentaire-question de son cru de 45 secondes avec articulation outrancière, montée dans les aigus comme si elle était en colère (le ton indigné dissimule la vacuité de la pensée), accès de narcissisme ("Eh bien  moi j'aimerais vous demander, Duschnok") et en prime, puisque l'on traite de la langue, la qualification de Bernard Cerquiglini non pas de langouste, mais de "lingouiste"[son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-18.02.2016-ITEMA_20916309-1.mp3" debut="07:03" fin="07:50"]

Il y a mieux (= pire) dans cette émission, mais c'est pour plus tard (Anselme va encore maudire cette tendance à la procrastination...).

Un festival, un modèle du genre, fond comme forme, un collector : Rachid Benzine et Christian Delorme*

On hésite sur la ou les rubriques où placer une recension de l'émission. Si des contributeurs ont envie de s'y mettre, n'hésitez pas. À RFC, on est aussi pour la Diversité des avis et l'Autre multiple.

*Rachid Benzine est l’auteur de nombreux ouvrages sur la religion musulmane, dont Les nouveaux penseurs de l'islam et Le Coran expliqué aux jeunes. Prêtre dans la banlieue lyonnaise, Christian Delorme a quant à lui été en 1983 un des initiateurs de la Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme. Il est l’auteur de L'islam que j'aime, l'islam qui m'inquiète et de Marche ou (c)rêve .Presque 20 ans après Nous avons tant de choses à nous dire, ces deux amis de longue date publient chez Bayard un second essai construit comme un dialogue entre un Chrétien et un Musulman, La République, l’Eglise et l’islam : une révolution française.

Dans le numéro de La Grande table auquel renvoie l'un des journalistes fascinés par les occupations de places (cf. Session de rattrapage), c'est Jean-Luc Nancy, l'inénarrable philosophe*, qui est invité à s'exprimer (presque aussi souvent sur la chaîne que Michaël Foessel, c'est dire !).  Le lancement du débat est comme d'habitude l'occasion d'un laïus emberlificoté de Caroline Broué : [son mp3="http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-06.04.2016-ITEMA_20954607-1.mp3" debut="00:13" fin="02:15"]
Quant à la citation mémorable de Jean-Luc Nancy transcrite sur le site, voilà donc "Quand on fait l’amour, souvent on ne produit rien." Jean-Luc Nancy, La Grande table

*Le thème de recherche principal de Jean-Luc Nancy est la question du vivre ensemble, et il est notamment l'auteur de La Communauté désoeuvrée (Bourgois, 1986), qui tente de repenser le sens de la communauté, ou encore d'Être singulier pluriel (Galilée, 1996), qui pose la question de savoir quand il est possible de parler d'un « nous ».

Ce lundi 18 avril, L’Europe de Yanis Varoufakis, lequel ancien ministre est invité à commenter l'actualité (en anglais traduit simultanément en français), entre autres, les occupations de quelques places en France, dont celle de la République à Paris : "A beautiful explosion of light" (si l'on en croit la traduction, j'ai entendu d'un peu loin "of life").

En attendant la 2eme partie où il fera la promotion de son livre face aux questions certainement très pertinentes de Caroline Broué qui piaffe d'impatience de lui servir la de l'interviewer.

Au fil de l'écoute, un "philosophe", Pierre Dardot*, pour ce numéro intitulé Reconstruire notre monde commun.

Il n'y a pas comme d'habitude de citations sur la page, difficile peut-être d'en trouver une de potable par l'auteur de "Ce cauchemar qui n’en finit pas : comment le néolibéralisme défait la démocratie ". Caroline Broué a trouvé ce livre formidable (le contraire eût été étonnant).

Pas de commentaire. Pour le dossier "Les plus désastreuses émissions de France Culture" d'un des disques durs de Nessie.

* Amusant de voir que Pierre Dardot, qui visiblement se revendique du courant anarcho-syndicaliste, émarge au budget d'un ministère...
- Pierre Dardot  Professeur de philosophie, chercheur au laboratoire Sophiapol** de l'Université de Paris Ouest Nanterre La Défense

** laboratoire sophiapol (comme ce pays est riche et généreux... )
"Le principal thème de recherche du Sophiapol a consisté, sur la période 2007-2012, en un travail autour des théories et des pratiques de reconnaissance dans les sociétés contemporaines ; il visait, d'une part, à tenter de construire un concept de reconnaissance suffisamment riche et précis pour rendre compte des pratiques sociales contemporaines et pour permettre à la philosophie et aux sciences sociales de mener des recherches communes de nature théorique et empirique. D'autre part, il mettait ce concept au travail dans cinq axes de recherche : reconnaissance et construction de l'identité ; reconnaissance et intégration sociale ; les conflits de reconnaissance ; les problèmes éthiques de la reconnaissance ; les politiques de reconnaissance. "

On allume son poste et l'on tombe sur une radio culturelle. Stupéfaction, c'est France Culture !

Paroles intelligentes de l'invité, intervieweuse sobre, rythme apaisé : Pascal Amoyel parle de  György Cziffra et de Liszt à la Grande table d'été avec Lucile Commeaux.

Entre la rigolarde et frénétique Caroline Broué qui fait semblant de tout savoir sur tout en martelant les mots de ses questions interminables et Lucile Commeaux qui vient de consulter le résultat de son bac (ou à peu près), je préfère nettement la seconde qui aura son billet personnel dans le fil "On tique aux tics" dès que la réécoute sera disponible.

Le pianiste Pascal Amoyel relève le niveau. Et comment !

Chez le médiateur :

Caroline Broué
Christophe Dugué 12/07/2016 14:55 France Culture

Bonjour,

j'ai appris la semaine dernière que Caroline Broué n'animerait plus la Grande Table à la rentrée.
Je voulais faire part de ma tristesse de cette nouvelle. Je ne sais pas si c'est le choix de Caroline ou de France Culture, mais en tout cas je vais trouver un grand vide le midi sans cette voix si familière.
Je voulais en profiter aussi pour saluer la qualité exceptionnelle du travail accomplit au quotidien par Caroline Broué et son équipe pour proposer aux auditeurs des sujets et des thèmes de débat souvent exigeants traités avec un recul inouïs, une impartialité totale et des invités à la parole souvent inaudible dans les autres médias.
J'ai appris tellement de chose grâce a cette émission.
J'espère que la suite donné à la Grande Table sera de la même exigence.

Merci à Caroline Broué, à France culture pour la qualité de ses programmes et plus largement au groupe Radio France.

"la qualité exceptionnelle du travail accomplit [sic] " ; "Un recul inouïs [sic]" ; "une impartialité totale"., etc. Un ex-collaborateur de Broué (sans grande grammaire) qui lui offre un petit cadeau de départ ?

"J'ai appris tellement de chose [sic]", ici non. "J'espère que la suite donné [sic] à la Grande Table sera de la même exigence." On peut compter sur France Culture pour proposer les mêmes tables rondes superficielles, politiquement biaisées et aux sujets rebattus dès septembre 2016.

Maylis Besserie ne se laisse pas démonter face à un client plutôt difficile, pour dire le moins, Portrait : Robert Combas. L'entretien du jour vaut le coup d'oreille, moins pour le contenu que pour la forme (ça déjante et déraille sec).

Découvrant le selfie de Robert Combas, après écoute de sa voix, je ne l'imaginais pas du tout ainsi. À quoi sert un selfie (sur le site de l'antenne) ? Jean-Luuc a posé la question avec des exemples ici dans le fil De l'image dans votre radio, De l'autoportrait au « selfie »

Il est possible d'écouter le duo Les Sans Pattes (avec Combas), juste avant l'entretien. À vos risques et périls.