Ce qui est bien avec l
a Grande table, c'est que l'on connaît le programme sans qu'il ait été donné
Ainsi, on ne peut être étonné de voir aujourd'hui au programme
"Bilan de faillite" de l'ancien guévariste, puis tout récemment va-t-en guerre sur France Culture, Régis Debray.
Tout fout l'camp et il n'y a rien à sauver. La rengaine de France Culture du matin au soir (surtout les matins, midis et soirs).
Olivia Gesbert, bien planquée dans la Maison Ronde se délecte quotidiennement de tous les discours insurrectionnels, apocalyptiques ou dans les moins mauvais moments, alarmistes et démoralisateurs, d'où ce genre de citation : "
Il y a une bascule qui s'est faite de l'intellectuel vers l'émotif, du projet vers l'optique, de la réflexion aux images. L'heure est aux publicitaires, aux spin doctors, aux photographes et aux cinéastes, plus aux écrivains ou aux philosophes." Régis Debray
Ou encore celle-ci :
"
La disparition de l’avenir est une chose notable. Il n’y a plus de parti idéologiquement structuré avec une vision de l’avenir, avec une vision de ce qui est à accomplir. Nous vivons dans le marketing de l’instant, dans le 'présentisme' du chiffre." Régis Debray [Soupirs puissance n]
Comme chacun sait, il ne faut pas appeler le chef de l'exécutif, "le Président de la République, Emmanuel Macron", ni "Emmanuel Macron", mais "Macron", comme on le voit ci-dessous dans un résumé de livre qui se veut descriptif quand il est en filigrane, comme toujours, accusatoire :
Dans Le nouveau Pouvoir (Cerf, Septembre 2017) il [Régis Debray]
montrait comment l’apparent changement politique que constitue l’arrivée au pouvoir de Macron marque une profonde mutation culturelle inscrivant la France, pourtant catholique et républicaine, dans l’avènement planétaire de la civilisation issue du néo-protestantisme.Par un hasard de lecture dû à un entretien, justement de madame Gesbert,
avec Bertrand Delais, je lis ceci qui montre pourquoi le Président de la République provoque une telle haine des jeunes conservateurs de France Culture et de toutes les personnalités rancies qui font le bilan mélancolique de leur existence :
Emmanuel Macron, le Président à l'optimisme sans borne huffingtonpost.fr
________________________________________
Un jour les historiens s'interrogeront sur ces élections de 2017... et une interrogation s'imposera alors: comment et pourquoi un pays en pleine dépression, doutant de lui-même a ainsi décidé de livrer une partie de son destin à un homme qui lui restait un optimiste invétéré?
Ce paradoxe était frappant hier soir dans l'intervention présidentielle. Lorsqu'il expliquait sa politique sur le logement, sur la formation de chômeurs ou sur le tissu social qui se délite, on était frappé par la constante référence à une vision optimiste, à des paris censés mais qui trahissaient une vraie croyance dans le progrès. Là où les populismes européens, le vote Trump constituent les expressions du blues du peuple blanc fragilisé par la mondialisation, la dialectique d'Emmanuel Macron reste celle de celui qui entend redonner une confiance en l'avenir, qui refuse un certain fatalisme.